Le Cancer je m en crisse
53 pages
Français

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Description

Et si nous abordions la maladie autrement? Et s’il était possible d’en tirer des richesses, de l’accepter comme une occasion de mieux nous connaître, d’évoluer et de grandir? La maladie nous met en face de notre réalité, et peut être abordée comme un défi, une forme d’apprentissage. Gérald Chénard, après avoir lutté contre le cancer de la prostate, nous propose de ne plus vivre sa maladie en tant que victime, mais de la vivre comme une prise en charge de soi, une expérience de vie comme une autre que l’on se doit de vivre pleinement pour en tirer tous les enseignements possibles. Mais lorsqu’on est atteint d’une maladie mortelle, la société nous encourage à abandonner notre indépendance, et nous mettre à la merci de nos proches, des institutions et des professionnels de santé... L’auteur partage avec nous son expérience, sa lutte contre la mort. Il dénonce avec un regard parfois acerbe les manquements du système médical québécois, et la manière dont les malades sont traités par la société et par les professionnels de la santé. Mais c’est aussi le combat d’un homme dont la vie était menacée par la maladie, et qui a eu le courage de défendre la liberté et de préserver son identité et sa dignité. Entre conseils de vie et témoignage, Gérald Chénard adresse un message d’espoir à toutes les personnes atteintes de maladies mortelles, et rappelle que dans tous les événements de la vie, qu’ils soient négatifs ou positifs, ce qui compte c’est le bénéfice que l’on en tire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 octobre 2011
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748369861
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Cancer je m'en crisse
Gérald Chénard
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Le Cancer je m'en crisse
 
 
 
 
Préface
 
 
 
On peut dire de chacun qu’il est un être spécial. Certains sont plus spéciaux que d’autres. Gérald Chénard fait partie de cette catégorie, de ceux qui sont plus spéciaux que d’autres. Gérald, dit Bic, est un authentique philosophe qui s’est auto-construit tout au long de sa vie, en histoire, en construction, en informatique, en poésie et en tant d’autres sujets de vie dont celui de la souffrance.
Les réflexions qu’il nous livre, au travers de ses pages, sur la maladie, la douleur, le système médical « dit spécialisé », chacun en retiendra l’une ou l’autre, selon son contexte. C’est aussi un hommage à la liberté qui, pour Gérald, signifie la responsabilité pour chaque personne de vivre pleinement ses expériences. C’est un grand appel à l’autonomie. L’autonomie et la liberté c’est le risque qu’a pris Gérald en décidant de se libérer de ses chaînes et d’entreprendre une démarche plus globale de guérison de ce cancer. C’est aussi devenu l’occasion de partager des réflexions accumulées tout au long de sa vie. C’est en vivant pleinement chaque événement de sa vie comme des sources d’apprentissage qu’il a été à même d’atteindre une telle sagesse. Gérald est une preuve vivante qu’il y a « mille et une façons d’apprendre ». Son cheminement, ses anecdotes, sa poésie, ses références, ses intuitions, nous sont livrés ici avec authenticité. Ce texte constitue un véritable cri du cœur pour retrouver l’harmonie entre l’individualité et la collectivité nécessairement solidaire que nous constituons dans l’univers.
Depuis plus de quarante ans que nous faisons route avec Gérald. Son cœur, sa générosité et sa fidélité ne nous ont jamais faits défaut. En toute amitié !
Marie-Claire Nadeau
 
 
 
 
 
 
 
La richesse est omniprésente dans tout et plus encore dans les grands événements de la vie, et la maladie n’y échappe pas. La maladie et en particulier les maladies mortelles sont une source intarissable de richesse humaine et divine.
La maladie ayant sa source dans notre divinité, nous trouvons en elle une occasion de nous connaître au plus profond de nous-mêmes. En effet nous, les êtres humains, nous avons, contrairement à nos cousins les animaux, le pouvoir de choisir, d’évoluer, d’apprendre et de développer la connaissance de ce que nous sommes. Nous avons des croyances, des intuitions, un pouvoir très affiné de décision, une conscience de nos facultés, une conscience de nos sens.
 
Nous avons donc un ensemble formidable d’outils pour évoluer et grandir dans notre humanité.
La maladie est l’événement d’une vie qui nous permet de développer ces outils pour évoluer et faire évoluer la société, qui n’est pas une société mécanique mais une société humaine.
 
La maladie n’est pas nécessaire en soi, quoique bien souvent elle nous montre qui nous sommes en réalité, elle nous met en face de notre réalité. Bien souvent sans adversité, nous ne réalisons pas notre vraie nature si nous ne sommes jamais confrontés à un défi ; nous ne saurons jamais si nous sommes lâches ou héros. Non pas qu’il faille souffrir. La maladie est loin de n’être que souffrance, elle est avant tout une question d’apprentissage, si nous apprenons d’elle. Par contre, si nous la vivons en victime, nous en serons une victime. En réalité, nous serons victimes de nous-mêmes, tout simplement.
 
C’est là que la liberté prend tout son sens. Il ne faut pas oublier que la liberté implique la prise en charge de soi, devant toutes les expériences de la vie. Nous avons la responsabilité de les vivre pleinement, d’en tirer tout le profit possible. Il ne faut pas oublier que la société nous prend de plus en plus sous son aile et la seule responsabilité qu’elle nous laisse, c’est celle de nous mettre à la merci des professionnels de la santé ou autres, comme si ce n’était pas avant tout notre responsabilité. Aujourd’hui, on prône la dépendance à outrance, avant on l’imposait plus ou moins inconsciemment. Aujourd’hui, on insiste pour l’appliquer soi-disant pour notre bien-être et notre sécurité, au détriment de notre identité et de notre liberté.
 
