Les mots des Maux
85 pages
Français

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Description

Chacun porte en lui son roman familial au fond de ses tripes. S'il fait preuve de patience et pour peu qu'il le réveille en trouvant les bons mots, il pourra alors en disposer à sa guise. Il sera récompensé par un bel accouchement sans douleur et par une renaissance étonnante. Une vie toute neuve s'offrira à lui vers des chemins inexplorés et imprévisibles où se découvriront des moments vrais et intenses.
Et merde à la Mort !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 octobre 2022
Nombre de lectures 5
EAN13 9782342365528
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par la Société des Écrivains
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 84 74 10 20 – Fax : 01 41 684 594
Mail : info@societedesecrivains.com
www.societedesecrivains.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-342-36552-8

© Société des Écrivains, 2022
En guise d’introduction…
Chacun porte en lui son roman familial au fond de ses tripes, s’il fait preuve de patience et pour peu qu’il le réveille en trouvant les bons mots, il pourra alors en disposer à sa guise.
Il sera récompensé par un bel accouchement sans douleur et par une renaissance étonnante.
Une vie toute neuve s’offrira à lui vers des chemins inexplorés et imprévisibles où se découvriront des moments vrais et intenses.
Et merde à la Mort !
Dédicaces
À Nadia Desmet, ma femme.
À Émily Devick et à Pavana Devick, mes filles, mes deux rayons de soleil.
À Perrine Delfosse, ma gentille belle-fille.
À Yves Devick, mon frère aîné et à son épouse Andrée Devick-Vander Straeten ! À leurs enfants : Nathalie Devick, Stéphane Devick, mes neveu et nièce.
À Anne Devick, la benjamine et quelle benjamine !!! À son mari, Christian Truyens et à leurs trois enfants : Sylvie Truyens, Xavier Truyens, Christophe Truyens.
À Anne-Marie Marique, ma première épouse, la mère de mes deux filles : Émily Devick et Pavana Devick.
À Véronique Debrabandere, ma seconde épouse, la mère d’un « trio magique » : Adrien, Mira, Christian… non, je ne vous ai pas oubliés… et la grand-mère d’une paire de mirettes Shanna et Joshuah et Théo, et enfin Joanna qui a fini de me tirer la gueule… et je n’ai pas oublié non plus Maïc… ni Oscar…
À vous que j’aime et que j’ai aimé(e)s ,
À Nadia, Anne-Marie, Véronique, Émily, Pavana, Yves, Anne, Nathalie, Stéphane, Perrine, Jean-François, Sylvie, Cyrielle, Alain, Daniel, Laurent, Michel, Soufian, Bertrand, Nicole, Cécile, Édith, Christiane, Rita, Oda, Francine, Shila, Nyota, Marie-Hélène, Marie-Thérèse, Marie-Line, Stéphanie, Jennifer, Jean-Mi, Pierre, Antonio, Etienne, Adrien, Mira, Christian, Shanna, Josuah, Serge, Thierry, Francis, Luis, Dan, Patrick, Bernard, Danielle, Lydie, Joseph, Michel-François, Anicée, Marie-Sophie, Bernard, Caroline, Pierre-Paul, Rachid, Woher, Soufian, Claudette, Monique, Anne-Marie, Dominique, Mariam… et enfin Maïc… sans oublier Oscar…
Une mention spéciale pour (Simone-Yvonne) Coune et pour Yvonne Lignel.
« Une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie. »
(André Malraux, Les Conquérants , 1928)
Acte 1 : Préambule/1 : Le déni maternel sur un fond d’hystérie rend inopérant le symbole paternel
Le déni maternel a fait basculer ma vie dans un enfer. Mais j’ai surmonté l’épreuve au prix d’une vie et mon existence de fin de parcours a pris une tout autre tournure.
L’effacement de l’image paternelle est probablement causé par l’idéalisation de sa femme, ma mère, en écho à la souffrance de sa propre mère, longtemps pleurée et dont il n’a pas pu faire totalement le deuil : on peut le comprendre. Ce choix d’idéaliser sa propre femme au prix d’un aveuglement excessif m’a porté préjudice.
« Le problème subsiste (selon les mots de Joël Dor : Le père et sa fonction en psychanalyse, Point Hors Ligne, 1989 ), bien évidemment de savoir pourquoi et comment un père se laisse ainsi destituer de la fonction symbolique qu’il lui appartient de représenter. Cette “éclipse” ne va sans doute pas dans une certaine jouissance complaisante à s’en démettre. La question reste ouverte. »
C’est ce que je tente de relater dans « Les Mots des maux » en élargissant mon propos afin de retracer l’histoire de ma saga familiale d’un point de vue personnel et donc partial car orienté.
Un énorme malentendu s’est installé d’entrée de jeu et dont je suis l’unique responsable, qui a donné une tournure inopinée à mon existence mais dont j’ai su rectifier le tir avant qu’il soit trop tard… pour enfin apprendre à jouir de la vie à corps perdu. Si tout était à refaire, je le referais ! Je suis tenace et j’y arriverai ! Ma vie sera « réussie », foi de moi !
Contrairement à ce que j’ai écrit dans mon Journal d’un condamné en 1965, j’avais tort de craindre la mort.
J’accepte l’inéluctable en toute sérénité puisque tout est malheureusement joué d’avance.
Il faut savoir apprécier à sa juste valeur un zeste d’humour et suffisamment d’autodérision pour alléger le poids de l’existence. Comme chacun le sait : l’humour est la politesse du désespoir et l’autodérision, son pendant !
Acte 1 : Préambule/2 : Explicitation de l’Autre et du déni maternel
1 . Le déni maternel : éclairage lacanien sur le déni freudien
