Liliee Rose au pays des Relous
149 pages
Français

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Liliee Rose au pays des Relous , livre ebook

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Description

Cette autobiographie, Liliee Rose au pays des Relous, raconte l'histoire d'une adolescente (vieille ado rebelle) qui a vécu de multiples péripéties menant un combat acharné contre les institutions juridiques, prise dans les rouages de la justice.


À travers un regard impitoyable et critique sur la société et les gens (grâce à un don d’ubiquité), elle a appris à percer les méandres de l’âme humaine. De traumatismes en maladie et séjours à l'hôpital, les voyages aux quatre coins du monde lui ont permis de trouver évasion et sérénité à l’île Maurice où elle réside une grande partie de l'année.


Elle utilise volontairement des termes familiers et des expressions d'ado pour exprimer sa rébellion.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 septembre 2022
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414545841
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-54584-1

© Edilivre, 2022
Liliee Rose au pays des Relous
 
Conseillée par mon coiffeur, j’ai changé de look : une coupe en biais, le côté gauche plus court que le droit, donc je penchais à droite. C’était d’actualité avec les futures élections présidentielles qui avaient lieu ce mois d’avril 2017 mais là encore, on ne savait pas de quel côté ça allait virer. Je m’amusais beaucoup à observer les candidats, lors de leur speech à la télé, ils me faisaient penser à des marionnettes, actionnés par des fils où chacun allait de sa verve pour mieux enterrer l’autre. En tout cas, la soif du pouvoir ne les a pas embellis. Ce pauvre président Hollande, après ces cinq années passées à l’Élysée n’a plus que deux fentes en diagonale sous ses lunettes, en guise d’yeux et en les assemblant, ça forme un accent circonflexe. Mais il est devenu le génie du serrement des mains, A chaque apparition sur la toile, il serre la main à un député, un chef d’état et toutes hautes personnalités. Un champion des commémorations !
Malheureusement, il y avait fort à faire à ce sujet. Et, ce Poutou quel coup de vieux depuis sa percée politique, les cheveux grisonnants, le teint cireux, les yeux vitreux, on dirait un poussin qui a craqué l’œuf avant terme. Le candidat Fillon a creusé ses cernes avec toutes ces embrouilles qui lui collaient aux fesses : les sillons du visage sont devenus fossés. Que pourrait-on présager de lui après cinq ans ? Et là la chirurgie esthétique ne fait pas de miracle. Le sieur Mélenchon, monsieur cent mille volts se trémousse en tous sens, subjuguant ses sujets de sa parole de grand orateur, maniant les métaphores à ceux qui ne pigent rien pour mieux noyer le poisson ; tiendra-t-il la parade ? Le jeunot de la bande, Macron pourra-t-il garder sa physionomie de jeune premier après cinq années de tracas, de revirement des électeurs, ceux qui changent d’avis comme de chemises, Quant aux deux femmes, deux louves dans le troupeau, rapidement anéanties par les grands donneurs de leçons, jusqu’où les conduira cette folle course au pouvoir dans un état en pleine décrépitude, gangrené par les ambitions personnelles et les intérêts financiers des uns et des autres ? Députés, footballeurs, acteurs, chanteurs ne cessent d’envahir les écrans de télé pour valoriser leur image de marque proférant des discours moralisateurs, sous couverture de causes humanitaires, ou défenseurs de « la planète propre ». Ils sont à l’abri des regards indiscrets, leur compte dort bien douillettement en Suisse tandis que le pauvre fifrelin qui a galéré et n’a pu régler sa note d’impôt, reçoit en signe de gratitude une majoration de dix pour cent ; quant à ceux qui ont un salaire fixe, la situation est encore plus aisée : ponction directement à la source. L’État, le grand traître en veut toujours plus pour pallier au grand creux qui s’est peu à peu formé dans ses finances ; il faut contenter tant de personnes sur cette terre.
J’aimais bien ma nouvelle coiffure, plus mode. C’était asymétrique ; il est vrai que je n’ai jamais affectionné la symétrie et peut être la raison pour laquelle, j’étais depuis mon jeune âge fâchée avec les mathématiques : triangle isocèle, théorème de Pythagore, sinus, cosinus, équations m’étaient étrangers. Quant aux chiffres, ils s’embrouillaient dans ma petite tête à tel point que je devais refaire à plusieurs reprises additions, soustraction, multiplication avec chaque fois une erreur. Mon prof de maths, bienveillant avait pris en considération ma défaillance et ne lésinait pas sur des explications, d’autant que mes notes étaient excellentes dans les autres matières : latin, allemand, anglais et français, moins l’histoire quand il s’agissait de chronologie mais lui-même ne comprenait pas que je ne comprenne pas : « c’est un raisonnement, c’est de la logique ! » me disait-il. Il avait rencontré mes parents qui avaient décidé que je prenne des cours, mais les termes valsaient dans ma tête dans un magma nébuleux. Je devais avoir probablement une case manquante dans ma petite cervelle ; la faute à qui ? Mon père excellait dans ce domaine, il pouvait sans effort me donner toutes les solutions chiffrées à tous problèmes sans calculette, à coup sûr, ça provenait de ma mère qui, cependant avait besoin de les manipuler pour calculer le budget serré, avec quatre enfants et elle femme au foyer mais ça la barbait sacrément. Elle me disait constamment que c’était chiant de regarder tous les prix dans les supermarchés, l’alimentation, les fringues pour nous, faire attention à tout et à la fin du moi manger des patates ou des raviolis. Elle détestait les chiffres mais devait sans cesse les utiliser alors qu’elle était très généreuse. Je la comprenais quand j’ai été confrontée au même souci, lorsque j’étais mère à mon tour, j’avais du mal à respecter un budget, mon mari d’ailleurs ne cessait de me faire des réflexions pour me pousser à l’économie, et bien que nos moyens financiers étaient suffisants, je haïssais ces mesquineries, ces petites réflexions qui tuent.
