Montagne mon Amour
72 pages
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Montagne mon Amour , livre ebook

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Description


Fuir pour vivre


"Comment tourner une page de sa vie lorsque tout va mal et que l'on a deux passions, l'aventure et la montagne. Tout laisser tomber et partir. C'est ce que va faire cet homme trop mal dans sa peau, il est mal, il fuit la galère dont il vit et part à pied sac à dos à l'aventure. Il quitte son village provençal pour aller vers la montagne, sa passion. Il va traverser toutes les Alpes en se dirigeant vers le Mont-Blanc dont il en fera le tour. Dans son périple il va rencontrer l'amour, un amour impossible lui semble t-il. Il va le repousser puis le retrouvera de nouveau pour encore le repousser.



La montagne a ses dangers et bien sûr il n'échappera pas à ceux-ci. Il va être tour à tour sauveteur puis accidenté. Va t-il s'en sortir et retrouver l'amour découvert au détour d'un sentier ?"

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 octobre 2018
Nombre de lectures 6
EAN13 9782368324776
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

MONTAGNEMON AMOUR
LaSAS 2C4L — NOMBRE 7, ainsi que tous les prestataires deproduction participant à la réalisation de cet ouvragene sauraient être tenus pour responsables de quelque manièreque ce soit, du contenu en général, de la portéedu contenu du texte, ni de la teneur de certains propos enparticulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ilsproduisent à la demande et pour le compte d'un auteur ou d'unéditeur tiers, qui en endosse la pleine et entièreresponsabilité.
RogerIappini


MONTAGNEMON AMOUR
Ladécision





Rienne laissait présager ce qui allait se passer dans la vie deLionel ce jour là. Lui, il savait que cette journéen’allait pas être comme les autres, il le pressentait. Ilvient de se quereller une fois de plus avec son épouse,c’était une fois de trop pour lui.
- J’en aiassez ! Vient-il de crier à la Berthe qui se vanteencore une fois qu’elle préfère être avecses copines de travail plutôt qu’à la maison.
- J’en aiassez  ! avait-il dit en s’enfermant dans son bureaucomme il a l’habitude de le faire pour s’isoler et neplus entendre la Berthe débiter ses sornettes. Il ne cherchaitplus à dialoguer puisqu’elle contredisait tout ce qu’ilpouvait lui dire et le ton montait de plus en plus à chaquefois. La discussion devenait incohérente et donc plus moyen dedialoguer.
C’est danscette pièce qu’il essayait de trouver l’apaisementet le calme qui quelquefois faisait place à la rêverie.La Berthe vient maintenant de partir travailler et le calme estrevenu dans la maison.

