La Force du pardon
46 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
46 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Ses parents lui avaient donné un socle. Celui d'une vie vraie. Travail, respect et surtout dignité. La sienne lui a fait penser à "Une vie" de Maupassant. À vingt ans, elle était encore une enfant et à vingt-huit, elle était déjà cassée, démolie et dévastée. Elle avait pourtant la rage de vivre dans ce chaos effrayant, et c'est une force extraordinaire qui lui fit relever la tête. Elle décida de se battre comme une lionne et même de pardonner à ses bourreaux. Il fallait pardonner pour être libérée. Beau malheur, Pâquerette allait enfin connaître le bonheur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 avril 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342021523
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0041€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Force du pardon
Pâquerette
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
La Force du pardon
 
 
 
Le système nous médiocrise.
Aucun esprit n’est analyse.
On est mort avant de mourir
Par omission de se chérir.
 Ne rendons pas traître le cœur.
Nous pouvons devenir meilleurs.
 
 
 
 
À tous ceux que j’aime
À mes enfants
À mes chers parents
À ceux qui ne sont plus
 
 
 
 
J’avais enfoui au fond de ma mémoire ces neuf années de cauchemar. Je pensais avoir oublié à jamais, mais il a fallu que j’affronte de nouveau l’ennemie pour que tous ces souvenirs me reviennent comme un mauvais film à l’envers.
 
Le dimanche après-midi mon père avait coutume de nous conduire dans un petit bal local tout près de chez nous. Avec mes cousines nous apprenions à danser. Nous étions gaies et heureuses. La vie était belle. Nous avions dix-sept ans, la vie commençait. C’est là que je rencontrais celui qui allait devenir mon mari. Tout à fait par hasard. C’était un grand sportif et ses copains l’avaient entraîné ce jour-là bien qu’il fût plus à l’aise sur un terrain de foot. Son physique et son assurance furent remarqués aussitôt dès qu’il fit son apparition dans la salle. Il m’invita à danser. Ce fut le coup de foudre classique. Nous prîmes rapidement des dispositions pour nous revoir. Nous étions bien jeunes. Il avait dix-huit ans. Les fréquentations durèrent trois années pendant lesquelles je découvris qu’il avait quantité de flirts. C’était un coureur de jupons en toute chasteté. À notre époque nous restions purs jusqu’au mariage. Cela était requis. Du moins en ce qui me concerne, mes parents n’auraient pas apprécié.
Il partit faire son service militaire. Pendant ce temps, je faisais connaissance de mes futurs beaux-parents. Le père était un homme bon quoique faible et souvent le vin lui permettait d’échapper à ses responsabilités. Aussi, par la force des choses sa femme avait dû porter à elle seule le poids de l’éducation de ses trois enfants, deux garçons et une fille. Ma future belle-sœur ressemblait à sa mère. Elle était très belle et il m’arrivait de l’envier. Leur beauté naturelle leur conférait une assurance certaine que je ne possédais pas. Bien que l’on me trouvât assez jolie je ressentais une sorte d’infériorité qui me rendait plus fragile et plus vulnérable. Je ne connaissais pas alors la beauté du cœur, la vraie, celle qui procure le bonheur sans artifice ni combinaison, sans rivalité ni frustration.
 
Lorsqu’il fut libéré de ses obligations militaires, nous décidâmes de nous marier. La date étant fixée, il nous fallut attendre quelques mois pendant lesquels je fus l’objet de pressantes persuasions.
 
 
Il s’avérait que je devenais vieux jeu et qu’il était normal d’essayer sa chaussure avant de l’acheter disait-on paillardement. Il eut raison de ma résistance farouche si bien que je me retrouvais enceinte avant notre mariage. Pour moi ce fut un coup terrible. Je savais que mes parents seraient déçus. Je n’aurais pas la belle longue robe blanche dont j’avais tant rêvé éblouissante avec un grand voile. Par ailleurs du coté de mes beaux-parents ont pris fort bien la chose, en riant même un peu trop à mon goût. J’assistais à ma première grande désillusion. Il fallait assumer. D’un côté la situation devenait cocasse et de l’autre elle représentait un drame de l’éducation reçue.
 
Le mariage fut simple. La famille était réunie. J’avais choisi avec mes parents, une jolie robe courte en ottoman recouverte d’un manteau de dentelle. Ma coiffure était faite d’un beau chignon agrémenté d’un petit voile.
 
La cérémonie se déroula dans la petite église du village ou mon père allait devenir le Maire. Il faisait un vent épouvantable ce jour-là. Peut-être était-il annonciateur de tourments ? le dicton le disait. Il ne plut pas.
 
J’avais remarqué, la veille du mariage que mon fiancé faisait une cour passablement évidente à une des amies de ma sœur qui était arrivée pour la cérémonie. Elle était très jolie et ...

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents