Trophée des Plumes 2021 - Le prix de ma décision
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Trophée des Plumes 2021 - Le prix de ma décision , livre ebook

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Description

Hamed était l’homme de ma vie. Nous nous sommes rencontrés il y a cinq ans dans un supermarché de la place. Les vendredis soir, comme d’accoutumance, je passais au supermarché après ma séance de sport. Depuis près de trois mois, Hamed était toujours présent à la même heure. Nous nous étions croisés à plusieurs reprises pendant que nous faisions les courses mais nous n’avions jamais échangé. Ce jour-là, il était déjà dix-sept heure et demi, je rangeais mes affaires à vive allure car j’étais à deux doigts de rater ma rencontre habituelle avec lui. Je conduisais comme une folle de peur de le manquer. A mon arrivée, j’étais bien en retard mais agréablement surprise de voir Hamed qui avait probablement eu lui aussi du retard. Contrairement aux autres jours, il me lança un regard des plus charmeurs et son plus joli sourire. Pendant un moment, j’avais même oublié que j’étais là pour les courses, même si la raison première était réellement lui. Quelques temps après son départ, j’avais entendu dans le haut-parleur l’immatriculation de ma voiture. Je me rendis donc sur le parking pour la déplacer. Grande fût ma surprise lorsque j’avais constaté que c’était Hamed que j’empêchais de sortir. De cette rencontre alambiquée naquit notre histoire d’amour.

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Publié par
Date de parution 16 juin 2021
Nombre de lectures 54
Langue Français

