Le 36 – Autopsie d une erreur judiciaire
478 pages
Français

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Le 36 – Autopsie d'une erreur judiciaire , livre ebook

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Description

Ce livre pourrait être un véritable roman policier, malheureusement, ce n’est pas une fiction mais une « affaire vécue ».
Dès le début, nous sommes happés par cette aventure qui pourrait être la nôtre, car cette injustice aurait pu nous arriver. Les imprévus nous surprennent.
L'intégrité de la police et notre système judiciaire peuvent-ils être remis en cause ?
Une aberration française : « l’intime conviction ». Cela permet à la justice de condamner un citoyen sans aucune preuve le reliant au crime.
Voici « l’affaire Xavier Philippe ».

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 février 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414388219
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
194 avenue du président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-38890-5

© Edilivre, 2020
Chapitre 1
Sucy-en-Brie est la classique ville de banlieue sud où il fait bon vivre, la délinquance n’y a aucune comparaison avec la banlieue nord, quelques bandes traînent, un peu de trafic de drogue autour des lycées, que du « classique ».
Ce lundi 16 mai 2005, Rémy Alonso, rentre chez lui, après son service au commissariat de Sucy-en-Brie aux alentours de 21 heures 30 ; il s’engage route de Boissy, passe devant le bois du Piple et son regard est attiré par une belle moto sur le parking, près de l’arrêt des bus. Il aime les deux roues, et celle-ci lui plaît, elle est toute neuve, une Honda rouge custom, comme çà toute seule sur ce parking scolaire.
« Quelqu’un risque de la voler », pense Rémy, puis il continue sa route pour rentrer chez lui.
En ce début de soirée, ce lundi16 mai, Mlle Marina Desroches prend son temps dans son appartement après sa journée de travail. Elle attend son compagnon qui va arriver vers 22h30 après la fin de son service, tous les deux sont policiers.
Un bruit caractéristique attire l’attention de Marina, six détonations résonnent, semblables à un tir d’arme automatique. Marina ne peut se tromper, comme policière, elle s’entraîne régulièrement aux tirs, réflexe d’une professionnelle, elle regarde sa montre, il est 22h10. De plus sur Sucy, les tirs d’armes automatiques en pleine rue ne sont pas courants. Marina continue son occupation et quelques minutes plus tard, de nouveau deux détonations, l’oreille de Marina ne la trompe pas, de nouveau des coups de feu. Il est 22h20.
« Je me renseignerai demain à ma reprise de service pour en savoir plus, et si mon témoignage peut-être utile. » Pense-t-elle.
Quelques minutes plus tard, elle entend l’ouverture de la porte d’entrée et son compagnon entre.
* * *
Lors de cette nuit du lundi 16 mai au mardi 17 mai 2005, la rue de Boissy à Sucy-en-Brie, ne fut pas plus bruyante que d’habitude, le parking du lycée Christophe Colombes a vu quelques voitures passer furtivement, rendez-vous classique pour l’échange de quelques barrettes de shit contre quelques billets froissés ; un peu de cocaïne pour agrémenter les soirées entre jeunes, histoire de faire « comme à Paris » ; uniquement de l’alcool, c’est ringard.
Aux alentours de minuit quelques jeunes se sont attardés sous l’abri de bus, face au lycée sur le parking, pour boire quelques cannettes de bière. Pour un mois de mai, la température est encore un peu fraîche, et cette nuit l’air humide rafraîchit ces corps inactifs. Pour se réchauffer, ils s’amusent à jeter les cannettes vides, à celui qui les lancera le plus loin. Au moment de l’impact, les bouteilles explosent et les bouts de verres s’étalent sur le goudron. Puis, ils vont promener leur ennui vers le centre-ville.
* * *
Monsieur Bachkim Hoxha, qui habite à côté du bois du Piple, et du lycée Christophe Colombes, n’a pas sommeil, et il se met sur Internet, le temps passe vite, mais vers 2H30, Bachkim est surpris par deux détonations.
« On dirait deux coups de feu » pense Hoxha.
Il s’interrompt, se lève de son bureau pour se diriger vers sa fenêtre qui donne sur la rue et sur le bois, se penche et regarde. Personne, aucun mouvement, aucun bruit de moteur, il reste quelques minutes à observer dehors, la nuit est de nouveau bien calme.
Hoxha retour sur Internet, aucun bruit de moto ou autre ne viendra le perturber et vers 5H00 du matin, il éteint son ordinateur, et se dirige vers sa chambre.
Madame Andrée Biechy loge, elle aussi, près du bois, elle dort tranquillement, lorsqu’elle est réveillée en sursaut par un premier bruit très fort, puis un deuxième bruit identique. Elle entend un troisième bruit plus sourd et provenant d’un côté différent.
« Qu’est-ce qui se passe ? » se demande-t-elle.
Elle choisit une position plus confortable et se rendort.
Monsieur Michel Boulier sera lui aussi réveillé par un « bruit ».
Il se posera cette question :
« Drôle de bruit, une détonation ou un choc provenant d’un accident ? Quelle heure est-il ? »
Michel regarde son réveil posé sur sa table de nuit proche de son lit, il est 5H00.
Trop tôt pour se lever, Michel se rendort…
