Quand mon « je » a rencontré mon « moi »

Elma Gasse

Description

Alors qu’elle entame une deuxième vie et non pas une retraite après la cessation de son activité, l’auteur apprend qu’elle a une tumeur cancéreuse pour laquelle elle subit une intervention chirurgicale.
Éprise de spiritualité et de recherche intérieure depuis de nombreuses années, c’est au plus profond d’elle-même qu’elle va plonger pour trouver sa propre voie de guérison avant de basculer dans une autre réalité qui lui fera vivre une véritable révolution intérieure et qui la conduira à déclarer : « Nous sommes tous issus de la même origine et de la même force qui est celle de la Vie dans son entier et il suffit de se reconnaître comme partie intégrante de cette force pour découvrir que nous sommes tous des êtres illimités. »

Sujets

• Biographical
• Témoignage
• Témoin
• Fiction

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 29 juillet 2014
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782332716774
• Langue: Français

Extrait

Couverture
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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
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intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-71675-0

© Edilivre, 2014
Dédicaces


A mes Fils à qui je dois la vérité sur ma transformation existentielle…
Citation


« Ne tente pas de résister aux changements qui s’imposent à toi.
Au contraire, laisse la vie continuer en toi.
Et ne t’inquiète pas que ta vie soit sens dessus dessous.
Comment sais-tu que le sens auquel tu es habitué est meilleur que celui à venir ? »
Rumi
Avant-propos
La plus belle histoire de ma vie tourne en boucle dans ma tête, depuis plus de cinq ans, afin d’être partagée. Elle fut, un moment, absolument hors du temps, et si cette expérience, aussi étrange qu’insolite, est restée gravée en moi de façon aussi indélébile, l’exprimer avec des mots est une véritable gymnastique cérébrale. Comment délivrer quelque chose d’aussi incroyable et impensable, de façon simple, tout en conservant son authenticité ?
Des millions de personnes ont vécu et vivent des expériences exceptionnelles de conscience élargie, dans le monde entier, et de plus en plus de scientifiques commencent à reconnaître une certaine réalité à ces fragments de vie. Ainsi, certains chercheurs démontrent, par des explications et des faits purement scientifiques, que la conscience n’est pas limitée à notre cerveau, comme nous le pensons tous, mais s’étend à tout notre corps ainsi qu’à l’univers entier. Nous sommes tous interconnectés et, au même titre que nous parlons de l’inconscient collectif dans l’univers humain, nous pouvons prétendre faire partie, en totalité et de façon invisible, de la conscience universelle dont nous sommes tous issus à l’origine.
Nous participons tous à ce monde humain, de façon conscience ou inconsciente, par nos pensées et nos actes individuels et collectifs quotidiens. Au fur et à mesure de notre évolution, nous avons organisé notre vie sur Terre en créant des sociétés humaines et en établissant des règles et des lois auxquelles chaque citoyen doit se soumettre. Ainsi sommes-nous, dès l’instant de notre naissance, dans l’obligation d’entrer dans un moule prédéterminé et de nous adapter à un mode de vie qui nous enferme, de ce fait, dans un paradigme duquel il est très difficile, voire impossible, de sortir, car inscrit à l’encre indélébile dans notre mémoire collective et individuelle. En règle générale, toutes les recherches et les sciences développées pour améliorer notre quotidien sont faites à partir de ce postulat, refoulant, ainsi, toute expérience, personnelle et marginale, dans le « tiroir de l’hallucination et de l’illumination maladive ».
Ayant vécu deux expériences exceptionnelles, sur des niveaux différents de compréhension, je souhaite, dans l’écriture de ce livre et par la chronologie du déroulement de mon existence, apporter des éléments de questionnements et d’explications au fait que certaines personnes soient touchées et d’autres pas.
Ainsi, j’ai passé les cinq dernières années à essayer de comprendre plus précisément, de façon intellectuelle, et donc plus fluide, ma dernière expérience d’état d’expansion de conscience dans lequel je me trouvais depuis plus d’un mois. Cette aventure prenait fin en me propulsant, par un saut dans l’inconnu, dans une autre réalité, indescriptible en mots humains, car se situant sur un autre niveau de compréhension, dans un autre paradigme.
Étant ainsi rassurée sur l’absolue normalité de mon état de santé mentale, et étant une âme du monde au même titre que chaque humain sur cette Terre, c’est avec ma pure intention que je souhaite rapporter, dans les pages de ce livre, mes observations, ainsi que les enseignements reçus suite à ce saut dans l’inconnu.
Je ne cherche à convaincre personne dans le récit de cette incroyable expérience – ayant conscience des qualificatifs dont elle pourrait faire l’objet – mais j’éprouve la nécessité de la raconter, car je sens intérieurement que je ne dois pas la taire.
« Les ancêtres de la Grèce antique pensaient la folie comme une réalité « autre ». Selon leur sagesse et philosophie, ils la considéraient comme un lieu d’enseignement et ils distinguaient, avec subtilité, la « mauvaise » folie de la « bonne » folie. La bonne folie était d’ailleurs ce que l’on pouvait souhaiter de mieux pour une personne, puisque celle-ci était directement inspirée par les dieux.
