Et Dieu oublia le Prince Charmant
61 pages
Français

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Et Dieu oublia le Prince Charmant , livre ebook

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Description

Il y a cette jeune femme trop bavarde ne pouvant oublier son premier amour adolescent pourtant fini avant d'avoir commencé. Il y a ce jeune homme à fleur de peau prêt à tuer le chat de son ancienne petite amie... Il y a Cendrillon dont le coeur bat secrètement pour un homme qui la remarque à peine, alors qu'elle est mariée à un prince fétichiste des pieds... La pagaille et l'incompréhension règnent et les couples modèles s'effondrent : tout ça au fond c'est la faute à cette connerie de prince charmant.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2008
Nombre de lectures 279
EAN13 9782336250472
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0424€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2008 5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattanl@wanadoo.fr
9782296058200
EAN : 9782296058200
Sommaire
Page de Copyright Page de titre « L’instant théâtral » - Collection dirigée par Luc Dellisse Dedicace Les personnages : ACTE 1 ACTE 2 ACTE 3 ACTE 4
Et Dieu oublia le Prince Charmant

Eve Laudenback
« L’instant théâtral »
Collection dirigée par Luc Dellisse
Cette collection existe depuis février 2005. Elle publie en priorité des textes qui unissent modernité littéraire et sens des situations dramaturgiques. Elle attache une attention particulière aux fables d’aujourd’hui, qui rendent compte de manière stylisée du réel « ici et maintenant ». Elle accueille également des traductions de textes contemporains méconnus et marqués par la vérité scénique.
Déjà parus
Dorothée MENDEL, Un temps pour elle, 2007.
Alain Julien RUDEFOUCAULD, L’ombre et le pinceau, 2007.
Nicolas F. VARGAS, Kamasutra Parkinson Blues, 2007.
Gaël BANDELIER, Point de fuite possible, 2007.
Marc-Emmanuel SORIANO, L’autre côté, 2007.
Jean-Marc STREICHER, Une année sans printemps, 2007.
Marie GUTIERREZ, Rien sous la lune (Comment j’ai rencontré Cary Grant), 2007.
Ilias DRISS, Les derniers témoins, 2007.
Sophie TONNEAU, Je serai toujours là pour te tuer, 2007.
Emmanuel SCHAEFFER, Les noceurs , 2007.
Julien GUYOMARD, car ceci est mon vin, 2007
Alain Lulla ILUNGA, Confidences à l’ombre ou Le procès Diallo , 2006
Sophie COURTOIS, Des bulles et des grains, 2006
Arturo RUIBAL, Le joueur de billard, 2006.
Didier VALADEAU, Dichotomes , 2006.
Ludovic HUART, Le vol de l’hirondelle , 2006.
Michèle LAURENCE, Après une si longue nuit, 2006.
Jacques ALBERT, Dieu t’aime , 2006.
Regis MOULU, Tout recommencer sur Titan , 2006.
Alberto LOMBARDO, Les femmes ont-elles une âme ? , 2006.
Nicolas VARGAS, Tequila shot , 2006.
Bernard H. RONGIER, Exactitude du malheur , 2006.
A mes complices d’En Plein Chœur qui ont vécu avec moi ce 16 janvier sur scène et dans la salle.
A Emmanuelle Grivelet-Sonier et Nicolas Arnstam pour leur accompagnement précieux et leur générosité de cœur.
Et surtout aux deux personnes qui me font vivre le plus beau des contes de fées :
ma Reine Mère et mon Prince Manuel.
Les personnages :
Cette pièce a été conçue pour que cinq comédiens jouent plusieurs rôles.
Et Dieu oublia le Prince Charmant a été joué pour la première fois le 16 janvier 2008, au Théâtre de la Jonquière, par la compagnie En Plein Chœur, avec la distribution suivante :
La Femme Moderne / Blanche Neige : Eve Laudenback L’Homme Moderne / Dieu / Prof : Yannick Barnole Le Narrateur : Julien Emirian Adam / Al : Julien Monnin Eve / Cendrillon / Joyeux : Sylvia-Maria Alves Mise en Scène : Laetitia Leterrier Scénographie/ Illustrations : Hélène Pérenet
Le décor :
Le décor est très minimaliste et coloré. Il doit avoir l’air idyllique mais factice.
ACTE 1