Lionelest enfermé dans cette pièce qu’il a aménagéeen bureau, c’est là qu’il passait le plus clair deson temps lorsqu’il est chez lui. C’est dans cette piècequ’il travaillait, non seulement pour des travaux d’ordreprofessionnel, mais cela lui permettait également de pouvoirs’isoler tout en rêvant à la montagne qu’ilaimait tant.
Cen’est pas une grande pièce, elle fait tout au plus sixmètres carrés, mais cela lui suffisait. Les quatre murssont tapissés de photos de montagnes, photos découpéesdans des magazines spécialisés sur les randonnéeset l’escalade. Il y a beaucoup de rayonnages sur lesquels il anon seulement des dossiers relatifs à sa profession, maissurtout son matériel de montagne, cordes, piolets, crampons,sac à dos, etc. Hormis tout son matériel d’évasionsmontagnardes soigneusement rangé sur ces étagères,il a aussi son appareil photo, toujours chargé d’unepellicule, prêt à fonctionner, lui permettant ainsi defixer à tout jamais ses paysages de rêve. C’étaitlà son refuge, son jardin secret, c’était làaussi qu’il déployait ses cartes IGN afin de préparerses futures randonnées. Il avait rallongé la lignetéléphonique depuis les salons jusqu’àcette pièce et de ce fait il pouvait travailler à sonaise dans cette pièce-bureau.
Alorsqu’il est là à ruminer dans un grand ras-le-bolqui fait place à une colère qui monte en lui. Il entendla porte d’entrée s’ouvrir et se refermer, c’estla Berthe qui part à son travail. Leur union va se détériorantde jour en jour et les disputes deviennent incessantes dans ce coupleoù il n’y a plus d’amour. ‘’LaBerthe’’, on l’avait surnommée ainsi depuissa prime jeunesse à cause de la ressemblance trait pour traitavec une de ses tantes qui s’appelait ainsi, et comme dans safamille il était courant d’avoir un surnom, celui de‘’la Berthe’’ lui convenait tout àfait.
C’est une femmejalouse, acariâtre, pour ce qui est du sentiment, elle n’enavait pas ou plutôt si, elle préférait lesanimaux aux êtres humains, c’est ce quelle disaitfréquemment. Quant à son allure, elle n’a jamaisfait d’effort pour essayer d’être coquette. Plaireà son époux lui est totalement indifférent etmême sa tenue vestimentaire était vraiment du n’importequoi, ce qui faisait d’elle une femme négligée.Lionel se souvient une période, lorsqu’ils habitaientdans le centre de la France, il partait au travail le matin alors quela Berthe était en robe de chambre et lorsqu’il rentraitle soir, il la retrouvait toujours en robe de chambre.
Plus d’une foisLionel avait pensé au divorce, mais ne voulant pas êtreéloigné de ses enfants cela le faisait changer d’aviset donc il passait à autre chose.
Lionel qui est d’untempérament calme, peu causant à la maison puisque safemme trouvait tout à redire et donc trop peu sans doute, maisil préférait se taire plutôt que d’envenimerune conversation qui allait dégénérer dans unconflit. Il n’aurait pas su expliquer le trait de son caractèreni en fournir la cause. C’était le fond de sontempérament, le ciment de sa personnalité, unerétention. De la même façon il lui étaitinterdit de satisfaire pleinement ses propres envies, de s’accorderun plaisir, même insignifiant sans le rogner d’un petitbout. Lorsqu’il se décidait de s’acheter une pairede chaussures, d’un vêtement ? Il se mettait enchasse, courait les boutiques, essayait ces affaires, comparait lesprix, examinait ce dont il désirait et lorsqu’iltrouvait les souliers ou le vêtement dont il lui fallait, auprix qu’il souhaitait payer… eh bien ! Il étaitpris d’un dernier scrupule, il se reprenait à hésiter,voire même de ressortir du magasin sans rien acheter, il étaitcomme cela Lionel.
Maintenant il est maldans sa peau professionnellement, ce qui le rend taciturne. Il vientd’être licencié de son poste de cadre d’entrepriseaprès une restructuration de celle-ci et se retrouvaitmaintenant au chômage. Il a néanmoins conservéune petite activité qui lui permet de gagner quelques revenussupplémentaires en attendant mieux. Malgré tout, depuisquelques temps, Lionel lâche prise, le moral n’y est pluset le découragement prend le dessus.
Il se sent de plus enplus étranger dans cette maison où les garçonsâgés de quatorze et dix-huit ans ne subissent de lui queles réprimandes que lui commandait la Berthe, car elle serefusait à toute action punitive de peur d’échapperà leur affection. Donc elle se plaignait à Lionel afinqu’il sévisse à sa place lorsqu’il rentraitde son travail. C’est avec le recul que Lionel se rendra compteplus tard de son erreur. La fille, âgée de seize ans, ilest difficile de savoir ce qui trotte dans sa tête. Un peuintrovertie elle semble avoir hérité du caractèrede son père. Elle est beaucoup plus proche sa mère, cequi ne semble pas déplaire à la Berthe qui s’efforced’accaparer son affection, en revanche elle a peut-êtreun peu moins de considération pour son père, lui semblet-il et ce dont il en souffre beaucoup. Peut-être que Lioneln’a pas fait tout ce qui fallait ?
Sur les troisenfants, l’aîné, dès son travail fini,passe son temps avec ses amis du quartier avec lesquels il se rendsouvent le soir dans les discothèques de la région,dépensant ainsi jusqu'à son dernier centime. La fille,la cadette, consacre la presque totalité de son temps àses études et de ce fait, en dehors de l’école,elle est toujours à la maison. Elle a la faculté depouvoir travailler à ses devoirs tout en ayant la télévisionallumée devant elle. Enfin, le benjamin, en dehors de l’école,cherche encore sa voie dans l’amusement, mais surtout le sportet recherche le moyen de gagner quelque argent afin d’acquérirtout ce qui lui plaît, et cela en véritable hommed’affaires, car il excelle en ce domaine. Quant à laBerthe, ne voulant plus travailler dans le médical malgréune formation d’aide-soignante, faisait des heures de ménagechez différents employeurs, voire même en saison desfruits, travailler chez un producteur expéditeur de pommes.Rentrée à la maison, elle faisait ses tâchesménagères et s’il lui restait du temps de libre,elle allait bavarder avec les commères du quartier.

Maintenant Lionel estdans cette pièce qui à l’origine était undébarras et que Lionel en avait fait son bureau. Là oùil pouvait travailler et s’abandonner à ses rêvesen toute liberté à cette passion qui le dévore:‘’LA MONTAGNE’’. Cela lui permettait, fautede mieux, de partir à l’aventure par l’imagination,tout en restant assis accoudé à sa table de travail.Cette montagne, il ne peut hélas s’y agripper quequelques jours par an, uniquement pendant les vacances.
Il reconnaîttout de même avoir de la chance d’habiter en Provencedont il est originaire, et près du Luberon, ce qui luipermettait assez régulièrement le weekend d’enfilerses chaussures de marche et de passer son sac à dos pour fairedes randonnées d’une ou deux journées. Que c’estbon se disait-il lorsque dans mes balades je peux me retrouver àplusieurs heures de toute habitation à respirer un air quin’est pas vicié par la pollution des villes, mais aucontraire de sentir la bonne odeur du thym, de la lavande ou duromarin, avec en plus, en bruit de fond, le chant des cigales l’été,et des oiseaux comme témoignage de leur joie de vivre. Lemouvement et le sifflement que fait le mistral en traversant lesbranches des arbres, et leur donnent l’impression qu’elless’animent comme des ailes déployées pour vousaccompagner dans votre randonnée.
Quand ses yeux seposaient sur les photos de montagne punaisées au mur, il luisemblait entendre le cri du choucas, puis, s’imaginant qu’ilgravissait les pentes abruptes de la Vanoise en Savoie, où ilallait chaque année en vacance, c’est le cri strident dela marmotte qui se faisait entendre pour signaler à sacommunauté l’approche d’un étranger. Ilpouvait aussi entendre les gargouillis que font les petits torrentsqui descendent des glaciers. Et enfin, encore plus haut, c’estle silence de la haute montagne interrompu seulement de temps àautre par le craquement sourd d’un sérac qui se détached’un glacier ; ou alors c’est un bruit de tonnerreque fait une avalanche déferlant sur les pentes raides de lamontagne. Voilà à quoi rêvait Lionel lorsqu’ilest enfermé dans son bureau.

Dans sa quarantièmeannée Lionel se trouve face à un dilemme, il lui fautfaire un choix : soit de tomber dans le chaos de la dépressionen restant au sein d’une famille qui ne lui témoignequ’indifférence, soit tout plaquer et partir vers unautre destin, pour rester lui-même en vivant sa passion de lamontagne qui lui procurerait tant de plaisi

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