L Enfer... On en revient
114 pages
Français

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L'Enfer... On en revient , livre ebook

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Description

« À 6 heures précises, j’entendis des coups assourdissants contre ma porte d’entrée. Je pensais que je rêvais, mais non, les coups redoublaient d’intensité. Je me levai et me dirigeai vers la porte d’entrée dans le noir.

Tout à coup, la porte explosa et s’ouvrit en grand. Trois énergumènes surgirent vêtus de noirs, casqués, gantés. Je ne compris pas sur le moment, je crus à un cambriolage et je m’entendis dire :

— Du calme, prenez ce qui vous intéresse, mais pas de brutalité !

Ils se ruèrent sur moi, me jetèrent à terre les mains dans le dos. Je sentis un métal froid sur la tempe et un genou s’enfonçait dans mes reins. J’étais atterré. Je me demandais ce qu’ils allaient faire à ma famille et ce qu’ils voulaient.

À ce moment-là, l’un d’eux s’écria :

— Police ! On ne bouge pas ! »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 février 2018
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414188321
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-18830-7

© Edilivre, 2018
Remerciements
Je dédie ce livre à ma mère, mon père et ma mamie qui m’ont tout donné et tout appris, ainsi qu’à mon épouse Line et ma petite « Titi » qui ont poursuivi le chemin de mes parents, en me donnant l’amour, la tendresse et l’attention jusqu’à aujourd’hui.
J’ai la chance de vivre dans un pays : la France, terre de liberté. J’ai eu à côtoyer ses institutions durant des années, la police, le judiciaire, le pénitentiaire et le médical. Aucune n’a failli à sa fonction. Chacune, sans jamais nous favoriser, a accompli son travail en toute impartialité. Je remercie ces institutions d’avoir protégé, jugé et soigné mon fils, dans le but de lui redonner une chance et un avenir.
Je tiens à remercier également les amis de Kiss qui l’ont toujours soutenu.
L’Enfer... on en revient
 
