Le Temps d un amer
208 pages
Français

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Description

"Lorsque j'ai fait mon stage de programmation neurolinguistique à Royan en 1994, on m'a donné les outils pour redresser la barre même par gros temps. On m'a appris à adapter mon objectif final nécessaire à mon élan de vie en fonction des imprévus. On m'a appris à réagir devant une barrière infranchissable par sa hauteur et qu'il ne fallait pas hésiter à la contourner, pour continuer à avancer. Je vais essayer de mettre cette leçon en application car la vie ne s'arrête pas aujourd'hui, elle va continuer encore un peu et je suis persuadé qu'elle sera encore merveilleuse." À travers cet ouvrage, Patrick Mainard se confie au lecteur en lui partageant son journal de bord. Il y raconte sa passion pour la mer qui lui a été transmise très jeune, les sacrifices qu'il a faits pour celle-ci, son retour mouvementé aux Antilles, mais aussi une période au goût amer où la souffrance a su le secouer plus violemment que ne l'auraient fait des vagues en colère. L'auteur démontre ainsi que malgré les difficultés rencontrées au fil du temps, de manière générale, il faut toujours garder le cap car la vie n'a de limites que celles qu'on lui donne.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 novembre 2019
Nombre de lectures 1
EAN13 9782342168341
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0071€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Temps d'un amer
Patrick Mainard
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Le Temps d'un amer

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Retrouver l’auteur sur son site Internet
patrick-mainard.societedesecrivains.com
 
 
A ma tendre épouse Yvette,
A ma famille,
 
 
Amer :
 
Se dit de quelqu’un que la déception a rendu triste, plein de désillusions, de ressentiments. Exemple : l’échec m’a rendu amer.
 
Mais aussi :
Un bon amer doit pouvoir être reconnu sans ambiguïté et doit pouvoir être situé sur la carte marine utilisée. Il peut être le sommet d’une colline, d’une montagne ou un rocher isolé
 
 
«  Hola Capitán Patricio ! Están de vuelta ?! , me demandaient les douaniers vénézuéliens lors des croisières sportives que je skippais pour le compte de Nouvelles Frontières. Bonjour Capitaine Patrick ! Tu es de retour ?!
« Apenas he llegado ! » Je viens juste d’arriver !, leur répondais-je lorsque je n’avais pas eu le temps de faire ma clearance d’entrée sur le territoire.
Je me devais de vous raconter cette dernière période pour que le récit de ma vie de nomade soit complet.
Une sinusoïde modulée comme élan de vie, avec une nouvelle carrière de skipper professionnel qui se profile et un rêve de voyage autour du monde à contre-courant car je ne fais jamais décidément rien comme tout le monde, dans mes rêves comme dans ma vie. Une merveilleuse aventure de mer avec la remontée de l’Atlantique Nord jusqu’aux portes de Terre-Neuve à bord du voilier « Merlin » l’enchanteur et aussi un petit tour aux Açores avec la « Marie-Céleste ». L’achat d’un nouveau voilier « Phébus Too » qui me propulse pendant un court instant sur le devant de la scène nautique pointoise. Mais aussi une bien triste nouvelle qui m’oblige à renoncer à mon rêve et à redevenir terrien avec un nouveau projet fou qui voit le jour et, cette fois, beaucoup trop d’eau autour de moi. Beaucoup trop d’eau et des vents forts qui me font déprimer.
Je vais écrire aussi la lettre de Cadichon, le petit âne, à un tournant de ma vie difficile à négocier avant d’être sauvé d’extrême justesse par Yvette, mon épouse bien aimée.
Voici le contenu de ces quelques pages qui sont en partie la suite de mon autobiographie.
Je terminerai ce livre en vous invitant à la lecture de quelques poèmes et histoires d’un autre genre.
 
I Prologue
Bonjour les Amis !
 
