Prisonnier malgré moi...
132 pages
Français

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Prisonnier malgré moi... , livre ebook

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132 pages
Français

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Description

À 33 ans, un jeune Africain issu d'une famille pauvre n'arrive pas à trouver d'issue dans son pays. Il décide de quitter son Cameroun natal à la recherche d'une vie meilleure. Ce voyage, dont la plus grande partie s'effectue dans la clandestinité, l'oblige à passer par plusieurs pays de l'Afrique de l'Ouest et du Nord, parmi lesquels le Maroc, son pays d'accueil par défaut. Ce récit raconte une séquence pathétique de la vie de l'auteur, qui est celle de beaucoup de jeunes africains qui partent à la recherche de la "Terre promise" : l'Hexagone.


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Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2015
Nombre de lectures 17
EAN13 9782336383392
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Flavien Anicet B ILONGO






Prisonnier malgré moi…

Récit d’un migrant clandestin





Préface d’Emmanuel Roger Mvomo Ayinda
Copyright

























© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-73350-0
Dédicace


À
tous les migrants clandestins qui ont péri dans les déserts, les eaux des océans, les forêts, sous les balles des garde-côtes, sur ce chemin du calvaire à la recherche d’une vie meilleure.
REMERCIEMENTS
Je remercie le Dieu tout-puissant de m’avoir inspiré pour la création de cette œuvre, mes parents qui m’ont permis d’aller à l’école afin d’apprendre à lire et à écrire, les Éditions Harmattan Cameroun qui donnent la possibilité à tous de s’exprimer à travers l’écriture.
Merci particulièrement à Mme ATANGANA Elisabeth (ambassadrice FAO chargée des coopératives), M. BELINGA Roger (maire de la commune de Mfou), M. EVINA EBAH Ambroise Augustin (maire de la commune d’Esse), Mmes YAH Antoinette Chrystelle Joëlle, ATANGANA ALENE Hortense, NLEND Rosalie (PLEG) et ONANA Marie Odile, M. NDJEUKWE Eric Lambert qui ont cru et permis la réalisation de ce projet.
Merci à ma famille qui m’encourage chaque jour, Mme GEIB née OWONA Annie Jeannette, toutes les ONG qui luttent pour la cause des migrants dans le monde, notamment à l’association RETOUR AU PAYS.
Merci à tous ceux qui m’ont soutenu de près ou de loin.
Citation


Pour chaque homme et chaque nation vient le moment de prendre parti,
Dans la lutte entre vérité et mensonge pour le bon ou le mauvais côté,
Toute grande cause nouvelle comme le messie de Dieu,
Nous offre l’occasion de faner ou fleurir,
Et le choix éternellement se répète entre ces ténèbres et cette lumière,
Bien que la cause du mal fleurisse, la vérité conserve sa vigueur,
Même si son lot est l’échafaud et si le mal règne sur le trône, cet échafaud exalte l’avenir,
Et derrière l’obscurité de l’inconnu, Dieu veille dans l’ombre sur les siens.


James Russell LOWELL (1819-1891)
SOMMAIRE
Couverture
4 e de couverture
Titre
Copyright
Dédicace
REMERCIEMENTS
Citation
Sommaire
PRÉFACE
INTRODUCTION
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
DÉCLARATIONS DE QUELQUES DÉFENSEURS DES DROITS DE L’HOMME
LEXIQUE
Histoires de vie aux éditions L'Harmattan
Adresse
PRÉFACE
Injustices, humiliations, exploitation, perte d’identité, souffrance, etc., tel est le quotidien de ces hommes et femmes surtout africains qui désertent leurs patries pour se lancer à la conquête du « bonheur ». Quel procès d’intention pouvons-nous faire à qui est à la recherche du bonheur ? AUCUN ! D’ailleurs, qui a trouvé le bonheur sans traverser des étapes difficiles ? Voilà ce qui ressort de ce récit vrai d’un jeune migrant à la quête du bonheur.
Dans une Afrique malade du bien-être humain, la direction propice pour le changement semble toujours être de l’autre côté de l’Océan, de l’autre côté du fil barbelé. Quel que soit le prix à payer, les regards des jeunes restent rivés vers le « paradis occidental ». Mais alors, au lieu d’aller le chercher là où il semble se montrer, ne serait-il pas opportun d’en créer un dont on maîtrise les jeux, les enjeux, les antijeux et les rouages ? Au lieu de faire le tour du monde, ne faut-il pas faire le tour de soi-même ou de son propre milieu et en découvrir les trésors ? Bien sûr qu’il faut rêver, espérer une ère nouvelle, prophétiser sur un éventuel bout du tunnel, prenant le temps et l’histoire à témoin, afin de vivre dans un monde nanti de conditions plus hominisantes. Si nous considérons l’avenir comme une période dont on n’a jamais fait l’expérience, donc une période à attendre, et si le bonheur de l’Afrique se trouve dans l’avenir, mais que cet avenir ne soit que la résultante de nos actes passés et présents, et observant l’immobilisme, la latence, le stabilisme et la passivité qui caractérisent l’Afrique actuelle, cette dernière ne risque-t-elle pas d’attendre éternellement ou, mieux encore, ne risque-t-elle pas de demeurer prisonnière d’un avenir irréaliste ?
Ce roman tiré d’une histoire vraie pourrait être un miroir interpellant pour la classe décisionnelle africaine et internationale autour de ce phénomène qu’est l’immigration clandestine. Il pourrait aussi aider les jeunes Africains à reconsidérer le concept du bonheur et les moyens de le trouver. À travers une expérience vécue, tout lecteur de ce récit devrait aller à la rencontre de lui-même et des autres et promouvoir un relèvement des classes sociales défavorisées et ceci à partir d’elles-mêmes et pas à partir des autres.


