Le théâtre français au Brésil
185 pages
Français

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Le théâtre français au Brésil , livre ebook

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Description

Après 1945, la présence de la culture française au Brésil est progressivement plus liée à la politique culturelle de l'Etat Français. Les éléments de la culture nationale deviennent des outils manipulés par l'Etat : le théâtre est l'un de ces outils. Il s'agit donc d'un ouvrage sur l'histoire du théâtre français au Brésil mais aussi d'un essai sur la politique culturelle internationale de la France.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2010
Nombre de lectures 86
EAN13 9782296691049
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LE THÉÂTRE FRANÇAIS
AU BRÉSIL DE 1945 A 1970 :
UN OUTIL DE LA DIPLOMATIE FRANÇAISE CONTRE
LE RECUL
DE SON INFLUENCE CULTURELLE
Recherches Amériques latines
Collection dirigée par Denis Rolland
et Joëlle Chassin

La collection Recherches Amériques latines publie des travaux de
recherche de toutes disciplines scientifiques sur cet espace qui s’étend
du Mexique et des Caraïbes à l’Argentine et au Chili.

Dernières parutions

Alain KONEN, Rites divinatoires et initiatiques à La Havane , 2009.
Montserrat VENTURA i OLLER, Identité, cosmologie et chamanisme des Tsachila de l’Équateur , 2009.
Henri FAVRE, Le mouvement indigéniste en Amérique latine , 2009.
Thomas CALVO, Vivre dans la Sierra zapotèque du Mexique (1674-1707) , 2009.
Paola DOMINGO et Hélène VIGNAUX (dir.), Arts et sociétés en Amérique latine : la transgression dans tous ses états , 2009.
Héctor DANTE CINCOTTA, Ricardo Molinari ou la solitude de la Pampa , 2009.
Monesty Junior FANFIL, Haïti: le maintien de la paix en Amérique centrale et dans les Caraïbes , 2009
L. AUBAGUE, J. FRANCO, A. LARA-ALENGRIN (dir.), Les littératures en Amérique latine au XX e siècle : une poétique de la transgression ? , 2009.
Ismail XAVIER, Glauber Rocha et l’esthétique de la faim , 2008.
Henri FAVRE, Changement et continuité chez les Mayas du Mexique , 2008.
Carmen Ana PONT, L’autobiographie à Porto Rico au XX e siècle : l’inutile, l’indocile et l’insensée , 2008.
Françoise MOULIN CIVIL (sous la dir.), Cuba 1959-2006.
Révolution dans la culture. Culture dans la Révolution , 2006.
Jahyr-Philippe BICHARA, La privatisation au Brésil : aspects juridiques et financiers , 2008.
Idelette MUZART-FONSECA DOS SANTOS et Denis ROLLAND, Le Brésil des gouvernements militaires et l’exil. 1964-1985 , 2008.
Bernard GRUNBERG, Le contrôle de la vie religieuse en Amérique , 2008.
Nadine SUSANI, Le règlement des différends dans le Mercosur , 2008.
Marcio Rodrigues Pereira


LE THÉÂTRE FRANÇAIS
AU BRÉSIL DE 1945 A 1970 :
UN OUTIL
DE LA DIPLOMATIE FRANÇAISE CONTRE LE
RECUL
DE SON INFLUENCE CULTURELLE


L’Harmattan
© L’HARMATTAN, 2009
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-10851-6
EAN : 9782296108516

