Trophée des plumes 2022 - DERNIÈRE CHANCE
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Trophée des plumes 2022 - DERNIÈRE CHANCE , livre ebook

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Description

DERNIERE CHANCE Ilétait 3h du matin ; nous devions faire des excursions dans plusieurs villages avec nos motocycles pour prêcher laµµbonne nouvelle de Dieu¶¶et y faire régner notre loi ; jeP¶DUPDL GH PRQ Iusil, et de tout le nécessaire. A bord de nos engins nous scandions des paroles divines que notre chef nous avait ordonné de réciter avant de commettre nos forfaits ; les autres, tousFHX[ TXL Q¶pWDLHQW SDVavec nous ou qui refusaieQW G¶obéir à nos ordres étaient selon lui des mécréants et nous devions donc les combattreMXVTX¶j FH TX¶LOV SD\HQW OHprix ultime, leur vie. Nous nous déplacions de villages en villages et brulions des maisons, tuions, pillions des biens ; souV O¶effet de cette poudre blanche que nous humions, et qui nous donnait une sensation de bien-être, deSXLVVDQFH HW G¶LQYLQFLELOLWp IDLUH OH PDO Q¶pWDLW TX¶XQ MHX SRXU QRXV; nous arrivions dans ce village qui semblait être le mien, là où vivait ma famille biologique ; je doutais, ce lieu me semblait familier.

