Cabale mortelle

Katia Verba

Description

Décembre 1999 Dans la région de Narbonne. Une terrible enquête au cœur de la magie noire et des rites sataniques. Une tempête balaie la France entière. Dumartin, Capitaine de police et sa collègue le Lieutenant Peretta sont diligentés pour une enquête préliminaire mise en place sur instruction d'un Juge, dans la région de l'Aude précisément à Capendu où l'on a retrouvé un « costume déplié » appartenant à Bernard Balantine, porté disparu depuis un mois. Par ailleurs, plusieurs éléments découverts font penser à un rite Vaudou. La fine équipe part de Quimper avec la « présumée veuve » afin de reconnaître l'ensemble des pièces à convictions. Sur la route... ils sont pris par une tempête les obligeant à se réfugier dans un prieuré à Narbonne - appartenant à une amie de l'enquêteur. Impossible de repartir, ils restent bloqués. L'enquête va se faire à distance, en relation téléphonique avec l'extérieur. Les deux policiers s'acharneront à confondre l'assassin. Il y va de leurs avancements.

Sujets

• Languedoc-Rosellón
• Bretagne
• Veuve
• Midi de la France
• Société
• Aude
• Narbonne
• Quimper
• Théâtre
• Languedoc-Roussillon
• Finistère
• France
• Europe

Informations

• Publié par: Mon Petit Editeur
• Date de parution: 29 novembre 2013
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782342011395
• Langue: Français

Extrait

Cabale mortelle
Katia Verba
Mon Petit Editeur

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Cabale mortelle
 
 
 
Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint.
Proverbe arabe.
 
 
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://katiaverba.fr
 
 
 
 
 
 
 
Distribution
Nadège Saule
Capitaine Philippe Dumartin
Lieutenant Shifra Peretta
Sofia Balantine
Commandant Frédérique Valmont
 
PUBLIC : Adultes Adolescents
GENRE : Policier
THÈME : Disparition – Crime – Satanisme
ACTES : 2 Actes
 
DURÉE : 90 minutes environ
RÔLES : 4F+1H ou 3F+2H
DISTRIBUTION : Modulable pour un rôle
 
DÉCOR : Un salon d’un prieuré transformé en gîte.
Dans la région de Narbonne
Une terrible enquête au cœur de la magie noire et des rites sataniques.
 
Une tempête balaie la France entière.
Dumartin, Capitaine de police et sa collègue le Lieutenant Peretta sont diligentés pour une enquête préliminaire mise en place sur instruction d’un Juge, dans la région de l’Aude précisément à «  Capendu » où l’on a retrouvé un costume déplié appartenant à Bernard Balantine, porté disparu depuis un mois. Par ailleurs, plusieurs éléments découverts font penser à un rite Vaudou.
La fine équipe part de Quimper avec la « présumée veuve » – puisque l’on n’a pas retrouvé le corps de son mari – afin de reconnaître l’ensemble des pièces à convictions.
Sur la route… ils sont pris par une tempête les obligeant à se réfugier dans un prieuré à Narbonne – appartenant à la maîtresse de l’enquêteur. Impossible de repartir, ils restent bloqués. L’enquête va se faire à distance, en relation téléphonique avec l’extérieur.
Dumartin est sur les dents, il n’a pas élucidé sa dernière affaire qui s’est déroulée dans la « Baie des Trépassés » en Bretagne et qui plus est, il semble confronté à des problèmes familiaux entre un mariage qui capote et une maîtresse quelque peu envahissante.
Les deux policiers s’acharneront à confondre l’assassin. Il y va de leurs avancements.
Les protagonistes vont se retrouver pieds et mains liés dans le prieuré et certaines animosités vont se faire sentir.
L’enquête va s’accélérer quand le Commandant Valmont va leur annoncer qu’on a retrouvé la voiture de Bernard Balantine dans le Massif de la Clape , précisément au Gouffre de l’œil doux .
 
