Stop ou Encore
396 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Stop ou Encore , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
396 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Faire une biographie est ardu ; cependant, écrite avec le cœur, avec les émotions du moment grâce à un journal tenu pendant plus de quarante ans, c’est une façon de laisser un « héritage »à ses enfants et petits-enfants...

C'est une biographie sans prétention, juste les premières péripéties d'une vie avec ses bons et mauvais côtés, tout ceci dans un langage sans fioriture mais avec des documents authentiques.
La période s'échelonne de 1946 à 1971 avec une forte présence de mon père.
Il s'agit du premier tome, le second sera une autre page de vie... D'autres personnages... Mais toujours avec la présence réelle et occulte de mon père.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 mars 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332667298
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0180€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-66727-4

© Edilivre, 2014
Introduction
La vie est un fleuve plus ou moins long et sinueux dont le cours s’attarde dans les pierres du destin. Il est difficile de narrer son histoire avec chronologie exacte sans oubli, ou sans omission involontaire ou volontaire d’ailleurs.
Faut-il faire un plan… Oui et non… peut-être noter des situations importantes et laisser couler les souvenirs comme ils se présentent. Inutile d’enjoliver ou de noircir les épisodes, la réalité sera toujours la plus forte. Il m’a fallu plusieurs essais avant d’arriver à cette conclusion.
L’on peut toujours prendre en début la façon désuète de « Il était une fois » mais cela se termine rarement par « Ils se marièrent, furent heureux et eurent beaucoup d’enfants… »
C’est en lisant un livre de Paulo Coelho que j’ai pris conscience que j’avais été l’artisan de ma propre vie, que le regard des autres sur moi était ce ce qu’ils s’imaginaient comprendre et souvent non conforme à la réalité.
Ecrire une biographie n’était pas une sinécure mais comme disait Paulo Coelho :
« Lorsque tu crois que le monde ou les autres sont plus forts, le secret : ne pas renoncer »
Dédicace


Ecrit dédié
A mes enfants :
Marc, Christine, Christelle et Pascal,
A mes petits-enfants :
Sébastien, Céline, Nicolas, Mike, Nicolas, Mylène, Axel, Sacha et Léa.
Et à la mémoire de mes parents et grands-parents.
Remerciements


