Le marteau et l enclume
42 pages
Français

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Le marteau et l'enclume , livre ebook

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Description

Le marteau et l'enclume est un recueil de nouvelles sur le thème du pouvoir, du combat mené dans le cadre d'un emploi qui plaçait Sophie Ricoul entre deux mondes opposés par les circonstances et par les coutumes ancestrales. Cette lutte l'a conduite à avoir un très grave accident dans lequel elle a failli perdre la vie, mais qui l'a rendue invalide. Elle a alors débuté une toute autre lutte, celle d'une vie différente, celle du handicap. Elle a eu affaire aux experts, à la sécurité sociale, aux assurances, ce qui lui a permis de comprendre beaucoup de choses concernant le regard et le fonctionnement de notre société vis-à-vis des personnes handicapées. Venez suivre Sophie Ricoul dans ce voyage initiatique...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 mars 2014
Nombre de lectures 2
EAN13 9782332693266
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-69324-2

© Edilivre, 2014
Les aires d’accueils pour les gens du voyage ou Le marteau et l’enclume
Gérer des aires d’accueils pour les gens du voyage me donnais un pouvoir sur cette population que je n’avais pas immédiatement vu ou compris étant donné que j’étais salariée et que je devais obéir aux ordres que l’on me donnait. J’étais donc prise entre l’exercice du pouvoir et le pouvoir réel qui reposait sur mes épaules de la part du Trésor Public, de mon employeur et des Communautés de Communes, qui m’imposaient toujours plus d’aires d’accueils à gérer dans ma journée et toujours moins d’impayés pour des personnes qui n’étaient pas toujours en mesure de payer. Comment réagir lorsqu’on se retrouve pris entre le marteau et l’enclume. Je vais aborder une histoire, vraie, puisque c’est la mienne, sur une aire.
Nous sommes donc dans un département Français. Sur une aire d’accueil occupée uniquement par des gens du voyage qui se nomment eux même « manouch ». Je me retrouve avec la gestion de cette aire, en supplément de celles que je gérais déjà. D’abord pour aider une collègue enceinte qui est fatiguée par sa grossesse et par la pression inhérente à notre fonction. Je fais donc connaissance avec cette population très difficile parce que très violente envers nous. Je soutiens donc ma collègue du mieux possible malgré les pressions que nous recevons de toutes parts. On nous impose toujours moins d’impayés et en ce qui me concerne, je pense que ces gens n’ont pas de quoi nous payer sachant que les prix de cette aire sont particulièrement élevés. Mais que contrairement à une idée reçue, la population que l’on appel gens du voyage ne voyage pas forcément.
Et en l’occurrence, la famille que nous avons sur cette aire est née ici et n’en partira jamais. A part peut-être une semaine par an pour les vendanges. Ils sont donc obligés de subir les hausses de tarifs successives que leur impose la Communauté de Commune pour les faire partir. Ce qui occasionne, en ce qui nous concerne des représailles. Insultes, violences verbales voir violences physiques. De temps à autres, des représentants de la Communauté de Communes et de nôtre employeur viennent faire une visite sur l’aire et nous font quelques commentaires sur la bonne tenue ou non de nos résidents qui soit disant dépendent de nous. Un soir, après une de ces visites, ma collègue et moi sommes victimes de jets de pierres de la part de nos résidents rendus nerveux par les réflexions mauvaises des représentants en col blanc venus en visite sur l’aire comme on va au zoo. Oui, c’est ce que nous pensions tous en voyant ces cols blancs regarder les caravanes et les résidents.
Ma collègue est touchée au pied et nous décidons de déposer plainte étant donné que nous ne trouvons absolument anormal de servir de victimes à nos résidents comme à nos employeurs d’ailleurs. Le dépôt de plainte à bel et bien lieu et nous pensons obtenir que les choses bougent au moins de la part de nôtre employeur qui a normalement l’obligation de nous faire travailler dans de bonnes conditions.
Mais les jours passent et rien de bouge. Enfin, de la part de nos supérieurs parce que, de la part de nos résidents, les choses sont différentes. La violence est de plus en plus pesante. Un jour, nous finissons par apprendre la décision qui a été prise par le tribunal dans l’affaire du jet de pierres. Le tribunal a décidé que c’était de notre faute, que nous n’avions pas su gérer la situation. Nous prenons cette nouvelle comme un nouveau désaveu et notre employeur en profite pour nous dire à quel point il était important de couper l’eau et l’électricité aux résidents qui avaient des dettes et qui refusaient de les honorer.
Nous sommes, à ce moment-là, en plein hiver et la trêve hivernale devrait normalement s’appliquer mais ce ne doit pas être le cas sur cette aire et nous nous retrouvons une fois de plus dans l’obligation d’appliquer un règlement que nous n’approuvons pas. Nous tentons, afin de calmer la situation, d’organiser sur nos heures libres, des activités avec...

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