Même si nous faisons partie d’une collectivité, d’une solidarité, cet état de fait doit s’exercer dans la liberté totale sinon il se fait au détriment de notre identité individuelle, qui est primordiale, et ce pour le bien de la collectivité même, sans quoi l’individu et la collectivité sont déséquilibrés.
 
 
 
 
Ma réalité
 
 
 
Introduction
Notre réalité est la somme de nos expériences vécues, c’est la plus grande richesse que nous puissions accumuler sur terre. Que ce soient des expériences négatives ou positives, ce qui compte c’est le bénéfice que l’on en tire.
Face à sa réalité
Une chose est certaine, il faut vivre sa réalité le plus possible comme elle est vraiment et non plus seulement comme on la perçoit ou comme les autres nous la présentent. De plus, nous seuls pouvons voir notre propre réalité telle qu’elle est, et pour y arriver il faut partir à la recherche de son identité : une attention de tous les instants à ce que nous vivons par l’entremise de tous nos sens. Notre réalité, c’est tout ça et bien plus encore.
De la santé à la maladie
Le déséquilibre
Toute ta vie tu as été en santé, même en haut de la moyenne, et un matin qui semble comme les autres, soudainement tu ressens une douleur. Comme j’ai l’habitude de dire comme je me sens c’est que je ne suis pas mort, donc ça va passer. Et non, ça perdure et je me ramasse à l’hôpital avec des calmants pour soulager la douleur. En fait, j’ai une pierre au rein. Il paraît que ça fait mal, il paraît que c’est un mal de femme. Vous comprendrez que le pauvre petit mâle que je suis n’en mène pas large.
 
Toujours est-il que quand ils ont fait un scanner pour vérifier ma pierre au rein, ils ont découvert que j’avais un anévrisme abdominal et ils m’ont conseillé de me faire suivre par un médecin, dit de famille. Je suis allé consulter ce dit médecin de famille et là tout a déboulé. En quelques jours, je suis devenu à vrai dire ni plus ni moins qu’une loque humaine : cholestérol, haute pression et cancer de la prostate, pas opérable selon le spécialiste consulté.
 
Pour vous situer dans le contexte, je vais vous raconter le plus fidèlement possible mon expérience avec la médecine d’état. Je dois vous dire que je crois qu’elle est plus dure que l’expérience avec la maladie. Parce que la maladie, au moins, c’est toi ou une partie de toi. Le médecin, qui devrait en fin de compte t’aider dans ta démarche vers le rééquilibre de ta vie, préfère te maintenir en dehors de ce que tu vis, comme s’il avait un contrôle absolu sur la chose, comme si la maladie était étrangère à toi, comme si c’était un intrus dans ton corps, comme si ça ne te concernait pas. Le problème c’est qu’ils ne disent pas les choses aussi clairement. Ils sont bons pour te faire culpabiliser, et pour ce qui est des soins, c’est leur domaine.
 
Donc, je me présente au rendez-vous chez mon médecin, dit de famille. Après quelques minutes d’attente, je passe dans son bureau, je dis bonjour ! Et je n’obtiens aucune réponse. Quelques questions anodines et puis on passe à l’inspection. Après quelques secondes, sans aucune sociabilité, il était déjà passé aux familiarités, on aurait pu lui mettre une étiquette de spécialiste, tout était beau. Sans dire un mot, il me donne un papier pour des prises de sang et des tests d’urine et le tour était joué. J’étais devenu patient, qui l’eut cru. Ceci se passait au mois de juillet 2007.
 
Et là, j’attends les résultats des tests sanguins et d’urine. Il faut que je vous raconte, non par méchanceté, mais plutôt pour démontrer que ça ne prend pas une lumière pour faire un médecin. Je travaille à domicile comme ouvrier et j’ai un cellulaire. Comme on le sait, ça ne fonctionne pas toujours comme on veut et surtout pas partout. J’ai donc laissé le numéro de téléphone de mon domicile et mon médecin, dit de famille, m’a laissé un message disant de le rappeler, parce qu’il avait le rapport de mes analyses de sang et d’urine. Le lendemain, je le rappelle et sa secrétaire me répond qu’il ne peut prendre mon appel parce qu’il est en consultation. Je laisse un message, lui demandant de me rappeler sur mon cellulaire, en lui donnant mon numéro bien entendu. Il se passe quelques jours et il me rappelle encore à mon domicile pour me demander de le rappeler. Comme la première fois, je le rappelle pour encore parler à la secrétaire à qui je laisse le même message, de demander au médecin de me rappeler sur mon cellulaire et, le scénario se répète encore à plusieurs reprises. Finalement, il me dit sur son dernier message qu’il se résigne à m’écrire en dernier recours et là, si je ne le rappelle pas, il ne fera plus rien. Quelques jours passent et je reçois effectivement sa lettre. Je le rappelle et pour une énième fois sa secrétaire me dit qu’il ne prend pas ses appels : soit qu’il est en consultation ou qu’il est absent ce jour-là. Enfin, quelques jours plus tard, il me rejoint sur mon cellulaire alors que je suis dans une zone où la communication est instable. Mais comme je suis en haut de mon échelle, ça rentre bien. Il me dit d’un trait qu’enfin il m’a rejoint, que je fais du cholestérol, de la haute pression, me parle d’angine et finit par me dire que pour ce qui est de mon cancer de la pros

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