Trophée des plumes 2022 - (blancho de Sassandra)
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Trophée des plumes 2022 - (blancho de Sassandra) , livre ebook

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Description

Ouevre dramatique s'inspirant de fait réel récent

Informations

Publié par
Date de parution 31 mai 2022
Nombre de lectures 11
Langue Français

Extrait

-J’ai mal
- ca recommence ?
-cette fois ci c’est trop intense.
-et ta mère
-j’ai peur de lui en parler encore.
Attends-je l’appel.
-non ne le fais pas tu aggraveras la situation.
-c’est a cause d’elle que tu es dans cette situation.
S’il te plait arrête, ce n’est pas dans notre intérêt
-prends ton médicament.
Je saigne.
-comment !
Oui depuis ce matin, il l’a dit que j’allais saigner un peu mais depuis ce matin ca ne s’arrête pas.
- raccroche-j’appel ta mère
-non ca va passer
Jai déjà perdu ma fille et c’est largement suffisant.
-qui t’a dit que c’était une fille
-je l’ai vu en rêve hier elle pleurait d’une manière étrange, dans un berceau coincé au milieu d’un roseau. Depuis je n’arrive pas a dormir.
Ne me dit pas tout tu vas me faire pleurer.
-
-
Rester calmement dans ton coin. Maman a promis te gâcher la vie si tu l’emmerdais. Elle parle même d’aller voir le directeur régional de l’éducation national et ton inspecteur. Elle dit que tu es un criminel, un pédophile. C’est moi qui vais lui gaucher la vie après ce qu’elle a fait
-tu parles de ma mère, dois je te rappeler que tu es mon professeur et que je suis une élève ! Nous sommes dans une petite ville. Sassandra est un quartier tout se sait très rapidement. Je ne veux pas le sujet de la raillerie. C’est toi qui devrait raisonner et non moi.
Elle desserra son corsage du pouce pour se donner un d’air puis elle se rassit sur la longue chaise en raphia et en forme de sofa mais rien n’y fit. C’est l’œil maintenait qui se troublait puis la voix.
-Allo ?
C’est un fracas sourd qui lui répondît et l’instant d’après des voix qui suppliaient .Blancho venait de chuter. Sa tête avait effleuré la table basse en verre qui trônait hasardement au milieu de ce minuscule salon. Sa mère l’avait rejoint. Tandis qu’elle sanglotait en ameutant la cour ses mains secouait énergiquement puis caressait de supplication. Elle s’empara du téléphone tombé à coté, quelque son l’avait interpellé. Marco écoutait pétrifier le téléphone exagérément collé a l’oreille essayant de capté quelques explication.
-allo c’est encore toi ! violeur, pédophile, connait tu son âge ? C’est une enfant, un bébé. Comprends-tu le mot mineur ? Tu iras pourrir en prison professeur criminel.
-maman ce n’est que le résultat de ce que tu nous as obligés à faire. Tu n’avais qu’a la laissé accouché. Comment on obliger sa fille a avorté à six mois de grossesse. Tu as tué mon enfant, que vas-tu préserver maintenant que ta fille se meurt. Sans même hausser le ton Marco vida son sac.
Apres quelques embardés dans les rigoles de la rue d’où il déboucha. Le taxi filait maintenant à vive allure sur le bitume pour rejoindre l’hôpital de Sassandra. Il venait de dépasser le carrefour du conseil l régional. Bientôt c’est la mairie qu’il débordait. A l’arrière du taxi le vend s’engouffrait par de grosses rafales qui descendait de la mer a quelques encablure.prière et complainte emplissait cet atmosphère .Blancho allongé sur la banquette arrière était toujours inconsciente .sa tête reposait sur les cuisses de sa mère tandis que ses jambes sur les genoux d’une tante, elle aussi en sanglot. L’hémorragie semblait se reprendre au vu des lingettes trempées qui n’en finissaient pas de servir .l’hôpital général était en vu. Il ne restait plus qu’a franchir la longue pente tant redouté par les motocyclistes de la ville. Le bitume qui y menait était immaculé avec de chaque coté un caniveau qui serpentait jusqu'à son somment. Dans un vrombissement qui déchirât la nuit le chauffeur lança son véhicule a l’assaut, au détour d’une épingle qu’il venait de mal négocié. Sa trajectoire fut hasardeuse tantôt a gauche tantôt a droite. Il finit sa manœuvre dans le caniveau à droite de la route qui donnait sur le carrefour mauritanien. Jurons et complainte se faisait entendre au alentour. Quelques minutes plus tard ce sont des badauds qui transportaient blancho maintenant. L’hôpital ne se trouvant plus qu’a une vingtaine de mètre.
