Police, au secours ! , livre ebook

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Marc Niño, né en 1965 à Paris, est journaliste, formateur en communication et intervenant à l’Ecole Nationale Supérieure de la Police. Après un premier livre « Si vous saviez… » …Paroles de Pieds-Noirs, il publie Police, au secours ! Face au métier et Face à l’Humain, deux Tomes qui ont nécessité plus de deux ans d’enquête et de rencontres avec des dizaines de policier.ère.s. Un document passionnant au cœur de l’actualité.
« J’ai pris le parti d’afficher des convictions humaines. »
« Nous sommes confrontés à la noirceur de l’âme humaine. »
« Je fais le métier que j’aime et je m’éclate. »
« Dans la police, on apprend à être lucide et pas à rêver. »
« Oui, je sacrifie ma vie sociale et ma vie privée est perturbée. »
« Mes parents sont Algériens et je suis une femme commissaire. »
« L’image du policier alcoolique, dépressif, ça me saoule. »
« Si un collègue gay avait témoigné, ça m’aurait aidé… »
« La police n’est jamais qu’un reflet de la société. »
Police, au secours ! Face à l’Humain propose à travers les témoignages de 44 policier. ère. s, un regard moins institutionnel et plus humaniste sur l’engagement, la vocation, la vision du métier, les cycles horaires et l’équilibre nécessaire, la diversité, les rapports avec la population, l’image de la police dans la fiction, les expériences marquantes, la force du témoignage.
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Publié par

