Ma vie pour toi, maman
326 pages
Français

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Ma vie pour toi, maman , livre ebook

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Description

Dans la vie, il est nécessaire de renaître plusieurs fois, d'une certaine façon. Tomber, pour mieux se relever. Se brûler les ailes, parfois. Les conditions, les événements qui jalonnent notre vie depuis la tendre enfance, malaxent notre caractère, bousculent nos sentiments et font que nous sommes uniques. Notre façon de ressentir en nous, les choses, révèle des failles et forme notre destinée et notre caractère.








Ce livre relate les moments où je me suis le plus occupée de Maman, surtout ces sept dernières années, avec tant de péripéties. Il me permet de voir défiler les images de notre vie, avant le grand saut, le dernier moment, notre séparation ici-bas, de faire le point, afin d'analyser ce que je retiens de notre histoire, de notre passage sur terre.








Ma vie pour toi, Maman est mon deuxième ouvrage, après Dis-moi pourquoi, édité en 2016, relatant mes trente-huit premières années, pleines de rebondissements et de ressentis (Edilivre).

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 juin 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414440801
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
194 avenue du président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-44079-5

© Edilivre, 2020
Préface
La plénitude, la liberté, l’épanouissement ne s’acquièrent pas en une seule vie. Sentiments, mémoire, savoir, talents, intelligence demeurent en soi après le départ terrestre, voilà mes convictions sur l’expérience de la vie.
Nous pouvons subir notre destinée si nous n’y prenons pas garde. Je ne veux pas me réveiller, un matin, vieille et usée, en me demandant ce que j’ai vécu, appris, accompli. Je ne veux pas arriver au bout sans avoir réalisé ce que je désire vraiment. Je ne veux rien regretter.
Ce livre est pour moi mon moment privilégié, à moi toute seule, qui me permet de faire une analyse, une introspection, m’emmène dans des contrées intérieures inconnues et m’aide à prendre du recul pour analyser le but de ma propre vie, identifier qui je suis pour mieux savoir où je veux aller.
Dans une fiction, il convient de bâtir une histoire qui tient debout, de s’atteler aux méandres et aux rebondissements, aux choix et aux fuites. Alors qu’en racontant sa propre histoire, tout est déjà construit, prêt à l’usage, et la seule difficulté consiste à la transcrire sur le papier, cette matière première qui s’appelle la VIE, et à l’écrire avec ses tripes et non son imagination.
Aussi pénibles que des « souffrances physiques », parfois même pires, c’est parce qu’ils nous font souffrir que nous les appelons des « souffrances morales ».
Les problèmes ne disparaissent pas. Il faut les affronter, sinon ils demeurent et restent toujours une barrière pour l’évolution et le développement de l’esprit.
Enfin, comme pour beaucoup de problèmes, plus on attend pour y faire face, plus ils seront difficiles et douloureux à résoudre.
Nous ne passons pas notre vie simplement à opérer de bons et de mauvais choix. Nous passons notre vie à faire celui ou celle que nous sommes, et par conséquent, uniques.
Chérie Carter-Scott a écrit dans Dix règles pour réussir sa vie :
« Que faisons-nous sur cette terre ? Quel est notre objectif ? Les êtres humains s’interrogent depuis la nuit des temps sur le sens de la vie. »
« La vie a un sens, le chemin vers la sagesse, mais qu’il est difficile de marcher droit et dans la bonne direction ! »
Ce que nous avons tendance à oublier toutefois, c’est que la réponse à cette question n’est pas forcément la même pour tous. À chacun sa vérité.
« Si vous souffrez, vous apprenez une leçon. Si vous éprouvez de la joie, vous en apprenez une autre. Chaque événement de la vie est une occasion d’apprendre. »
Mais nous apprenons beaucoup plus vite dans les échecs ou les moments douloureux si nous en tirons des leçons.
Introduction
Après mon premier livre, Dis-moi pourquoi , il me semble logique, vu les événements de ma vie, de continuer à vous raconter mon chemin parcouru, à décrire mes ressentis, ce qui me tient à cœur, tout ce qui remplit ma vie, les moments heureux ou déchirants.
Lors de sa publication, je pensais avoir tout vécu. Et non !
« Dans la vie, on a toujours le choix : aimer ou détester, assumer ou fuir, avouer ou mentir, être soi-même ou faire semblant. » (Nelson Mandela.)
Il est très difficile d’appréhender le futur, lorsque le présent est déjà fragile et que le passé est lourd.
Avant de revenir sur cette terre, j’ai demandé à mon ange gardien : « Si je m’éloigne du chemin que je me suis tracé dans mon nouveau séjour terrestre, fais-moi des signes jusqu’à ce que je comprenne. » M’en suis-je tant éloignée ?
Je crois que la place du hasard est minime, sinon inexistante dans les événements importants de la vie. L’accomplissement du destin semble exclure tout concours de circonstances, et relever, au contraire, d’une trajectoire dessinée par une volonté supérieure à la nôtre.
J’éprouve la nécessité psychologique d’écrire. Écrire, c’est exorciser, c’est surtout partager. Partager, c’est déjà guérir.
« Faire face aux problèmes est un processus très douloureux. Selon leur nature, ils font naître en nous frustration, peine, douleur, solitude, culpabilité, regret, colère, peur ou inquiétude, angoisse ou désespoir… toutes sensations très désagréables, souvent. » (Scott Peck, Le Chemin le moins fréquenté. )
