Redevenir papillon, la boxe thérapie

Céline Pennequin

Description

D’une agression, de cet instant de vie qui l’a anéantie, brisée en plein vol, un traumatisme se construit, même si elle veut l’oublier, le cacher. Pour avoir moins peur et continuer à vivre, elle l’enferme au fond de sa mémoire sans jamais se confier. Croyant réussir à vivre avec ce souvenir, comme une ombre au-dessus de son passé, elle pensait que cette douleur finirait par passer.

Jusqu’à ce que dix-sept ans plus tard, elle mette des gants... des gants de boxe, laissant les souvenirs et les émotions ressurgir.

Sujets

• Biographies
• Adam RA-14 Loisirs
• Solidarité
• Valeur
• Boxe anglaise
• Résilience
• Mémoires
• Loisir
• Thérapie
• Biographie
• Sport
• Renaissance

Informations

• Publié par: Nombre7 Editions
• Date de parution: 09 février 2023
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782383514411
• Langue: Français

Extrait

Couverture
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Dédicace
Je dédie ce livre à toutes les personnes dont les ailes ont été brisées. Sachez qu’à partir de votre cocon, vous pouvez vous reconstruire. Trouvez votre voie, trouvez votre salut et volez à nouveau.
1 re partie Disparue dans mon Cocon
« Nous sommes enchantés par la beauté du papillon, mais nous admettons rarement les changements qu’il a dû traverser pour y parvenir. »
Maya Angelou
1. Souvenirs
Je me souviendrai à tout jamais de cette fin d’après-midi de février 2001, j’avais vingt ans.
À ce moment-là de ma vie, je papillonnais entre les ami(e)s, les études, les amours, ma famille et le sport.
J’étais d’une nature extravertie et j’aimais rire. J’avais eu une enfance heureuse et équilibrée.
En effet, j’ai grandi en banlieue parisienne dans une résidence qui ressemblait fortement à ce qu’on appelle désormais une cité.
Mais contrairement au cliché négatif que nous pouvons percevoir à travers ce mot, moi j’y ai toujours associé les notions d’amitié, de parties de foot ou de gamelles, de cochons pendus ou encore de discussions pendant des heures avec les personnes âgées tous assis sur un banc.
De cette enfance, je me souviens aussi de ma mère nous emmenant à la danse tous les mercredis après-midis, des pulls qu’elle nous tricotait, des conseils qu’elle me donnait pour m’aider à devenir petit à petit une femme et de ses appels, perchée sur notre balcon. Appels que ma sœur et moi ignorions, bien entendu, car ils étaient le signal de la fin de journée avec les copains.
Je me souviens des footings avec mon père, avec qui je partageais déjà la passion du sport. De nos discussions en tête à tête quand j’avais un chagrin d’amour ou un excès de colère.
De ma petite sœur avec qui je me chamaillais beaucoup mais que je protégeais coûte que coûte, de nos acrobaties de cirque dans nos chambres et tant d’autres souvenirs.
Je ne peux oublier tous ces Noëls en famille mais aussi avec nos voisins. J’ai aussi une douce pensée pour ma chienne « Vahine » qui lorsqu’un copain manquait à l’appel était : gardienne de but, joueuse de volley-ball ou encore compagne de balade.
Un doux souvenir également de « Basket » notre chat, trouvé bébé par mon père un soir en bas de notre immeuble.
Sans oublier l’école, le collège puis le lycée avec leurs aléas : les disputes, les bagarres les notes parfois peu glorieuses. Mais aussi et surtout : les ami(e)s, les professeurs que je n’oublierai pas et les fous rires impossibles à contenir en classe.
De cette enfance, je ne regrette rien, elle est remplie de bons souvenirs, de bienveillance et de respect envers autrui.
Ainsi j’entrais pleine de confiance dans ma vie d’adulte.
2. Brisée en plein vol
Ce jour-là, je rentrais de la fac avec une copine lorsqu’en descendant du bus, j’ai eu cette sensation étrange, cet « avertissement » envoyé par mon cerveau, que quelque chose de désagréable allait se passer.
Ces individus, une dizaine, qui montaient dans le bus en même temps que j’en sortais et qui en étaient redescendus aussitôt m’avoir croisée, n’y étaient pas étrangers.
J’ai su instantanément qu’il y avait quelque chose d’anormal dans leur comportement. Alors avec mon amie, nous avons pressé le pas.
Nous étions sur l’artère principale de ma ville, entre le centre commercial et la gare. Mon amie devait m’abandonner à mi-chemin au pied de mon immeuble pour ensuite se rendre à la gare pour rentrer chez elle.
L’un de ces jeunes hommes s’est approché de nous et m’a draguée. Alors gentiment, mais avec méfiance, je lui ai expliqué avoir déjà une personne dans ma vie. Je lui fis un sourire et lui souhaitai une bonne journée.
Cet individu, le seul qui ne passera pas à l’action par la suite, m’a saluée sans insister et a fait demi-tour vers ses copains.
Au fond de moi, j’eus la confirmation que tout ceci était étrange. J’ai tout d’abord pensé à une tentative de viol, alors j’ai proposé à mon amie non pas de me quitter en bas de chez moi mais plutôt de monter prendre un café : le temps que ce groupe qui ne m’inspirait pas confiance passe son chemin.
J’avais peur pour mon amie, peur qu’ils la suivent et lui fassent du mal.
Mais je n’ai pas eu le temps de marcher suffisamment vite pour atteindre mon immeuble.
...