Les Mauvaises

Martine Thinieres, Patricia Clément

Description

Violoncellistes hors norme, virtuoses du décalage, prodiges de l'art du fiasco, Les Mauvaises nous font traverser plus de dix mille ans de culture classico-érotico-musicale... et internationale en moins d'une heure et quart. Il fallait oser, elles l'ont fait... Martine Thinières a fait le Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris. Elle joue du piano et du violoncelle. Au théâtre, elle joue des textes classiques et contemporains ; elle tourne pour le cinéma et la télévision.

Sujets

• Érotisme
• Harmattan Littérature

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 septembre 2010
• Nombre de lectures: 163
• EAN13: 9782296703063
• Langue: Français

Extrait

Les Mauvaises
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
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ISBN : 978-2-296-12358-8
EAN : 9782296123588

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Martine Thinières


Les Mauvaises


L’érotisme
du
2 e mouvement
Lucernaire – L’Harmattan
Directeurs de collection :
Philippe Person et Denis Rolland

Cette collection publie les œuvres programmées au théâtre du Lucernaire.

Déjà parus dans la collection

Alexandre DUMAS, Cie de l’Ange d’Or, Les Mohicans de Paris (adaptation pour le théâtre de Patrick Chevalier), 2010.
Laurence FEVRIER, Suzanne... Une femme remarquable, 2009.
Nic MAZODIER, méli-mélo-drames, 2009.
Vincent COLIN (adaptation du roman de Franz KAFKA), Amerika, 2009.
Hervé DEVOLDER, Jupe courte et conséquences, 2008.
Jacques HADJADJE, Adèle a ses raisons, 2007.
R ESUME


"Tout art tire son origine d’un défaut exceptionnel."
Maurice Blanchot


Violoncellistes hors norme, virtuoses du décalage, prodiges de l’art du fiasco, prenant à contre-pied l’apologie de la réussite. Les Mauvaises évoquent le monde avec une sagesse de fausses idiotes à travers une histoire de la musique réinventée sans vergogne et nous font traverser plus de dix mille ans de culture classico-érotico-musicale… et internationale.
P ERSONNAGES


Violette Cantabile : Prude, modeste, réservée, sobre, humble, se transforme en un énergumène enthousiaste, agité, enflammé, excité, déchaîné... Elle finit en hystérique déjantée raide du rachis avec l’assurance folle de celles qui y croient éperdument.

Blanche Descroches : Violoncelliste déjantée, imparfaite, candide, innocente, ingénue, maladroite, malhabile, à l’entrain léthargique, gaffeuse, bégayeuse au langage approximatif et imaginaire et aux conjugaisons fantaisistes... En toute bonne foi, grande prêtresse de l’art du fiasco.


D ECOR


Deux chaises, deux violoncelles, deux pupitres, une boîte ancienne de violoncelle.
S EQUENCE 1
A l’entrée, l’ouvreuse offre des pastilles aux spectateurs qui entrent dans la salle.

Les mauvaises : Rose Bécarre et Blanche Descroches attendent dans les coulisses pour entrer en scène faire leur concert habituel : un duo de violoncelles.
Le début du spectacle s’annonce à la hauteur de La Chevauchée des Walkyries de Wagner.

Noir salle, les lumières montent en même temps que la musique de Wagner, les effets se mettent en place au fur et à mesure, quand le thème de la musique de Wagner joue, des plumes tombent et volent sur le plateau… Le paroxysme de la musique et des images est atteint et rien d’autre ne se passe, alors la musique descend, ainsi que les lumières... Noir salle

Deuxième tentative, les techniciens paniqués envoient les mêmes effets mais avec beaucoup moins de doigté... Les lumières montent en même temps que la musique de Wagner, les effets se mettent en place au fur et à mesure, quand le thème de la musique de Wagner joue, des plumes tombent et volent sur le plateau… Le paroxysme de la musique et des images est atteint et rien d’autre ne se passe, alors la musique descend, ainsi que les lumières... Noir salle

Troisième tentative, les techniciens encore un peu plus paniqués envoient les mêmes effets avec encore beaucoup moins de doigté... Les lumières montent en même temps que la musique de Wagner, les effets se mettent en place au fur et à mesure, quand le thème de la musique de Wagner joue, on voit Blanche en coulisse qui passe une fois au fond, la deuxième fois elle voit que le public est là, elle repasse pour s’en assurer et en sortant elle se cogne la tête, elle repasse au fond, la main sur le front.