L enfant du pardon : itinéraire d un chercheur de vérité
336 pages
Français

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L'enfant du pardon : itinéraire d'un chercheur de vérité , livre ebook

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Description

Soixante de vie. Cette biographie nous fait traverser une période bouillonnante de créativité et de changements : celle de 1960 à 1980. A travers l’histoire personnelle de l’auteur, c’est toute une génération que nous découvrons débordante des idéaux les plus fous et des expériences les plus extrêmes. La révolution culturelle des Beatniks, l’espérance folle des hippies, les vagabondages de par le monde, le retour à la terre, les nouvelles communautés, le jaillissement des courants charismatiques... Mais aussi les tentatives de nombreux d’entre eux pour traverser l’effondrement de leurs espoirs, à travers la mise en place d’une vie plus ordinaire, avec ses drames, ses échecs mais aussi ses victoires. Le tout ponctué par une recherche d’absolu marquée par la rencontre avec le Christ et d’autres religions.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 février 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332690272
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-69025-8

© Edilivre, 2014
Avis de l’auteur
Le fleuve du temps, depuis la création du monde, s’écoule en charriant naissances et morts, joie et tristesses, rires et pleurs, violences et douceurs, paix et guerres, comme une gigantesque palette multicolore aux mélodies des vies. Décrire tout cela couvrirait la terre entière de pages manuscrites. Et pourtant ! Tant d’efforts et d’espérances dont il ne reste rien, disparus comme fumée quand le feu s’est éteint. J’ai aimé ! Que sont devenus mes amours ? J’ai connu des fureurs et des colères, cela me paraît si dérisoire maintenant. Que de soucis et d’inquiétudes vécus pour rien. Il ne me reste que le goût amer d’avoir si souvent brassé du vent. Ce n’est pas le nombre, ni même l’intensité des expériences qui m’apporte la joie et nourrit mon présent mais leur qualité d’amour, d’authenticité et de vrai désir. Oui cela seul a de l’importance. Cela seul demeure au-delà du temps et sait jouer aux harmonies des étoiles comme dans la mémoire collective des hommes. Cela seul, seulement cela, demeure et peut aussi s’inscrire dans l’exultation extatique des bienheureux qui se nourrissent d’éternité. C’est dans cette optique, et à la demande de nombreuses personnes, que je me suis décidé de retracer le chemin de mon existence. J’ai un passé bien chargé pour ne pas dire encombré. Les souvenirs se bousculent dans ma mémoire. Par leur nombre, leur variété et leur originalité je pourrais dire sans orgueil que j’ai eu une vie bien remplie. Mais je le redis encore, ils ne sont rien par eux-mêmes. « Oui, vanité, les fils de l’homme ! Mensonge, les fils de l’homme. Dans une balance ils monteraient tous ensemble, plus légers qu’un souffle » (Psaumes 62:9-10). Je voudrais tenter avec la grâce de Dieu d’y faire surgir Sa Présence. De pouvoir partager avec le lecteur les réponses et les réflexions qui ont poussé dans ces sillons. Je ne voudrais surtout pas faire de ce récit un retour sur moi-même dans la complaisance nombriliste de mon misérable ego. Cependant, je ne prétends pas faire un récit objectif. Il sera inévitablement marqué par mon ressenti et le sens que je lui ai donné au moment où je l’ai vécu. De plus, la mémoire est sélective et transforme les souvenirs. Le plus important est de montrer la relation que chacun peut avoir avec un événement. Trois témoins ne décriront pas de la même manière une situation qu’ils auront vécue ensemble. Chacun a son regard et c’est là toute la richesse de nos différences. Comme dit le dicton populaire « chacun voit midi à sa porte ». C’est avant tout pour toi, lecteur, que j’écris, en espérant que tu puisses trouver, dans ce modeste essai, quelques réponses aux questions que tu te poses, aux tourments qui t’habitent, un baume pour guérir ce qui t’a blessé. Peut-être cela peut te paraître prétentieux, mais je suis sûr que toute vie est unique et lorsque nous l’offrons à l’autre comme un don elle devient canal de grâce, par lequel la source de Tout Amour peut irriguer notre terre. « Nous sommes responsables (pour les autres) de ce que nous pensons » (Chiara Lubich). J’ai rencontré de nombreuses personnes qui, dans une vie toute simple, ont plus côtoyé le merveilleux que moi dans toutes mes aventures. Et lorsqu’ils m’ont dévoilé pudiquement avec tant de simplicité, ces fleurs de leur quotidien, j’en suis resté ébloui et édifié. Bien souvent ils m’ont dévoilé de nouveaux horizons et leur paroles ont déposé dans mon cœur des richesses qui vitalisent encore mon présent.
Donc, ami lecteur, je pars avec toi en voyage et te remercie de m’accompagner. Ne te laisse pas éblouir par l’extraordinaire, mais fais-moi en retour le cadeau d’y récolter les fleurs de simplicité et d’amour et de les distribuer à ton tour à ceux et celles qui apprécieront leurs couleurs et parfums.
Prologue
La plage est immense, sans dune, floconneuse comme une mer de nuages. Le sable lumineux rayonne d’une étrange clarté tandis qu’un océan aux eaux transparentes, vague après vague, inscrit sur la rive, en dentelles d’écumes, un mystérieux alphabet. La voûte d’un ciel miroir réfléchit toutes les nuances du sol. Le bas et le haut se confondent. L’horizon s’éloigne toujours à mesure que l’on regarde au loin. Un silence musical règne en ce lieu, débordant d’une présence indéfinissable, douce comme un souffle de printemps.
