Le Policier que je suis devenu et que j ai été
110 pages
Français

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Le Policier que je suis devenu et que j'ai été , livre ebook

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Description

Aujourd'hui policier retraité, j'ai commencé ma carrière à la police communale de Mouscron pour la terminer dans la ville qui m'a vu naître, Comines.



Après un début de vie professionnelle assez atypique, ce témoignage est donc mon vécu pour arriver à ce métier de policier si souvent critiqué et peu souvent mis en valeur.



Je vous dévoile aussi " les affaires " qui ont bouleversé un membre de ma famille.



Fier de cette carrière, je dénonce aussi, sans langue de bois, des faits et pratiques que jamais je ne pourrai oublier.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 juillet 2021
Nombre de lectures 4
EAN13 9782414523283
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-52329-0

© Edilivre, 2021
Exergue

« LE HÉROS D’AUJOURD’HUI EST CELUI QUI EST CAPABLE DE DONNER RAISON À LA VÉRITÉ. »
Remerciement

Merci à A. B. et à V. D. pour leur précieuse collaboration.
Introduction
Ce récit que vous allez parcourir est quelque chose que j’ai, très souvent, souhaité rédiger.
Je m’y suis pris à plusieurs reprises et il m’a fallu des mois et même quelques années pour le terminer. Finalement, je crois que je suis devenu policier parce que j’ai toujours aimé l’uniforme, de manière générale car, pour moi, il véhicule beaucoup de valeurs que j’apprécie même si pendant toutes ces années passées dans ce corps, je ne les ai pas toujours toutes retrouvées. Je voulais aussi me démontrer que j’étais capable de prendre une revanche sur un début de carrière professionnelle assez chaotique et donc me prouver que je pouvais arriver à quelque chose de bien dans la vie même si ce parcours n’a pas toujours été facile. Une chose est certaine, il m’aura laissé des traces tant du point de vue professionnel que sur le plan familial et même psychologique, mais je retiendrai aussi quelques souvenirs que j’emporterai avec moi.
Au travers de ces pages, j’aimerais faire prendre conscience à chaque personne que le métier de policier est surtout quelque chose que l’on a en soi… ou pas… C’est aussi l’un des métiers les plus exigeants qui soit, un métier qu’il faut entretenir chaque jour avec les multiples formations tout au long de sa carrière, avec de multiples procédures qui sont chaque jour plus exigeantes, avec des contacts aux personnes qui peuvent très vite dégénérer, avec des interventions de plus en plus violentes, avec des procédures qui deviennent de plus en plus infernales. Bref, avec toutes les actions qui jalonnent une carrière. C’est également la santé qu’il vous faut épargner au mieux et le plus longtemps possible si vous voulez aller jusqu’au bout. C’est aussi la vie de famille qu’il faut préserver, car elle est votre refuge et votre soutien. Si vous n’appliquez pas cela, vous avez de grande chance de « disjoncter » soit dans votre métier, soit dans votre vie familiale, et vous y laisserez rapidement votre santé. Enfin, ce sont les affaires internes, au commissariat. Il en existe chaque jour, mais elles sont parfois étouffées de peur de faire scandale. Pour preuve, il suffit de lire la presse et d’y voir le nombre grandissant de faits de harcèlement psychologique ou sexuel, de burn out, de suicide et j’en passe. Cela prend de plus en plus d’ampleur aujourd’hui. À ce sujet, on retrouve la même chose dans d’autres professions similaires. N’oublions pas le stress. Il est permanent, car il faut rendre des comptes encore et toujours. Bref, un métier où l’équilibre du corps et de l’esprit fait que vous éviterez de finir mal. À titre personnel, j’ai très vite mis en application les conseils d’un ancien, que je vois encore aujourd’hui, et qui m’avait dit : « Si tu ne mets pas des compartiments, tu ne tiendras pas. » Il m’avait fait comprendre, à l’époque, par une simple démonstration, ce qu’il fallait faire lorsque l’on quittait le commissariat : ouvrir son tiroir et déposer les clés, une fois de retour chez soi, après le service. Comprenez que le policier devait rester au commissariat une fois le service terminé. J’ai mis cela très vite en application et même si la santé souffre, avec le temps, dans des horaires irréguliers, cela m’a permis de rester « clean » dans la tête. Bref, un esprit sain dans un corps sain. C’est la vérité la plus criante de nos jours pour une personne qui veut devenir policier. Oh, oui, vous avez des hauts et des bas, comme une grande majorité de personnes, mais après tout nous sommes des humains, pas des machines.
