Trophée des plumes 2021
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Trophée des plumes 2021 , livre ebook

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Description

TROPHÉE DES PLUMES 2021 UN PÉCHÉ SALVATEUR Retourner daŶƐ ĐĞ ƉĂLJƐ Ŷ͛ĠƚĂŝƚ ƉĂƐ ĐŚŽƐĞ ĨĂĐŝůĞ ƉŽƵƌcar tous ses souvenirs douloureux s'y Fatem, trouvaient. Comment expliquer à Hamed que son unique désir était de l'aider? Avec trois enfants depuis leur mariage, il lui aurait été difficile d'accepter que son épouxsoit viré de son poste et de surcroît emprisonné. Ce sont ces pensées qui trottinaient dans son esprit quand elle se rappela que depuis plus d'une heure, son époux ne cessait de hurlerĚĂŶƐ ů͛ĂǀŝŽŶ Ğƚ Ě͛ĞdžƉŽƐĞƌ ĂǀĞĐ ĨƵƌĞƵƌleurs problèmes conjugaux. - Hamed͕ Ɛ͛ŝů ƚĞ ƉůĂŠt, maŠtrise-ƚŽŝ ͊ :Ğ ƐŽƵĨĨƌĞ ĂƵƚĂŶƚ ƋƵĞ ƚŽŝ͘ ƚ ĐĞ Ŷ͛ĞƐƚ ƉĂƐ ĚĂŶƐ ů͛ĂǀŝŽŶ, en plein vol, que nous allons dĠballer nos problğmes conjugaux.>͛ĞŶĚƌŽŝƚ Ŷ͛ĞƐƚpas idĠal. J'eŶ Ăŝ ŵĂƌƌĞ ĚĞ ĐĞƚƚĞ ǀŝĞ ƋƵĞ ũĞ ƚ͛ŝŵƉŽƐĞ͘ :Ğ ŶĞ ƚ͛ĞŶ ǀŽƵĚƌĂŝƐ ƉĂƐ Ɛŝ ƚƵ ĚĠcidais de me quitter. - Fatem, tu aurais pu trouver un autre moyen de me faire du mal. Être fils aîné n'est désormais qƵ͛ƵŶtitre pour moi car Youssef m'a tout pris à cause de toi, mon honneur, ma dignité et même ŵŽŶ ĚƌŽŝƚ Ě͛ĂŠŶĞƐƐĞ͘ - Hamed͙ - YƵ͛ŝů ŶĞ ƐŽƌƚĞ ƉůƵƐ ũĂŵĂŝƐ ĚĞ ƚĂ ďŽƵĐŚĞce prénom͊ dƵ ŶΖĞƐ ƉĂƐ ĚŝŐŶĞ Ě͛ġƚƌĞla mère de mes enfants. - Hamed je suis encore ta femme, s͛ŝů ƚĞ ƉůĂŠƚ. - Tu sais très bien que je ne supporterai guère de te laisser porter mon nom pendant longtemps, une fois rentrés, nous entamerons les procédures pour le divorce. Plongée encore une fois dans son supplice, elle ne voulait qu'une seule chose : se donner la mort.

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Informations

Publié par
Date de parution 17 juin 2021
Nombre de lectures 80
Langue Français

Extrait

TROPHÉE DES PLUMES 2021 UN PÉCHÉ SALVATEUR
Retourner daŶs Đe paLJs Ŷ’Ġtait pas Đhose faĐile pouƌcar tous ses souvenirs douloureux s'y Fatem, trouvaient. Comment expliquer à Hamed que son unique désir était de l'aider ? Avec trois enfants depuis leur mariage, il lui aurait été difficile d'accepter que son époux soit viré de son poste et de surcroît emprisonné.
