Mon papi, il est policier
268 pages
Français

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Mon papi, il est policier , livre ebook

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Description

J'ai voulu écrire ce livre vers la fin de ma carrière de policier après une période de trente et quelques années. Ce récit raconte cette vie dans la police de Pinot et la mutation vers une police plus moderne mais sans saveur.
Vous passerez de la police du début des années 1980, à celle des années 2010 sans trop d’effort.
Il y est détaillé la vie d'un poste de police, et de certains policiers dont les personnalités étaient uniques par leurs qualités et dans leurs petits défauts.
Dans quelques années, mes petits-enfants connaîtrons les folles années de la Préfecture de Police, ils pourront dire avec leurs petites voix, mon papi, il est policier.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 octobre 2013
Nombre de lectures 2
EAN13 9782332593016
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-59299-6

© Edilivre, 2014
Introduction
Le jour est venu où je l’ai remplie, remplie quoi ? la fameuse demande de retraite anticipée, l’imprimé qu’un fonctionnaire de police plus ancien que moi m’avait confié pour plus tard.
Ce Graal pour certains fonctionnaires de police, était un arrêt de mort pour les plus vaillants et une délivrance par d’autres pressés de quitter la noble institution.
Cet étrange parchemin que l’on ne voit pas arriver après le défilement des années est scruté avec envie par les plus jeunes fatigués qui rêvent de pouvoir le remplir.
Enfin je décide de la remplir après quelques hésitations mais l’usure administrative est en route et l’envie de faire une deuxième activité est la plus forte.
Cet anodin format 21 sur 29/7 a déclenché une envie après une tentative infructueuse, de raconter en quelques lignes une tranche de vie de policier pendant une période de trente-trois ans uniquement dans la capitale et l’évolution de cette administration pendant une trentaine d’années. À des récits nombreux sur d’anciens grands policiers qui pérorent sur toutes les émissions télévisuelles en donnant des avis sur tout, ce modeste livre n’a pour but de raconter une tranche de vie d’un commissariat et de l’évolution du service de police depuis cette période de 1980 où j’ai découvert ce monde nouveau.
Lors de mon entrée dans la police, il était de bon ton et profitable de partir et cesser ces fonctions à 50 ans (pile poil), et passer une retraite heureuse avec un traitement honorable qui permettait également à certains policiers de retravailler même si leur nombre était limité.
Après des réformes successives comme le reste de la société pour les départs à la retraite, il est devenu courant et il se généralisa les départs plus que tardifs du fait du recrutement après des études plus longues et l’allongement des durées de cotisations.
On ne s’étonnera pas dans les années qui arrivent de voir des policiers de 57 ans et plus au boulot, leurs traitements à la retraite seront beaucoup plus faibles que maintenant du fait de l’absence du service national et de trimestres travaillés et cotisés dans le privé.
Ces âges et conditions de départ étaient inconcevables il y a seulement quelques années, tout policier n’aurait envisagé une telle issue aussi tardive avec l’excuse légendaire : on ne peut pas courir après les voleurs après 50 ans.
La crise économique et la vie décidèrent à notre place.
Actuellement l’entrée des jeunes futurs policiers dans la carrière se fait plus tardivement du fait des études plus longues et après les nouvelles dispositions de la loi Fillon qui retardent le départ après plus de 40 annuités, ils ne s’attendent pas à partir avant 60 ans et leur taux de pension s’en trouvera amoindri, mais on verra plus tard.
Cette tranche de vie sera divisée en cinq parties, la première relate l’arrivée et le séjour dans l’école de police, la deuxième l’arrivée dans la capitale lors de la période de la brigade de roulement au commissariat et la brigade PHR c’est-à-dire Personnel Hors Rang.
La troisième partie racontera le changement et la mutation en direction de l’ordre public après la grande réforme de la préfecture en 1999 et la longue marche vers le parchemin pour la demande de retraite.
La quatrième et cinquième parties seront une petite réflexion sur le syndicalisme, la prime au mérite et le taux de suicide dans les forces de police et un petit lexique et jargon de la fonction avec les mots couramment employés dans la profession et inconnus pour les non-initiés.
* * *
Ce récit commence par une vie normale, c’est la mode actuellement, de gens normaux, dans une existence normale, sans exploits ou vie aventureuse comme beaucoup de policiers aiment le raconter et surtout des ex-policiers qui inondent les plateaux télévisés après leur carrière et dispensent des conseils et solutions après avoir quitté leurs fonctions de direction.
Pour le premier retour dans le passé, j’ai passé une jeunesse et adolescence tranquille dans le Gers, après des études secondaires calmes et sans trop de motivation, que l’on travaille ou pas, le travail n’était pas loin.
Ayant quitté les études en seconde agricole, sans trop d’inquiétude, l’armée me tendit les bras, que l’on ne pouvait refuser à l’époque, comme une maîtresse acquise.