Je remercie les personnes suivantes pour leur aide
Simone Vidémont pour ses souvenirs,
Paul Kehrer, compagnon de papa au RDA en Sarre pour ses renseignements,
Prologue
Pour commencer ce roman de vie il me faut commencer par ceci :
Je suis une enfant de l’après-guerre car née le 20 août 1946, à Montigny-les-Metz en Lorraine. Cette guerre dont mon père racontait l’histoire pour l’avoir vécue.
Né en 1921, il avait à peine 18 ans lors de la déclaration de la guerre. Il connaissait déjà maman ; Il travaillait au journal « La Libre Lorraine » au bureau des expéditions depuis juillet 1938. Puis ce fut la déclaration de la guerre de 1939/1945. Il dût quitter son emploi en juin 1940 car les allemands exigèrent la fermeture de « La libre Lorraine ». Il changea donc pour une place d’employé des voies et bâtiments du Chemin de Fer Français.
Le 23 avril 1941 un décret prévoyait l’incorporation des jeunes mosellans, garçons et filles de 17 à 25 ans dans le service du travail du Reich (RAD) ReichsarbeitDienst. En fait ce n’était qu’une préparation militaire pour laquelle les incorporés étaient obligés de porter l’uniforme allemand et devaient prêter serment au drapeau allemand et au Führer !
Maman pensait que papa échapperait à cette incorporation s’ils se mariaient et avaient un enfant. Le mariage eut lieu de 26 avril 1941.
Mon frère Ferdinand naquit le 12 octobre 1941 mais hélas fut enterré le 5 novembre 1941 car il ne vécut que trois semaines.
Maman avait longuement déprimé, cassé à coups de hache tous les meubles de la chambre d’enfant dans un accès de folie provoqué par la douleur d’avoir perdu son fils. Heureusement ses parents, Catherine et Alphonse, l’aidèrent à surmonter cette terrible période. Barbe, sa belle-mère, une vraie peste, au contraire, l’accusait de tous les maux. Maman et elle étaient toujours en conflit. Barbe n’avait pas accepté le mariage de son plus jeune fils. N’ayant eu que des garçons, elle détestait les filles et, par voie de conséquence, les femmes.
Mes parents quittèrent leur appartement de la rue Castelnau pour celui de la rue Pasteur à Metz puis un an plus tard, emménagèrent au 11 rue Charles Abel chez Barbe la mégère !
Papa fut incorporé au RAD le 20 juin 1943 à Hässel, non loin de Sarrebruck. Les enrôlés d’office comme lui, surnommés les « Malgré-nous » étaient mal tolérés par les allemands car ces derniers savaient que ces hommes étaient contre le régime nazi. Papa écrivait à maman que le travail n’était pas trop pénible à ce stade. Il la rassurait également sur son sort après la bêtise qu’ils avaient commise tous les deux. Je ris encore de cette anecdote : Quand maman apprit le proche enrôlement en Sarre, elle cousut des galons sur l’uniforme de papa afin qu’il soit le plus beau ! Cela ne plut guère au commandant en chef, papa dut sortir du rang, faire le tour de la cour et donner des explications sur sa tenue burlesque. Il faut dire que maman avait mis des galons dorés partout ! Si nous en avons ri plus tard, ce ne fut pas le cas sur le moment car papa faillit être fusillé…
Après ce service obligatoire, vint le moment de prêter serment au Führer…. La soumission aux allemands lui était intolérable comme pour son ami Paul K alors ils décidèrent de s’évader par la filière de la Résistance pour arriver en zone libre où papa aurait attendu maman et la famille.
L’évasion échoua et après un jugement partial et sommaire où il risqua une nouvelle fois d’être fusillé, il fut, avec son ami Paul, incorporé dans la Wehrmacht et affecté dans la sixième division de la Luftwaffe (aviation) de Nazielk en Pologne comme Funcker (radio) le 25 octobre 1943. Les deux « compères » malchanceux se retrouvèrent dans un commando disciplinaire où le travail commençait à six heures du matin jusqu’au milieu de la nuit. Papa pensait surtout à sa famille et avait peur des représailles. Il ne se passa rien….
Entassés les uns sur les autres dans des baraquements insalubres ils étaient roués de coups s’ils ne comprenaient pas tout de suite ce que leur demandaient les SS. Ces derniers détestaient les lorrains et les alsaciens.
En 1943, maman travaillait à la gare en tant que guichetière sous l’égide d’un allemand un peu brusque mais pas trop méchant.
En 1944, nouvelle affectation de papa : Minsk en Russie. Il souffrit de brûlures par le froid intense, aux pieds et aux mains ce qui lui occasionna de l’eczéma plus tard. Puis les russes s’aperçurent qu’il traînait avec lui une mandoline. Cet instrument était dans tous ses paquetages depuis le début, comme une protection, une mascotte. Elle le sauva car les russes le conviaient aux mariages et fêtes diverses où il devait jouer toute la nuit. Il le faisait aisément étant donné qu’il pouvait manger à sa faim et se retrouver au chaud.
Il possédait également un petit carnet, qui ne le quittait jamais, où il écrivait à maman. Il savait bien que ses écrits d’amour et de narration des évènements n’étaient que pour lui mais cela l’aidait à survivre. C’était son espoir de la revoir et son exutoire. Une façon de tenir le coup dans ces terribles moments.
Vint la débâcle : le repli dans la région de Bastogne, puis à Wiltz, au Luxembourg. Premier janvier 1945, blessé par des éclats d’obus dans la jambe droite et aux poignets papa fut évacué seulement trois jours plus tard vers le Kriegslazarett de Niederbreissing où on l’opéra.
Ses mains le faisaient horriblement souffrir, il ne pouvait écrire à maman pour la prévenir qu’il était vivant, alors il demanda à une infirmière de l’aider. Cette infirmière eut immédiatement un faible pour lui, alors quand, dix jours plus tard, un officier allemand décréta qu’il était à nouveau apte à retourner au front, elle lui demanda de passer la nuit avec elle avant son départ.
Bien des années plus tard, maman trouva une lettre dans le bureau de papa. Cette lettre était de l’infirmière où elle annonçait qu’elle avait mis au monde en octobre 1945 une petite fille, ma demi-sœur… et une petite boite contenant une mèche de cheveu châtain clair.
Papa aurait affirmé que cette femme ne comptait pas, que les atrocités du moment n’avaient pu donner naissance à un sentiment aussi fort que celui qu’il portait à sa femme et que seul son visage éclairait sa vie et lui permettait de garder espoir. Maman l’avait-elle crû ? Je l’ignore mais quand elle me le raconta après la mort de papa en 1986, cela semblait encore la faire souffrir.
Le 31 janvier 1945, papa s’évada et fut prisonnier des américains. Transporté de camp en camp pendant trois mois, passage obligé au contrôle de la sécurité française il fut enfin libéré et renvoyé dans ses foyers le 25 avril 1945. Plus tard il obtint la croix de guerre française (Pour s’être évadé de l’armée allemande !)
Le 27 mai 1945 il travaillait aux Pompes funèbres de Paris dans la succursale de Metz en temps que régleur et ensuite comme homme de cérémonie. Il ne garda pas un bon souvenir de cet emploi. Il occupait encore cette place lors de ma naissance en 1946 car il quitta cette société le 30 mai 1947.
Mon père, mon mentor, mon protecteur, a gouverné presque toute ma vie. Il portait un prénom peu commun : Vianney. Je le trouvais beau séduisant et j’espérais un jour trouver un mari comme lui. Peut-être l’ai-je trouvé d’ailleurs puisque mariée depuis quarante deux ans.
Premiere partie Le temps de l’enfance
1 20 août 1946 6, rue de la Victoire à Montigny les Metz


Photo de 2008 Mes grands-parents maternels habitaient au premier étage. La fenêtre du milieu était celle du palier avant l’entrée dans l’appartement. Les deux à gauche, les toilettes et un cagibi à conserves, et à droite, la seconde chambre à coucher. La cuisine et la première chambre donnait sur le jardin à l’arrière.
Catherine et Alphonse étaient très agités et inquiets, leur fille Clémence ressentait les premières douleurs et la sage-femme tardait à venir. Vianney tournait autour de la table comme un lion en cage. Pourquoi Maüsi (petite souris en allemand) avait-elle voulu accoucher à la maison ? Il lui donnait ce surnom en raison de sa petite taille, un mètre cinquante-trois, et aussi par tendresse. Elle tentait de le calmer, peine perdue, il angoissait de plus en plus.
La sage-femme arriva au moment où les c

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents