Une Année au Lycée Macaron
120 pages
Français

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Une Année au Lycée Macaron , livre ebook

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Description

Sophie Maillard, 36 ans, professeur d'anglais, fait sa rentrée dans un nouvel établissement, le lycée Macaron. Avec humour, elle montre les coulisses de ce métier d'artisan sur une année scolaire. Elle livre un témoignage sur la réalité de la profession : le quotidien avec les élèves, la vie en salle des profs, les rencontres parents-professeurs, les conseils de classe...



Illustration : Guillemette Chevalier

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 décembre 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414496921
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-49691-4

© Edilivre, 2021
AVERTISSEMENT
Le présent ouvrage est une œuvre de pure imagination, quoi qu’il en semble. Toute ressemblance avec des personnages ayant vécu, vivant ou à venir au monde ne saurait être que fortuite.
REMERCIEMENTS
Un grand merci en particulier à Annette ainsi qu’à Marion, Laura, Renaud, Elyane, Françoise et Claire.
Fin août – septembre
Mon amie Alex m’avait dit : « Il recherche un vrai professeur d’anglais. » J’avais répondu qu’enseigner à des adolescents méritait réflexion. Je n’étais pas encore prête à retrouver ce public pour lequel il faut des trésors de patience et de créativité pour retenir son attention.
J’étais arrivée à Paris deux ans plus tôt. Mes filles étaient petites et je gardais mon temps et mon énergie pour elles. J’étais seule car Raphaël mon compagnon voyageait beaucoup pour son travail. Quatre soirs par semaine je donnais des cours d’anglais dans un Centre de Langues à des adultes enthousiastes et motivés. Après de bons et loyaux services il était temps pour moi, vacataire de trente-six ans à l’échelon de débutante, de rechercher un poste fixe d’autant plus que mes deux filles étaient à présent scolarisées.
L’hiver précédent, au Salon de la Formation de la Porte de Versailles je m’étais arrêtée au stand du Lycée Macaron. J’avais été accueillie par une jeune femme revêche d’environ 35 ans. J’apprendrai plus tard qu’elle s’appelle Nathalie Pesta et qu’elle travaille à l’administration du lycée. Je lui demandai le nom du proviseur. Dans un glapissement nasillard elle me répondit :
« Mais qu’est-ce que vous lui voulez au proviseur ? » Néanmoins elle me donna son nom, Bernard Chambourcy. Je le notai immédiatement sur mon portable.
Quelques mois plus tard je rencontrai à nouveau Alex chez des amis communs. Elle suivait des cours d’espagnol avec le proviseur du Lycée Macaron.
« Tu sais Bernard recherche un vrai professeur d’anglais… me répéta-t-elle. » Je sentais que cette opportunité ne se représenterait plus. Je décidai d’envoyer ma candidature. J’aimais enseigner, à présent je me sentais capable de relever le défi.
Monsieur Chambourcy avait sa raison de vouloir un vrai professeur d’anglais. En effet, l’enseignante qui occupait ce poste, Mme Cardigan, était de par sa formation initiale, professeur de français. Ils avaient accompagné des sixièmes une semaine en Angleterre et ne s’étaient pas entendus. A leur retour, il avait décidé de la remplacer par une spécialiste ! J’étais donc un instrument de vengeance en puissance.
Je terminai tranquillement mon année scolaire puis partis en vacances en famille en Bretagne. Le dernier jeudi d’août de retour à la maison, les bagages à peine déposés mon portable sonna.
« Madame Maillard, dit une femme d’une voix excédée, cela fait une dizaine de fois que j’essaie de vous joindre, c’était ma dernière tentative. Suite à votre candidature au Lycée Macaron, Monsieur Chambourcy voudrait vous rencontrer demain matin à 9 heures. »
Je vais sur Internet et découvre que cet établissement est une ancienne clinique transformée en collège - lycée dans les années 50. Le jardin a été bétonné puis changé en cour de récréation. Un préau recouvre une partie de la cour dont le marquage au sol indique le point de rassemblement de chaque classe.
Le lendemain je vais à mon rendez-vous, bronzée, en pleine forme avec des images d’hortensias et de kouign-amann dans la tête. Monsieur Chambourcy m’attend devant l’entrée de l’établissement. C’est un petit homme d’une soixantaine d’années visiblement ravi de m’accueillir. Il m’emmène dans son bureau et me présente son adjoint Monsieur Stéphane Didonc, jeune quinquagénaire séduisant. A l’issue de l’entretien, le proviseur me propose un CDD de 10 heures par semaine avec une titularisation au bout d’un an. J’enseignerai l’anglais à une sixième, une cinquième et une troisième. Nous ferons un bilan en milieu et fin d’année scolaire.
Il me tend un emploi du temps en gruyère, dernière arrivée, dernière servie. Je travaille tous les jours pour seulement dix heures de cours ! J’informe Monsieur Chambourcy que le mercredi est réservé à mes filles. Ce n’est pas un souci, il demande à son adjoint Stéphane Didonc de déplacer ces heures. Je suis soulagée d’avoir mon mercredi et ravie d’arrêter les cours le mardi en début d’après-midi et de ne reprendre qu’à 13 heures le jeudi. Longue coupure professionnelle en milieu de semaine grâce aux cours non groupés !
Une fois l’emploi du temps modifié, ils me font visiter l’établissement. Un vrai labyrinthe sur quatre étages avec trois cages d’escaliers. Nous nous limitons aux deux premiers étages réservés au collège et traversons de longs couloirs. J’ai du mal à mémoriser tout ce qu’ils me montrent, cela va trop vite ! Arrivés en salle des profs, Stéphane Didonc m’indique mon casier dans lequel je trouve le calendrier scolaire, les manuels pour mes trois classes, des marqueurs pour tableau blanc, la clé des salles, mes identifiants et mots de passe pour la photocopieuse, Internet et Scol75, le logiciel de vie scolaire.
En sortant du lycée, je passe devant des distributeurs remplis de chewing-gums, barres chocolatées, chips et boissons sucrées. On dirait qu’ici la lutte contre la malbouffe est secondaire. Pourquoi vendre aux élèves du chewing-gum qu’ils collent souvent sous les chaises et les tables après usage ou injonction de les jeter. « Mais non M’dame, j’en ai pas ! » et hop, collé sous la table. Vraiment étonnant d’en proposer…
La rentrée a lieu la semaine suivante. J’ai juste le temps de démissionner de mon ancien poste de vacataire et de préparer mes progressions. Que d’émotions en peu de temps !
Lundi, prérentrée à 9 heures. Levée tôt, j’effectue quelques rangements et prépare une pâte brisée pour la tarte aux pommes de ce soir.
« J’habite seule avec maman dans un très vieil appartement » comme le chante Charles Aznavour. Plus sérieusement, j’habite avec Raphaël et nos deux enfants dans un appartement de la banlieue ouest de Paris. La distribution des pièces est bonne malgré la petite superficie. Comme le salon et la cuisine sont séparés des autres pièces par un petit couloir, nous pouvons nous isoler lorsque les filles jouent dans leur chambre.
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