Neuf mois ou presque...
88 pages
Français

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Neuf mois ou presque... , livre ebook

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Description

Cette grossesse tant désirée a commencé comme un rêve. Mais comment s'est-elle déroulée ? Comment s'est-elle achevée ?
Entre joie, doute, mauvaises surprises et angoisse, voici le récit de quelques mois totalement à part !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 septembre 2017
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414033812
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-03379-9

© Edilivre, 2017
Dédicace


Pour toi, mon amour
Prologue
Être mère, devenir maman… Pour certaines, c’est un choix, une nécessité, une surprise bonne ou mauvaise, une envie, un rêve. Bref, cela peut être énormément de choses. Dans mon cas, pour ce petit être qui grandit en moi, il s’agit d’un désir follement partagé. Le fruit d’un amour aussi inespéré qu’inattendu. Un moment que l’on imaginait magique… Il faut croire que les gentilles petites fées ont comme qui diraient oublié de passer au-dessus de notre lit le jour où nous avons conçu notre petite fleur. Elles n’ont pas osé, elles sont peut-être un peu pudiques. D’autant que, selon certaines voisines, je serais assez bruyante… Jalouses, va ! Soit. Nous nous sommes embarqués dans cette aventure prénatale avec joie et bonheur sans jamais imaginer que ce périple serait des plus rocambolesques. Neuf mois, pour une nouvelle vie.
Avant novembre 2011
Notre étincelle
Un dimanche de juin. Un dimanche pas comme les autres puisque, pour la première fois, je vais ajouter une casquette à ma collection ! Avant de coiffer celle de journaliste pour une nuit de travail au fil des sièges de campagne électorale, je porte en cette matinée estivale le couvre-chef d’une citoyenne motivée pour remplir le rôle qui lui a été attribué. Eh oui, pour la première fois, je vais être assesseur dans mon petit village. Beaucoup voient la convocation arriver avec dépit mais pas moi. Pas en ce moment ! Alors que mon trente-et-unième anniversaire se profile et que ma casquette de maman est plus que jamais vissée sur ma tête (je ne la quitte en aucun cas), une autre prend la poussière dans un coin. Mon côté femme est depuis quelques mois mis à mal. Blessée, en colère, révoltée, la femme en moi s’oublie au profit de mes autres profils, même si une voix bienveillante me conseille de garder les yeux ouverts. La femme peut sommeiller mais doit rester aux aguets, on ne sait jamais. Mon couple est moribond et donc, en ce dimanche d’élection, être assesseur me permet de quitter ce foyer qui, très bientôt, ne sera plus le mien.
Sept heures du matin. École communale. Je gare ma voiture et je le vois. Je le connais, nous sommes devenus amis sur le célèbre réseau, et il se donne un malin plaisir à commenter avec un humour décapant mes douloureuses sorties hebdomadaires entre fillesà la salle de sport. Oui, oui, il se permet gentiment mais sûrement de se moquer alors que nous déployons des efforts presque surhumains (on peut le dire !) pour faire fuir notre sacro-sainte cellulite !
Je le connais, il est mignon. Autrement dit, la perspective de passer une matinée en sa compagnie ne rend celle-ci que plus intéressante. Bon, je ne me fais pas trop d’illusions même si je connais sa situation : jeune père divorcé. Je ne me sens pas à la hauteur ! Encore moins d’ailleurs quand son ex débarque avec les enfants. Elle, petite blonde menue, moi, grande brune bien plantureuse (je suis délibérément polie avec moi-même, je me ménage, je vous rappelle nos vaines sorties hebdomadaires… aïe aïe !). Qu’à cela ne tienne, mon mode séduction est de toute façon en veille, alors…
Quoi qu’il en soit, on ne va pas gâcher son plaisir. Donc nous discutons de tout et de rien : musique, livres, cinéma… Vous pensez, un bureau de vote dans un tout petit village, où ma seule mission est de rendre les cartes d’identité aux votants, cela laisse du temps pour parler et même pour poser quelques questions, parfois très personnelles. Tant pis, je veux savoir !
Je m’aventure donc sur un terrain qui m’obsède : les enfants, la rupture, le divorce, la garde alternée, etc. En bon partenaire de bureau, il répond à mon interrogatoire sans réticence. Il montre même une certaine distance, presque un dédain. La température ne devient pas glaciale mais je vois ses yeux se perdre dans le vide. Une réaction qui, dès la fermeture du bureau de vote, me fait penser que, peut-être, certainement, je suis allée trop loin. Me servir de son vécu pour appréhender, imaginer ce que sera le mien n’était sans doute pas une très bonne idée. Je suis journaliste ! Puis-je me dédouaner en affirmant que la curiosité est une déformation professionnelle ? Hum, pas sûr…
De retour à la maison, je décide d’envoyer un mot d’excuse. Il répondra très vite « Pas grave ! »