 
Kiss fête ses dix-neuf ans. Un bel avenir se profile, ça roule pour lui…
Nous sommes le 4 juin 1995, toute la famille est réunie ce soir-là pour fêter l’anniversaire de mon fils Kiss, il a 19 ans !
– Alors tu les souffles ces 19 bougies !
– Oui, attends un peu, tu es pressé de manger mon gâteau hein ?
– Allez ! un…, deux…, trois !
Pfffffft, sa bouche en cœur remplit d’air balaya de droite et de gauche la surface du gâteau et les bougies s’éteignirent d’un coup laissant échapper un nuage de fumée, vite balayé de la main par Kiss.
Tout le monde reprit en cœur :
– Happy birthday to you ! Happy birthday to you, Kiss !
– Vite passons à la découpe, le plus important c’est de goûter cette bonne pâtisserie à la crème et au chocolat !
C’est un jeune homme blond aux yeux bleus, d’un mètre quatre-vingt-sept, très beau garçon, toutes les filles lui courent après, et il ne s’en prive pas !
À la faculté tout marche bien, il est en 1 ère année de DEUG de cinéma et passe en seconde, ses notes sont correctes, que demander de plus. Il a monté avec des copains un groupe musical qui se produit de temps en temps dans des petites salles, avec comme public des jeunes de son âge.
De plus c’est un bon sportif, il en a le gabarit et la volonté, il fait de la natation, 100 mètres crawl et papillon. Il a même battu un record de France, lorsqu’il était plus jeune.
Je le définirai comme un garçon gentil, attachant, toujours souriant, un peu roublard, parfois menteur, mais d’une grande tendresse. Je n’ai jamais eu de problème avec lui. Depuis sa naissance il a poussé comme un champignon, sautant les années une à une sans problème majeur.
Le lendemain Kiss décide de s’accorder avec ses copains un petit voyage en Hollande, en guise de cadeau. Rien de bien méchant.
Ils partirent donc en voiture pour la Hollande. Toute la petite bande formait un groupe sympathique, travailleurs à la fac, musiciens à leurs moments perdus, ce qui attirait la gente féminine, bref tout allait pour le mieux, dans le meilleur des mondes.
Malheureusement, la Hollande est un pays où la drogue circule facilement, on y trouve de l’herbe à tous les coins de rue. Il arriva que dans un excès de joie, de contentement et de bien-être, le groupe cédât à la tentation d’y goûter !
Aux dires de Kiss, qui me relata les faits, plus tard :
« À un moment de la soirée, et après avoir fumé je ne sais combien de “pétards”, dans un état second je ressentis dans ma tête une sorte de cognement, suivi immédiatement après d’un flash éblouissant, qui me voila totalement la vue durant quelques secondes.
Je fus obligé de m’étendre à terre, déstabilisé par ce symptôme inconnu, qui me faisait tituber et qui me rendait totalement inapte à garder la station debout.
Bien sûr, j’avais affolé tout le groupe. Après cet incident, je repris mes esprits et l’on décida de rentrer à paris. »
La vie reprit son cours normalement, sans qu’il y ait d’incidence particulière et l’année 1995 se termina gentiment, nous attendions les fêtes de Noël.
Bien entendu, Kiss ne se vanta pas de l’épisode de son séjour hollandais, et aucun membre de la famille ne sut ce qui s’était passé.
Six heures du matin : la police fait irruption chez moi !
Le temps s’arrêta net ce jour-là, nous étions à l’aube du 13 décembre 1995, à 6 heures du matin, un coup de sonnette retentit dans le silence de l’appartement endormi, puis un second et un troisième.
Je sortis de mon lit, mon cœur se mit à battre anormalement, jamais personne n’était venu si tôt sonner à notre porte, c’était sans doute une erreur !
J’enfilai maladroitement un survêtement accroché à la porte de la salle de bains, passai rapidement une main dans mes cheveux pour me recoiffer et m’avançai vers l’entrée.
D’une voix presque inaudible et malgré moi, mes lèvres prononcèrent :
– Qui est-ce ?
De l’autre côté, plusieurs voix marmonnaient, la réponse se fit cinglante comme une sentence :
– Police !
Pensant que j’avais mal compris et très surpris de la réponse, je réitérai timidement ma question, en collant l’oreille à la porte pour mieux discerner la réponse :
– Qui est-ce ?
À nouveau, mais un ton au-dessus, avec un zeste d’impatience :
– Police !
J’ôtai la sécurité de la porte et l’entrouvris tout en la maintenant mi-close. Quatre individus apparurent, l’un d’eux me tendit une carte barrée des trois traits : bleu blanc rouge. Bien sûr je n’eus pas la présence d’esprit de contrôler, tout chamboulé par la tournure des évènements.
Il me demanda fermement :
– Nous pouvons entrer ?
Machinalement je me surpris en répondant un « oui » plutôt interrogatif.
– Que se passe-t-il ?
Les quatre hommes, dont trois d’entre eux avaient une arme au poing, surgirent d’un coup dans l’appartement et demandèrent :
– Votre fils Kiss est là ?
À ma réponse affirmative, ils foncèrent droit vers sa chambre sans que je puisse ajouter quelque chose, ni intervenir. Affolé, je leur emboîtai le pas et je m’entendis leur crier banalement :
– S’il vous plait doucement, ne lui faites pas de mal, doucement !
La porte se referma derrière eux, m’abandonnant dans le couloir.
Je revins immédiatement sur mes pas pour interroger le policier resté dans l’entrée et qui semblait être le plus gradé. Il portait un jean et un blouson de cuir noir, la quarantaine, moyennement grand, il avait un visage plutôt accueillant, seule une mince moustache lui donnait un air plus sérieux.
Tremblant de tout mon être, je réitérai ma question :
– Que se passe-t-il ?
L’air un peu gêné, les mots sortirent de sa bouche sur un ton plutôt monocorde et à voix basse :
– Eh ! bien… nous pensons… que votre fils a… agressé un gardien d’immeuble dans la nuit du 11 au 12 décembre ! La personne est décédée et de fortes présomptions planent sur sa culpabilité.
La phrase me fit l’effet d’un direct à la face, mon cœur se mit à battre dans ma poitrine, comme s’il avait voulu s’extraire de cette cage thoracique devenue trop exigüe. J’attrapai une chaise d’une main, car mes jambes ne supportaient plus mon corps, et je m’assis, sonné par cette terrible affirmation. L’« accusation » de mon fils avait choqué profondément mon cerveau, comment ce mot avait pu entrer par effraction dans ma demeure !
Quelques longues secondes s’écoulèrent sans que personne ne dise mot, je n’arrivais plus à maîtriser la situation, des questions sans réponse s’enchevêtraient dans ma tête, une angoisse m’envahit. Jamais je n’aurais pu imaginer être confronté à une telle situation.
Mes mains tremblaient, la sueur coulait sur mon front, j’étais KO…
Le premier choc passé, j’essayai de réorganiser mes pensées. Plus rien n’avait de sens, ma vie et celle de toute une famille venaient de basculer dans un monde inconnu, impitoyable, que j’allais découvrir au fur et à mesure…
– Pouvez-vous m’expliquer ce qui s’est passé, monsieur ?
– Je vais essayer en quelques mots, mais sachez dès à présent que vous pouvez compter sur nous dans la mesure de nos moyens, pour vous aider dans votre terrible épreuve !
Ces paroles venant d’un représentant de la force publique me firent du bien. Il est vrai que dans ces moments terribles comme dans un naufrage, l’on se raccroche à tout ce qui peut nous empêcher de couler et d’y laisser notre peau.
– Eh ! bien voilà, dans la nuit du 12 décembre 1995 vers 20 h, votre fils s’est présenté au domicile d’une amie, une certaine Marine, pour lui déclarer sa flamme.
Celle-ci, mécontente d’être importunée à une heure si avancée de la soirée, a appelé le gardien de l’immeuble qui demanda l’aide de la police.
En effet, votre fils lui avait rendu visite à plusieurs reprises auparavant, mais celle-ci ne voulait pas le voir, ne partageant pas les mêmes sentiments.
Un car fut donc dépêché par le commissariat. Les agents constatèrent les faits, écoutèrent l’amoureux transi, et le raccompagnèrent tranquillement chez lui, à votre domicile. L’affaire était close.
Or, le lendemain le gardien fut trouvé mort dans sa loge et nous avons aussitôt pensé que c’était votre fils. Pourquoi ? Comment ?
Mes collègues sont en train de l’interroger pour connaître le déroulement des faits.
– Mais c’est impossible, mon fils n’est pas capable d’accomplir un tel acte, il est en deuxième année de cinéma à la faculté, c’est un fiston gentil.
– Je n’en doute pas monsieur, mais les faits sont là, laissons se dérouler l’enquête, on en saura un peu plus tout à l’heure.
Une heure plus tard, je vis réapparaître un inspecteur sortant de la chambre de mon fils, un grand blond assez costaud, vêtu d’un blouson marron et d’un jean bleu.
Son chef hiérarchique lui demanda :
– Alors ?
– C’est bien lui, il vient de tout avouer ! On l’emmène au commissariat pour la déposition, l’inculpation et l’incarcération.
Là, un lourd silence plana sur le salon, la nouvelle semblait te

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