 
 
 
Acte I
 
 
 
Bruit de la tempête tout au long de la pièce… qui va crescendo …
(Une femme virevolte dans le salon, visiblement très inquiète… On entend le bruit d’une voiture, elle se précipite vers la porte et va ouvrir. Dumartin entre dans la maison… Il secoue son manteau).
Nadège
Mais bon sang, je me suis fait un sang d’encre. Ça fait déjà deux heures que tu devais être là.
Philippe
Mille excuses. Je n’avais pas de réseau pour te prévenir du retard. Tu en as toi ?
Nadège
Par intermittence.
Philippe
Je ne suis pas mécontent de faire une halte. Impossible d’avancer avec cette tempête. Il me restait moins de 40 kilomètres pour rejoindre Narbonne.
Nadège
Ce n’est pas une tempête, c’est un déluge. J’ai écouté les infos tout à l’heure, les dégâts sont énormes. Regarde-moi, tu as l’air soucieux et la mine bien sombre ! Des ennuis ? Ou devrais-je dire : encore des ennuis ?
Philippe
Nous avons eu un suicide dans la maison ! Enfin, je veux dire dans notre service… Le Capitaine Antoine Richier s’est donné la mort. Par arme à feu.
Nadège
Mon dieu, mais c’est horrible. Et pour quelle raison ?
Philippe
On ne sait pas encore. Magouille interne ou suspicion de « pot-de-vin » auquel je ne crois pas un instant. Plus certainement, c’est une déception sentimentale qui peut expliquer son geste… Enfin, j’aime à le croire.
Nadège
Désolée de l’apprendre.
Philippe
Je dois donc me colleter l’enquête qu’il avait amorcée et je n’ai pas l’ombre d’un début de piste. Sans compter qu’avec ce foutu temps, je ne sais même pas quand on pourra repartir.
Nadège
Ce soir, certainement pas, mais demain peut-être… La maison est grande ouverte.
Philippe
Je te remercie… Colette est là ?
Nadège
Non… Elle est absente… Elle a changé, tu sais. Elle est de plus en plus jolie et intelligente. On se demande de qui elle tient !… ( Philippe prend une photo sur le meuble ) Elle est dans sa période Gothique. Tout en noir, c’est d’une tristesse. Une jeune femme c’est comme un tableau, il faut de la couleur pour capter la lumière.
Philippe
Elle va bien ?
Nadège
En apparence en tout cas. La communication entre nous est en berne. Nous nous sommes disputées le jour de son départ.
Philippe
À quel sujet ?
Nadège
Figure-toi qu’elle s’est entichée d’un Irlandais, jeune, beau et sans un sou vaillant… Un éternel étudiant mais avec tout de même un doctorat en poche… Il lui a proposé…
Philippe
« Il » ?… Il a bien un prénom ?
Nadège
Shevon. Il s’appelle Shevon. Il l’a invitée à visiter l’Irlande, elle m’a demandé une importante somme d’argent… Tu te rends compte, comme si j’étais Crésus.
Philippe
Et du côté de ses études ?
Nadège
Des hauts et des bas. Disons qu’elle se justifie dans une bonne moyenne…
Philippe
Elle est censée revenir quand ?
Nadège
N’ai aucune crainte, tu seras largement parti quand elle reviendra…
Philippe
Je n’étais pas inquiet.
Nadège
Tant mieux alors… Veux-tu boire un verre ? Bière ou scotch ?
Philippe ( coupant)
Plus tard… Je tenais à te préciser que je ne suis pas arrivé seul.
Nadège
Tu aurais pu m’en informer en quittant Quimper. Tu comptais me le dire quand ?
Philippe
Sur l’instant, j’ai pensé déposer tout le monde à Narbonne pour la nuit et revenir te voir. Avec ce temps, mes plans ont dû s’adapter. Cela te contrarie ?
Nadège
Infiniment. J’aurais préféré être seule avec toi… Tant pis. Je vais mettre les chambres à votre disposition. Une chance que rien n’ait été loué.
Philippe
On te dédommagera !
Nadège ( sarcastique)
Tout le monde sait que la Police peut se montrer généreuse.
Philippe