Date de parution

22 novembre 2019

Nombre de lectures

20

EAN13

9782312070742

Langue

Français

Police , au secours !
Marc Niño
Police , au secours !
Tome II : Face à l’Humain
Entretiens avec 44 policier.ère.s de tous grades
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
Paru aux Éditions du Net
« Si vous saviez… » Paroles de Pieds -noir (2016)
Police , au secours ! Tome I : Face au métier (2020)
Police , au secours ! Tome II : Face à l’Humain (2020)
Contact auteur : ninopolice2@gmail.com
© Les Éditions du Net, 2019
ISBN : 978-2-312-07074-2
Avant - propos
Ce Tome II de Police , au secours ! est axé sur l’Humain et propose un autre regard, plus intérieur, sur les sujets importants qui affectent la vie des policier.ère.s.
Le monde change et certaines règles aussi : nous subirons des agressions terroristes plus fréquentes et nous devrons modifier nos comportements, la pression migratoire augmente, le grand banditisme explose, les missions d’ordre public – mouvement des Gilets jaunes, violences urbaines récurrentes {1} – sont complexes.
Le désordre social ressenti modifie le rapport police-population. Cette dernière a, avec sa Police nationale, un rapport ambivalent mêlant attente et rejet. Il n’est pas aisé de comprendre ce mécanisme intellectuel complexe : les sondages donnent régulièrement l’avantage à l’Institution lorsqu’il s’agit de confiance et d’utilité alors qu’une incompréhension s’insinue entre les forces de l’ordre et une partie de la population. Le lien semble rompu. Pourtant , d’autres, espèrent des gestes permettant de rétablir la confiance nécessaire.
Celles et ceux qui assurent les forces de l’ordre ont, souvent, la vocation chevillée au corps et ne demandent qu’à faire leur travail dans de bonnes conditions. Quotidiennement partagé.e.s entre le désir d’être et ce qu’ils doivent paraître, tiraillé.e.s entre la volonté de réaliser les objectifs légitimes de leurs missions et la réalité de l’exécution, les policier.ère.s doivent aussi composer avec des injonctions contradictoires. Un ensemble qui brouille leur image auprès de la population. Leur donner la parole permet d’essayer de comprendre la difficulté de leur métier. Et pourquoi pas, voir la part d’humanité que leur fonction ne permet pas toujours de cerner ?…
La féminisation des titres et fonctions n’est quasiment pas utilisée par les fonctionnaires concerné.e.s, aussi le choix de chaque personne a été respecté.
L’anonymat n’était pas un postulat de départ et lorsque des initiales ont été mises, il s’agit d’une demande se rapportant à des choix de carrière ou de sécurité.
La fonction inscrite en face du nom est celle du moment où l’entretien principal s’est tenu, éventuellement suivie de la nouvelle affectation lorsque des réponses ont été apportées plus récemment.
L’engagement
La signification de l’engagement exprime beaucoup sur la personne et sa faculté à être à sa place. À quel moment de votre vie avez - vous réalisé que vous vouliez devenir policier.ère ?
Marc Alcaïde ( Major RULP retraité) Dès mon plus jeune âge, j’ai voulu être motard dans la police. Mon parrain affectif, pied-noir espagnol et voisin de paliers de mes parents eux aussi d’origines espagnoles, était déjà dans la police et avait un fils de mon âge. À l’adolescence, il m’a parlé des moniteurs de sport et comme j’étais très sportif, c’était l’occasion de réaliser mon envie de devenir policier et/ou motard.
Marc Almonte ( Major – Adjoint au chef CRS Alpes section Nice ) Passionné de montagne et de spéléologie je m’orientais plutôt vers des études de philosophie, mais j’avais, avant tout, envie d’être montagnard. Après mon service militaire au 27 e bataillon des chasseurs alpins à Annecy , en 1980, j’ai pris une année ½ sabbatique et, un jour, alors que je pratiquais la montagne, un membre de la cordée a eu le bras cassé et les CRS du secours en montagne sont venus nous chercher. Trois jours après, alors que nous avions changé de vallée et que nous étions bloqués avec une cordée, le gars qui avait fait le précédent secours m’a dit Toi , prends un abonnement ou alors viens chez nous ! (rire) Alors , j’ai réfléchi en me disant que si je pouvais allier ma passion de la montagne avec le secours ce ne serait pas plus mal. On dit que « c’est l’occasion qui fait le larron », alors c’était vraiment le bon moment. Et puis, j’ai eu comme références des entités comme le RAID ou le GIPN qui font rêver. Et puis Broussard {2} … Alors , Broussard ou Mesrine ? Flic ou voyou ? Bon , la question ne devrait pas se poser (rire) mais cette histoire du bandit au grand cœur qui dérape à la fin a tellement été romancée…
Maria - Julia Aranda ( Commissaire divisionnaire retraitée) Ce n’est pas du tout une vocation parce que je ne connaissais personne dans la police. J’ai fait quatre années de droit après mon Bac mais comme je n’aimais pas trop l’éthique du métier d’avocat et l’idée de défendre des coupables, une fois en maîtrise j’ai réfléchi à la branche judiciaire. J’avais le choix entre l’École nationale de la magistrature, ou le concours de commissaire de police d’un niveau licence à l’époque. Donc, je suis allé « grenouiller » dans les palais de justice et les commissariats et je me suis aperçue que je ne voulais pas travailler uniquement sur des dossiers et que j’avais envie de terrain et de contact avec les gens.
Florian Austruy ( Élève commissaire – Commissaire central adjoint à Antibes ) C’est venu au moment du service national à la CRS des Alpes à Grenoble. À l’époque, je devais être en section rugby à l’armée et le commandant de la compagnie m’a proposé de me recruter comme policier auxiliaire à l’unité pour faire un contrôle qualité des procédures de la section. Il faut préciser que j’avais fait un DESS de droit de la montagne, et j’ai réfléchi à cette possibilité avant de passer le concours d’officier de police. À ce moment-là, j’étais prof stagiaire d’histoire-géo et même si j’aimais la matière, je ne me serais pas vu l’enseigner pendant des années. En tant que fils d’enseignante c’était plus une continuité, donc, ça n’a pas été un sacrifice de quitter l’enseignement. En 2001, je me suis inscrit au concours et j’ai intégré le 2 janvier 2017 la 7 e promotion de ce qui était à l’époque l’École Nationale Supérieure des Officiers de Police ( ENSOP ) {3} à Cannes-Écluse. Mon frère était déjà fonctionnaire de police, en PJ aux stups, mais moi je rentrais surtout dans la police pour faire du secours en montagne.
Jean - Paul Bachet ( Inspecteur général retraité) Je suis un cas unique dans la police parce que mon corps d’origine est le corps préfectoral et je suis venu faire ma mobilité fonctionnelle à la direction générale de la Police nationale en étant nommé chef du bureau des officiers, commandants et des gradés et gardiens de la paix, en 1988. Après 20 ans de carrière dans un autre corps je me suis vraiment passionné pour la gestion des ressources humaines tout d’abord au ministère de l’Intérieur, puis à la chancellerie avant de revenir à la préfecture de police. J’ai été sous-directeur des ressources humaines de la Police nationale, avant d’être le conseiller social du directeur général, de 1999 à 2012 jusqu’à ma retraite. Quand il s’est agi de repartir dans le corps préfectoral, j’ai évoqué un poste statutaire d’inspecteur général des services actifs de la Police nationale, puisque j’en étais arrivé à ce niveau-là, poste réservé à un administrateur civil. On m’a alors répondu que le syndicat des commissaires allait dire qu’on leur piquait un poste, mais j’ai expliqué qu’eux-mêmes ont cette possibilité d’intégrer le corps préfectoral. J’ai donc été nommé inspecteur général en 2005, ce qui me paraissait assez logique vu mes fonctions qui m’avaient fait côtoyer aussi bien les gardiens de la paix que les hauts fonctionnaires.
Hanane Bakioui ( Commissaire – Cheffe du bureau de l’ IGPN à Nice ) Au départ ce n’était pas du tout ce à quoi je m’étais destinée. Je n’avais jamais mis un pied dans un commissariat ou même été contrô

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