Ce sont ces pensées qui trottinaient dans son esprit quand elle se rappela que depuis plus d'une heure, son époux ne cessait de hurlerdaŶs l’avioŶ et d’edžposeƌ aveĐ fuƌeuƌleurs problèmes conjugaux. -Hamed, s’il te plât, mâtrise-toi ! Je souffƌe autaŶt Ƌue toi. Et Đe Ŷ’est pas daŶs l’avioŶ, en plein vol, que nous allons dĠballer nos problğmes conjugaux.L’eŶdƌoitŶ’estpas idĠal.J'eŶ ai ŵaƌƌe de Đette vie Ƌue je t’iŵpose. Je Ŷe t’eŶ voudƌais pas si tu dĠcidais de me quitter. -Fatem, tu aurais pu trouver un autre moyen de me faire du mal. Être fils aîné n'est désormais qu’uŶtitre pour moi car Youssef m'a tout pris à cause de toi, mon honneur, ma dignité et même ŵoŶ dƌoit d’âŶesse.-Hamed-Qu’il Ŷe soƌte plus jaŵais de ta ďouĐhece prénom! Tu Ŷ'es pas digŶe d’êtƌela mère de mes enfants. -Hamed je suis encore ta femme, s’il te plât. -Tu sais très bien que je ne supporterai guère de te laisser porter mon nom pendant longtemps, une fois rentrés, nous entamerons les procédures pour le divorce.
Plongée encore une fois dans son supplice, elle ne voulait qu'une seule chose : se donner la mort. Mais, qui prendrait soin de ses enfants ? La nouvelle épouse de Hamed ? Non, non ! Fatem craignait cette vie. Enfant, elle a reçu bien de coups venant de sa marâtre, après le décès de sa mère. Elle était terrifiée à l’idĠe dese savoir un jour loin de ses enfants, ses poussins pour lesquels elle a accepté malgré ses diplômesd’ġtƌe uŶeménagère hors norme.
Son époux, toujours parti, ne saurait prendre convenablement soin des enfants. À cet instant précis, elle pensait à Shoukra, le plus doudž ŵais le plus fƌagile de ses tƌois fils. C’est d'ailleuƌs pouƌ lui Ƌu’ils se trouvaient dans cet avion en provenance du Zimbabwe. Quoique réputé pour être un pays où même les maladies mystiques trouvaient dénouement, ses guérisseurs n'arrivaient à expliquer la maladie du petit Shoukra.
Les deux parents étaient donc tristes d'avoir effectué ce voyage sans grand succès. Les deux conjoints étaient plongés dans un silence aigu, puis interrompus comme par un coup de sifflet, les disputes reprenaient. -J’auƌaisdû me méfier de toi dès le début. Tu n'espas si diffĠƌeŶte de tes sœuƌs. Vous Ŷ'avez aucune dignité. Toi, tu as juste sû jouer ton jeu. Quel homme voudrait bien vivre auprès de toi ? -(Fatem en sanglots) Hamed, tu finiras par me tuer. Hamed, tu finiras par m'enterrer avec tes mots. -Plus rien ne m'importe. Aucun homme mort n'a servi à décorer un salon. Tu seras enterrée selon notre religion. Je me remarierai très vite.
Cette dernière phrase suffit à amener tous les passagers à tourner leur regard vers les deux conjoints. Les mots de Hamed si cruels laissaient perplexes. Et sans penser ni imaginer le péché de la belle Fatem, tous se disaient en eux-mêmes :l’eƌƌeuƌ est huŵaiŶe, ŵais le paƌdoŶ Ŷ’est-il pas divin ? -Jesais que tu ne m'aimes plus Hamed, Je le sais, mais ne sois pas siElle ne put terminer sa phrase quand Shoukra se réveilla. La mère du petit essuya rapidement ses larmes car son Benjamin était très curieux, intelligent, et lui aurait certainement demandé la raison de ses pleurs. Pour lui, sa mère était une reine. Assurément a-t-ilƌeŵaƌƋuĠ ďieŶ Ƌu’ĠtaŶt encore un enfant de neuf ans, tous les sacrifices que sa mère ne cessaient de faire pour eux. Son père, lui était son modèle mais à cause de ses récentes hystéries, tous les enfants avaient pris une certaine distance d'avec leur père ; chose que Fatem essayait de corriger car son souhait était de maintenir toujours sa famille unie. Elle ne s'en réjouissait guère et inventait toujours des raisons pour justifier, sinon excuser les crises de colère de son époux. Elle se disait en être à la base. Ainsi, les enfants ne devraient pas en souffrir. -Maman,ReiŶe de ŵoŶ Đœuƌ! -Oui Shou... Shoukra ! -Je t’aiŵe ŵaŵaŶ, je Ŷe veudž pas te peƌdƌe.