De nos jours, et dans la civilisation qui est la nôtre, toute perception visionnaire est systématiquement relayée au ban de l’hallucination (c’est-à-dire une « perception sans objet »). Trois mots, trois fautes quant à la définition de l’hallucination par les psychiatres actuels qui ne limitent leur champ sémantique, ou scientifique, qu’au monde organique ou sensible… » Serge Tribolet. La Folie, un bienfait pour l’humanité.
Si j’étais restée sur une île déserte depuis ma naissance, soit plus d’un demi-siècle, mon intellect serait vierge de tout l’apprentissage de la vie humaine telle que nous la connaissons. J’aurais toute une éducation à recevoir et à vivre avant de pouvoir m’intégrer dans ce nouvel environnement humain, car mon cerveau aurait, à coup sûr, des difficultés à s’imprégner de toutes ces transformations.
C’est exactement ce qui se passe quand notre petite voix nous parle. Dans notre cerveau, il n’y a pas de place pour elle, car il y a incompatibilité de compréhension. Les informations qu’elle lui apporte sont d’une autre origine, qu’il ne connaît pas, ou plutôt qu’il ne connaît plus, et il y a forcément conflit. Toute la difficulté est là ! Malgré cela notre petite voix, si minime soit-elle, ne s’efface pas et ne renonce en rien pour autant ; elle est omniprésente et d’une patience extraordinaire. Nous pouvons être sourds un moment mais, tôt ou tard, une expérience viendra nous ouvrir à cette autre possibilité. Je peux en parler aisément et assurément puisque depuis ma première expérience paranormale, il y a plus de trente ans maintenant, j’ai conscience de cette force intérieure qui cherche à s’imposer.
« Si l’invraisemblable arrive,
c’est donc que ce qui est invraisemblable
est vraisemblable. »
Aristote
Note aux Lecteurs
L’expérience peut transformer notre cerveau. Le pouvoir de notre pensée est absolument extraordinaire !
Ayant subi une véritable révolution intérieure, ainsi que je l’indique précédemment, il m’a fallu quelques années d’adaptation et d’acceptation pour enfin être capable de raconter cette histoire de façon intelligible et plausible. Néanmoins, pour rester dans l’authenticité, il me faut réutiliser la première version spontanée de cette expérience, titrée Ciel, c’était donc toi ! et éditée en ligne en 2009. J’ai conscience, en relisant ce récit, que sa tonalité pourrait paraître quelque peu catégorique ou affirmative, et je vous en demande humblement pardon par avance. Il s’agit de ma propre réalité et je ne peux ni la transformer, ni la rejeter, ni, par conséquent, l’ignorer. Elle est ; c’est la « force de vie » qui s’est imposée et exprimée à travers moi, et je ne peux en modifier le sens.
Ainsi, le but de ce livre est tout simplement de révéler que cette « force » est en chacun de nous et que nous possédons tous une vérité en propre qu’il nous appartient de découvrir.
« Son œil intérieur une fois développé, l’homme s’aperçoit que le contenu d’une expérience marque le début d’une nouvelle vie. La percée vers cette expérience est le tournant de la vie humaine, le début de la Métanoïa, ou Grande Conversion. »
Karlfried Graf Dürckheim
Introduction
Le 18 mai 2008, à 19 heures, ma vie basculait dans une autre réalité, alors que je vivais dans un état modifié de conscience depuis plus d’un mois. J’avais eu un moment de doute et de légère panique avant de m’adapter, me familiariser et, enfin, accepter cette nouvelle situation dans laquelle je me trouvais. J’étais parfaitement consciente et lucide de cette modification existentielle ; en effet, je n’étais plus seule et étais observée et jugée de façon constante sur tous mes actes et pensées. Je venais de faire connaissance avec ce que – dans un premier temps et au fur et à mesure de mon discernement – j’avais d’abord nommé mon ange gardien, mon guide, la présence ou mon double, avant de me trouver face-à-face avec mon « moi » et de fusionner avec lui dans cet autre champ de réalité. Pourtant, de ce côté-ci du monde, rien n’avait changé, car je continuais l’ébauche du livre que je devais écrire, suite aux nombreuses discussions que j’avais eues avec ce double devenu, ainsi que je l’écrivais, ma meilleure amie. Tout était arrivé de façon si inattendue et, cependant, simultanée, que je suis incapable de dire combien de temps cette « rencontre » avait duré mais, de ma conviction la plus profonde, j’avais vécu toutes les minutes, les secondes et les millièmes de secondes de façon consciente, comme quiconque sur cette Terre ; il n’y avait pas eu de coupure dans le temps et, pourtant, j’avais vécu deux réalités totalement différentes. Ici, de ce côté de la vie, je n’avais absolument rien capté venant d’un autre monde, en dehors de ce que je vivais et partageais avec cet être invisible qui, cependant, pouvait être considéré comme humain. En effet, nous échangions par communication télépathique, donc sous forme de pensées qui auraient pu, tout à fait, prendre place dans une discussion verbale et en face-à-face, puisque le contenu était compréhensible de façon humaine. De l’autre côté, j’étais incapable d’exprimer quelque chose se rapportant à notre humanité, puisque j’étais un « tout » dont j’ignorais le contenu qui était, en même temps, « rien ». Ce que je sais, c’est que j’étais imprégnée de toute la connaissance, de tous les possibles, de toutes les potentialités sans, pour autant, être capa