1.1. Rubrique – L’Autre in : « L’apport freudien », sous la direction de Pierre Kaufmann, Paris, Bordas, 1993, p. 72-74 :
La conception lacanienne du signifiant implique une relation structurelle entre le désir et le « grand Autre ». Cette notion de « grand Autre » est envisagée comme un espace ouvert de signifiants que le sujet rencontre dès son entrée dans le monde ; il s’agit d’une réalité discursive dont Lacan parle dans le séminaire XX ; l’ensemble des termes qui constituent cet espace renvoie toujours à d’autres et ils participent à la dimension symbolique bordée par celle de l’imaginaire.
L’instance imaginaire du Moi se forge en défaut de ce qui fait défaut dans l’Autre. La formalisation de ces deux occurrences passe par le graphe du désir – les Formations de l’inconscient (séminaire, 1957-1958) ; le Désir et son interprétation (séminaire VI, 1958-1959 ; « Subversion du sujet et dialectique du désir » (in Écrits ) – et le schéma L – le Moi dans la théorie de Freud et dans la technique du séminaire (II, 1954-1955), et le séminaire sur la Lettre volée (In Écrits ).
Schéma L , in Écrits de Jacques Lacan, coll. « Le champ freudien », Éditions du Seuil, 1966.
(Es) S-(A) utre (inconscient) ; (a) autre- (moi) (relation imaginaire).
En S se situe le sujet, articulé au ça de la deuxième topique de Freud ; il est du côté de Es et se trouve opposé à l’inconscient qui est du côté de l’Autre ; ce n’est pas un sujet total car il se voit comme unité en a, registre du Moi. En a’, il y a un semblable, l’autre spéculaire.
Dans ce schéma, Lacan oppose l’imaginaire au langage : « Il faut distinguer un autre plan, que nous allons appeler le mur du langage. Il s’agit d’un mur parce qu’à partir du moment où l’autre est nommé il devient un objet. »
À vrai dire, nous ne trouvons pas encore ici l’idée de grand Autre comme « trésor des signifiants », il s’agit de « vrais sujets » dont le sujet est séparé par le mur du langage ; ces « vrais sujets » ne sont jamais atteints par la parole qui se heurte en revanche à l’axe a-a’, soit la relation imaginaire.
Lacan ne gardera pas cette position sur le grand Autre et le schéma L sera modifié, sauf en ce qui concerne S, le sujet ; l’évolution de la cure analytique va constituer pour lui à découvrir à quels Autres il s’adresse véritablement, « qui sont ses véritables répondants et qu’il n’a pas reconnus ».
Dans le séminaire sur les Psychoses (séminaire III, Paris, 1955-1956), Lacan reprend ce schéma pour expliciter la question de l’hallucination verbale. Dans la névrose, il y a rupture de la parole pleine, « parole pleine entre le sujet et l’Autre et son détour par les deux Moi a et a’ et leurs relations imaginaires » ; dans la psychose, en revanche, le sujet « est complètement identifié à son Moi avec lequel il parle […] c’est comme si un tiers, sa doublure, parlait et commentait son activité ».
Cet aspect du phénomène psychotique conduit Lacan à opérer un passage du schéma L. au schéma R (« D’une question préliminaire à tout traitement possible de la psychose », in Écrits ; dans ce texte, il y a une idée nouvelle concernant la place du sujet dont l’existence est affirmée d’une manière générale – un concept proprement dit qu’il s’agisse de névrose ou de psychose : « La condition du sujet S (névrose ou psychose) dépend de ce qui se déroule en l’Autre. »
À partir de Lacan, qui va formaliser l’Autre comme l’Autre absolu, relevant du symbolique et auquel le patient doit accéder au-delà de la relation imaginaire a a’ ; en effet, dans D’une question préliminaire, une autre avancée lui donne son poids, celle de la métaphore paternelle : si la mère désire le père, c’est parce qu’il possède ce qui lui manque, le phallus ; ce mouvement fait du désir de la mère un signifiant et le phallus sera le signifié. Le signifiant du Nom-du-Père va être le signifiant maître dont le signifié est le désir de la mère.
Dès lors le langage se fondera sur cette inscription initiale et initiatrice ; il est une production dont le sujet sera non pas l’agent mais l’effet : « Le Nom-du-Père est le signifiant qui dans l’Autre, en tant que lieu du signifiant est le signifiant de l’Autre en tant que lieu de la loi. »
Mais, dans la même année dans « La chose freudienne » (in Écrits ), l’Autre va devenir plus spécifiquement le lieu « où se constitue le Je qui parle » ; Lacan gardera cette position de l’Autre comme lieu : « du côté de l’autre, du lieu où la parole se vérifie de rencontrer l’échange de signifiants » (« Position de l’inconscient », in Écrits ).
L’Autre comme lieu de la parole proprement dite permet à Lacan de dire que le sujet reçoit de l’Autre son propre message sous une forme inversée.
Tout l’effet du schéma de la communication s’en trouve bouleversé : le message n’est émis qu’au niveau de celui qui le reçoit (les Problèmes cruciaux de la psychanalyse, séminaire XII, 1964-1965).
Cette élaboration se retrouvera dans le graphe du désir proposé dès 1957 dans Les Formations de l’inconscient , repris dans Le Désir et son interprétation et dans Subversion du sujet et dialectique du désir, 1960 ( Écrits , cf. graphe du désir).
Dans le «« Graphe », A se situe au niveau des signifiants tels qu’ils se déroulent dans l’articulation de la parole ; il

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