Le Calvaire d’un locataire municipal
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Le Calvaire d’un locataire municipal , livre ebook

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Description

Hiver 2004. La vie d’une famille modeste bascule du jour au lendemain : un incendie ravage son appartement. Pour Albert, sa femme et ses enfants, un long combat démarre pour accéder à un logement décent. Un long parcours truffé de désillusions où le bras de fer avec la municipalité ne fait que commencer... Présenté comme un fait divers en plusieurs épisodes, le récit d’Albert Wabelawandi est un témoignage édifiant sur les dysfonctionnements municipaux et les risques de précarité guettant tout un chacun. Kafkaïen et révoltant, ce "Calvaire d’un locataire municipal" vient dénoncer point par point les incohérences et les égarements d’une politique sociale absurde et pour le moins inefficace.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 mai 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748376005
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Calvaire d’un locataire municipal
Albert Wabelawandi
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Le Calvaire d’un locataire municipal
 
 
 
Je remercie mon épouse et mes enfants pour leur soutien indéfectible sans lequel je n’aurais jamais eu la force de les aider à tenir bon psychologiquement et de me battre sur le terrain judiciaire face à un Goliath redoutable, une mairie, qui, ayant à la fois le pouvoir et l’argent, était a priori assurée de gagner la bataille judiciaire.
Mes remerciements vont également à ma belle-mère et ma belle-sœur pour avoir contribué à notre bien-être pendant notre traversée du désert…
 
 
 
 
Introduction
 
 
 
Le bailleur avait beau être une mairie, cette histoire, que j’ai vécue avec ma famille, est à l’image, à quelques nuances près, de celle que vivent ou peuvent vivre d’autres locataires, ceux dont le bailleur est un particulier, concernant entre autres, les conditions de logement, les relations tumultueuses avec le bailleur, le problème de dette de loyer, le conflit qui peut en résulter, les conséquences psychologiques, physiques et financières et le recours à la justice, faute de dialogue et/ou de solution amiable.
 
Au-delà des aspects évoqués ci-dessus, ce livre aborde plus spécifiquement, de manière implicite, plusieurs autres thèmes : la place de l’argent dans la vie, la solidarité, la vie familiale, le choc des cultures, l’action des pompiers et celle de la police, le rapport bailleur-locataire, les croyances, la foi en Dieu, la justice, etc.
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Bref, ce fait divers à plusieurs épisodes pose des questions philosophiques sur la vie en société tout en relevant au passage les difficultés qui peuvent surgir dans les relations interpersonnelles, lesquelles constituent incontestablement un obstacle à une vie harmonieuse dans notre société.
 
 
 
 
Chapitre 1. La vie dans l’appartement
 
 
 
Comme ma famille s’agrandissait, l’appartement était devenu exigu. Il fallait par conséquent envisager le déménagement. Un casse-tête en perspective, car il est de notoriété publique que trouver un nouveau logement, pour les familles modestes, n’est jamais une mince affaire.
Dans un premier temps, il fallait constituer le dossier de demande de logement tout en sachant pertinemment que le délai d’attente serait très long. Face à l’urgence, j’avais sollicité le concours d’un député. Son intervention était d’autant plus efficace que dans un délai relativement court, un agent d’un organisme social local nous a appelés pour nous proposer la visite de quelques appartements. Au total, trois appartements seront visités. Il faut se donner un temps de réflexion avant de se prononcer. Nous avons quelques critères en tête : beauté, espace, proximité . Finalement, nous choisissons un appartement situé dans le même quartier pour éviter le dépaysement et l’éloignement par rapport à l’école des enfants.
Pour le déménagement, nous faisons appel à deux frères en Christ. Les deux appartements étant à proximité l’un de l’autre, certains cartons sont portés à bout de bras. Nous utilisons la voiture pour les biens encombrants et lourds.
Les badauds surveillent nos allées et venues. Ils parlent de nous. C’est flagrant ! Ils n’osent pas nous aborder.
Petit à petit, pendant que l’un des appartements se vide, l’autre se remplit. Au bout de quelques heures, c’est le soulagement. Le déménagement est enfin terminé.
Pour autant, nous ne sommes pas au bout de nos peines, loin s’en faut. Il faut penser à l’emménagement : déballer les cartons selon nos besoins et nos priorités, mettre chaque chose à sa place, mieux trouver une place pour chaque chose tout en tenant compte de l’avis des uns et des autres. Cet exercice prend généralement beaucoup de temps, mais il faut savoir prendre son temps, tout son temps, après tout, il n’y a pas le feu ! En même temps, nous savons que ce ne sera pas évident. Notre consolation du moment, c’est la prise de conscience d’avoir changé de cadre de vie, d’avoir atteint l’objectif dans une époque où le logement social est en crise. En d’autres termes, vivre au milieu de cette forêt de cartons, sachant que ce n’est que pour une durée temporaire, n’est pas une gêne en soi. Nous préférons voir ces cartons dans le nouveau logement que dans l’ancien.
Par curiosité, quelques voisins viennent timidement discuter avec nous. Les premiers contacts commencent à se nouer. Les habitants de l’immeuble observent, jaugent, s’informent.
À force de se croiser dans l’ascenseur, au fil des jours, un petit peu à la fois, des liens se tissent.
Bref, quelques mois après le déménagement, nous sommes satisfaits de notre appartement. Nous apprécions nos voisins et l’ambiance générale dans le quartier. Nous pensons pouvoir rester pendant longtemps dans cet appartement, même si, comme tout le monde le sait, la vie peut parfois nous réserver quelques surprises, ce qui n’empêche pas naturellement d’être optimiste.
L’incendie
Le 17 février 2004, un événement tragique vient brutalement briser notre rêve. Tenez ! La journée avait pourtant bien commencé. Dès le matin, tout le monde se prépare. Certains enfants prennent leur douche, d’autres sont à table pour le petit déjeuner. L’école est située à deux pas de l’appartement. Pas de stress. On surveille l’horloge, tout de même. Dès que tout le monde est prêt, nous prenons l’ascenseur. La voiture est garée sur le parking en face de l’immeuble. En ouvrant les portes de la voiture, à peine les enfants se sont-ils installés qu’un étrange chat noir s’invite dans la voiture.
Je n’aime pas les chats. J’en ai la phobie. Celle-ci vient de ma culture africaine. Le chat, notamment le chat noir, a généralement mauvaise presse là-bas. En revanche, nos enfants aiment bien les chats, mais celui qui est venu dans la voiture sans y être invité ne semble pas être le bienvenu. Comme dans la vie, c’est toujours mal vu de s’inviter quelque part. Certains enfants sont effrayés. Ils s’agitent. On va malheureusement devoir chasser ce pauvre matou. Mais ce chat n’a visiblement pas envie de partir. Il est en bonne compagnie. Nous nous débattons pour le faire sortir. Finalement, on réussit, bien que difficilement, à le faire partir.
Le chat noir : un mauvais présage ?
Sur la route de l’école, la conversation tourne exclusivement autour de ce visiteur surprise. Je dis aux enfants qu’en Afrique, la présence chez soi d’un chat sauvage, de couleur noire, de surcroît, est prémonitoire. Mais, pour nos enfants, qui, eux, baignent dans la culture occidentale, qui n’ont aucune expérience africaine, tout ce que je raconte est ni plus ni moins qu’anecdotique. C’est du folklore, voire un conte africain. De mon côté, je prends les choses au sérieux.
Après avoir déposé les enfants à l’école, l’histoire du chat occupe mon esprit. Je réfléchis. Au départ, j’essaie de relativiser : « Ce chat...

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