120
pages
Français
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2016
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Ebook
2016
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Publié par
Date de parution
08 juin 2016
Nombre de lectures
1
EAN13
9782334150064
Langue
Français
À travers le témoignage sans fard de son enfance vécue « dans la violence et l’alcool » et de sa jeunesse « pleine de bruit et de fureur », l’auteur se débarrasse du poids de son passé traumatique. Sans porter de jugement, il décrit l’influence qu’a exercé sur lui son charismatique père alcoolique. Hyperactif, dissipé à l’école et angoissé, le jeune garçon a longtemps été assailli par toutes sortes de phobies. Pour oublier le mal-être qui le ronge, il commence à boire dès l’âge de quatorze ans. À seize ans, il réalise qu’il est dépendant. Une bonne étoile le protège, malgré son comportement autodestructeur qui le conduit à faire plusieurs tentatives de suicide. Atteint du trouble de la personnalité borderline, sa détresse trouvera une issue grâce à la rencontre d’amis fidèles, mais surtout de sa compagne Isabelle. Chrétienne fervente, elle l’aide à retrouver un équilibre. Il suit de lourds traitements, consulte une psychanalyste et participe à des réunions des Alcooliques Anonymes pour vaincre son alcoolisme. Aujourd’hui apaisé, Pascal ne ressent ni honte ni ressentiment. Il a soif d’apprendre et de vivre le jour présent.
Publié par
Date de parution
08 juin 2016
Nombre de lectures
1
EAN13
9782334150064
Langue
Français
Couverture
Copyright
Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
ISBN numérique : 978-2-334-15004-0
© Edilivre, 2016
Remerciements
Ce témoignage aurait dût être achevé depuis longtemps déjà, le destin en a décidé autrement…
Mes remerciements vont à mon Parrain, « Maurice » Ami fraternel et bien plus… pour avoir apporté sa contribution en m’écrivant cette émouvante et admirable préface ! Il était bien trop modeste pour dire que c’est lui qui m’a aidé à faire mes premiers pas dans cette heureuse abstinence…
Mes remerciements vont de la même façon à « ma grande sœur » M. F précieuse et essentielle dans ma vie, pour avoir remarquablement collaboré à la finalisation de ce texte et de pour m’avoir écrit cette très belle postface !
Je veux également exprimer toute ma reconnaissance à toutes celles et ceux qui ont croisé ma route et qui ont illuminé ma vie par leur présence, avant, pendant, et après ma période d’alcoolisme. Je ne peux ici en dresser la liste, ce témoignage étant anonyme.
Ceci n’est rien d’autre qu’un simple texte ! Seulement mon histoire et mon expérience racontées à travers un récit et un témoignage d’alcoolique abstinent depuis l’âge de 24 ans… Puisse ce texte ouvrir davantage l’esprit à ceux qui connaissent mal cette maladie, et peut être ouvrir des portes à celles et ceux qui la vivent…
Préface
J’ai hésité avant de commencer à écrire.
Lire le texte de Pascal avant ou attendre d’avoir fait mon récit puis lire ensuite ? Les évènements ont décidé pour moi.
Pour ne pas m’ennuyer lors d’une visite en famille, j’ai lu.
Pour connaître un peu Pascal et sa vie, je puis dire qu’il est resté modeste et n’a pas exagéré sa réalité, signe des vraies histoires de vie.
Je m’appelle Maurice, j’ai 55 ans, fils d’un Espagnol Catalan réfugié politique en France.
Je suis alchimiste et écrivain et membre des A.A. depuis 17 ans.
Je ne sais plus vraiment comment j’ai connu Pascal… Une réunion ? Une permanence ? Le mystère des amitiés est ainsi fait. Je me souviens d’une boule de tendresse et d’anxiété. Il avait peur de prendre le train et je lui ai dit que j’avais eu ces peurs-là.
Curieusement, j’ai été hospitalisé longtemps dans l’hôpital psychiatrique dont il parle et à peu près aux mêmes années. Nous avons dû nous côtoyer sans nous voir, îles de solitude.
