142
pages
Français
Ebooks
2013
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Ebook
2013
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Publié par
Date de parution
10 septembre 2013
Nombre de lectures
6
EAN13
9782332613554
Langue
Français
Bonjour ! Je m’appelle Jeanne, ma famille fait partie des Desposyni... Vous savez les descendants de Jésus et Marie-Madeleine. Je tiens un blog sur ce sujet depuis des années et depuis quelques mois, ma vie a basculé...
Par un concours de circonstances, Jeanne est entrée dans la Loge Maçonnique des Desposyni et va devoir déjouer les menaces qui pèsent sur elle et sa famille. Va-t-elle retrouver le Saint Graal, objet de toutes les convoitises?
Publié par
Date de parution
10 septembre 2013
Nombre de lectures
6
EAN13
9782332613554
Langue
Français
Couverture
Copyright
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
ISBN numérique : 978-2-332-61353-0
© Edilivre, 2013
Bonjour ! Je m’appelle Jeanne, ma famille fait partie des Desposyni… Vous savez : les descendants de Jésus et Marie-Madeleine. Je tiens un blog sur ce sujet depuis des années. Avec 100 000 lecteurs par an, je peux dire que je suis assez lue. Chaque jour, je réponds aux courriers que les lecteurs postent et c’est un deuxième métier car cela me prend beaucoup de temps. Mon mari me laisse faire, et ce qu’il croyait être pour moi un hobby, mais depuis quelques mois, c’est bien plus. Voilà comment ma vie a basculé…
Chapitre 1 Genèse de l’Ange
Quand j’étais petite, ma mère, Simone, me serinait les histoires de notre famille. Je n’y attachais aucune importance car je savais qu’elle était comme ces griots africains capables de répéter à l’envi les mêmes histoires en modifiant à chaque fois les versions, les lieux et les visages. Ma mère racontait des histoires, se perdait à l’intérieur et un jour n’en revint pas. Elle sombra lentement dans la folie, me laissant seule au monde. Ma mère avait été le personnage central de mon univers et voilà qu’elle disparaissait.
Je dus alors me construire sans elle et j’ai fait passer à la trappe les histoires qu’elle m’avait racontées étant enfant. Je me suis mariée et quand j’ai mis au monde mes enfants, j’ai ressenti la responsabilité de mémoire que doivent avoir les parents envers leurs enfants.
Pendant le congé parental de trois ans que je pris à la naissance de mon deuxième enfant, je m’ennuyais comme un rat mort : les pipi-caca arreuh de ma petite dernière mêlés aux desiderata de la première avaient eu raison de mon esprit combatif. Je sombrais lentement dans l’ennui le plus total. Le désert intellectuel dans lequel j’étais plongée me semblait interminable !
Je résolus donc d’y faire face et de me plonger corps et âme (le mot est fort !) dans mon hobby abandonné depuis longtemps : la généalogie. Mon objectif était simple : je voulais faire la réelle part des choses entre les fables de ma mère et la vérité. Je repris mes recherches là où je les avais abandonnées cinq ans plus tôt.
Je commençais à me prendre au jeu. Il faut dire que les recherches étaient grandement facilitées avec la mise en ligne de certaines archives départementales et je me suis mise à avancer à pas de géants. Certaines histoires de ma mère se trouvèrent démenties et je ressentais un certain sentiment de victoire quand je parvenais à débrouiller le vrai du faux !
Depuis la mort de ma mère, je n’avais pas eu la force de mettre le nez dans ses papiers. J’avais pris les documents de famille en vrac quand l’appartement avait été débarrassé et je ne m’étais pas penchée dessus. Ma mère avait le syndrome de Diogène. Son appartement était d’une saleté repoussante et ses papiers de famille étaient emballés dans des sacs plastiques de supermarchés. Tout y était mêlé : publicités, petits journaux, testaments, actes de propriété, photos anciennes…
Parmi ces pochons surprises qui empestaient la vieille maison, je tombai un jour sur un vieux rouleau de parchemin jauni. L’écriture était finement tracée à la plume d’oie et les caractères indéchiffrables s’approchaient de l’écriture moyenâgeuse. Le sceau me semblait d’origine. Parmi le dépotoir de ma mère, cet objet paraissait des plus insolites !
Ce fut le premier élément du puzzle qui s’avéra être carolingien !
L’histoire de France n’ayant jamais été mon fort, j’entrepris de m’y pencher malgré tout. Je me souvenais des raclées que j’avais prises quand je ne savais pas par cœur les dates de l’histoire de France ! L’évocation de 1 515 me faisait froid dans le dos !
Dans un autre pochon, j’ai trouvé des lettres de mon arrière-grand-mère écrites à ma mère, des lettres du père de ma grand-mère qui parlait d’un Ordre auquel rester fidèle, de gants blancs défraîchis. Je trouvais même un jour dans un grand sac des Galeries un tablier en peau, blanc (jauni) galonné de triangles bleus et violets. Je ne tardai pas à trouver l’écharpe qui lui était assortie dans une vieille nappe tachée qui sentait désespérément la sardine à l’huile !
Mes investigations dans le passé de ma mère me ramenaient à différentes pistes qui semblaient se rejoindre mutuellement : une tenue de cérémonie, un rouleau de parchemin très ancien, des lettres familiales parlant presque toutes d’un Ordre et un très vieil évangéliaire dévoré avidement par les mites. Ah, oui ! J’oubliais, à ce bric-à-brac, il fallait ajouter des photos développées par mon grand-père féru de photographie derrière lesquelles certaines annotations n’avaient de sens que lorsqu’on juxtaposait plusieurs photos entre elles. Mais alors, même si les phrases avaient une signification, l’assemblage des photos n’avait aucun sens et la chronologie n’en était plus respectée !