 
Larguez les ris de la grand-voile, bordez le génois et hissez l’artimon… Crotte de cachalot ! ça va tanguer ! ça va rouler ! Nous partons en croisière si vous voulez bien m’accompagner ! Permission de monter à bord.
J’avais six ans lorsque ma mémé m’emmena rendre visite au cousin Léon Bézier qui construisait des barges en bois à Trentemoult, sur la rive gauche de la Loire, en face de Nantes. A cette époque, je rêvais de descendre la Loire avec un bateau jusqu’à Saint-Nazaire qui se trouvait à une quarantaine de kilomètres. C’était alors mon horizon.
« Cousin Léon, je voudrais un bateau moi aussi », lui disais-je. Il me répondait : « Plus tard, quand tu seras grand ! » et à chacune de mes visites, je lui posais la même question et j’obtenais la même réponse.
Mes premières escapades remontent à l’âge de neuf ans je crois, lorsque je me retrouvais chez mes grands-parents maternels à Lavau-sur-Loire pour les vacances et que je décidais d’aller voir ce qui se passait derrière la grande butte, un énorme rocher de granit qui se trouvait devant mes yeux à seulement quelques pas de l’habitation. C’est ainsi qu’on me retrouvait parfois deux kilomètres plus loin, de l’autre côté de l’ancienne carrière de granit que l’on appelait le « trou bleu ». J’avais fait un beau voyage solitaire à travers les sentiers des marais, j’étais heureux et insouciant. Je caressais les vaches et je parlais aux chevaux. J’observais les lapins de garenne qui détalaient à mon approche, les poules d’eau qui traversaient la carrière. Plus tard, j’entrepris quelques voyages en auto-stop en Europe de l’Est jusqu’à la frontière de l’Iran. J’aurais pu aller bien plus loin si ma chère mère ne m’avait pas joué, une fois de plus, un tour de cochon en dérobant, le jour de mon départ, mon carnet de vaccins internationaux que j’avais placé la veille au soir dans la poche de ma veste de treillis. Arrivé à Erzeroum en Turquie, il m’aurait fallu refaire tous mes vaccins pour pouvoir franchir la frontière iranienne et poursuivre ma route vers l’Inde qui était ma destination. Certains vaccins ne pouvant se refaire deux fois de suite au risque de complications médicales, je fus contraint de renoncer à mon projet. Quelques années plus tard avec mon premier voilier acheté aux Antilles, « Bilou », je posai un premier regard sur des îles paradisiaques, sur d’autres terres, d’autres peuples et d’autres coutumes.
J’ai encore quelques années à vivre de la passion de la mer en exerçant mon métier de skipper aux Antilles, ce qui n’est déjà pas banal, et ensuite, je partirai. C’est ma décision, pour un nouvel élan de vie !
Je me sens prêt !
Je me sens prêt pour un voyage en dehors du temps. C’est partir qui est important, mais ce n’est pas une fuite ! Je suis devenu un professionnel de la voile et sur un voilier, je peux faire face en principe à presque toutes les situations difficiles, alors rien ne peut plus me retenir. Voyager avec mon bateau mais sans pour autant abandonner mes repères. Partir aujourd’hui, c’est aussi retrouver cette sensation de liberté de me déplacer à ma guise au gré du vent. De m’arrêter où je veux, quand je veux, aussi longtemps que je le veux et ne pas être obligé de supporter un voisin s’il m’ennuie. C’est aussi devenir pratiquement autonome dans une nature riche et généreuse. C’est un bonheur dont il est difficile de se priver lorsqu’on y a goûté ! Aujourd’hui, je tiens plus que tout à mon indépendance et rien ne doit venir entraver la supposée maîtrise que j’ai du temps qu’il me reste à vivre. Et bien malin qui saurait dire où je me trouverai six ou douze mois après avoir quitté les Caraïbes ! Au risque de voir ma mère lancer un ultime avis de recherche auprès des consulats de France comme elle l’avait fait en 1997  alors que je me promenais au Venezuela sans lui donner de nouvelles depuis deux mois. Il est vrai qu’à cette époque, je n’avais que 47  ans !
J’ai à nouveau l’intention de repartir de Guadeloupe à contre-courant, suivre la même route que je m’étais tracée autrefois, vers les côtes de l’Amérique du Sud, du Brésil et cette fois, après avoir emprunté les canaux de Patagonie, remonter jusqu’aux Galápagos en longeant la côte est de l’Amérique du Sud. Je projette ensuite la boucle classique :  Polynésie, Nouvelle-Zélande, Nouvelle-Calédonie, Vanuatu, Indonésie, Malaisie, Thaïlande, Mer Rouge et Méditerranée. Mais qui sait ? Si je trouve un autre paradis, sans doute n’irai-je pas aussi loin. L’essentiel est de partir et de vivre libre.
Je suis dans mon rêve, comme dans une bulle ! Peu de personnes autour de moi comprennent ma démarche, peu me soutiennent et très peu pensent que j’y arriverai seul, à commencer par Michel Violin, mon ami et ancien professeur de navigation. C’est ainsi, mais n’oublions pas que je suis toujours plus fort que le « défunt terrible », comme disait ma mémé.
Dans ma tête, je suis Christophe Colomb, James Cook, Vasco de Gama ou bien encore Jean-Baptiste Charcot, Jean-Louis Etienne, Jacques-Yves Cousteau ou bien certains jours, Barbe Noire, Francis Drake ou Jean Lafitte et je pars en rêve à la recherche du royaume de Barataria.
Suis-je un adulte raisonnable ? Non ! Certainement pas, je ne veux pas l’être ! Je ne suis qu’un enfant grandissant et je revendique ce statut ! C’est pourquoi tout m’est encore permis !
 
Dans mon premier récit intitulé :
 
« Vicomte de La Mainardière, poussière d’étoile »,
 
je vous raconte ma petite enfance heureuse avec Marie Orieux, ma mémé, et malheureuse ensuite avec ma mère, Huguette. Je vous raconte mon adolescence, ma vie professionnelle, mes réussites et mes échecs, mes joies et mes peines. Et pour terminer, je vous parle de cette aventure à bord de mon voilier Nà-Maka-O-Kaha’i l’usurpateur et mon échec à la voile à contre-courant sur les côtes de l’Amérique du Sud.
Petit extrait…
« La mer est l’objet de toutes mes pensées et à nouveau de tous mes rêves et à mon avis, il ne devrait pas s’écouler beaucoup de temps, avant que je la reprenne pour d’autres aventures. Cette fois, je voudrais mettre plus d’atouts de mon côté, fort de cette expérience, je vais m’appliquer à trouver un voilier en meilleur état et peut-être une partenaire pour m’accompagner. Je ne renonce pas encore, je me dis que tout finit par arriver, pour qui sait attendre. Il faudra qu’elle soit gentille et tolérante, car je ne suis pas toujours facile, mais avant toute autre qualité, il faudra qu’elle aime la mer ! »
 
Il me vient soudainement cette idée de rendre un petit hommage à Renaud Séchan, né à Paris le 11 mai 1952, surnommé « le chanteur énervant ».
Dès que le vent soufflera.
Je vous conseille de réécouter cette chanson qu’il composa à la suite d’une croisière à bord de son voilier LA LOLITA.
 
C’est pas l’homme qui prend la mer
C’est la mer qui prend l’homme, Tatatin
Moi la mer elle m’a pris
Je m’souviens un mardi
J’ai troqué mes santiags
Et mon cuir un peu zone
Contre une paire de docksides

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