Certes, je ne pouvais pas emprunter de ligne droite, immédiatement surgissaient des obstacles, des barrières, des zigzags en tous sens et je devais toujours me creuser les méninges pour trouver une issue. De la même façon, je ne pouvais pas entrer dans un appartement, une maison ou un lieu sans être obligée de le quitter rapidement. Récemment, ces six derniers mois, j’ai dû déménager sept fois, soit plus d’un déménagement par mois. Sans compter les précédents, suite à des péripéties matrimoniales. Propulsée de maison, en appartement, tout se détraquait, quelques semaines après. Je me souviens avoir été contrainte de vivre dans le noir durant trois mois dans un appartement au troisième étage, les volets de la baie vitrée s’étaient brusquement bloqués et le propriétaire, un médecin radin, a consenti à faire la réparation après avoir consulté x devis : c’était trop coûteux. Un jour, alors que je me baladais en voiture avec une copine, je suis tombée sur le panneau : « maison à vendre » et coup de foudre ; extérieurement, elle ressemblait à la maison de mes rêves.
J’en ai fait l’acquisition en me faisant octroyer un prêt, autorisé par mon banquier grâce à un bien vendu ; j’avais une certaine liquidité qui le permettait. À peine emménagée, il fallait déménager tous les meubles car le sol était en bitume : il fallait tout carreler. Une chance appréciable quand on m’a donnée l’adresse d’un maçon qui avec sa femme se sont démenés : dans la cuisine où tout était à refaire. Le cuisiniste, en l’occurrence, mon gendre s’est trouvé face à un hic, le lave-vaisselle ne rentrait pas, il a du tout raboter au millimètre près, puis le garage subissait de perpétuelles inondations car la pompe de la machine à laver sortait de son emplacement et lorsque je rentrais, je devais écoper !
Un magnifique portail électrique permettait d’accéder directement à la villa ; combien de fois ai-je du rester enfermée à l’intérieur ou ne pas pouvoir entrer chez moi car lui aussi se bloquait et je poireautais des heures avant de trouver un bougre, baraqué de préférence pour sauter par-dessus le muret qui était élevé, et devait remettre le circuit en manuel. Mais en manuel, il s’arrêtait à mi chemin et je ne pouvais sortir ma voiture. Exaltée par ma nouvelle acquisition, j’avais vu grand.
Rien n’était trop beau ; j’avais fait l’acquisition d’un immense lit à baldaquin, des meubles indonésiens, de merveilleux miroirs, et tout est parti en fumée car j’ai dû rembourser mon banquier, donc vendre à un prix soldé à Troc de l’ile chez qui j’étais devenue une excellente cliente. Réaménagement dans un petit appartement à Gujan Mestras, proche de la villa vendue à une parisienne, ravie ; je ne sais si elle avait connu tous ces emmerdes auxquels j’ai été exposée. Là, l’appartement possédait un petit séjour charmant qui donnait sur une piscine ; j’en avais fait une sorte de bonbonnière mais je ne pouvais assumer deux locations, celle-ci et celle de ma future demeure à l’île Maurice que je devais rejoindre. Au vu des circonstances, je pensais qu’un éloignement pourrait peut-être me sortir de cette scoumoune. Déménagement de mes meubles et tous mes bouquins et fringues dans un garde meuble avant le départ avec un peu de morosité car j’adorais mes coussins recouverts de perroquets, mon fauteuil Emmanuel jaune canari, ma bibliothèque octogonale, tous mes bouquins et les tableaux peints sur cuivre par mon amie d’enfance Marianic. Je pensais qu’ailleurs, je serai plus chanceuse. Comme échappatoire à mon infortune, je rendais régulièrement visite à une amie qui tenait une agence de voyage ; je la sollicitais pour une destination nouvelle, pendant les vacances scolaires car en tant que prof, je n’avais pas le choix. Toutes mes économies y passaient mais c’était une telle ivresse lorsque je m’envolais. Assise dans l’avion, au décollage, je me sentais légère comme une libellule ; tous mes tourments s’éclipsaient d’un coup par magie, j’en oubliais mes procédures, les tribunaux qui me rongeaient le cerveau, me poursuivaient sans cesse. J’étais une autre, un personnage de roman ; j’allais vivre une autre vie. Mais cependant, malgré la joie de découvrir de nouveaux horizons ; je devais convenir que les petits désagréments antérieurs continuaient de me poursuivre. Lorsqu’une chambre d’hôtel m’était attribuée, un couac m’attendait. A lloret de Mar, en Espagne, j’avais pris un séjour dans un hôtel quatre étoiles lorsque mon fils Julien effectuait son premier stage de kiné à Barcelone. On m’avait donnée une chambre où j’avais juste la place de poser ma valise ; le lit t

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