La vente humaine
104 pages
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La vente humaine , livre ebook

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Description

Maïlaïsso, un personnage atypique mis en exergue par Allafi Senghorpour dénoncer une pratique traditionnelle qu’il baptise ‘’La ventehumaine’’. Un phénomène de mariage précoce et forcé des mineuresqui entrave le développement socio-économique du Tchad. Cephénomène compromet souvent l’éducation des victimes. Maïlaïsso estun exemple illustrateur de cette pratique barbare relevant d’un autresiècle. Dotée par son Chef de canton sans son consentement, elle seramariée de force à ce dernier à l’âge de treize ans. Mariage qui lui serafatal, parce qu’après avoir conçu sa première grossesse, elle décèdesuite à un accouchement à domicile.Kingam, de son côté, forcée par sa tante à se faire exciser, décède suiteau saignement.Tragique mais cruelle histoire d’une communauté qui méprise lesprincipes élémentaires des droits de l’homme au nom de la tradition.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2021
Nombre de lectures 2
EAN13 9782376700180
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

DÉDICACE
Je dédie ce travail spécialement à mon feu père SENGHOR Mankréo
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REMERCIEMENTS
Je remercie vivement le Dieu TOUT PUISSANT de m’avoir donné cette inspiration pour sauver ses enfants qui sont privés de leurs droits légaux.
Mes remerciements vont droit à ma très chère maman MAÏYANG-NI HÉLÈNE pour son appui sans cesse envers ses enfants.
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Aux Éditions Toumaï pour leur travail de qualité ;
À Monsieur Barka Tao pour ses sages conseils d’encouragement;
À toute l’administration deancienne mon école FAUSTA AVENIR de Ngueli, particulièrement DJIMOUDEL FAUSTIN ;
Aux administrateurs du Lycée et Collège ‘’LE PATRIOTE’’ pour leur encadrement;
À tout le personnel de l’école des agents du Développement Sanitaire et Social (ECADESS) ;
À l’Université Emi-Koussi et tout son staff ;
Auxétudiants et étudiantes de l’Université Emi-Koussi particulièrement ceux et celles de la Faculté des Sciences et Techniques ;
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À toute la famille SENGHOR : Kirkoussou SENGHOR, Aïto SENGHOR, Manguem Catherine SENGHOR, Mangwe SENGHOR, Ablane Rosalie SENGHOR, Hankone SENGHOR, Bayang Justin.
À la grande famille Madjingar Jean et Koussou Marceline.
À la famille Lawa Garandi à Fianga
À la famille Guelendeng.
de
Balamo
Nestor
Amakbel
à
Aux Ami (e) s suivants : Ousmane Oumar, Hinanssou Mahamat Nassour, Idriss Djidda, Abdel Désiré Nodjina, Djoblaona Badega, Amego Hodegue Clémence, Sanglar Ella, Ada Parfait, Falmata Moussa Mahamat, Fatimé Bolok, Soumaya Moussa Taher.
À mes petits de tous les temps : Frissou Hassane, Maondoue Opportun.
À mes voisins : Moumine Haroun, Ngondjaolemgoto Jacob, Krazidi Justin, Bekoutou Service
Un remerciement spécial à Danadji Clarisse
Merci de croire en moi.
Merci à tous mes encadreursdu primaire jusqu’au supérieur.
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Personnages
Maïlaïso
Papa
Maman
Kolsalla
Kingam
Tantine
Chef
Amira
Lizina
Surveillant
Professeur Kirkousson
La classe
Tante Larbé
Tante Yangso
Les messagers
Commandant de brigade
Téoba
Hélène l’accoucheuse
L’infirmière
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Premier stagiaire
Deuxième stagiaire
Le petit
Stagiaire Tepkissam
Commandant Kirkoussou Bernard
L’exciseuse Larlemto
Saïri
Les conseillers
Peyang Président du Tribunal
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PREMIER TABLEAU
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Scène I
Maïlaïso, Papa, Maman et Kolsalla
(C’étaitun matin du mois de juillet, il faisait très froid après une pluie, la famille était réunie autour du feu pour se chauffer et discuter du projet de l’école de la jeune Maïlaïsoqui n’a que treizeans)