Informations

Publié par
Date de parution 28 mai 2022
Nombre de lectures 518
Langue Français

Extrait

DERNIERE CHANCE
 Il était 3h du matin ; nous devions faire des excursions dans plusieurs villages avec nos motocycles pour prêcher la‘‘bonne nouvelle de Dieu’’et y faire régner notre loi ; jem’armai de mon fusil, et de tout le nécessaire. A bord de nos engins nous scandions des paroles divines que notre chef nous avait ordonné de réciter avant de commettre nos forfaits ; les autres, tousceux qui n’étaient pasavec nous ou qui refusaient d’obéir à nos ordres étaient selon lui des mécréants et nous devions donc les combattrejusqu’àce qu’ils payent leprix ultime, leur vie. Nous nous déplacions de villages en villages et brulions des maisons, tuions, pillions des biens ; sous l’effet de cette poudre blanche que nous humions, et qui nous donnait une sensation de bien-être, depuissance, et d’invincibilité, faire le mal n’était qu’un jeu pour nous; nous arrivions dans ce village qui semblait être le mien, là où vivait ma famille biologique ; je doutais, ce lieu me semblait familier. Le calme y régnait ; quelques cases regroupées formaient des cours familiaux ; ce grand baobab dressé en bordure de la grande voie qui divisait le village en deux me semblait fort familier, mais nous avions emprunter des pistes impraticables pour ne pas être repéré, j’étais en quelquesorte déboussolé, ne sachant plus ou je me trouvais avec exactitude ; le chef avait déjà donné son feu vert : nous scandions des paroles divines ,et nous nous mîmes à tirer nos fusils, et à brûler des maisons. On m’indiqua un ensemble de maisons que je devais attaquer, afin de prendre les biensqui s’y trouvaient, et tuer tous les occupants. Ce que je fis avec abnégation ; cet endroit me semblait fort familier ; mais peu importe, mon ardeuravait pris le dessus et en quelques minutes j’avais détruit toutes ces maisons, quelques personnes gisaient à terre.
De retour de l’expédition nous nousreposâmes puis procédions au partage des biens; j’étais heureux;cette poudre blanche quej’avais aspirer de mes narines me donnait une sensation d’euphorie; j’avaishâte de retourner le lendemain dans d’autres villages pillerdes biens et éliminer tout obstacle qui pourrait entraver notre mission de propagande de la‘‘parole de Dieu’’.
Cette nuit-là,alors que l’effet de cette substancepsychoactive se dissipait peu à peu, je retrouvaisma lucidité d’esprit; je peinais à m’endormir; Certains de mes compagnons qui étaient resté éveillés racontaient comment ils avaient porté atteinte à la vie des leurs par inadvertance. Soudain, les cris de ces individus dont j’avaisôter la vie résonnaient dans ma tête, certaines voix me semblaient familières ; la voix de cet homme, de cette femme, de cet enfant….oh monDieu !j’osaiespérer ne pas avoir tuer les miens .maisje me rassurai vite, c’était sûrementl’effet de la cocaïne, de plus notre chef savait que j’étais ressortissant
de ce village; partant de cela il n’aurait donc pas pu me contraindre àmassacrer
les miens, me dis-je.
 Deux moisauparavant, j’habitaisdans mon village, et je menais mes petites activités ; un jour des hommes armés vinrent au village, et rassembla toute la population, pour leur parler de la missionque Dieu leur avait ‘‘confié’’, ils cherchaient donc l’adhésion de la population à leur cause ; je fus fasciné par leur discours, et décidai de les rejoindre, d’autant plus qu’ilsme promettaient un avenir meilleur, une amélioration de mes conditions de vie.
 Des jours passaient, et je devenais de plus en plus aguerri, complètement acquis à la cause de ces individus que je connaissais à peine ; je commandais désormais un bataillon de quelques hommes; j’étais devenu un chef de guerre.
 Quatre mois passèrent;un jour au réveil au petit matin alors que j’avais toute ma lucidité,j’étais nostalgique de ma famille,je trouvai une excuse pour aller la voir et lui offrir des présentsque j’avais eu depuis que je côtoyais ces hommes ; arrivé au village, quelques rares personnes que je croisais me défiguraientd’un regard étrange, accusateur ; je trouvai ma maison brûlée et aucune personne présente ; après renseignement on me fitsavoir que j’étais venuavec des hommes, et quej’avais brulé ma propre maisonet tué mes propres parents ; je n’en revenaispas ;comment était-ce possible?certainement sous l’effet de cette substance...; je pleurai de toutes mes larmes ; La tristesse et la déception se
lisaient sur le visage de quelques habitants qui avaient décidé de rester dans le village ; ils me détestaient ;je me détestais aussi ; je restai un bout de temps au village seul à réfléchir ; allai-je arrêter de côtoyer ces hommes ? si oui ou trouverai-je refuge, vu que ces hommes n’auraient pas hésitéà m’ôter la vie pour trahison ? trouverai-je de quoi survivre financièrement si je les quitte ? je démarrai ma moto et décida de rejoindre ces hommesà contrecœur,tout en implorant la providence divine qu’elle fasseque je les quitte un jour ;en repartant, à quelques mètresde ma maison j’entendisune voix qui m’interpellait : Amadé ! je me retournai, je ne vis personne ; je continuais puis j’entendis à nouveau : Amadé! c’était la voix de ma petite sœur chérie; maisc’étaitpas possible;j’avais tué toute ma famille;plus loin j’entendis encore : -Amadé ! Amadé !c’est moi; je me retournai, je ne croyais pas mes yeux,ma petite sœur et tout le reste de ma famille étaient là ,devant moi ; je versai des larmes de joie ;
ma famille me raconta qu’alertée par le guet du village, elle avait trouvé refuge quelque part avant que je n’attaquai leur demeure ; je leur expliquai que sous l’emprise d’une substance,je n’avais pas pu identifier mon propre domicile; ma famille ne reconnaissait plus leur fils , mais me pardonna ;Je n’étais plus prêt à revenir massacrer les miens .Alors n’était-ce pas ma dernière chance pour trouver un équilibre avec moi-même, avec ma famille et avec les habitants du village? Que si ! c’était ma dernière chancede revenir à moi-même, de me faire réellement pardonner,d’avoir une viefamiliale et communautaire paisible ; Alors je rassemblai tous les habitants du village et nous montions une stratégie pour nous débarrasser de ces hommes avec l’appui des forces de sécurité de la ville dont nous relevions ; et dès le lendemain au petit matin ils furent tous capturés grâce à mon concours ;
 Mon village retrouva sa sérénitéd’avant, il y faisait bon vivre. Je retrouvai ma joie de vivre d’antan.Quelques mois après, je fondai ma petite famille et m’adonnai à l’agriculture; et grâceà Dieu les récoltes s’annoncent bien.
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