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
REMERCIEMENTS
Nombreuses sont les personnes que j’aimerais remercier et une page n’y suffirait pas. Que celles ou ceux que j’aurais omis de mentionner ci-après veuillent bien m’excuser.
J’exprime toute ma gratitude à Rui Manuel Martins, Jean Michel Henny, Gabriel Ackondjhol et Francisco Gomes, pour leur soutien et leur amitié en France ; à M. Jean-Yves Gautrais, pour sa générosité ; à ma mère, pour m’avoir toujours soutenu ; à Mme Iraildes, pour son soutien moral ; à M. Hugo Suppo, pour ses suggestions ; aux responsables des archives que j’ai dû consulter, pour leur attention, leur patience et aide. De plus, je voudrais remercier mes amis au Brésil, qui me manquent énormément : Mauro Célio, Júlio Cesar, entre autres.
Je remercie également Frédéric Rieunier pour sa relecture e ses corrections.
Enfin, j’adresse un remerciement tout particulier à Almir Chaiban El-Kareh et Denis Rolland, pour leurs conseils et leur amitié. C’est à eux que je dédie ce livre.
TABLE DES SIGLES
ACF Archives de la Comédie Française
AFAA Association Française d’Action Artistique
AMAE Archives du ministère des Affaires étrangères
AMAE-N Archives du ministère des Affaires étrangères – Nantes
AMRE-B Archives du ministério das Relações Exteriores – Brasília
BEOFE Bureau des Écoles et des Œuvres Françaises à l’Étranger
CCDMF Centro Cultural e Dramàtico da Maison de France
CNF Comité National Français
DAS Direction d’Amérique du Sud
DEA Diplôme d’Études Approfondies
DGACT Direction Générale des Affaires Culturelles et Techniques
DGRC Direction Générale des Relations Culturelles
DGRCST Direction Générale des Relations Culturelles Scientifiques et Techniques
EHESS École des Hautes Études en Sciences Sociales
HCCI Haut Conseil de Coopération Internationale
IHEAL Institut des Hautes Études de l’Amérique Latine
MAE Ministère des Affaires étrangères
MRE Ministério das Relações Exteriores
SCAC Service de Coopération et d’Action Culturelle
SCTI Service de la Coopération Technique Internationale
SEA Service des Échanges Artistiques
SOFE Service des Œuvres Françaises à l’Étranger
TAF Théâtre de l’Alliance Française
TMF Théâtre de la Maison de France
USP Universidade de São Paulo
INTRODUCTION
Durant tout le XIX e siècle et jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale, l’Europe, et la France en particulier, est la principale référence en termes de création intellectuelle et artistique, non seulement au Brésil mais dans toute l’Amérique latine. Dans cette étude, nous nous en tiendrons cependant au Brésil.
C’est pendant le deuxième conflit mondial et jusqu’aux années 1970 qu’on observe le déclin progressif de l’influence française au Brésil. Naturellement ce phénomène est déjà perceptible à partir du début du XX e siècle, principalement à partir de la Grande Guerre, mais il est évident – et c’est la particularité de la période dont je traiterai ici – qu’il s’accélère de manière irréversible à compter de la Seconde Guerre mondiale.
Trois facteurs fondamentaux expliquent cette mutation : le développement de l’influence de la culture nord-américaine, le nationalisme brésilien et la difficulté, essentiellement économique, pour la diplomatie française de maîtriser la communication d’une culture de masse à destination des classes populaires brésiliennes, alors émergentes. Ces trois facteurs font partie intégrante de l’apparition d’une nouvelle vision du monde, engendrée par le développement du capitalisme et de la technologie, qui impose la massification de la culture. Mais la Seconde Guerre mondiale et le contexte de guerre froide qui en a résulté, constituent la cause la plus immédiate du renforcement, sous tous ces aspects, des États nationaux périphériques et, en conséquence, des nationalismes, notamment du nationalisme brésilien.
Le contexte international et le développement de l’économie et de l’industrie brésiliennes servent, ainsi, de rampe de lancement à la construction d’une politique et d’une société nationalistes, qui domine sans cesse tous les domaines de l’expression culturelle du pays jusqu’aux années soixante. À cela s’ajoute l’expansion de l’industrie culturelle comme construction et aliment idéologique de la masse. Cette industrie s’identifie beaucoup plus à la politique culturelle nord-américaine. Les États-Unis, indépendamment de leur rôle de principal promoteur du modèle de communication de masse (issu du fordisme), disposent en effet d’énormes moyens financiers pour investir dans le domaine ; à tel point qu’aucune autre puissance du globe n’est en mesure de leur faire concurrence. Ce sont là les trois obstacles principaux de la politique culturelle française au Brésil : le nationalisme brésilien, l’expansion de l’industrie culturelle de masse et la puissance financière des États-Unis pour soutenir ses productions culturelles.
Si nous avions choisi de représenter par un graphique l’influence culturelle française au Brésil durant la période traitée dans cette étude, en prenant en considération les archives diplomatiques sans la nécessaire analyse critique, nous observerions à certains moments quelques pics de retour en force (par rapport à l’influence de la période d’avant-guerre), bien que ces mêmes archives expriment très fréquemment des plaintes amères sur la perte de terrain face au États-Unis. Finalement, ces mêmes informations – une fois comparées et analysées – peuvent se résumer au commentaire du consul général de France à São Paulo, adressé à l’ambassadeur, en 1965, à Rio de Janeiro : « Jusque vers 1950 la culture de l

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