Passer de l ombre à la lumière
290 pages
Français

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Passer de l'ombre à la lumière , livre ebook

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Description

Un long chemin de plus de vingt années au paysage accidenté, va amener la femme qu'elle est aujourd’hui à sortir de son antre où elle vivait, tapie, depuis fort longtemps.



Un dialogue drôle, émouvant, surréaliste parfois va alors s’engager entre deux parts de Martine Marsal : celle qui raisonne et celle habitée par la voix de l’intuition.



Se laisser guider par cette conscience éclairée va être un challenge de chaque instant. Butant contre ses réticences, décapant ses certitudes, ouvrant les possibles, soufflant le chaud et le froid, sa petite voix va conduire Martine Marsal vers la part lumineuse d'elle-même...





Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 avril 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414449439
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson - 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-44942-2

© Edilivre, 2020
« Passer de l’ombre à la lumière,
Tout en nuances,
à main levée,
Une nouvelle vie… à inventer
Un long chemin de plus de vingt années, au paysage accidenté va amener, celle que je suis aujourd’hui, à sortir de son antre où elle vivait, tapie, depuis des années.
Un dialogue drôle, émouvant, surréaliste parfois va alors s’engager entre deux parts de moi : celle qui raisonne et celle habitée par la voix de l’intuition.
Se laisser guider par cette conscience éclairée va être un challenge de chaque instant. Butant contre mes réticences, décapant mes certitudes, ouvrant les possibles, soufflant le chaud et le froid, ma petite voix va m’emmener vers la part lumineuse de moi-même…
Introduction : Le début de tout
Mais qu’est-ce que je fais ici, là, maintenant, le cœur battant, les doigts tremblants, face à ce clavier d’ordinateur, en phase totale avec une étrange intuition : je dois écrire ? Bon d’accord, cela je sais faire : assembler les lettres, composer les mots, transmettre et véhiculer la pensée, rien de nouveau pour moi, c’est un univers familier. Quoique, il y a écrire et écrire…
M’indigner sur le net sur des thèmes de sociétés, préparer des exposés sur des thèmes donnés ou imposés, aucun problème, je suis à l’aise. Mais, écrire un livre !!! alors là, c’est un travail au long cours, de longue haleine. Et d’abord : je vais écrire quoi ? : un documentaire, un polar, un roman de science fiction ou historique ?
La petite voix qui vient de mon ventre, depuis quelques jours, a un sourire narquois :
« – Et non, perdu, tu peux rejouer.
Alors quoi, écrire sur quoi, sur qui, pour qui ? »
La petite voix se lime les ongles, légèrement impatiente : décidément, elle doit tout faire.
« – Écris sur le chemin que tu as parcouru ces dernières années.
– Le chemin de Compostelle ? »
Légèrement exaspérée, mon interlocutrice invisible mais très présente, hausse les yeux au ciel :
« – Il en fait partie oui bien sûr, mais écris sur le chemin qui t’a menée à celle que tu es aujourd’hui.
– Euh !! mais il y en a plein des livres, sur les méandres psychologiques ou psychiques, qui ont conduit à ces transformations : des milliers, des millions, des milliards.
– Et alors ?, souviens-toi que l’océan est composé de milliards de gouttelettes, et que si l’une d’entre elles manquait, l’océan ne serait plus le même.
– D’abord, et pourquoi moi ? je n’ai rien fait de spécial, ni découvert de nouvelles terres oubliées ou de nouvelles étoiles inconnues. Je ne suis ni un abbé Pierre, ni un Coluche, juste une petite nana dans la soixantaine, avec un mari, deux grands enfants, trois petit-fils, une maison, trois chattes, des problèmes quotidiens, des aspirations et des questions.
– Un jour, tu as fait un premier pas, sur un long chemin, à la découverte de celle que tu es aujourd’hui et tu dois le partager, car le chemin est un lieu de partage, tu le sais mieux que quiconque. »
Silence. La petite voix reprend, avec douceur mais fermeté :
« – Arrête de réfléchir veux-tu ? tu ne fais pas fonctionner les bons neurones. Laisse tomber ceux de ton cerveau, stoppe le petit vélo qui te fait raisonner, et connecte-toi à ceux de ton cœur ou si tu préfères à ceux de ton ventre. C’est bien toi, qui clames que le ventre est notre second cerveau non ? alors donne-lui la priorité. »
– Admettons, (on dirait le sketch de Jean Marie Bigard de la « chauve souris »), je prends la décision d’écrire sur ce foutu chemin, mais ce ne sont pas quelques lignes que tu me demandes, c’est un bouquin, un livre, une somme de pages, en petits caractères, reliées entre elles, avec couverture cartonnée, préface, dédicace, et tout et tout… et ce n’est pas qu’une dizaine de pages, ou même une vingtaine, et c’est beaucoup plus : c’est épais un livre !.
– Voui, et alors ? quel est ton problème avec cela ?
– Mais je ne pourrais jamais écrire cent pages !!! tu imagines ?
– Oui, tout à fait. Sais-tu combien cent pages représentent de travail ?
– Beaucoup, en tout cas, beaucoup trop,
– Cent pages représentent cinq mois de travail, à raison de vingt jours par mois et d’une page par jour. »
Silence lourd.
« – Tu réfléchis encore ? Tu remarqueras que j’ai compté vingt jours par mois parce que tu as le droit de t’accorder deux jours de repos par semaine, à prendre quand tu veux, et une page par jour, cela correspond à ce que tu postes depuis cinq ans sur Facebook ou sur d’autres forums. »