Scène 1
La Femme Moderne seule en scène, debout face public, elle commence à parler avec entrain.
LA FEMME MODERNE - Un jour, il est apparu... c’était à la Fnac des Halles. Il feuilletait une BD...
E ntre l’Homme Moderne feuilletant une BD.
LA FEMME MODERNE - Ça lui donnait un air tellement fragile... presque enfantin... pur quoi... Et le pire, c’est que je le connaissais depuis toujours ! ... Enfin, depuis très longtemps... C’était le cousin d’une fille qui était en option arts plastiques avec moi, au collège... Alors je suis allée le voir, pour le saluer : « Bonjour ! ».
Elle adresse ces derniers mots à l’Homme Moderne. Il la remarque mais s’adresse d’abord au public.
L’HOMME MODERNE - J’en étais au moment où le lion meurt dans le quatrième tome du Chat du Rabbin. Je me disais « Salaud de Sfaar ! »... J’étais à fond avec le lion, et il y a eu cette nana qui s’est plantée devant moi. Au début, j’ai pas du tout capté que c’était à moi qu’elle parlait, mais comme elle me regardait avec insistance, j’ai répondu, un peu étonné : « Salut ? »
LA FEMME MODERNE - Oh la la, le regard candide, il avait l’air vraiment surpris de me retrouver là, après toutes ces années, alors j’ai enchaîné, même si c’était pas nécessaire... Histoire de l’aider à se décoincer un peu : « Ça va ta cousine ? »
L’ HOMME MODERNE - Hein, quoi ? Le lion est mort et une nana m’aborde pour me demander des nouvelles de ma cousine... « Heu, oui, enfin j’sais pas... de quelle cousine tu parles ? »
LA FEMME MODERNE - Je ne pensais pas le troubler autant, du coup ça m’a fait de l’effet de lui faire de l’effet et j’ai répondu : « Eh ben de Berna... non Marie... non plus... De... en fait, j’ai oublié son nom... ». Et c’était vrai, cette fille c’était même pas une de mes copines, son nom je l’entendais qu’à l’appel en arts plastiques et c’était juste une fois par semaine, alors...
L’HOMME MODERNE - Si ça, c’est pas de la drague sauvage ! Oh mais, c’est qu’elle commençait à m’intéresser la p‘tite. J’l’ai regardée un peu mieux l’air de rien, et putain elle avait une paire de seins de ouf ! Et j’ai pensé : une nana avec une paire de seins comme ça, c’est une coquine ! Alors je lui ai donné sa chance : « Et toi, tu deviens quoi ? »
LA FEMME MODERNE - Super ! Un homme qui s’intéresse à moi, à ma vie ! « Je viens de décrocher un job au cabinet d’archi et ça peut vraiment être un tremplin pour moi, parce que si je me fais remarquer par mes prises d’initiatives et mon dynamisme, on me proposera sûrement un poste d’assistante... le jour où l’une d’entre elles s’en ira... Mais ce que je t’ai pas dit, c’est que moi, je veux surtout collaborer sur des projets sociaux et en étant assistante c’est vraiment le meilleur moyen... »
L’HOMME MODERNE - (la coupant) « Ok, ça a l’air super. Tu fais quoi là ? On peut prendre un verre ? » Putain elle allait pas s’arrêter, mais je sais pas, elle se tortillait tout en parlant, je sais pas si elle le faisait exprès mais moi ça m’a donné envie de... la connaître.
LA FEMME MODERNE - Comme quoi faut jamais désespérer, des années à se passer à côté sans se calculer au collège et un beau jour, la Fnac !
L’HOMME MODERNE - J’aurais bien aimé finir de lire ma BD sans avoir à l’acheter, vu que c’était un peu la dech’ mais bon... Enfin pour ceux que ça rassure, le lion n’est pas mort c’était une histoire que le vieux racontait.
La lumière change. Chacun des deux personnages est éclairé par un rond de lumière facial.

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