J’ai passé dont mes 12 mois réglementaires comme la majorité des jeunes de l’époque dans plusieurs garnisons en Bretagne.
La quille arriva comme tout le monde et à mon retour dans ma Gascogne, le rappel parental fut rapide et sans sommation. Le soudard rentrant de sa campagne de 12 mois reçut une proposition rapide et sans appel des parents : « Qu’est-ce que tu veux faire ? » La réponse était hésitante et non précise.
J’ai donc été gentiment invité à travailler avec mes deux parents dans leur usine où l’on fabriquait des portes pour les immeubles et maisons.
J’ai donc commencé dans cette petite entreprise à l’entretien du matériel et par la suite à la fabrication de menuiserie industrielle, portes et montants de portes.
La découverte du monde ouvrier où j’allais au boulot le matin et je déjeunais dans l’usine sur des tables déposées sur des tréteaux de fortune car on n’avait pas le temps et l’argent de revenir à la maison le midi pour déjeuner.
La découverte du travail manuel et dans des conditions climatiques difficiles a fait naître en moi une vocation surtout de quitter cet emploi nourricier.
Mon frère aîné, venait de rentrer dans une école de police, je me suis un petit peu intéressé à la maison poulaga.
Après un examen passé dans la bonne ville de Toulouse et des tests physiques, j’ai donc suivi mon frère Bernard, lequel venait d’être nommé à la police de l’Air et des Frontières à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Je gonflais un peu les épaules en sachant que je ne m’éterniserais pas dans cette usine et mes parents se sentaient soulagés de me voir partir de leur maison pour une carrière plus sûre et de fonctionnaire.
Quelques mois après mon départ de cette usine, celle-ci commença à péricliter, et elle ferma, mes parents furent mis au chômage suite à un licenciement économique.
Je ne sais toujours pas si mon départ a contribué à couler cette usine, je ne le pense pas, mais mon choix était bon.
Sens Police Académie
Un soir du début du mois de mars 1981, je pris le train de nuit Agen-Paris qui roulait toute la nuit entre la préfecture du Lot-et-Garonne et la gare d’Austerlitz à Paris d’où je devais changer de gare pour accéder à la bonne ville de Sens, destination finale où j’arrivai en début de matinée pour le grand débarquement.
Cette scolarité était prévue pour 5 mois, et par la suite un retour bienvenu en province, mais ces choses-là étaient dites en silence.
Ce fut le premier contact avec la capitale, entre le pont d’Austerlitz et la gare de Lyon au petit matin pour le changement de train.
Ce 3 mars 1981, l’arrivée matinale sur les quais de la gare de Sens fut calme, sans comité d’accueil et sans fanfare, de nombreuses personnes arrivaient côté Paris et surtout des trains venant du sud-est, de la région de Marseille par des trains de ligne, le TGV n’était pas encore en route.
Sur les quais, le contingent de Méditerranéens était important lors de cette arrivée et un accent inhabituel résonnait dans cette gare et la ville du Sénonais.
Les yeux méridionaux et les miens n’étaient pas trop habitués à cette grisaille et se sont présentés des fonctionnaires en tenue de travail des Compagnies républicaines de sécurité qui venaient comme des sergents recruteurs, nous récupéraient et nous dirigeaient dans des cars vieillots et sans couleur.
Nous montions sans arme mais avec bagages dans un silence glacial, c’était le premier contact avec la police.
La visite rapide et la traversée de la ville se firent dans ce lever du jour, et le contingent du Sud de la France commença à gémir de l’éloignement de la bonne mère et de la laideur de cette ville.
Au détour d’une rue, les autobus avec les conscrits policiers viraient et passaient par une entrée avec un policier qui ouvrait la barrière et le point de vue dans cette cour de caserne et le bâtiment qui se présentaient à nous finit de refroidir ces volontaires.
Ce bâtiment au charme discutable avec grilles en fer occasionna quelques couinements et premières plaintes étouffées.
Lors de la descente des bus et déchargements des bagages, quelques personnes n’ayant pas fait le service national ou peu désireuses de connaitre à nouveau ce charme militaire, et ne supportant pas ce cadre de vie inhospitalier ont quitté sans autres explications le quartier et sont reparties vers leur destination retour sans autre explication.
La majorité des autres, dont moi, ayant déjà fait le service national de 12 mois et la connaissance de bâtiments identiques a préféré rester au vu du traitement très intéressant pour la période.
Dans ces années, le traitement moyen d’un ouvrier au salaire minimum interprofessionnel s’élevait à 1 800 francs de l’époque, le salaire comme écolier dans la police nationale était de 4 500 francs par mois, la pitance et logement fourni pendant la scolarité.
Ainsi à la sortie de l’école et lors de la première affectation, le salaire était environ de 5 000 francs, on prenait tout de suite l’ascenseur social sans attendre.
Les permissions pour le week-end en province permettaient un train de vie royal, la solde permettait une vie de célibataire royale et aisée, je gagnais quasiment le double de mes copains restés au pays dans des emplois locaux.
On se disait qu’étant ouvrier ou travailleur, de toute façon, il valait mieux potasser pour un travail t

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