Re-silence…
« – D’autres objections votre honneur ?
– Évidemment, vu sous cet angle, c’est facile.
– Ravie, que tu sois d’accord, alors tu t’y mets quand ?
– Demain
– Pourquoi demain ? Tu fais quoi là d’urgent qui ne peut attendre demain, tu occupes ou, plutôt, tu « tues » le temps, pour ne pas t’y mettre. »
Elle m’énerve, mais elle m’énerve…
« – Allez, tu as gagné, je m’y mets, clavier, ordinateur…
– Au fait, le premier pas sur ce chemin, c’était quand ?
– A ton avis ?
– C’est confus, difficile, de remonter le temps chronologiquement.
– Je vais t’aider. Il faut bien que je mérite d’être celle que je suis : une petite voix qui vient des tripes, qui a une petite lampe rechargeable à la main. »
Oui, je sais, cela fait un peu cliché, mais ne riez pas trop vite. Au fond de certaines cavernes, c’est le seul moyen fiable d’y voir clair, et là en l’occurrence, on y est en plein au fond de la caverne.
« – Voilà, visualise une scène de théâtre avec les acteurs, le décor, le jeu de scène, les textes échangés. Avant la moindre répétition, il a fallu un scénario, avant le scénario il a fallu l’idée du scénario : cette petite graine aléatoire qui va germer dans le cerveau fertile d’un auteur. Et bien, tu dois retrouver cette petite graine, qui a fait que, celle que tu es aujourd’hui, a pu voir le jour. »
Je ressens tout à coup une énorme chaleur à l’estomac, pas de douleur non, juste une intensité et je me vois, un matin de juin 1998, à huit heures, mon téléphone en main, au moment de partir au travail, figée par la voix en larmes de mon père qui m’apprend que ma mère vient de mourir.
Chapitre 1 La mort de ma mère
Le temps de laisser quelques consignes à la société où je travaille et à la famille, le temps de choisir quoi mettre pour l’enterrement : Ce sera du bleu marine (sacrilège !), je n’ai rien de noir, il est près de dix heures du matin quand je prends ma voiture, pour un long trajet solitaire, de plus d’une heure. Mon premier sentiment est : Je vais offrir à mon père ma protection.
Une profonde tristesse m’accompagne, en cette matinée estivale et ensoleillée, et aussi une véritable sensation de gâchis. Par ses choix et ses non choix, aggravés par un état mental détérioré, ma mère s’est construit une réalité à la limite border-line, éprouvante pour ses proches et pour elle-même
Personnellement, j’ai décroché depuis quelques années déjà, lassée de ses gémissements incessants et de ses manipulations toxiques. Mais, la colère est aussi au rendez-vous de ce deuil. Depuis quelques mois, je dois me justifier, auprès de la loi, de mon impossibilité d’assumer à son égard « une obligation alimentaire ». Une de mes plus grandes peurs est d’affronter la loi, la justice, allez savoir pourquoi, mystère. Là, je n’ai pas eu le choix, j’ai dû monter un dossier précis, de mes revenus et dépenses, pour justifier mon impossibilité à régler les sommes demandées. Ma trésorerie familiale personnelle est juste-juste et je n’ai, évidemment pas, les moyens de régler la maison médicalisée de ma mère.
Même si mon entrevue avec le juge des affaires familiales, le vingt neuf mai dernier, fut des plus courtoises et qu’elle m’assura, que son jugement, se fondera en grande partie, sur l’imposant dossier remis, je suis en colère permanente et en rêve de vengeance, vis-à-vis de ma mère qui, d’après mon ressenti de l’époque, a pourri ma vie, durant des années.
Il est vrai que du temps passé, remontent des flashs, des événements, constituant la trame de notre histoire familiale. L’autoroute est monotone et la circulation clairsemée, tout pour me rappeler que je suis en droit d’être, à la fois infiniment triste et infiniment en colère.
Il est vrai qu’entre ma mère et moi, ce fut plus une relation du « je t’aime, moi non plus », qu’un amour serein et partagé.
A ma naissance un jour de fin juillet, je ne suis ni désirée, ni attendue. Aux premières douleurs ressenties par ma mère chez ses parents, le médecin de garde diagnostiquera une crise de coliques néphrétiques. Devant la tournure que prennent les événements, en fin d’après midi, mes grands-parents et mon père réussissent à joindre le médecin de famille qui, avec beaucoup de psychologie, informera l’assistance d’un « elle nous fait un enfant, il faut l’hospitaliser ».
La suite est digne d’un mauvais film ou roman feuilleton : ma mère hurle « ce n’est pas vrai », ma grand-mère paternelle tance son fils « mais quelle connerie tu as encore faite ? ». Il faut juste dire que mes parents sont légalement mariés, depuis plus d’un an, et que je ne suis pas née d’une relation hors mariage.
Un tout petit bébé prématuré d’à peine 1,7 kg vient au monde à une heure du matin et là, le roman vire au noir.
La sage femme informe mon père que je ne vivrai pas et elle décide, de ne pas gaspiller du courant pour me tenir au chaud, donc pas de couveuse. Mais elle fait bien tout comme il faut : Elle m’ondoie.
L’ondoiement : C’est le baptême des urgences, qui me permettra de rejoindre les anges au lieu de patauger « ad vitam æternam » dans les limbes, et d’être enterrée en terre chrétienne et non à l’extérieur du cimetière.
Pendant ce temps, ma mère continue à nier ma n

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