Extrait

 Hamed était l’homme de ma vie. Nous nous sommes rencontrés il y a cinq ans dans un supermarché de la place. Les vendredis soir, comme d’accoutumance, je passais au supermarché après ma séance de sport. Depuis près de trois mois, Hamed était toujours présent à la même heure. Nous nous étions croisés à plusieurs reprises pendant que nous faisions les courses mais nous n’avions jamais échangé. Ce jour-là, il était déjà dix-sept heure et demi, je rangeais mes aFaires à vive allure car j’étais à deux doigts de rater ma rencontre habituelle avec lui. Je conduisais comme une folle de peur de le manquer. A mon arrivée, j’étais bien en retard mais agréablement surprise de voir Hamed qui avait probablement eu lui aussi du retard. Contrairement aux autres jours, il me lança un regard des plus charmeurs et son plus joli sourire. Pendant un moment, j’avais même oublié que j’étais là pour les courses, même si la raison première était réellement lui. Quelques temps après son départ, j’avais entendu dans le haut-parleur l’immatriculation de ma voiture. Je me rendis donc sur le parking pour la déplacer. Grande fût ma surprise lorsque j’avais constaté que c’était Hamed que j’empêchais de sortir. De cette rencontre alambiquée naquit notre histoire d’amour.
 Hamed est bel homme, charmant, drôle et rassurant. Il était tellement ambitieux qu’avec lui nous ne parlions que projet. L’ambition de grandir ensemble nous avais même poussé à collaborer en aFaire. Malheureusement, nos religions opposées ont joué sur l’évolution de notre relation. Musulman, Hamed m’avait fait savoir au début de notre relation, que la religion ne serait jamais un problème. Déjà que j’avais moi aussi grandi dans une famille chrétienne, j’avais mes manières de voir les choses, une éducation et des principes qui rentraient en accord avec ma foi. Après ma première rencontre avec ses parents, qui avait été plutôt rassurante, je n’étais que joyeuse. Mes parents à moi ont accepté mon choix très vite car j’ai pris le temps de leur parler. Mon bonheur était ce qui comptait à leurs yeux et c’était le plus essentiel. Mais quelques semaines après, Hamed m’a fait comprendre que je me devais de me convertir à l’islam si je voulais que nous nous marions. J’étais dégoutée car il m’avait pourtant mise en conîance au début de la relation. Je l’étais encore plus quand j’avais appris que j’étais enceinte. Je me disais qu’il m’aimait et que c’était certainement la pression des parents qui le poussait à prendre une décision pareille. Je ne voulais pas vivre en concubinage car j’avais peur qu’on ne le contraigne à épouser une femme musulmane. J’ai donc accepté de me convertir. Il m’avait supplié de ne pas le faire et m’a promis qu’il était prêt à me rester îdèle malgré que nous ne pouvions nous marier pour le moment. Pour lui cette situation était temporelle car il le faisait juste pour notre bien et pour respecter la volonté des siens. C’est ainsi que je me convertis. Mes parents n’étaient pas d’accord avec cette décision car pour eux, le meilleur compromis était de nous aimer en gardant chacun sa foi. Mais ils ne se sont quand même pas opposés. Nous nous sommes donc mariés. Malheureusement après, j’avais fait une fausse couche.
 Deux ans après notre mariage, tout allait bien dans notre foyer. Les aFaires marchaient bien, nous étions aussi en parfait accord mes beaux-parents et moi, étant donné que j’étais l’épouse modèle qu’ils recherchaient. En eFet, je m’étais très vite habituée et j’avais vite appris à vivre comme si je l’étais depuis toujours. Cependant, nous n’avions pas encore d’enfants. Depuis la fausse couche, nous avions maintes fois essayé d’en avoir à nouveau mais en vain. J’avais encore fait une fausse couche et je commençais à désespérer. Le temps passait et je perdais
espoir. Les médecins ne cessaient de me rassurer mais je perdais ma patience car je sentais mon mari encore plus impatient que moi, mes beaux-parents encore plus. En dépit de ce fait, Hamed me consolait et traversait avec moi ces moments diïciles, ce qui me réconfortait et me poussait toujours à y croire. Jusqu’au soir où Hamed m’expliqua que nous pouvons trouver une solution à notre problème d’enfants. Pendant la discussion, il m’a subitement sorti :
-Tu sais, j’ai longuement rééchi avant de te le demander, ne le prend pas mal mais cela fait trois ans maintenant que nous attendons. Si tu me le permets, j’épouserai une deuxième femme pour régler ce problème et éviter que notre mariage prenne un coup.
A ces mots la tasse, de ma main tomba et je me mis à pleurer. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps tant j’étais aFaiblie par ces mots. Je n’imaginais pas me retrouver dans un foyer polygame ou encore moins devoir partager l’homme que j’aime avec une autre femme. J’avais certes choisi de me convertir pour lui mais je n’avais pas changé d’opinion sur la question de la polygamie : je ne l’approuvais pas. Je me sentais impuissante car je ne pouvais pas croire que l’homme que j’avais épousé, qui prétendait tellement m’aimer pouvait penser une seconde à une idée pareille.
Quelques jours après, nous devions eFectuer un voyage d’aFaire ensemble. Nous étions encore en froid depuis notre dernière discussion mais nous y sommes quand même allés car le travail primait. Nos problèmes conjugaux avaient eu un impact sur nos aFaires. Au retour de notre voyage, pendant que nous étions dans l’avion, Hamed m’avait enîn adressé la parole. Nous avions échangé un moment jusqu’à ce qu’il me îxe soudainement, je ne saurai dire si son regard était triste ou juste perçant, et par la suite me demanda :
-As-tu pensé à ce que je t’avais demandé ?
-Je n’ai pas à penser à cela car ma réponse est non. J’aurai préféré que mon mari soit plus compréhensif et m’aide jusqu’au bout ! Moi je sais que ça va le faire.
-Et si ce jour n’arrive jamais mon amour. C’est que ça fait des années que nous sommes mariés et je pense qu’il n’y a pas meilleure solution pour éviter de gâcher notre mariage.
-Ça suït Hamed, j’en ai marre de devoir toujours faire des sacriîces pour toi quand toi tu ne te soucies même pas de ce que je peux ressentir quand tu décides de prendre tes décisions en fonction de tes envies et de celles de tes parents. En parlant de solution il était meilleur pour toi de me parler d’insémination artiîcielle ou encore d’adoption, que tu me contraignes à accepter la polygamie. A bout de mots, atteinte et me rendant compte que nous étions presqu’en train de nous donner en spectacle dans l’avion et le voyant prêt à répliquer à son tour, je lui dis :
- Hamed, s’il te plait, maitrise toi ! je souFre autant que toi. Et ce n’est pas dans l’avion en plein vol que nous allons déballer nos problèmes conjugaux. L’endroit n’est pas idéal.
- J’en ai marre de cette vie que je t’impose. Je ne t’en voudrais pas si tu décidais de me quitter.
Après les mots d’Hamed, je me suis tue jusqu’à ce que nous rentrions. Il n’était plus le même depuis. Il sortait et rentrait tard les soirs et à peine il mangeait à la maison. Et un jour pendant que je rentrais d’une visite, j’avais aperçu sa voiture garée dans le parking d’un restaurant. Curieuse, j’étais rentrée et j’avais été surprise de le voir avec une femme. J’ai aussi fouillé son téléphone et j’ai vu des conversations douteuses. J’ai compris alors qu’Hamed allait mettre en application son désir d’avoir une autre femme.
Aujourd’hui, je l’ai quitté parce que j’en ai conclu au vue de tout ce qui s’est passé dans ma vie ces dernières années qu’il ne m’a jamais aimé, du moins pas assez pour prendre les bonnes décisions pour notre relation. Par contre j’ai gardé ma confession musulmane car pour moi, c’était un choix de vie que je voulais garder. Je ne me suis pas remariée jusque-là. On aurait pu vivre mieux si nous avions respecté les choix de chacun, mais je lui ai donné la possibilité une première fois de m’imposer une chose et la deuxième était évidente. Comme quoi aussi, il faut corriger un enfant dès la première bêtise.
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