Un jour, il m’a demandé d’être son parrain et ça été le début d’une relation amicale et fraternelle.
Je l’ai aidé souvent, il a toujours répondu présent à mes appels.
Avec Isabelle, ils font partie des rares à avoir remboursé au centime l’argent que quelquefois ils nous demandaient à mon épouse et moi-même.
Chaque fois que j’ai eu besoin d’eux, chaque fois ils étaient là :
« Allô, Pascal, je voudrais aller chercher une grosse pierre ! » « On arrive. »
Jamais une engueulade ou un geste déplacé.
Puis, doucement, je l’ai vu se reconstruire. Ce fut lent. Pascal était comme un jeune loup qui devait apprendre à vivre parmi les moutons.
On ne saura jamais l’amour immense qu’a dû avoir Isabelle pour affronter ces années, de même qu’on ne saura jamais les cauchemars de Pascal à vivre sans faire usage d’alcool.
Heureusement, il s’est éloigné des groupes A.A. tout en restant en contact avec des membres de l’Association.
Il était trop jeune, trop impétueux pour être à l’aise avec des A.A. plus âgés qui ne comprenaient pas toujours très bien sa violence et sa nervosité.
Je l’ai vu, nous l’avons vu, passer de petits appartements à une maison, de voitures épaves à des voitures en bon état.
Je l’ai vu essayer de travailler alors que je lui déconseillais cela, considérant qu’il était trop « animal » pour être commandé par des chefs sans psychologie.
Un jour béni, on l’a pensionné par une AAH et enfin une partie de leur inquiétude, à Isabelle et à lui, a été calmée.
Cette AAH aurait dû être attribuée 10 ans plus tôt, mais notre société est ainsi faite, elle ne sait pas reconnaître ses enfants en difficulté.
Il aura fallu près de 15 ans pour qu’il aille mieux, un temps d’adolescence ou une enfance, une deuxième jeunesse en somme pour refaire des pas que personne ne l’a aidé à faire.
Isabelle est trop une « sainte » pour écrire sûrement, mais elle aussi a participé à ce cheminement difficile.
Que dire de plus sur un ami sans tomber dans l’exagération ou la complaisance ?
Dans un roman, je pourrais raconter du croustillant, mais là, nous sommes dans la vraie vie. Comme Pascal, j’en écris bien moins que je n’en sais.
Pascal est un type bien. Il a été son père, puis un enfant en nous connaissant Isabelle et nous, et maintenant il devient péniblement un adulte.
Sûrement les Dieux l’ont néanmoins protégé afin qu’il n’aille pas en prison pour meurtre ou violence, ni qu’il ne meure par suicide ou dans un accident de voiture.
Continue ton chemin mon ami, mon A. Ami, mon filleul comme pourrait le chanter Renaud. Chemin qui sera encore pénible ou avec des ornières mais nous serons là, comme toi tu sais l’être aussi.
Reste sur le bord de la société comme tu as compris que tu devais faire.
Nous y sommes nombreux !
Je t’aime Pascal, tu as été facile à porter et c’est rare.
J’ai une pensée tendre pour Isabelle qui, à la façon des « manouches », t’a toujours soutenu.
Elle est de ces femmes avec qui il doit être moins dur d’être en prison physique ou mentale.
Je ne sais pas si ces lignes te suffiront, mais sache qu’elles sont chargées de mille souvenirs précieux.