Devant tant de bazar, j’entrepris méthodiquement de progresser dans la généalogie familiale et de ne pas remuer les fantômes du passé.
D’abord, j’entrepris de faire traduire le parchemin par Frédérique, mon cousin, fondu de paléographie.
– Fred, bonsoir mon grand, comment vas-tu ?
– Ça fait longtemps ! Comment vas-tu Jeanne ? Tu es enfin sortie de ta retraite ? Tu en as marre des couches et des siestes avec bébés ?
– Arrête de te moquer d’une pauvre mère au bord de la crise de nerfs ! C’est lâche de ta part, les tiens sont grands, tu n’as plus à les élever !
– C’est juste. Quel bon vent t’amène ?
– Quand ma mère est décédée, je n’avais pas le courage de mettre le nez dans ses papiers, maintenant, je m’y mets et j’ai trouvé dans son bazar un parchemin ancien, pourrais-tu me le traduire, s’il te plaît ?
– Si je peux, ce sera avec un grand plaisir ! Viens chez moi à seize heures demain, les filles auront fini leur sieste, je suppose.
– Ne sois pas si persifleur ! Je te prie. D’ailleurs, tu les verras car je viendrai avec armes et bagages, je ne peux pas laisser mes mouflettes seules à la maison avec le chien plus gros qu’elles ! D’accord pour seize heures demain. Salue ta femme de ma part.
– Je n’y manquerai pas ! À demain.
Chapitre 2 Le parchemin carolingien
Cela faisait une heure que Fred étudiait à la loupe le manuscrit que je lui avais apporté. Il lâchait de temps en temps des « Hum ! » ou des « Très intéressant ! » et moi, je commençais à trouver le temps long, très long.
Les petites aussi s’impatientaient et j’avais grand-peine à empêcher la première de se suspendre à la nappe, tandis que la seconde n’arrêtait pas de hurler. Devant un tel chahut, je m’écroulais dans un fauteuil, prête à lâcher l’éponge. Le dur métier de mère au foyer détruisait mon existence et je ne voyais pas dans quel état j’allais un jour reparaître au boulot !
Enfin, Fred me rendit le parchemin.
– Tu sais ce que c’est ?
– Non, et j’aimerais bien le savoir, lui dis-je exaspérée.
Les filles avaient eu raison de ma patience et je n’étais pas disposée à jouer aux devinettes !
– Ce manuscrit retrace une généalogie.
– Tiens donc, moi qui me penche actuellement sur celle de la famille, cela va peut-être bien m’aider !
– Je ne suis pas certain qu’elle t’aide.
– Pourquoi ? Elle appartenait à ma famille, je suis sûre qu’elle va me servir. Pourrais-tu me la traduire ? Je sais que ton travail de conservateur des Cabinets et Médailles t’accapare beaucoup… Allez, dis-moi oui !
– Si tu y tiens… Je vais faire un effort. Tu es sûre que ce parchemin appartient à ta famille ?
– Oui, c’te blague ! Il était dans la maison de ma mère.
– Je ne pensais pas qu’un tel document pût exister !
– Vraiment ? Fred, tu me chambres ! Tu en as déjà tellement vu dans ton métier !
– Non, celui-là est vraiment très spécial ! Lundi prochain à dix heures je te le rends. Je partirai ensuite au Salon de l’art à Tokyo à quinze heures. Ne sois pas en retard, Princesse !
– Merci Fred, à lundi !
C’est en reprenant la voiture que je me suis rappelé la dernière phrase de Fred… Pourquoi m’a-t-il appelée « Princesse ». Pfft, encore une de ses plaisanteries. Allez les filles, on rentre à la maison !
La route était dégagée et les filles roupillaient à l’arrière. Pourquoi est-ce qu’une mère de famille ne passe pas toute la journée au volant ? Ce n’est vraiment qu’en voiture que les enfants sont vraiment sages !
J’arrêtai la voiture devant chez moi à regret… J’allais devoir réveiller les filles !
Une semaine s’étire en longueur quand on est désœuvré, mais en même temps pour certains moments de la vie, ça passe extraordinairement vite !
Lundi arriva, je mis les filles en voiture, direction Choisy, pour retrouver Fred et récupérer ma traduction. Ding, dong ! Un petit coup de sonnette suffit, Fred ouvrit la porte.
– Viens, entre vite !
– Je te savais pressée aujourd’hui mais là ton accueil est carrément précipité !
– Non, non, fais comme chez toi. Tiens, j’ai terminé cette nuit ta traduction. Voilà les pages et le parchemin. Je t’ai fait une copie sur clé USB, tiens.
– Merci beaucoup Fred, service extrêmement soigné ! Combien je te dois ?
– Rien, rien, c’est un honneur ! Excuse-moi, ton parchemin m’a un peu privé de sommeil ces derniers temps. Bon, je dois filer à l’aéroport. On se rappelle à mon retour ?
– O.K., merci pour le coup de main. À la prochaine Fred. Je t’inviterai avec Lucie chez moi et je vous ferai ma tarte maison.
– C’est ça, à plus tard.
Fred venait de me ramener dans ma voiture, de boucler les ceintures des filles et de claquer ma portière. Cette galanterie signifiait bien qu’il ne pouvait s’éterniser et je mis donc le moteur en route direction la maison. En chemin, Madeleine (mon aînée) voulut manger au fast-food et je cédais à ce caprice enfantin, soulagée à l’idée de ne pas faire la vaisselle.
Penda