Le Mauvais garçon , livre ebook

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2012

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Un jeune garçon choyé par sa maman et entouré de femmes se transforme en Don Juan et séduit toutes les figures féminines qu’il croise. Marié, dix-neuf ans après, il rencontre la première femme qu’il a aimé et jadis abandonné. Pendant plusieurs années, ils vont vivre une douloureuse passion qui va s’achever par une seconde séparation. Comment construire une vie de famille équilibrée lorsque le cœur et le corps sont rongés par la nostalgie de toutes ces pulsions assouvies dans une sensualité qui défie le présent? "Le Mauvais garçon", en livrant la vie intime de son auteur, fait le pari cathartique basé sur l’introspection et l’anamnèse. Il entraîne dans son exercice psychanalytique le lecteur qui bénéficie par effet de miroir de réflexions pertinentes sur le changement de vie qu’induit un amour extraconjugal sur une relation monogame.

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Date de parution

05 octobre 2012

Nombre de lectures

1

EAN13

9782748387575

Langue

Français

Le Mauvais garçon
Khaled Bekir
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Le Mauvais garçon


 
 
 
 
 
Ceci est notre histoire et toute ressemblance avec un fait imaginaire est une coïncidence volontaire. Ce que je rassemble ici est une partie de mes écrits et des messages que tu as reçus lors d’un épisode de notre vie… une partie de mes pensées intimes que je partage avec toi parce que tu es concernée.
 
Disons que je pense à haute voix… et comme un ouragan en dispersion, mes pensées sont tourbillonnantes et mes réflexions sont agitées et je ne sais pas par où je vais commencer… et les écrire fait partie de la thérapie nécessaire à la guérison de la maladie qui me frappe dans la moelle de mon cœur.
 
Je ne peins pas un drame, mais je raconte une histoire banale, la nôtre, avec une connotation romanesque dans un contexte romantique… et dans l’ensemble tragique. Je profite de ce récit pour évoquer mes souvenirs et retracer des impressions de mon enfance.
 
Je raconte des scènes sans avoir de scénario et j’élabore des thèmes, mais je n’ai pas de plan. J’écris sans recette, sans avoir un style littéraire précis mais les paraboles et les métaphores sont mon jeu favori… je ne les invente pas, elles coulent sur le blanc, sans aucune assistance ou intervention de la part de mes pensées et intentions.
Khaled
 
 
 
Au début…
 
 
 
…Au début, ce fut mon père qui sema sa graine dans le jardin de ma mère, la graine germa et fleurit et lorsque la fleur donna un fruit ce n’était pas moi, mais plutôt une fille, ma sœur aînée. Trois ans plus tard, je fais mon apparition sur la scène de la vie et après avoir fait souffrir ma tendre porteuse, ma mère, par des nausées et des vomissements, des courbatures et des douleurs et même des coups de pied, je fus éjecté dans ce monde impur, ou disons que j’avais décidé de sortir de cette matrice qui ne pouvait plus me contenir pour voir le monde et affronter mon destin d’Homme.
 
Je ne fus pas conçu par une erreur, mais par un acte réfléchi, dû au besoin de mon père de chouchouter les enfants et les bébés et par la profusion de l’amour maternel qui envahissait ma mère. Le plaisir y était, sans ou avec le risque que j’apparaisse et pourtant, cette femme décida de souffrir, de me porter et de me supporter.
 
Un jour, au début du printemps, je l’avais fait crier de douleurs insupportables mais, à aucun instant, elle ne regretta ma présence dans son corps et dans son âme. J’avais fini par la soulager et je suis sorti pour respirer l’air malsain de ce monde qui déchira mes poumons et me poussa à crier de douleur, à exprimer mon angoisse et à pleurer de peur. L’instant où elle m’a vu pour la première fois était resté gravé dans sa mémoire, c’était le moment le plus heureux de toute sa vie.
 
Ce nouveau monde me faisait tellement peur que je pleurais à tout instant et surtout la nuit. Je ne vous parlerai pas des ballonnements et des gaz qui me tortillaient les intestins et me causaient des maux insupportables. Je ne savais que sangloter tout le temps alors que ma mère faisait tout pour me rassurer, pour me calmer et je trouvais refuge contre son corps chaud, bercé par les battements de son cœur auxquels j’étais bien habitué. Je m’accrochais à son sein bienfaisant qui me donnait force et vigueur, m’alimentait en amour, et elle restait éveillée des nuits entières à me parler, à me dorloter, à me chanter et à me chuchoter des mots tendres et doux.
 
Et s’il m’arrivait malheur ou que je tombais malade, elle le devenait aussi et ne me quittait pas d’un pouce tant j’étais vulnérable et fébrile, et dès qu’elle s’endormait, elle se réveillait en sursaut de peur que la fièvre envahisse mon corps fragile. À aucun instant, elle ne m’avait laissé mouillé dans mon pipi et dans mes déjections et elle était toujours attentive à mes coulées nasales ou à la bave qui débordait de ma petite bouche.
 
Elle m’avait appris mes premiers mots, elle avait guidé mes premiers pas et elle avait souffert pour mes premières dents et quand j’avais appris à marcher et par la même occasion à tout briser sur mon chemin – j’avais cassé sa vaisselle de mariage, ses bibelots et des souvenirs de jeunesse – elle ne m’avait même pas administré la moindre correction.
 