Malheureusement, je n’ai pas le temps de m’attarder sur cet échange. Ma nuit de boulot, mon retour à la maison et la soirée qui suit sonnent le glas de mon couple : il était moribond, il est désormais mort. C’est triste et douloureux, mais le point de non-retour est atteint. Reste à envisager la suite. Une certitude, une priorité : ma Léa ! Attendre et patienter pour elle. Pas question de la perturber à trois semaines des grandes vacances. Elle terminera son année dans l’insouciance, je me le promets.
Et les jours passent…
Quelques jours seulement…
Dimanche. En sortant de ma voiture, un coup de klaxon me fait tourner la tête. Le hasard a voulu qu’à ce moment-là, il passe… Un petit rayon de soleil qui réchauffe le cœur. J’attends d’être seule pour laisser mon esprit fabuler sur ce petit contact visuel, cette réaction spontanée qu’il a eue de signaler sa présence. Tout cela ne serait resté que fantasme et autres rêveries si un message n’était pas venu alimenter mon incroyable talent de cinéaste. Mais si ! Cettecapacité que nous avons de nous imaginer dans les pires ou les meilleures situations, le tout à l’intérieur de nos petits crânes transformés pour l’occasion en salle de projection personnelle.
Un simple compliment sur ma tenue ! Un petit buzz dans la tête que me fait penser, espérer qu’en fait, il est peut-être intéressé. Encore une fois ma déformation professionnelle prend le dessus, il faut tirer cette affaire au clair et, bien sûr, les messages s’enchaînent…
Quelle invention ces SMS ! Dire tant de choses sans traduire exactement l’intention de certaines phrases. Un délice ! Vous sentez mon sourire dans ces quelques phrases ?
L’échange se poursuit le lendemain via messagerie électronique. Il me laisse des petites notes en italien : je n’y comprends rien mais j’adore ! C’est là que l’esprit aventureux prend le dessus, une proposition sans arrière-pensée. Aucune (hum !). Et me voilà devant chez lui. Je sonne, il ouvre et là, la gêne s’installe quelque peu. Il a perdu son franc-parler : plus d’italien, juste des banalités. Et plus je le lui fais remarquer en riant, plus il devient grave. Bon, j’exagère un peu mais cela m’amuse beaucoup.
Assis dans le salon, la véritable discussion commence. Une parole après l’autre, un lien évident se tisse, une impression confortable d’être là où il faut, avec la personne qu’il faut. Écouter, être écoutée, partager… la liste des verbes qui me viennent à l’esprit pour décrire ce moment est longue. Le premier moment d’une grande histoire.
Je me lève pour partir. Il ne se passera rien d’autre. Pas besoin. Pourtant, il s’approche et, contre toute attente, à l’inverse de la retenue (timidité ?) et du respect qu’il affiche depuis mon arrivée, il brave ce qu’il m’avouera plus tard être l’un de ses plus gros interdits : il m’embrasse doucement, tendrement. Un premier baiser qui me fait toujours frissonner quand j’y repense.
Un tourbillon infernal
Très vite, l’évidence s’impose et la machine s’emballe. C’est parti pour un nouveau chapitre de ma vie. Un… Non… D’innombrables chapitres, puisque c’est de cette manière que nous décidons de vivre ce qui nous arrive. Profiter de chaque instant, profiter de chaque occasion. Vivre, vivre, vivre ! Nos passions, nos envies, nos rêves. Du premier festival de musique à la demande en mariage inattendue, après seulement deux semaines. Des chambres que l’on repeint avec un florilège de couleurs improbables pour préparer le nid d’une nouvelle famille. Le mariage à Las Vegas. Mais aussi des moments moins drôles, des blessures causées par des personnes qui ne semblent pas comprendre ce que l’on vit…
Chaque fois, notre couple en sort grandi, car l’un comme l’autre avons découvert cette force, celle de pouvoir se reposer sur l’épaule de l’autre, d’y reprendre son souffle après un coup lâchement porté. Une source de force inépuisable : l’amour et la confiance de l’autre.
Et tout cela en deux ans ! Que demander de plus ? Eh bien, une petite chose peut-être… Une toute petite chose qui viendrait consolider ce lien, pas celui qui nous unit mais celui que nous désirons tant : notre famille à nous.
Après toutes ces aventures, au lendemain de notre mariage, nous voilà prêts à ajouter un nouveau membre à notre tribu comme nous aimons l’appeler. Si tout se passe bien, il y aura bientôt Didier, Audrey, Lucie, Julien, Léa et… Numéro Quatre. Un petit nous ! Oui, nous allons faire un bébé ! Et si on s’y mettait tout de suite, mon homme ?
Novembre 2011
Traversée du désert
Après quelques semaines avec préservatifs, comme recommandé par ma gynécologue (comprenez quelques semaines on ne peut plus énervantes à se débattre avec ces fichus bouts de latex), notre lit est devenu un terrain de jeu où le jeu a justement pris une autre tournure. Chaque étreinte se termine avec une satisfaction supplémentaire. Peut-être que nous avons fait un petit nous . Notre vie sexuelle n’a jamais manqué de piment mais ce défi qui nous tend les bras a quelque chose de très excitant.
Cela l’est d’autant plus quand deux, trois jours de retard s’invitent de temps en temps. Mais l’excitation retombe tout aussi vite lorsque les règles arrivent ou que cette satanée deuxième ligne bleue n’apparaît pas sur ce satané test sur lequel je viens de faire pipi avec un enthousiasme non dissimulé. Allez, on

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