Trois enfants nus jouent sur la plage. Leurs cheveux sont comme de la lumière et leurs grands yeux aux couleurs du ciel ont une telle intensité d’innocence amoureuse que leurs visages, tout en sourire, sont devenus regard. Trois enfants, semblables et si différents, trois reflets éblouissants issus de cette même lumière qui irradie tout le paysage.
Leurs jeux se déploient comme un vaste éventail, comme l’ombrelle magique de « Ferme l’œil », l’elfe lunaire des rêves d’enfant. Et pourtant, pas un seul instant ils ne se quittent des yeux.
Quel est ce lieu où se croise leur regard ? Quel est ce présent, où passé et futur s’unissent dans une même étreinte ?……………
Un instant dans l’instant ils cessent leurs jeux, si attentifs l’un à l’autre, dans une telle communion autour d’une même pensée qu’ils semblent disparaître dans un éblouissement de lumière.
Dans un autre instant dans l’instant ils se lèvent ensemble et se tournent vers la mer. Ils tiennent dans leurs mains unies une conque d’or qu’ils portent à hauteur de leurs visages. Leurs lèvres se rapprochent l’une de l’autre et s’unissent dans un baiser d’amour et de joie. Le souffle qui en jaillit fait naître au cœur de la conque le son qui porte en germe tous les sons. Le son qui, dans son rayonnement symphonique, va faire surgir les mondes. Le « Je Suis » aux chatoiements de l’espace et du temps.
Première partie
Le corps tissé d’étoiles. Naissance
Combien de temps pour tisser un corps d’homme de chair et d’esprit ? « Dès le sein maternel j’ai été sous ta garde, Dès le ventre de ma mère tu as été mon Dieu » (Psaumes 22:10) . Combien de métamorphoses dans l’espace et le temps ?
La lumière était un jaillissement de joie dans l’éclatement premier tandis que prenait corps le creuset des galaxies. La lumière a continué de hurler son bonheur en symphonie d’étoiles et de planètes. L’eau recouvrait la terre et la lumière a chanté la vie, si petite, si fragile en son commencement dans les profondeurs abyssales, et la vie est remontée à la surface des océans à l’appel du soleil se transformant sans cesse. Il y eut la terre et les végétaux, les animaux petits et grands, ceux qui nageaient dans les eaux et leur descendance qui rampaient et leur descendance qui avait des pattes, et ceux qui volaient inscrivant dans le ciel de grandes lettres de silence ; il y eut… il y eut…
Vois ! Tout est relié. Chaque espèce est interdépendante des autres, chaque étape de l’évolution indissociable communion de l’écosystème, image de la communion qui les a fait être. Je les porte en moi, tous. J’ai été pétri de la terre mère. C’est pour cela que je peux chanter avec le pauvre d’Assise : mes frères, mes sœurs… mon frère le soleil, ma sœur l’eau, mes sœurs les plantes, les arbres, les fleurs, les animaux, par lesquels mon corps et celui de tous les corps humains ont été façonnés.
Mais je suis aussi homme, fils du Très Haut, conscience de l’univers parce qu’il y a eu ce moment sacré entre tous où le Créateur s’est penché sur moi, sur nous. Son souffle nous a pénétré, jusque dans les profondeurs de notre cosmos intérieur, créant l’âme indissociablement mariée à mon être de chair, miroir éternel où refléter Sa Gloire et l’écho de Son Amour. Je suis devenu une parole vivante, verbe jaillissant du Verbe : âme immortelle, jubilation inaltérable de liberté pour répondre au « je t’aime » divin.
* * *
Toute cette œuvre de lumière, le Créateur l’a accomplie dans l’étreinte d’amour de mon père et ma mère qui ont su renouveler jour après jour cette tendre relation dans la simplicité du quotidien. C’est pour cela qu’ils étaient vraiment donneurs de vie. De cette vie accueillie qui s’épanouie, qui féconde, qui se prolonge dans la naissance des enfants. « Ta femme est comme une vigne féconde Dans l’intérieur de ta maison ; Tes fils sont comme des plants d’olivier, Autour de ta table. » (Psaumes 128:3).
Deux garçons et une fille sont venus réjouir leur couple. Puis la terrible guerre emporta mon père loin de son foyer, prisonnier durant cinq années. Longue attente, profonde souffrance où leur amour fidèle a su mûrir. Le retour fut l’éblouissement d’une joie nouvelle qui eut le goût des premières épousailles. Mais il fallait aussi tout reconstruire, redécouvrir ces enfants que mon père n’avait pas vu grandir, reprendre à zéro son métier d’architecte, retrouver une clientèle. Trois années de dur labeur pour que l’enfant tant désiré puisse naître dans un environnement favorable.
Naître ! Par l’acte sacré du couple, la messe de cette église domestique, si belle, si noble ; une seule chair, un seul cœur, une seule âme. Naître ! Par cet instant d’intimité qui a goût d’éternité tandis que le plaisir emporte les corps dans une sorte d’extase. Naître ! Par cet instant que Dieu bénit particulièrement car il est l’image de Sa vie, Lui Relation éternelle. Naître ! Dans le silence de cette communion étoilée de soupirs, de gémissements et de cris, où Dieu est toujours présent, car elle se joue aux mélodies de la création, elle est accomplissement d’un vouloir divin dont notre compréhension ne fait qu’effleurer la profondeur. C’est le seul acte d’unité par lequel nous faisons surgir du néant un être vivant, vase d’argile où Dieu dépose l’âme, les berçant d’amour. C’est pour cela qu’il est très grave de

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