Ton parrain,
Maurice
Fait le dimanche 7 août 2005
Je m’appelle Pascal. Je suis né une nuit d’été de 1966, J’étais un beau bébé : je pesais 3kg 970 quand j’arrivai sur cette terre où m’attendait mon destin. Je ne savais pas que les premières années de ma vie allaient être mouvementées. J’ai trois frères et deux sœurs…
Nous avons tous eu une enfance, une adolescence et un début dans la vie difficile. Chacun a son histoire et la raconterai différemment, heureusement aucun autre n’est tombé dans l’alcoolisme, et tout le monde s’en est bien sorti…
Les faits que je relate ci dessous sont dénués de tout jugement c’est simplement un constat car si je ressens la nécessité de remonter aux sources, c’est parce que je pense qu’il est important de savoir d’où l’on vient pour connaître où l’on va…
MON PÈRE
Originaire d’une famille modeste, mon père était peintre en bâtiment. Je dis « mon père » car je n’arrive plus à dire « papa » , cela depuis l’âge de 15 ans. C’était mon père , mon ami , mon pote aussi avant tout.
Pour maman c’est différent. Quand je dis « mon père » c’est avec beaucoup d’affection, d’amour et de respect !
Mon père, il nous a tellement raconté sa vie que je la connais presque par cœur ! Il est né en 1939 en région parisienne. Il a eu une enfance difficile. Outre que, tout bébé, il a été plusieurs fois opéré de hernies ventrales, son début dans la vie n’a pas été baigné d’insouciance.
Enfant, il vivait chez ses grands-parents, petits agriculteurs en province. Juste après sa naissance ma grand mère avait dû fuir Paris à cause de la guerre. Elle avait pris le train avec ses enfants (mon père avait une sœur et un frère) et s’était réfugiée à la campagne, vers chez ses beaux parents. Son mari était resté dans la capitale où il « travaillait » et ils ne se voyaient que rarement. Mon père ne se souvenait que de deux rencontres et seulement pendant sa petite enfance. Notamment une fois où son père, qui était « flic », lui avait passé les menottes, comme ça, pour rire, alors qu’il était tout petit !
Ma grand-mère avait « fauté » et lors de sa troisième visite, mon grand-père a trouvé sa femme avec quelqu’un qui devait devenir plus tard son deuxième mari. Je n’ai jamais pu considérer ce dernier comme un grand père ce qu’il ne semblait pas désirer d’ailleurs – Il apprit du même coup qu’une petite fille était née de cette relation, petite déclarée sous le nom de mon grand père…
Bien sûr il demanda le divorce « pour faute » ce qu’il obtint et ma grand-mère fut déchue de ses droits maternels.
Alors mon père et mon oncle furent placés chez leurs grands-parents et leur sœur, ma tante, chez des amis, ou de la famille, à Paris. Au moment où j’écris ce texte je ne porte aucun jugement de valeur, je ne sais pas grand-chose de sa vie – excepté qu’elle était sténodactylo – Elle a eu deux autres enfants, que j’ai peu connus ! J’en ai de vagues souvenirs plutôt sympathiques !
C’était pendant la seconde guerre mondiale. Son grand-père avait pris des risques en cachant des armes, et avait échappé de justesse aux recherches des Allemands…
Dans le même temps, mon grand père paternel accomplissait des actes héroïques. Il avait auparavant effectué ses obligations militaires, au 58 e régiment d’artillerie colonial, en 1927 à Beyrouth.
À son retour, il fut maintenu « affecté spécial » pour une durée indéterminée, puis muté au centre mobilisateur de cavalerie en 1933. Les années suivantes, il intègre la police par une affectation spéciale, ensuite le FFI ! Il est alors lieutenant et nommé chef d’un groupe policier de Saint Denis – 100 hommes – « Résistant de la première heure, qui s’est distingué avant et pendant l’insurrection », faisant notamment des allemands prisonniers et attaquant le fort de l’Est, il libère 23 de ses camarades qui allaient être fusillés.
Lui-même s’est retrouvé au poteau d’exécution, où il a fait face avec courage et dignité, avant d’être libéré in extremis par ses hommes. Ceci n’est qu’une infime partie de très nombreuses « actions » dont je possède les écrits.
Bien évidemment, il a participé activement à la libération de Paris et pour tous ses actes il a reçu :
La légion d’honneur.
La croix de la libération.
La croix de guerre avec étoile de vermeil.
Après la guerre il a continué sa carriè