Devenu gamin, j’étais horrible, une véritable peste, je grimpais sur les toits et sur les arbres, je me bagarrais avec tous les enfants du quartier et si par malheur je me trouvais tout seul à la maison, c’était la catastrophe et je faisais tout un ravage ! Et ma mère qui me gâtait jusqu’au bout, dissimulait toutes mes dérives, et contre mes turbulences, elle ne pouvait que me menacer d’en informer mon père et rarement elle le faisait… Pire encore, elle inventait des excuses à mon comportement pour que je sois pardonné. Seulement un ange de Dieu pouvait aimer pareil diable et l’embrasser tous les soirs avant qu’il ne s’endorme.
 
Et combien de fois je lui avais passé mon rhume alors qu’elle m’étreignait entre ses bras ? Combien de fois je l’avais fait pleurer à cause des douleurs qu’elle ressentait alors que c’étaient mes blessures qu’on soignait ? Combien de larmes avait-elle répandu alors qu’elle m’attendait avec inquiétude lorsque je tardais à rentrer ?… De combien de robes, de sacs et de chaussures ma mère s’était-elle privée afin de m’habiller décemment ou surtout de m’acheter des livres, des revues, un dictionnaire ou encore un jouet ?
 
J’avais encore un petit peu grandi et orienté toute mon énergie vers les études et de fait l’encadrement de ma maman fut déterminant en vue de ma réussite scolaire. Elle m’avait toujours donné le moyen d’être en avance sur mes camarades de classe en m’apprenant de nouvelles choses… en me consacrant toute son énergie et son temps et en me présentant le monde à travers ses rêves. J’avais alors appris à m’évader dans l’univers des contes merveilleux, les récits fantastiques et les magiques pensées des contes de fées. Elles existent, les fées, réellement ! Moi j’y avais cru dans l’espoir qu’elles fassent en sorte que mes vœux puissent se réaliser en grandissant rapidement… et pourtant, je n’ai jamais grandi.
 
Quelle sacrée chance d’être né entouré par un grand nombre de femmes qui m’aimaient bien… qui m’aimaient énormément même et qui me considéraient encore jeune ou petit et parlaient en ma présence de tout ce qui les touchait de loin ou de près… alors que moi j’écoutais leurs murmures et leurs chuchotements, attentif à leurs mots et à leurs émotions, à leurs pleurs, à leurs peurs… à leurs joies et à leur bonheur… à leurs rêves et à leurs fantasmes.
 
Et depuis, je regardais les femmes et je les contemplais comme un scientifique qui se préparait à un Nobel, j’examinais leurs sentiments, j’épiais leurs manières, je guettais leurs mouvements, j’étudiais leurs faiblesses et j’analysais leurs comportements sous les apparences factices de la réserve qu’elles affichaient publiquement. Je les dénudais avec mes yeux vicieux et je m’intéressais encore plus aux réactions de leurs sentiments et émotions dans le contexte charnel et amoureux, dans tout ce qui touchait à leurs corps et à leurs cœurs.
 
À l’école primaire, j’étais tombé successivement amoureux de Sawssen, Rym, Leila et Thouraya… ensuite, en sixième année primaire, eut lieu le premier battement réel du cœur pour Hanane que j’accompagnais chaque jour chez elle avant de rentrer chez moi.
 
À partir de douze ans et au fur et à mesure que je grandissais, je n’avais plus compris ce qui fermentait dans mon âme innocente dans laquelle germait un horrible égoïsme souverain qui n’était pondéré que par mes sensibilités sentimentales qui commençaient déjà à se développer et le flux d’amour qui s’annonçait violent et débordant du lit de mon cœur.
 
Précoce dans tout ce que j’entreprenais, depuis ma seconde année au collège, je m’étais engagé dans une histoire très sérieuse avec la fille à laquelle j’avais arraché mon premier baiser de garçon amoureux. Et de toute cette enfance et innocence, la leçon tirée aujourd’hui de ces histoires d’amourettes est que les relations à cet âge sont bien faites, sans défaillance parce qu’elles sont sans expérience et que notre cœur n’est pas encore pollué par les mauvaises pensées et que le soupçon n’a pas de raisons pour exister.
 
En aimant profondément à un âge relativement jeune, je m’étais peint un prodigieux jugement sur l’amour, comme cela se doit chez les poètes. Avec l’âge et la naïveté de mon cœur, cette opinion s’était encore confirmée au cours du restant de mon parcours. Je savais dès le début que quoique tout fût expliqué sur l’amour, rien n’était élucidé jusqu’à ce jour.
 
Depuis la première érection de mon adolescence, de jeune éphèbe, je me transformais en ange par rapport à ma maman et tous les membres de ma famille par la même occasion, en transvasant toutes mes turbulences et aventures dans mon monde secret que j’avais créé et que personne ne connaissait ou même soupçonnait. Ce premier monde, dans lequel j’étais un autre moi, différent de l’original, était un modèle réussi et parfait dans lequel j’avais vagué en toute impunité… plus tard, plus grand, je le dupliquerai… et le « second moi » aura à jamais sa part de ma vie.
 
Et ma mère continua de me bercer par son amour infini, par ses valeureux préceptes et conseils alors que ses motifs d’inquiétude se précisaient davantage, vu que mon degré de liberté s’élargissait en prenant de l’âge, que je devenais beaucoup plus discret et que je comm

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