Marguerite Pierry et Jeanne Fusier-Gir
208 pages
Français

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Marguerite Pierry et Jeanne Fusier-Gir , livre ebook

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Description

Ces deux actrices dites comiques ont dû renoncer, faute d'engagement, à la carrière de tragédienne dont elles avaient rêvé. Elles sont donc devenues, à leur corps défendant, des actrices comiques. Mais leur intelligences, leur parfaite diction et leur goût de la littérature leur permirent de rencontrer Guitry qui leur confia des personnages ambigus et cruels. Jeanne joua également pour Cavalcanti, Ophüls, L'Herbier, Duvivier, Clouzot et Becker. Marguerite tourna avec Renoir, Mirande, Raymond Bernard et Christian-Jacque.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 avril 2015
Nombre de lectures 6
EAN13 9782336375137
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Yves URO





Marguerite Pierry
et Jeanne Fusier-Gir
*
Deux actrices ambiguës amies
de Sacha Guitry
Copyright

© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
www.harmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-72524-6
Dédicace

A Rosmarie
Sommaire Couverture 4e de couverture Titre Copyright Dédicace Sommaire Remerciements Introduction Marguerite Pierry (1883-1963) Chapitre I – Une institutrice devient actrice Une Enfance paradoxale Une chanteuse involontaire Marguerite Pierry et le cinéma muet La Gugusse du cabaret Une comédienne qui réussit Les Maris de Marguerite Pierry Une vedette du théâtre des années 30 Chapitre II – Le blason, la persona et les rôles de Marguerite Pierry Ce que disent les critiques Le Blason de Marguerite Pierry Les personnages joués par Marguerite Pierry Chapitre III – L’Interprète du théâtre de Sacha Guitry Châteaux en Espagne (1933) Le Bien-aimé (1940) Vive l’Empereur (1941) Chapitre IV – Marguerite Pierry au cinéma, chez Sacha Guitry La joviale directrice d’une « Maison Tellier » : Ils étaient neuf célibataires (1939 Une ouvreuse sans texte : La loi du 21 juin 1907 (1942) Une conseillère intelligente et chaleureuse : Donne-moi tes yeux (1943) Une maîtresse désabusée : Le Comédien (1948) Une épouse très perturbée : Aux deux colombes (1949) Une bourgeoise retorse : La vie d’un honnête homme (1953) Une historienne de salon : Napoléon (1955) Une Centenaire indestructible : Si Paris nous était conté (1956) CONCLUSION Jeanne Fusier-Gir (1885-1973) Chapitre I – Une enfant de la balle. Une jeune actrice La protégée de Réjane L’élève de Gémier La chanteuse Jeanne au cinéma muet Rencontre avec Sacha Guitry La femme de Gir Chapitre II – Blason, Persona et Rôles de Jeanne Blason Persona Rôles de Jeanne au cinéma (sans Guitry) Elle interprète des personnages cruels Des êtres serviables mais peu aimables : rough and ready Chapitre III – Au Théâtre avec Guitry Florence (1939) Vive l’Empereur (1943) N’écoutez pas Mesdames (1942) La Gloire d’Antoine (1943) Une Folie (1951) Chapitre IV – Jeanne dans les films de Guitry Les êtres mélancoliques Les personnages excessifs Jeanne et Sacha CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE THEATRO-FILMOGRAPHIE Marguerite Pierry Jeanne Fusier-Gir Adresse
Remerciements
Je remercie, à titre posthume, mon professeur Monsieur Francis Ramirez qui m’a tellement influencé et désormais Madame Raphaëlle Moine dont le dévouement et le talent m’ont permis de mener à bien ma thèse sur Guitry et ce travail.

Je remercie également les organisatrices du passionnant séminaire Genre et Gender , Ircav, Nouvelle Sorbonne, Paris III qui m’accueillent très régulièrement et depuis fort longtemps : Mesdames Geneviève Sellier, (Bordeaux III), Raphaëlle Moine (Paris III), et très souvent Jacqueline Nacache (Paris VII) et Gwenaëlle Le Gras (Bordeaux III).

Je remercie vivement la Bibliothèque Nationale (département Art et Spectacles) et tout particulièrement Madame Noëlle Giret et je remercie également le CNC de Bois d’Arcy qui m’a beaucoup aidé.
Introduction
NB : Les documents sont souvent extraits des dossiers Sacha Guitry, Marguerite Pierry et Jeanne Fusier-Gir du Département des Arts et Spectacles de la Grande Bibliothèque Nationale de France (BNFAS).