Fateŵ se seŶtait ŵal d’eŶteŶdƌe soŶ fils pƌoŶoŶĐeƌces paroles. Elle craignait plus pour sa vie, car selon ce que les médecins avaient révélé, l’eŶfaŶt Ŷe vivƌait pasau-delà de sa quinzième année. Elle aurait tout donné pour voir son fils vivre de longs et heureux jours, mais hélas. Bien que perdant ses mots après la dernière phrase de son fils elle lui réponditd’uŶ toŶ feƌŵe etjovial : -Tu ne me perdras pas mon chéri. Où vas-tu chercher cela ? Maman ne te laissera jamais. -Mais pourquoi dans ce rêve, tous pleuraient autour de ton corps inerte ?
Effrayée, elle se fera force de continuer la conversation. -Lequel rêve ? -PeŶdaŶt Ƌue j’Ġtais ĐouĐhĠ suƌ tes pieds, j’ai fait uŶrêve dans lequel mes frères et moi pleurions ainsi que quelques personnes de notre quartier autour de ton corps sans vie. Papa, lui…-Shoukra, tais-toi ! Ne dis pas ce genre de choses, mon fils. N'y pense pas, Dieu veillera toujours sur nous et on vivra heureux. -Sûre ? -Sûre mon prince ! Rendors- toi. Tu dois être en pleine forme à notre arrivée, Repose toi. -D'accordMaŵaŶ, ReiŶe de ŵoŶ Đœuƌ. Je t'aiŵe.
Fatem avait réussi à convaincre son petit mais elle avaitďesoiŶ d’ġtƌe ƌassuƌĠe, elle aussi. Elle aurait souhaitĠ Ƌu’oŶ luidise que ceŶ’étaitƋu’uŶ ƌġve. Mais son époux, préoccupé à cogiter, reprendrait avec sa routine d'injures si elle le lui racontait ; ils’eŶserait peut-être réjoui tout simplement. De toutes manières, il venait de lelui diƌe à l’iŶstaŶt.
Elle voulait bien trouver un peu de sommeil comme tous ces gens dans l'avion, mais elle avait trop de problèmes.Elle Ŷ’LJ aƌƌivait pas.regard se perdait dans le vide. Elle contemplait avec Son émerveillement ce ballet magnifique que lui offraient les nuages. Le ciel, il est tellement beau cet endroit. On pleure amèrement nos morts, mais si tous venaient au ciel après être passés de vie à trépas, peut-ġtƌe ďieŶ Ƌu’ils Ŷ’aĐĐepteƌaieŶtpoint de revenir dans ce monde, tant le ciel est beau. Tant Đe Ƌu’oŶ Ŷe ĐoŶŶait pas eŶĐoƌe duciel pourrait être merveilleusement étonnant, alléchant.