Ne sois pas si amère.
Nadège
Je ne le suis pas. Je suis déçue, tout simplement.
Philippe
Autant tout de suite mettre les choses au clair. Je suis venu dans la région dans un cadre professionnel. Rien ne doit déborder. Tu comprends ?… Absolument rien. C’est pourquoi, je te demanderai un silence royal quant à notre relation.
Nadège
Un silence royal ?
Philippe ( un peu gêné )
Nous sommes amis… et rien d’autre.
Nadège ( vexée)
Rassure-toi. Je serai muette comme une tombe. De mon côté, sache que personne ne sait que tu es le père de ma fille… Même pas « elle »… C’est un comble. Combien de fois la tentation était grande de tout lui avouer…
Philippe
Ne t’avise surtout pas à prendre ce genre d’initiative… Et si d’aventure, tu prenais cette décision, sache que tu ne me reverrais jamais. Ai-je été clair ?
Nadège.
Limpide…
Philippe
Content que tu le prennes ainsi…
Nadège ( fâchée)
…En réalité, tu ne m’as jamais aimée Philippe… ! Tu le disais, mais c’est faux, tu es un menteur…
Philippe
J’ai de l’affection pour toi.
Nadège ( haussant le ton)
De l’affection ! Tu parles ! J’ai de l’affection pour le chien de mon voisin… et même pour mon abruti de frère… Ça ne veut strictement rien dire… Tu parles comme un con.
Philippe ( en colère)
Très bien, je suis un con et alors ? Je suis con, menteur et cachottier, un père indigne. Pense ce que tu veux… Je n’ai pas envie d’entendre ces jérémiades. Pigé ?
Nadège
Tu me parles sur un autre ton, je ne suis pas un suspect que tu interroges et qu’à l’occasion tu cuisines avec tes sales manières de flic…
Philippe
Ce n’est pas le moment de discourir sur ma paternité. J’ai d’autres préoccupations, en ce moment.
Nadège
Parce que moi, je n’en ai pas, peut-être ? J’élève seule ma fille. NOTRE fille…
Philippe
Ne crois surtout pas que cela m’indiffère. J’y pense, chaque jour que Dieu fait. Plus tard, on en rediscutera… Je ne sais pas quelle sera ma décision, j’ai juste besoin d’y réfléchir. Alors, calme-toi !
Nadège
Oh, mais je suis on ne peut plus calme. Tu ne m’as jamais vue quand je suis en colère… Et bien, je vais appliquer la bonne vieille méthode « Coué », voilà ce qu’il y a de mieux.
Philippe
Une méthode que je devrai appliquer.
Nadège (plus calme)
Bien, alors, explique-moi maintenant, quelles sont les personnes qui t’accompagnent ?
Philippe
Une collègue, une nouvelle recrue dans le service. J’ai déjà bossé avec elle dans certaines affaires quand elle était aux « Stups » ainsi que la femme de l’homme disparu. Elle est avec nous à titre d’accompagnante.
Nadège
Pourquoi tardent-elles à entrer ? Tu les as laissées dans la voiture ?
Philippe
Je leur ai dit que j’avais besoin de discuter avec toi en tête à tête. Je les ai installées dans ta dépendance. Elles s’intoxiquent avec leur foutu tabac. Je leur ai précisé que tu étais asthmatique et que la vue d’une cigarette te faisait tourner de l’œil.
Nadège
Il ne faut rien exagérer. C’est quoi cette affaire ? Alors, explique-moi… ce qui te préoccupe ?
Philippe
Un crime sur fond de rite vaudou !
Nadège
Vaudou ? Alors tu vas t’occuper de l’affaire à Capendu ? Ils en ont parlé dans la presse. Le diable est donc de retour dans cette belle région de l’Aude !
Philippe
Si on veut bien considérer les premiers éléments du dossier. Mais, pourquoi dis-tu que le diable est de retour ?
Nadège
J’ai eu l’occasion de m’occuper d’une amie dont la fille était sous l’influence d’un Maître Vaudou qui lui promettait une rapide guérison. Colette s’est passionnée sur le sujet. Malheureusement, la petite est morte d’une leucémie.