Je vous raconte ici mes événements vécus dans la deuxième moitié de ma vie, ceux aussi vécus avec Maman et surtout à la fin de son existence sur cette terre avec nos relations plus que fusionnelles qui seront gravées à jamais dans ma mémoire. Petite Maman, si forte et si fragile à la fois, tu me manques.
Le désastre de mon père
Je reviens un peu en arrière car ce « chapitre » fait partie des bouleversements de ma vie qui m’ont construite telle que je suis.
J’ai seize ans et demi et habite chez mes parents.
Lors de mon premier livre Dis-moi pourquoi , je n’avais pas mentionné ce chapitre, car j’en avais honte. Aujourd’hui, je vous le relate.
Les semaines sont longues, car Stéphane, mon amour, habite à Pontault-Combault, à cinquante kilomètres de chez moi, mon « 93 ». Lui réside en Seine-et-Marne.
Heureusement qu’il a une moto. Il se faufile mieux dans la circulation, et fait souvent des escapades pour me retrouver.
Je sèche beaucoup de cours pour être avec lui, dès qu’il peut venir me voir.
Le plus souvent, nous restons à la maison à nous faire des câlins et parler du futur ensemble.
Quand un jour, un après-midi en semaine, nous nous trouvons dans mon lit, en train de rire, dans les bras l’un de l’autre, après nos ébats amoureux.
Nous n’avons rien entendu venir. La porte de ma chambre s’ouvre avec fracas, je pousse un cri !
C’est mon père qui est là, planté, sans bouger, dans l’embrasure de la porte, un grand sourire narquois aux lèvres :
« Ben, c’est ta mère qui va être contente ! » dit-il simplement, en refermant la porte derrière lui.
Je suis mineure, Stéphane a dix-huit ans. Je panique, me rendant compte de la situation, me sentant humiliée et salie, comme si j’avais fauté, trompé quelqu’un. Je me lève d’un coup et enfile mes vêtements à la volée.
Il est en train d’appeler Maman à son travail, lui demandant de rentrer vite constater les « dégâts ». Elle est en larmes au téléphone et rentre immédiatement de Paris à la maison par le train. L’affaire est trop grave ! Personne ne voudra plus se marier avec moi, je ne suis plus « vierge » !
Oui, c’est quelque chose de très important à la maison. Je ne comprends pas ce décalage entre ma famille et la société, mais le sujet est tabou, c’est un problème d’éducation.
Tout s’écroule autour de moi, Stéphane, très libre avec ses parents, reste silencieux.
Maman rentre, catastrophée. Elle me regarde bizarrement, avec dégoût, comme si je n’étais plus la même. Quelque chose a changé en moi ? Elle demande à Stéphane le numéro de téléphone de sa mère, afin que les deux familles prennent chacune ses responsabilités sur cette « affaire ».
Responsabilités de quoi ? On n’est pas au Moyen Âge !
Mais comment notre intimité peut-elle être déballée devant tout le monde et jugée à ce point ? En revanche, personne ne réagit sur la façon dont s’y est pris mon père, qui se vante de cette impudeur, comme un flic, qu’il est, prend en « flag », lors d’une arrestation !
La mère de Stéphane garde son « sang-froid » à l’autre bout du fil. Elle est plutôt fière de son fils, en fait, qui est devenu un homme à ses yeux, mais ne l’avoue pas. Elle joue le jeu. Elle s’insurge, quand même, un peu de notre jeune âge. Ce n’est pas le moment de minimiser « la chose », bien qu’elle ait envie d’en rire :
« Oui, je crois que c’est davantage l’âge, que le fait qu’ils ne soient pas mariés qui dérange… Oui… Oh… Oui… »
Cet incident marquera à jamais mes relations avec mon père. Je me suis excusée mille fois, je lui ai demandé de me pardonner, de quoi ?
J’aurais dû hurler ma rage intérieure et justifiée, qui explose encore en moi aujourd’hui à cinquante-neuf ans, de ce manque de respect, lui qui a une vie privée et sexuelle plus que douteuse. Mon propre père, celui qui doit me chérir et me défendre, s’est permis à tout jamais de briser ces instants !
Qu’a-t-il fait « pour moi » de positif, jusqu’à maintenant ? Rien !
Mais, je ne préfère encore « rien » à ce carnage causé à ma personnalité en pleine construction, car ce jour-là, il m’a brisée.
Je suis, de plus, convaincue qu’il a une double vie. Les crises de jalousie nocturnes de ma mère, de plus en plus fréquentes, confirment mes propres sentiments. Il n’a jamais d’arguments pour se défendre, et se met de plus en plus à provoquer ces scènes. On dirait même, car j’écoute ces disputes, de plus en plus rapprochées, qu’il ne va pas jusqu’au bout de sa décision ; il provoque une rupture définitive et s’esquive au dernier moment.
Pourtant, il dit toujours, dans d’autres circonstances :
« C’est au pied du mur qu’on voit le maçon ! »
À la maison, rien ne l’intéresse, tout l’agace, même sa femme, ses filles (j’ai une sœur aînée), ses amis. Son esprit est absent quand il est là. Les moments les plus durs à supporter sont les dîners. Il ne participe à aucune conversation, rien ne capte son attention. Seul l’écran de télévision attire son regard. Je me demande parfois si un sentiment positif arrive à l’atteindre, droit au cœur.
Je pense de plus en plus que c’est l’orgueil et la réussite qui l’animent et le nourrissent.
Maman est très malheureuse et compense ce manque affectif par un acharnement au travail et un faux naturel à la maison, afin de nous préserver, ma sœur et moi.
Suite à cet événement d’irruption dans ma chambre par mon père, Stéphane m’a très vite présentée à sa tante Sarah, sœur aînée de sa mère, qui a adoré le récit animé de cette aventure. Elle a les cheveux rouge orangé, est très grande

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