Pour en revenir à ce qui se passe à l’intérieur des commissariats, et là je peux en parler pour l’avoir vécu à titre personnel, eh bien cela a impliqué directement mon épouse en tant que personnel civil. Elle travaillait au même endroit que moi. Vous pourrez le lire par la suite. Tant elle que moi avons dû ronger notre frein et je pèse mes mots. Quelle souffrance psychologique, surtout lorsqu’on est victime, comme elle, et ce, à deux reprises au sein même du commissariat, de faits qui sont de nature à démolir une personne et peuvent vous mener à une situation extrême, si vous me lisez bien. Dans ce récit, non seulement je vous explique comment je suis arrivé à exercer ce métier, mais aussi ce que j’ai vécu en interne et je possède toutes les preuves que vous voulez pour confirmer mes propos. J’ai deux magnifiques copies de dossier que je garde précieusement. Aujourd’hui encore, je rage contre ces affaires qui ont secoué ma carrière et démoli mon épouse, mais j’ai dû me taire. Nous avons dû nous taire pour respecter les procédures. Je n’ose même pas expliquer aux personnes ce que mon épouse et moi-même avons vécu, tellement c’est incroyable, inimaginable. Un scandale et même deux, de premier ordre ! Je vous laisse seul juge lorsque vous aurez terminé ce récit avec toutes les réflexions qui s’y rapportent. Il n’engage que mon épouse et moi-même, mais je voulais, nous voulions, que cela se sache un jour.
Enfin, lorsque je suis entré dans la police communale de ma ville d’adoption et après avoir réussi l’Académie, outre ma satisfaction personnelle, j’avais en tête plusieurs préoccupations importantes à mes yeux et qui me concernaient moi, en tant… qu’humain.
La première était le profond changement que cela allait entraîner dans ma vie de chaque jour. Fini l’horaire 8 h/12 h et 13 h/16 h 30 que je connaissais à la ville. J’allais devoir m’habituer à des horaires irréguliers et à des journées possiblement à rallonge. Quel serait l’impact sur ma vie de famille ?
La deuxième était de savoir comment j’allais réagir face à toutes sortes de situations qui allaient d’un simple renseignement demandé par un citoyen ordinaire jusqu’à des faits des plus violents et dramatiques. Cela, vous ne l’apprenez pas à l’Académie. Seul le terrain vous confronte à toutes ces situations.
Ma troisième était ma santé. Avec toutes ces années qui m’attendaient, allais-je tenir le coup ? Mais, heureusement, un ancien, comme expliqué avant, m’a fait comprendre très vite qu’il fallait tout de suite mettre des compartiments et que lorsque vous quittiez le commissariat, il fallait laisser votre travail au bureau et penser à la récupération. Les années passant, j’ai très vite compris que c’était bien la bonne solution si vous vouliez résister à ce métier qui, aujourd’hui, est l’un des plus dangereux qui soit et qui, pour de nombreux policiers, vous tue à petit feu psychologiquement, physiquement et d’une manière sournoise. Mais lorsque vous êtes jeune, vous vous croyez indestructible.
Dans cet ouvrage, je relate mon parcours pour accéder à ce métier de policier après un début de vie professionnelle mouvementé. Je mets également en avant quelques affaires qui m’ont marqué et que j’ai vécues en tant qu’acteur direct de terrain. Toutes resteront en moi à jamais. Pour les gérer physiquement et psychiquement, je n’ai compté que sur moi-même, sans aucune assistance extérieure, mais en appliquant simplement le conseil d’un ancien. Cela n’a pas toujours été facile, mais pour moi, j’arrivais à trouver mon équilibre en l’appliquant. Voici donc mon parcours et quelques situations vécues pour lesquels j’ai dû m’accrocher. Je les ai mis, sauf erreur de ma part, volontairement dans un ordre chronologique tout en les agrémentant de quelques réflexions personnelles.
Bonne lecture…
Ma jeunesse et l’école
Je suis né à Comines, le 18 mars 1957, issu d’une famille de quatre enfants. Je suis donc Cominois et fier de l’être.
Mon père a commencé sa carrière professionnelle comme pâtissier, finissant celle-ci comme chef d’atelier. Il exerçait à Bruges et il m’arrivait parfois de l’accompagner, surtout pendant les vacances, sur son lieu de travail dans une grande surface du nom de Sarma, à Bruges. Je dormais avec lui deux ou trois jours, sur place, dans une minuscule chambre dans l’atelier de boulangerie et de pâtisserie situé au premier étage du magasin. Il excellait dans son métier et s’exprimait parfaitement dans les deux langues. Il était aussi exigeant avec lui-même qu’avec les autres. C’est là que j’ai commencé à avoir un faible pour le sucre. J’ai mangé des kilos de graines de café en chocolat…
Ma mère était commerçante. Elle tenait cela de sa famille. Je me souviens très bien qu’elle dirigeait le magasin « Le Printemps » sur la place de Comines. Pour les Cominois, c’était une fille du Printemps. C’est aussi là que j’ai été brûlé au troisième degré, à l’âge d’un an, et que je m’en suis sorti par miracle. Cette cicatrice de la santé est encore bien présente aujourd’hui malgré mes cinq greffes.
En 1964, nous avons quitté Comines pour nous établir à Mouscron où mes parents ont eu l’opportunité de reprendre un commerce dans le centre-ville. Je n’en ai jamais parlé à ma famille et à mes connaissances, mais ce déménagement, je ne l’ai jamais accepté et il m’a fallu du temps pour m’adapter à la vie mouscronnoise, surtout si jeune. Mais bon, à cet âge, je n’avais pas d’autre choix que de suivre mes parents.
J’ai continué mes études primaires en partie à Mouscron au collège, puis à Celles chez les Sœurs salésiennes de la Visitation. J’y ai passé mes trois dernières années de primaire en pensionnat, car l’institution n’allait pas plus loin pour les études en ce qui concernait les garçons. En ce temps-là, la mixité dans l’enseignement n’existait pas. Ces trois années, je les emporterai avec moi, même si j’ai toujours pensé que mes parents m’avai

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