Comme le dit Jacques Siclier : Les emplois de fantaisistes revenaient, surtout avant la guerre, à des comédiennes entre deux âges spécialistes de la caricature, excellentes d’ailleurs dans les seconds rôles de vaudeville 1 .
Et il cite trois des actrices favorites de Guitry sur les six qu’il a sélectionnées : Pauline Carton, Marguerite Pierry et Jeanne Fusier-Gir. Les trois caractéristiques qu’il retient sont justifiées : leur côté caricatural, leur jeunesse enfuie et la qualité de leur prestation.
Rappelons que, lors d’une étude récente consacrée aux rapports de Sacha Guitry avec les acteurs en général 2 , il nous parut évident qu’il préféra souvent les acteurs aux actrices plus frivoles, selon lui, que leurs collègues masculins. Mais leur présence est capitale dans son cinéma car s’il aime et respecte davantage les acteurs, il a toujours vécu avec des actrices dont il parle sans cesse dans ses pièces et ses films, même s’il ne leur donne pas toujours la parole.
Et pourtant, ces trois actrices furent pour lui de véritables amies avec lesquelles il se sentait très à l’aise puisque leur relation n’était ni érotique ni amoureuse. Elles lui furent fidèles pendant toute sa carrière et tout particulièrement lors de son emprisonnement, à la Libération.
Marguerite Pierry n’a tourné que six films avec Sacha mais ses rôles sont souvent plus dramatiques et plus longs que ceux de Pauline Carton. Elle se considérait un peu comme une tragédienne et ses propos sur le comique au théâtre donnent une haute idée de ses exigences. Elle joua des rôles importants dans : Ils étaient 9 célibataires, Donne-moi tes yeux, Aux deux colombes, La Vie d’un honnête homme mais aussi dans deux cameos : Napoléon et Si Paris nous était conté. Elle joua aussi pour Renoir, Mirande, Lacombe et Christian-Jaque, entre autres.
Jeanne Fusier-Gir, participa à neuf de ses films : La Malibran, Le Diable boiteux, Toâ, Le Trésor de Cantenac, Tu m’as sauvé la vie, Deburau, La Poison et à deux cameos : Si Versailles m’était conté et Si Paris nous était conté. Ses personnages furent parfois essentiels à l’intrigue comme dans Le Diable boiteux, Toâ ou Tu m’as sauvé la vie. Ils furent parfois aussi plus légers et plus éphémères dans La Malibran, Le Trésor de Cantenac et La Poison mais ses passages rapides sont souvent impressionnants, tel celui de la sinistre marchande à la toilette dans Deburau . Elle n’a pas tourné autant de films dans sa carrière que Pauline Carton mais elle en compte quand même 80 et elle a travaillé pour Becker, Bernard, Carné, Cavalcanti, Carné, Clouzot (trois fois), Duvivier (2 fois), L’Herbier, Ophüls, Siodmak et Valentin.
Une confusion s’est parfois établie entre les rôles de personnages modestes (femme de chambre, bonne) qu’elles ont joués toutes les deux avec brio) et leur niveau social ou intellectuel. Elles n’ont pas toujours été gâtées par les metteurs en scène de cinéma, en conséquence.
Avec Guitry, en revanche, elles ont pu jouer des rôles bien plus complexes et plus dramatiques que leur formation classique, doublée parfois d’une expérience originale au music-hall, leur permettait d’aborder. C’est cette très longue coopération avec Guitry, cette amitié profonde et durable qui les unissait, qu’il serait intéressant d’étudier afin de rendre compte de l’originalité et de la richesse de leur personnage.
Elles ont toutes les trois fait partie de cette troupe de Guitry à laquelle Pauline Carton était si fière d’appartenir aussi, comme elle le dit dans ses lettres à son metteur en scène. Pauline et Jeanne étaient un peu interchangeables dans leurs emplois de soubrette (Marguerite Pierry joua des rôles de bonnes terrifiantes mais pas chez Guitry) et quand Pauline Carton émigra en Suisse, pendant la Seconde Guerre mondiale, c’est Jeanne qui hérita un peu de ses rôles de bonne.
D’autres liens avaient rapproché l’auteur de ses actrices dans le passé. Guitry avait rencontré Jeanne Fusier-Gir dès sa jeunesse, dans un cours d’art dramatique où l’avait envoyé Lucien et elle fut la seule actrice de la troupe qui se permit de le tutoyer. Dès 1907, elle avait joué pour lui dans La Clef avec Réjane. Quant à Marguerite Pierry, elle était aussi pour Guitry la femme de son collègue et ami Marcel Simon qui dirigeait un théâtre parisien et qu’il avait souvent rencontré chez Feydeau, dans sa jeunesse.
Marguerite et Jeanne figurent toutes les deux en bonne place dans cette bible du cinéma français consacrée aux acteurs d’avant-guerre que constitue Les Excentriques du cinéma français de Chirat et Barrot, 1983. Jeanne Fusier-Gir figure au chapitre intitulé Madame est servie et Marguerite Pierry est l’une des Petites Marguerites du livre (avec M.Deval et M.Moreno).
Il eût été envisageable d’évoquer aussi la présence près de Guitry de deux stars du cinéma et du théâtre qui ne lui durent cependant pas leur célébrité.
L’une d’entre elles, Arletty, vedette du cinéma français d’avant-guerre, ne travailla pour lui

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