Elle n'eut pas le temps de terminer ses vers de penséespoĠtiƋues ƋuaŶd l’avioŶ atteƌƌit. Hamed avait déjà appelé un taxi afin de les conduire à domicile. Il était furieux de retourner dans cette ville. Tout compte fait, son frère, pire ennemi s'y trouvait. Fatem, quant à elle, était anxieuse face à tout ce que sa famille pourrait de nouveau endurer. Néanmoins,elle Ġtait tƌğs heuƌeuse à l’idĠe de ƌetƌouveƌ leuƌs deudž autƌes eŶfaŶts Ƌu’elleavait confiés à sa voisine, avec grand soin ; cette femme qui était devenue comme une mère pour elle. Les conjoints ne savaient pas la surprise qui les attendait quand Hamed ouvrit la porte de leur demeure. -Toi, ici ? -Qu’LJ a-t-il mon très cher grand-frère? N’es-tu pas ravi de me voir ? Dois-je te rappeler que le même sang coule dans nos veines ? -Fatem, dis à ton amant de sortir de ma maison avant que je ne vous tue tous les deux ! Elle s'empressa de demander à ses enfantsd’alleƌ Đhez leuƌvoisine, Đaƌ elle Ŷe voulait pas Ƌu’ils assistent à cette scène de honte. Ceux-ci en larmes acceptaient de s'y rendre juste à cause des supplications de leur mère. -Fatem, dis à ton salaud d'amant de sortir de cette maison ! -Youssef,s’il te plât,va t'end’iĐi! Tu as bien entendu ce que mon époux vient de dire. -Écoute bien chérie, ma belle Fatem, mon univers doré, selon notre contrat, je maintenais ton époux dans cette entreprise dont je suis le Président Directeur Général, et je lui évitais la prison à condition que tu passes quatre nuits sur sept avec moi chaque semaine. Ne sont-ce pas les clauses de notre contrat ? -Quoi? C’est Ƌuoi Đette histoiƌe?S’iŶteƌƌogeait Haŵed.
Fateŵ avait le Đœuƌ louƌd, mais il fallait donner une réponse à Youssef. De toutes façons, son époux lui devait sa liberté. -Oui, Đ’est ďieŶ Đela Youssef.-Alors pourquoi t'es-tu absentée pendant plus d'une semaine ? J'ai dû me payer les services de prostituées de luxe. Vois-tul’ĠŶoƌŵe soŵŵe Ƌue j’aidépensée cette semaine ? -Youssef, tu sais bien que Shoukra a des problèmes de santé, nous étions au Zimbabwe pour essayer de trouver des remèdes. -J'en ai rien à foutre, moi! N’est-ce pas le fils de Hamed ? Ce maudit voleur qui ose s'emplir les poches des parts dans mon entreprise? ReŵeƌĐie ta feŵŵe, Đaƌ je Ŷ’auƌaishésité à pas t’eŶvoLJeƌ eŶ pƌisoŶ.
Hamed venait de comprendre à ce moment là, que la double vie et l'infidélité de Fatem résultaient du dĠlit Ƌu’il a Đoŵŵis daŶs l’eŶtƌepƌise où il avait pƌis foŶĐtioŶ depuistrois ans. Il découvrait à ce même instant que Youssef, son frère cadet, en était le Président Directeur Général. Ses différends avec ce dernieravaieŶt dĠďutĠ depuis Ƌu’il avait poussĠau suicide Affa, la fiancée de celui-ci. Youssef lui en voulait énormément et cherchait juste une occasion de se venger de lui. Son délit et sa belle Fatem ĠtaieŶt l’oĐĐasioŶ paƌfaite.
Fatem, n'en pouvait plus de ces insolites vérités. Comprenant qu’elle Ŷ’Ġtait Ƌu'uŶe pĠĐheƌesse paƌŵi taŶt d’autƌes suƌ teƌƌe, elle s'en voulaitde Ŷe pas avoiƌ de liďeƌtĠ, d’ġtƌe l’appât de vengeance de deux frères, d’avoiƌ jouĠ la pƌostituĠepour maintenir son mari en liberté. Elle pensait à ses enfants, à tous les rêves, mais elle n'en pouvait plus. Des sentimentsĐoŶfus s’attaĐhaient à son cou si bienƋu’elle se sentait étouffée. En sanglots, elle quitta les deux frères et se jeta du haut de son étage. Pendant ses derniers instants, elle repensait au rêve de Shoukra. Elle se rendait compte que le «je t’aiŵe» de son fils daŶs l’avioŶ Ġtait soŶ deƌŶieƌ. La chute fut mortelle.
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