Plusieurs coups de feu ont été entendus à des heures différentes, durant cette nuit, dans ce bois du Piple, qui touche au parking du lycée Christophe Colombes. Le nombre reste imprécis et personne n’a été vu entrant ou sortant du bois. Aucun bruit de véhicule ou de moto n’a été entendu.
Mais comme nous l’a écrit Rimbaud :
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme
Nature, berce-le doucement : il a froid
Les parfums ne font pas frissonner sa narine,
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
« Le Dormeur du Val »
Chapitre 2
Paris, le 17 mai 2005 vers 4 heures, Raphaël sort doucement de son sommeil, il a envie de faire pipi, comme toutes les nuits vers cette heure-là. Il se lève avec les yeux pleins de sommeil, et dès qu’il ouvre la porte de sa chambre, il entend les griffes de Vaurien résonner sur le parquet du couloir, le chien sort de la chambre de ses parents, en venant vers lui. Vaurien est un petit fox à poils durs, qui semble toujours être sur ressort. Raphaël passe devant la porte de la chambre où ses deux parents dorment et il se dirige vers les toilettes suivi du chien qui sautille autour de lui pour avoir une caresse.
Quelques fois, il a le plaisir de voir son père ou sa mère le rejoindre, son père a l’habitude, une fois sa commission terminée, de le prendre dans ses bras pour le porter directement dans son lit. Mais cette nuit personne ne le rejoint. De retour des toilettes, Raphaël entre dans la chambre de ses parents, il reconduit l’animal dans son panier au pied de l’escalier qui conduit à la mezzanine où se trouve le lit de ses parents. Vaurien se couche et attend le petit câlin rituel de son jeune maître. Raphaël se baisse pour déposer un gros bisou sur le long nez du fox, et en profite en même temps pour monter doucement les quelques marches de l’escalier de bois qui ont tendance à « craquer ». Il se trouve juste au niveau du visage de sa mère et dépose un bisou sur sa joue, Nathalie ouvre un œil avec un grand sourire, elle a un sommeil léger. Xavier, son père est trop loin, et il dort à poings fermés. Si Raphaël désire l’embrasser, il doit passer au-dessus de sa mère, car la mezzanine est trop étroite pour faire le tour du lit et Xavier dort le long du mur, donc impossible de l’atteindre sans déranger Nathalie.
De retour dans sa chambre Raphaël se rendort immédiatement.
À l’école, Raphaël est dans les premiers de sa classe.
Une famille heureuse…
- / -
7 heures, le réveil sonne du côté de la tête de lit de Nathalie, qui s’empresse de l’éteindre pour éviter de me réveiller. Je la sens s’asseoir sur le lit et je me retourne vers elle pour lui glisser un petit bisou dans le dos. « Tu peux me mettre le réveil, vers 8h30, je dois faire les livraisons ce matin à la boulangerie, merci » et je me rallonge.
7H38, le téléphone filaire de l’appartement sonne, je me réveille en sursaut et j’attrape le combiné qui se trouve à la tête de notre lit.
« Allo, oui. »
« Xavier ? C’est Denis, je t’appelle, car Christophe n’est pas arrivé, et nous avons des problèmes pour aller livrer ».
Denis Cottencin, 45 ans, est le pâtissier confirmé de la boulangerie-pâtisserie que nous avons acheté avec mon associé Christophe Belle dans le marais, rue vieille du Temple en octobre 2001.
« C’est bon j’arrive ».
Je me lève tout de suite, dévale les quelques marches pour descendre de la mezzanine et Nathalie qui est en train de s’habiller près du bureau dans la même pièce, me questionne.
« Que ce passe-t-il ? »
« Christophe n’est pas là, je ne sais pas » et je prends mon portable pour voir si Christophe ne m’a pas laissé un message. Nous communiquons souvent par la messagerie de notre portable, vu nos horaires décalés. Lui commence tôt le matin, et moi je finis tard le soir.
Notre boulangerie, vu le quartier, est ouverte de 7 heures le matin jusqu’à 2 heures du matin le week-end. C’est souvent moi qui fais les fermetures la nuit.
Mon portable m’indique que j’ai un message de Christophe, cela me rassure, j’appuie sur « 5 » pour l’écouter, et là, c’est l’incompréhension.
« Bon, ben, à tout de suite. Je suis là dans cinq-dix minutes, salut ».message transmis à 2 heures 56.
Sans comprendre le contenu de ce message, je presse la touche rappel automatique et j’écoute la sonnerie du téléphone portable de Christophe, rapidement je me trouve sur sa messagerie.
« Christophe, c’est Xavier, je suis inquiet, tu n’es pas arrivé à la boutique, tiens-moi au courant, salut ».
Habituellement j’efface les messages de ma messagerie, mais là, je pose mon portable sur le bureau, et me tourne vers Nathalie.
« Christophe m’a laissé un message, dont je ne comprends pas le sens. Il devait m’appeler pour me dire à quelle heure je devais arriver à la boutique, pour faire les livraisons, vu qu’il nous manque trois apprentis. À la place il me dit qu’il arrive dans cinq à dix minutes ? Je ne comprends rien ! »
Je suis inquiet, je reprends mon portable et contacte le domicile de Christophe sur son filaire, c’est sa belle-mère qui me répond, la maman de Sandrine Mauconduit, sa compagne.
« Non, Christophe n’est pas là, je garde les enfants, Sandrine est partie, elle aussi »
« Ce n’est pas grave, je vais téléphoner à la boutique, il a dû arriver maintenant, merci. » Je ne veux pas inquiéter sa belle-mère.
Environ ¾ d’heure plus tard j’arrivais à la boutique du marais, et en ga

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