Papa(prenant la parole)Maïlaïso a déjà treize: « (13) ans et elle doit aller en mariage.
Maman: Mon mari, je ne suis pas contre ton avis, mais réfléchis un peu, notre fille n’a quetreize (13) ans et elle vientd’être admise au collège,laissons-la un peu progresser pendant au moins cinq ans ?
Papa: Tu asdéjà oublié que je t’aiépouséeà l’âge de treize (3) ans et moi cinquante-huit ans ?
Maman: À l’époquej’étaisje ne connaissais naïve, rien et ce sont mes parents qui étaient à l’origine.
Papa: Regarde-toi maintenant,qu’est-ce que tu es devenue ?
Maman :suis devenue quoi de plus ? Si Je ce n’estpas tes deuxpagnes que tu m’as achetés deux fois depuis quinze ans de mariage et en plus, c’est moi qui fais tout maintenant depuis quinze ans, tu es toujours couché à cause de ta maladie qui ne te quitte jamais.
Papa: Hey ! Contrôle tes mots, je suis le chef de la famille et les décisions me reviennent.
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Maman: Hum … En tout cas, c’est pour l’intérêt de nous tous que Maïlaïso fréquente.
Papa? Elle ira chez son! Quelle école : Laisse-moi mari et le plus tôt possible.
Maman: eh, eh, eh! Pardon, je m’en vais fairemon ménage.
Papa: Déplace ma natte sous le hangar.
Maman: Maïlaïso !
Maïlaïso: Oui maman !
Maman: Va déplacer la natte de ton papa sous le hangar et tu viendras m’aider àpréparer le déjeuner.
Maïlaïso: D’accord maman!
Maman: Pourquoi Kolsalla n’est pas sorti desa chambre aujourd’hui?
Kolsalla, Kolsalla, Kolsalla
Kolsalla: Oui maman !
Maman:Qu’as-tu aujourd’hui?
Kolsalla: Je ne me sens pas bien maman.
Maman: Tu ne sors pas ?
Kolsalla: Maman j’arrive.
Maman: Maïlaïso, viens servir ton papa et ton frère.
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Maïlaïso: D’accord maman!
Kolsalla: Maman, tu parlais du mariage avec papa. C’étaità propos de mariage de qui exactement ?
Maman: hum !
Kolsalla: Pourquoi cette tête maman ?
Maman: C’est tonpère qui exige que ta sœur aille en mariage.
Kolsalla: Quoi ? Non !Ce n’estpas vrai.
Maman: Si ! Mon fils,je t’assure que je ne suispas du même avis, mais tu connais ton père n’est-ce pas ?
Kolsalla: Non! Maman je ne suis pas d’accord avec lui, on ne peut pas le laisser faire ça.
Maman: Qu’est-ce qu’onpeut faire mon fils ?
Kolsalla: Vous ne voyez pas qu’elle est mineure? Qu’est-ce qui vous prend ? Je ne vous permets pas.
Maman: C’est à ton père que tu dois ta colère et non à moi mon fils. Va lui parler, il se peutt’écoutera, quant à moi, il a failli me tuer hier nuit à cause de ce sujet.
Kolsalla: D’accord, jevais.
Papa, papa, papa
Papa: Oui mon fils !
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Kolsalla: Au fait, ma mère vient de m’informer que vous avez eu des disputesà cause de ma petite sœur mais elle ne m’a pas tout expliqué.
Papa: Oui ! Mon fils, tu es déjà grand et il te faut une femme et si ta sœur ne se marie pas, qui te donnera la dot pour ta future épouse que tu prendras en mariage? C’est la raison pour laquelle,j’ai jugé utilequ’elle se marie et comme ça, tu en profiteras à ton tour.
Kolsalla: Non ! Papa,j’ai encore dix-huit ans et je ne suis pas prêt pour le mariage. Tu te fais des soucis pour moi,ne t’inquiète pas. D’ailleurs,ma sœur est encore très petite et elle vient juste d’être admise au collège, elle n’a quetreize anset j’aimerais qu’elle poursuive ses études, comme ça, elle aura la capacité de gérer un foyer.
Papa: Depuis quand les filles fréquentent-elles jusqu’au niveauTu as oublié que lasupérieur ? tradition exige qu’unefille se marieavant l’âge de quinze ans ? Mon fils, ouvre les yeux.
Kolsalla: Papa, avec tout le respect que je te dois, pardon, réfléchis un temps. Ne traumatise pas cette fille s’il te plaît. Je t’informe de plus que l’État condamne toutes les pratiques ancestrales qui n’honorent pas la dignité humaine et il y a aujourd’huile droitde l’enfantqui lui donne sa place dans la société.
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