Emmanuel Roger MVOMO AYINDA
Prêtre
INTRODUCTION
Avant la colonisation, les civilisations africaines basaient leur développement sur le potentiel humain, sous la houlette des grands chefs. Aujourd’hui encore, l’homme reste le moteur des changements qui font la spécificité de chaque pays, chaque région.
Dans une de ses chansons à succès, un célèbre artiste de mon pays, Ange Ebogo Emérant disait ceci : « C’est bien beau d’avoir beaucoup d’enfants, mais il faut prévoir leur encadrement, ce n’est pas la peine d’en avoir plein quand on n’a rien. Pourquoi ne pas limiter le nombre qui nous convient ? » Je fais miens ces conseils, moi qui suis issu d’une famille aux revenus insuffisants pour assurer l’éducation de ses enfants ; laquelle éducation aurait, avec un peu de chance, permis à ceux-ci de se tailler une place au soleil et à la famille, de se faire un nom. Les modestes moyens de mes parents ont quand même permis aux uns et aux autres d’être scolarisés et d’acquérir le b.a.-ba nécessaire pour vivre dans ce monde austère : savoir lire, écrire et compter. Emportés par le vent d’une puberté précoce leur imposant des responsabilités parentales mal venues, certains avaient abandonné les études. D’autres, plutôt happés par la recherche prématurée de l’argent, avaient délibérément fait ce choix.
Mon modeste niveau scolaire et mes activités associatives et politiques (cop monde, servant de messe, groupe vocationnel, choriste, président de comité de base du parti au pouvoir pendant cinq ans) faisaient de moi un des enfants sur lesquels mes parents fondaient leur espoir des lendemains enchanteurs ; ma réussite à travers l’intégration dans l’armée qui fut mon plus grand désir depuis ma tendre enfance aurait été un motif de satisfaction, le couronnement des sacrifices consentis pendant de nombreuses années. Hélas ! le destin avait décidé autrement. Je n’ai pas eu la chance de voir mes vœux être exaucés, du moins jusqu’au jour où j’ai pris la décision de quitter Yaoundé la capitale politique du Cameroun, à la recherche d’un éventuel bonheur. Je me suis retrouvé, au hasard de mon errance, dans un pays du Maghreb : le Maroc. C’est l’histoire de mon séjour au royaume chérifien que j’essaie de relater dans cet ouvrage. J’ai pensé qu’il est de mon devoir de partager, avec tous ceux qui ne savent pas ce que signifie l’aventure de l’émigrant, mon expérience personnelle qui pourrait être par endroits atypique.
1.
Dans ce monde chaque jour plus ouvert, les médias ont un rôle important en matière d’information, de divertissement et d’éducation. Mais on relève que, sans être les principaux responsables de l’exode, certains médias incitent les jeunes à l’exil. Ces jeunes sont essentiellement issus des pays dits sous-développés. Ces pays ont des caractéristiques communes : manque d’infrastructures de communication (routes, ponts…), de structures sociales (centres de santé, écoles…), le chômage, une inflation galopante, la famine, la mauvaise gouvernance qui se traduit par la corruption et le détournement de deniers publics, la création d’une aristocratie, et

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