Un éclat d espoir
136 pages
Français

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Un éclat d'espoir , livre ebook

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Description

« Je ne suis pas une adolescente comme les autres. Alors que toutes les jeunes filles de mon âge vivent pleinement leurs vies et n'ont que comme préoccupation la tenue qu'elles porteront le jour de la rentrée scolaire, je suis là à me battre contre une leucémie, diagnostiquée quelques mois auparavant.
Mon histoire ne contient pas de fin heureuse. Pourtant elle n'est pas non plus triste. Elle est basée sur l'espoir. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 mai 2019
Nombre de lectures 2
EAN13 9782414333196
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ally Gé Un éclatd’espoir
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Introduction
Quand j’avais 10 ans, je croyais que chaque être humain était programmé de la même manière. Que nous vivions instantanément les mêmes étapes de la vie. Qu’on ne grandirait plus après avoir dépassé 1 mètre 60. Que tout le monde passerait le même diplôme, qu’on fréquenterait les mêmes écoles et les mêmes formations, qu’on passerait le permis à 18 ans et que chaque femme tomberait enceinte dès 25 ans.
Malheureusement j’ai vite découvert qu’aucun être humain n’est semblable. Mais ma théorie n’était pas complètement fausse. Il y a une chose que tout le monde a en commun ! Personne ne connaît son destin. Et nous sommes tous effrayés d’arriver au jour où celuici décidera que c’est la fin ! Je crois que mon destin a déjà pris cette décision ! Alors que toutes les autres jeunes filles de 17 ans vivent pleinement leur vie et n’ont, comme préoccupation, que la tenue qu’elles porteront le jour de la rentrée scolaire, je suis là à me battre contre une leucémie, diagnostiquée quelques mois auparavant.
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Mon histoire ne contient pas de fin heureuse. Pourtant elle n’est pas non plus triste. Elle est fondée sur l’espoir. Selon moi, l’espérance est le sentiment le plus important. Parce que sans l’espoir, la vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Croyezmoi, j’en sais quelque chose !
Malgré l’annonce de ma maladie, cette année a été la plus belle de toute ma vie. Tout ce que j’ai pu ressentir a été, au fur et à mesure, transformé en quelque chose de nouveau et d’inattendu. La peine a laissé place à la joie, la dépression à l’acceptation, la douleur au bienêtre, la solitude à l’amour et la plus importante de toute : la mort à la vie !
Je sais que la plupart d’entre vous seront déçus de la façon dont se termine ma vie, mais, pour ma part, elle me convient parfaitement !
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Chapitre I
L’histoire tragique de ma vie ne commence pas à l’annonce de ma maladie. Celle-ci commence le 4 avril 2018 dès que mes parents et moi avons emménagé dans une petite ville près de la Camargue, à des centaines de kilomètres de notre lieu d’origine. Pour notre famille, il s’agissait d’un nouveau départ. Enfin, c’était ce que nous croyions.
Mon père était concentré au volant tandis que ma mère essayait, tant bien que mal, de lire la carte routière. Personne n’avait ouvert la bouche durant tout le trajet. Sans doute, parce que nous étions encore surpris de la façon dont nous avions quitté notre maison. Aucun de nos voisins n’était venu nous dire adieu.
Avant l’annonce de ma maladie, ma famille et moi vivions tranquillement dans notre petite ville au nordouest de Paris. C’était un quartier tranquille où il ne se passait pas grandchose. Juste quelques événements de temps en temps. Ma mère cuisinait toujours des gâteaux pour la fête foraine annuelle qui se déroulait sur la grande place. Elle adorait cette tradition ! Elle restait des heures à discuter avec nos voisins près du stand à pâtisserie. Quant à mon père, il
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préférait aller au concours de pétanque afin d’impressionner ses collègues de travail. Tout le quartier se connaissait et chaque voisin se respectait. C’était ce que j’appréciais dans cette ville ! Pourtant, quand ils ont appris pour ma leucémie, ils ont commencé à prendre leurs distances, comme si j’étais devenu contagieuse ! Les voisines ne saluaient plus ma mère et les collègues de mon père lui parlaient seulement pour raison professionnelle. La situation empirait de jour en jour. Ma mère est devenue dépressive à cause de ma maladie. Elle ne l’a pas acceptée et ne peut vivre avec l’idée que je pourrais peutêtre mourir. Mon père et moi avons essayé de l’aider à remonter à la surface, mais rien n’a fonctionné. Elle ne mangeait plus, ne dormait plus et ne sortait plus de la maison. Pourtant, quand mon père a envisagé de déménager, elle a été la première à faire des recherches et c’est grâce à elle que nous avons trouvé cette magnifique maison de campagne. Partir semblait être la meilleure décision pour notre famille. Pouvoir recommencer à zéro quelque part où personne ne saurait pour ma maladie. Mon ancien médecin m’a donné le nom d’un de ses collègues pour que ma leucémie puisse correctement être suivie. Selon le docteur Sommers, mon état était stable, ce qui était plutôt bon signe.
