Le Viêt Nam que j aime - Tome 3
236 pages
Français

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Le Viêt Nam que j'aime - Tome 3 , livre ebook

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Description

Marie Joly est éducatrice en Planification familiale naturelle. Elle a développé l'enseignement de cette méthode de planification familiale au Viêt Nam pendant plus de vingt ans à Hà Nôi et dans plusieurs provinces. Elle a commencé avec les services de santé de l'État. Puis les dirigeants lui ont demandé « d'aller travailler avec les catholiques, car ils nous chassent quand nous leur parlons de nos méthodes de contraception qui reposent sur l'avortement et la stérilisation. Peut-être qu'ils vous écouteront. » Grâce au soutien de madame le professeur Duong Thi Cuong et avec l'aide du docteur Pham Xuân Tiêu, elle a pu coopérer avec la paroisse de Thai Hà à Hà Nôi qui enseigne la méthode dans les provinces du nord du pays. Dans le district de Kim Son à majorité catholique, les femmes paysannes rencontrées ont prouvé avec enthousiasme que la méthode est applicable même par des familles très simples. Dans une seconde partie du livre, Marie et Jean Bernard racontent à quatre mains des récits de leurs voyages, des histoires et des légendes. Certaines sont très connues, d'autres leur ont été transmises.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 août 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342154863
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Viêt Nam que j'aime - Tome 3
Marie et Jean Bernard Joly
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Le Viêt Nam que j'aime - Tome 3
 
 
 
À Jean Bernard, mon mari depuis cinquante-cinq ans,
qui m’a soutenue et encouragée
tout au long de ce parcours au Viêt Nam
et pour la rédaction de ce livre
 
 
 
À nos enfants, Agnès, Isabelle et André
qui nous ont laissé partir
pour des séjours de trois semaines chaque année
 
Liste des abréviations
L’APPEL à Paris :
L’association L’APPEL a réalisé au Viêt Nam un programme d’enseignement des soins aux mères et aux nouveau-nés auquel Jean Bernard a participé.
 
CLER :
C entre de l iaison des é quipes de r echerche sur l’amour et la famille, à Paris.
Association reconnue d’utilité publique comme Organisme d’éducation, de formation et de conseil conjugal et familial : formation d’éducateurs à la vie, pour l’éducation affective, relationnelle et sexuelle, de conseillères conjugales et familiales et de monitrices
Membre de la Pastorale familiale de l’Église catholique.
 
FIDAF :
F édération i nternationale d’a ction f amiliale
Regroupe toutes les associations qui font la promotion des méthodes naturelles de planification familiale.
 
IPMNN :
I nstitut de p rotection de la m ère et du nouveau-né à Hà Nôi. Hôpital de référence pour la gynécologie-obstétrique et la néonatologie.

MAO :
M éthodes d’ a uto- o bservation
Méthode naturelle de planification familiale
 
OMS :
O rganisation m ondiale de la s anté
 
PFN :
P lanification f amiliale n aturelle
 
TQS :
T u Q uan S at
Traduction de MAO en langue vietnamienne
 
VINAFPA :
Viêt Nam F amily P lanning A ssociation. Organisation vietnamienne chargée de faire appliquer les directives du gouvernement pour la planification familiale.
Carte du Viêt Nam
Introduction
Quand Jean Bernard a commencé à aller au Viêt Nam, je ne pouvais pas l’accompagner car Leïla était à la maison et occupait tout mon temps.
En 1985, après sa mort, je me suis préparée à partir avec lui. J’ai entrepris une formation au CLER* 1 Amour et Famille comme Monitrice MAO*
Les méthodes naturelles de planification familiale sont reconnues par l’OMS* qui en donne la définition suivante :
« Les méthodes naturelles de planification familiale reposent sur l’observation des signes physiologiques caractéristiques des phases de fécondité et d’infécondité du cycle menstruel féminin. Le fait de connaître la phase d’ovulation peut permettre aux couples de choisir le moment de leurs rapports en fonction de leurs désirs d’éviter ou bien de favoriser une grossesse. Les méthodes naturelles de planification familiale sont une alternative pour ceux qui, pour des raisons personnelles, ne peuvent ni ne souhaitent utiliser des contraceptifs pharmacologiques ou mécaniques. »
 