La gars était vide aucun vehicule a l’horizon ni aux alentours. kokolopozo n’était qu’a une quarantaine de kilomètre de Sassandra par contre l’état de la route qui séparait la sous préfecture a son chef lieu de département était épouvantable. Marco ne voulait pas utilisé sa moto à cause des nombreuses pannes de celles-ci. Finalement c’est sur cette moto qu’il venait de parcourir une quinzaine de kilomètre quand ses phares s’éteignirent subitement. Avec les phares on ne voyait qu’a une dizaine de mètre donc sans phares ca devenait presque mission impossible d’avancer. Il voyait à peine ses mains dans ces ténèbres. Il alluma son portable, deux heures quarante sept et aucun réseau ne s’affichait. Pourtant il devait appeler car l’angoisse déjà présente devenait de plus en plus insupportable. Le guidon de la poigné de gaz de la main droite et la torche du téléphone dans la main gauche. C’est ainsi qu’il roulait maintenant. À chaque rigole rencontrée il risquait une sortie de route désastreuse. Qu’est ce que tout cela pouvait bien signifier, quel triste destin lui tendait les mains. Toutes ces questions le tourmentait cependant Marco avait toujours été optimiste, il n’avait jamais versé dans le fatalisme. Mais ce soir quelque chose de nettement plus fort semblait contre lui se disait t’il soudain. A chaque kilomètre il scrutait son téléphone à la recherche du réseau . Cette route il la connaissant bien mais elle semblait tout autre dans ces ténèbres. Il roulait a l’aveugle pourtant rien n’allait l’arrêter, il en était convaincu. Le peu d’argent qu’il avait sur lui allait t’il suffire ? Dans
quel état allait-il la retrouver ? Comment allait-il pouvoir s’en sortir surtout face à l’administration et a la justice? Ah toutes ces questions … néanmoins il était sure d’une chose ; qu’il rentrera avec sa petite femme. Il trouvera surement une solution pensa t’il avec force pour s’en convaincre. Il regrettait amèrement le fait d’avoir cédé face à la mère. Comment avait il fait pour cautionner cela ? Un intellectuel comme lui avait finit par financer un avortement a six mois de grossesse. Il s’en voulait à en mourir. Malgré les menaces il aurait du tenir mais hélas. Son cœur sanglotait pendant que les lueurs de la ville se présentaient droit devant
Quand il ne trouva personnes aux urgences il prit le chemin d’un autre service. Ainsi de suite Marco parcourait désespérément l’hôpital tout tremblotant. Personne ne décrochait ses appels depuis maintenait trente minute. Son téléphones affichait quatre heures pendant qu’il constatait que l’hôpital était bien désert .il se dirigeait dorénavant vers une blouse balance qu’il aperçut prés d’un bâtiment de l’autre bout de l’hôpital. Il finit par reconnaitre la silhouette qui était un vieux pote. Celui-ci discutait avec une dame vêtu d’un long boubou blanc sur le préau. A quelques mètre d’eux Marco reconnu la mère de Blancho. Elle semblait désemparée, comme ébahi le regard dans le vide tandis que l’infirmier essayait de la consoler .Marco se figea un instant et se mit à reculer comme pour reprendre ses esprits alors que ses yeux venait de tomber sur l’inscription ; morgue
Quelques jours maintenant que Blancho était morte. Il lui était parvenu quelque rumeur de la ville. Des élèves avait marché pour protester, les cours avait été perturbé et on le traitait de tous les noms. On parlait du drame partout dans le pays. Il écoutait tout sans dire mot et la fin se levait et retournait dans sa cellule. Son procès fut avancé alors que la mère de Blancho avait disparu.
A l’annonce du verdit il ferma les yeux, inspira et soupira profondément .était ce la fin pour lui ? Femme, enfant et l’espoir d’une vie arraché. Était ce lui ou son destin qui l’avait condamné ? Dix ans de prison pour toi ma blanche ce n’est rien. Voila ce qu’on entendit de sa bouche avant qu’on l’emmène menotté
Hommage à GRAH STELLA notre élève, repose en paix
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