Perdue dans mes pensées, je n’ai pas remarqué que mon père s’était garé. Après six longues heures de trajet, nous étions finalement arrivés à destination. La maison était encore plus belle en vrai qu’en photo. L’immense porte en chêne marron attirait toute mon attention. Mes yeux se sont ensuite tournés vers les cigales peintes sur les volets de
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chaque fenêtre. Cette maison avait quelque chose d’authentique et envoyait un message de sérénité et de paix. J’allais me plaire, ici ! C’est en voyant le sourire de ma mère et les yeux remplis d’admiration de mon père que j’ai compris que nous étions tous les trois sous le charme de ce domaine. Elle était désormais à nous. La maison aux volets décorés était désormais la nôtre !
Nous avons pris le temps de faire le tour du propriétaire avant de décharger les cartons. La vue depuis les baies vitrées du salon donnait sur un magnifique jardin. Celuici semblait beaucoup plus grand que celui de notre ancienne maison. Tous les souvenirs de celleci semblaient disparaître au fur et à mesure que nous découvrions une nouvelle pièce. Ma mère s’est mise à contempler la cuisine pendant plusieurs minutes. Elle allait pouvoir, de nouveau, préparer des pâtisseries, comme elle avait l’habitude de le faire avant ma maladie. Cette idée semblait la ravir ! Mon père et moi échangions un regard de satisfaction en la voyant rayonner. On avait retrouvé une part de bonheur dans notre chagrin. Tout cela, grâce à une simple maison !
En sortant chercher les cartons dans le coffre de la voiture, plusieurs voisins sont venus nous saluer et nous souhaiter la bienvenue. Certains d’entre eux nous ont invités un soir pour dîner, tandis que d’autres nous ont apporté des tartes et des produits de la région. Nous avons discuté tous ensemble pendant quelques instants puis ils nous ont laissés pour que nous puissions nous installer tranquillement avant la tombée de la nuit.
Ma chambre n’était guère plus grande que la précédente. Mais celleci me convenait davantage. J’allais
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mettre un certain temps à m’habituer à ce changement mais je n’avais pas d’inquiétude à ce sujet. Dans peu de temps j’aurai oublié mon ancienne vie pour faire place à de nouveaux souvenirs et de nouveaux projets. Il me restait encore des dizaines de cartons à déballer, mais j’étais bien trop fatiguée pour les vider ce soir. De toute manière, ils ne contenaient que des choses sans importance particulière. Je me suis faufilée dans mes nouveaux draps frais, en repensant aux sourires que j’avais aperçus sur le visage de mes parents un peu plus tôt dans la journée. Je fus tirée de mes pensées quand quelqu’un toqua à la porte. Je n’ai même pas eu le temps de lui dire d’entrer que mon père était déjà près de mon lit. – Je peux m’asseoir ? m’interrogeail. – Depuis quand tu as le droit d’avoir mon approbation pour venir t’asseoir près de moi ? – Eh bien, nouvelle maison, nouvelle habitude ! répondil en m’adressant son plus beau sourire. – Tu sais bien que c’est le moment de la journée que je préfère. Ce n’est pas une nouvelle maison qui changera ça ! Aussi longtemps que je m’en souvienne, mon père et moi avions ce petit rituel : nous réunir dans mon lit pour se raconter mutuellement notre journée et dire tout haut ce qu’on avait sur le cœur. Aucun jugement. Seulement une oreille attentive. – J’aime vraiment notre nouvelle maison ! m’exclamaije. – Je suis entièrement d’accord ! – Maman a l’air de l’apprécier aussi ! Il me prend la main. – Ta mère va beaucoup mieux. Elle est dans la cuisine, à ranger tous ses moules à gâteaux ! Et toi, comment tu vas ? – Je vais bien, papa. C’est un nouveau commencement.
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C’est ce que je désirais pour nous trois ! – N’oublie pas que, dès demain, tu as rendezvous avec le docteur pour faire un bilan. – J’aurais espéré qu’on ne parle pas de ça, murmuraije en lui lâchant la main. – Je suis désolé, je n’aurai pas dû. Je suis juste inquiet. – Tu n’as pas à l’être. Je vais beaucoup mieux. C’était un mensonge. Je souffrais d’une douleur le long de la colonne vertébrale que je n’avais pas quelques jours auparavant. Mais mon père semblait me croire sur parole. On s’était promis de toujours être honnête l’un envers l’autre. Pourtant, ce soir, c’était la première fois que je brisai notre pacte. Mais il n’en saurait rien. Si je devais cacher mes symptômes et souffrir en silence, alors je le ferais pour que mes parents puissent être à nouveau heureux. – À demain. Fais de beaux rêves, ditil en me déposant un baiser sur le front. Je lui réponds avec un sourire. Il se lève, puis se dirige vers la porte pour sortir de ma chambre. Je n’ai mis que quelques secondes à m’endormir. Le moment entre l’éveil et l’endormissement était l’endroit le plus paisible, selon moi. C’était le seul instant où mon corps se relâchait et où toutes mes souffrances s’effaçaient peu à peu. J’aurais aimé que cellesci ne reviennent jamais et que ma maladie disparaisse. Que je puisse enfin vivre en paix. C’était le souhait que je faisais chaque soir en m’endormant. Mais malheureusement, à chaque fois que j’ouvrais les yeux le lendemain matin, celuici n’était pas exaucé.
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