J’ai pensé que ces compétences pourraient être utiles au Viêt Nam. J’ai d’abord accompagné Jean Bernard dans ses déplacements. Cela m’a permis de commencer à connaître, à comprendre ce pays. Cette période a duré presque dix ans.
Dans les chapitres suivants, je vous invite à découvrir le Viêt Nam avec moi.
La langue vietnamienne
Il fallait songer à apprendre un peu la langue vietnamienne.
On nous avait été dit : « c’est une langue facile, il n’y a pas de conjugaison ni de grammaire compliquée ». Alors nous pensions que nous pourrions l’apprendre rapidement. C’était sans compter avec la prononciation.
Lors de son stage à Angoulême (en 1986) madame le docteur Nguyên Thi Duong (madame sucre), a commencé mon initiation. Elle m’a offert un minuscule dictionnaire à couverture rouge, que nous avons conservé, avec lequel elle m’a indiqué la prononciation de quelques lettres particulières à l’alphabet vietnamien et la valeur des six accents différents modifiant le sens des mots.
Par exemple, le mot « ma » peut signifier mère, cheval, fantôme ou jeune pousse de riz selon l’accent qu’il porte. Elle m’a conduite pas à pas dans la lecture des mots du dictionnaire.
Après son départ, nous avons acheté une méthode de vietnamien facile et nous avons étudié les différentes leçons proposées avec l’aide d’une dame d’origine vietnamienne habitant notre quartier. La méthode racontait la vie d’une famille. Nos enfants se souviennent du con cho vang gam cay but chi, (le chien jaune grignote le crayon) qui revenait souvent dans nos propos.
Ces efforts nous ont permis de commencer à dire quelques mots.
À Hà Nôi, nous pouvions ainsi nous débrouiller dans la rue pour demander notre chemin, comprendre les explications données, et choisir les plats des repas. Nous savions nous présenter avec notre famille et parler un peu avec les enfants rencontrés qui sont des interlocuteurs plus tolérants que les adultes ; ils savaient nous corriger doucement. Les adultes disaient souvent qu’ils ne nous comprenaient pas. Toujours une question d’accents. Puis ils finissaient par comprendre en répétant ce que nous venions de dire d’une façon pour eux différente mais pour nous identique, nos oreilles vieillissantes n’entendant pas la différence. Ainsi un soir, Jean Bernard a voulu souhaiter bonne nuit à un ami qui lui a aussitôt demandé pourquoi il le traitait de « fou ». Encore une mauvaise accentuation.
Petit à petit, nous avons appris les mots de notre enseignement, ce qui nous permettait de suivre la traduction de Tiêu et d’interroger quand nous avions l’impression qu’il n’était plus tout à fait dans le sujet.
Les traductions
Bien sûr, nous n’avons jamais pu faire nos cours en langue vietnamienne et nous avons dû nous habituer à l’usage d’un traducteur.
Cela suppose de synthétiser sa pensée pour faire des phrases courtes et claires. Le temps de la traduction permet de préparer la phrase suivante. C’est une vraie gymnastique d’esprit.
Beaucoup de médecins de notre génération parlaient le français. Plusieurs d’entre eux ont interprété nos cours.
 
Le docteur Pham Xuân Tiêu a été notre interprète préféré. Il nous a demandé s’il devait traduire ou interpréter. « Si je traduis mot à mot, les élèves ne comprendront pas. Si j’interprète, j’adapte votre discours à la mentalité vietnamienne pour qu’ils comprennent. » Bien sûr nous avons choisi l’interprétation. Cela explique le fait que Tiêu parlait souvent plus longtemps que nous. Et au bout de quelque temps, il anticipait sur ce que nous allions dire, il était devenu capable de faire le cours à notre place.
Le docteur Pham Xuân Tiêu
Tiêu (prononcez Tiéou ) est notre meilleur ami au Viêt Nam.
Jean Bernard a présenté ce que nous connaissons de sa vie dans le tome II.
J’ajoute dès maintenant quelques éléments personnels, car vous retrouverez Tiêu à toutes les pages de ce livre. Sans lui, je n’aurais rien pu faire.
Je l’ai rencontré dès mon premier séjour, en 1987. Il était l’un des médecins chargés de me faire visiter sa ville de Hà Nôi.
 
Il m’a beaucoup appris sur la planification familiale dans son pays. Gynécologue-obstétricien, il travaillait au bureau scientifique de l’Institut de protection de la mère et du nouveau-né, chargé des relations avec l’étranger. Par ailleurs il était directeur exécutif de la VINAFPA, association vietnamienne chargée de mettre en œuvre la politique du gouvernement vietnamien en matière de planification familiale.
Il est devenu mon correspondant privilégié.
 
Il a écouté l’enseignement de la méthode de planification familiale naturelle par les techniques d’auto-observation que je lui présentais. Acquis à l’intérêt de cette méthode, il a accepté de m’accompagner, d’apprendre de ma part cette méthode qu’il ne connaissait pas et de l’adapter pour la culture vietnamienne. Il est devenu mon interprète pour toutes les formations, prenant progressivement en charge le suivi et le perfectionnement des formateurs que nous avions formés ensemble.
 
Quand je l’ai connu, il travaillait à la VINAFPA dont il est devenu directeur exécutif en 1998. Tout en contrôlant les activités de cette association chargée d’appliquer les directives du gouvernement pour limiter la progression démographique avec les techniques agressives de stérilisation plus ou moins volontaires, le contrôle des femmes enceintes, l’avortement et la pose de stérilets, il a accepté, sous l’impulsion de madame Cuong, de travailler avec moi à la planification familiale naturelle. Après sa retraite, il a continué ce travail avec moi. Il est actuellement le conseiller du programme et coopère avec les prêtres Catholiques de la paroisse de Thai Hà à Hà Nôi.
Le soir, il va à la paroisse de Thai Hà. Il aime bavarder avec le curé, le père Trinh Ngôc Hiên. Puis il donne des leçons de tai-chi à tout le personnel devant la reproduction de la grotte de Lourdes qui a été construite, comme dans la plupart des paroisses, au fond de la cour.
 
Au début des séances de travail avec le groupe de Thai Hà, les participants avaient l’habitude de commencer par une prière et Tiêu y a participé. Il lui arriva même de la provoquer si les participants avaient oublié.
 
J’ai beaucoup admiré l’ouverture d’esprit de cet homme. Médecin renommé, il s’est enthousiasmé pour un enseignement qui était en contradiction complète avec ce qui était prôné par l’association qu’il dirigeait. Mais son sens de l’humanité et du respect de la vie a pris le dessus.
Il a accepté d’aller travailler avec des catholiques, de rencontrer l’évêque de Hà Nôi. Il est même devenu l’ami sincère du père Trinh Ngôc Hiên, curé de Thai Hà.
Un déjeuner avec Tiêu et sa famille
C’était la fin d’un de nos

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