Trophée des plumes 2022 - (Eux)
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Trophée des plumes 2022 - (Eux) , livre ebook

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Description

Terneétait cette journée. Tous parlaient maisULHQ Q¶pWDLWperçu. La plate demeure était envahie. Le jeune LOGBO Joël venait de voir son épouse V¶pWHLQGUH. Sans vie, mais tous continuèrentGH SDUOHU G¶HOOHcomme si elle en débordait. Inerte, mais sapide aux yeux de ses mâles dont elle a toujours embrasé des désirs extra-canoniques. «Avait-elle de fines paupières qui ne pouvaient recouvrir ses yeux cristallins; ces yeux qui semblaient percer le regard des autres XQ VRXULUH TXL DEVRUEDLW O¶LYUHVVH HW GLODWDLWpupilles du les borgne ; ces fossettes diffuses au menton, aux extrémités des lèvres et au centre de ses joues harmonisaient les ombres sur sa face pour le plaisir de toute stupéfaction ;ce nez généreux finalisait cette symétrie parfaite;O¶pEqQH VH GHYDLW G¶êtreEHOOH DORUV O¶ébèneF¶pWDLW HOOH; ses rondeurs, ô ses rondeurs, de telles rondeurs et pourtant«ª DLQVL VH GLVDLHQW-ils sans pudeur. LOGBO, avec sa fille encastrée entre lesEUDV j O¶DQJOH GX VDORQ, mastiquait tous ses sentiments. 'pYDVWp SDU O¶$GLHX GH VRQ pSRXVHM.LOGBO sombrait encore plus de voir TX¶LO WUDYHUVDLW FH PRPHQW VDQV OH VRXWLHQ GH VD IDPLOOH /¶DUEUH D UHQLp O¶pFRUce car celle-FL V¶étaitHQWLFKpH GH O¶DUEUH G¶XQH DXWUH IRUrW (Q HIIHW la défunte épouse de LOGBO étaittogolaise. Une union désapprouvée par la famille et qui lui a valuO¶extraction des affiliations familiales des veines. Ils furent adolescents quand elles façonnèrent la belle STORY. Ils se mariaient dès qu¶ils eurent été majeurs.

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2022
Nombre de lectures 492
Langue Français

Extrait

 Terne était cette journée. Tous parlaient maisrien n’étaitperçu. La plate demeure était envahie. Le jeune LOGBO Joël venait de voir son épouse s’éteindre. Sans vie, mais tous continuèrentde parler d’ellecomme si elle en débordait. Inerte, mais sapide aux yeux de ses mâles dont elle a toujours embrasé des désirs extra-canoniques. « Avait-elle de fines paupières qui ne pouvaient recouvrir ses yeux cristallins ; ces yeux qui semblaient percer le regard des autres; un sourire qui absorbait l’ivresse et dilataitpupilles du les borgne ; ces fossettes diffuses au menton, aux extrémités des lèvres et au centre de ses joues harmonisaient les ombres sur sa face pour le plaisir de toute stupéfaction ; ce nez généreux finalisait cette symétrie parfaite ;l’ébène se devait d’êtrebelle alors l’ébènec’était elle; ses rondeurs, ô ses rondeurs, de telles rondeurs et pourtant…» ainsi se disaient-ils sans pudeur. LOGBO, avec sa fille encastrée entre lesbras à l’angle du salon, mastiquait tous ses sentiments. Dévasté par l’Adieu de son épouseM.LOGBO sombrait encore plus de voir qu’il traversait ce moment sans le soutien de sa famille. L’arbre a renié l’écorce car celle-ci s’étaitentichée de l’arbre d’une autre forêt. En effet,la défunte épouse de LOGBO était togolaise. Une union désapprouvée par la famille et qui lui a valul’extraction des affiliations familiales des veines. Ils furent adolescents quand elles façonnèrent la belle STORY. Ils se mariaient dès quils eurent été majeurs.Il est temps de la conduire à son dernier palace. Palais d’une pièce échappant aux normes conventionnelles du génie civil. Humble architecture dont s’est pourtant accaparé tout pèlerin terrestre. Et là, c’est son tour. Difficile de se raisonner qu’il s’agit d’unedonzelle qui espérait cuire des plantains à son époux le weekend.La poulie n’attendait que les derniers mots de Logbo. Les yeux étincelants, il se présentadevant la masse. D’une langue de massue, il put que postillonner une seule phrase : «aujourd’hui j’enterre ma famille, toute ma famille.» avant de s’effondrer genoux contre cette poussièrequ’il maudit férocement. Impossible de le lever. Quand l’onréussissait à lui redresser la tête, il hurlait « elle représentait ma mère; c’était elle monpère ; vous ai-je une fois présenté mes tantes ? Les voilàinertes entre ces bois. J’assiste à l’enterrement de ma vie ». La soumission de son père face à cette douleur pinçait l’âme et le cœur de la jeune STORY. Quand son père retrouva ses sens, elle s’accrocha à sa manche et ne la lâchajusque dans le lit. Père et fille s’enlacèrent. Menton contre front, nul ne voulait que l’autre s’aperçoive des larmesqui lui échappaient. L’obscurité de la nuit était encore plus sombre que les précédentes.Le chœur des criquets se faisait de plus en plus entendre comme pour compatir à la
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douleur de ces deux oisillons.L’ouïe aiguisée captait le son du vent qui se glissait sous la porte.Les tacs de l’horloge sonnaient quelques secondes après les tics. La nuit semblait s’éterniser.Morphée s’était recroquevillé dans la pièce d’à côté.nuit porte conseil. Mais emporte-t-elle toujours avec qu La elle des conseils évangéliques ? LOGBO avait cette nuit-là titillé la réflexion tout seul et avait décidé de prouver que la vie ne lassommera pas. A qui voulait-il le prouver ? A sa famille. Persuadé du fait que sa famille se baignait de sa situation, il concentrait de par toutes ses entrailles une volonté titanesque. Alors que ses horaires habituels de travail étaient de huit heures à dix-neuf heures, il simposa dorénavant dexplorer le terrain jusquà vingt-deux heures. Mécanicien, il dut stopper son parcours scolaire pour soccuper de sa femme et de sa fille. Sa petite fille était quant à elle éveillée. Elle comprit que le décès de sa mère mortifiait son pauvre père. Elle héritait chaque jour que dune bise que lui faisait LOGBO quand il rentrait tout éreinté. Encore faille-t-il quelle soit éveillée pour en espérer. Les chances de le voir à lauben’existaient pas. Elle partageait ses jours avec Asnile. Asnile, était la plus grande harceleuse de Logbo pendant quil rayonnait de son jeune mariage. Folle amoureuse de lui, elle lui proposa spontanément de venir soccuper de sa fille pendant son absence pour ainsi partager son toit. Assez convaincante, tout en lui évitant davoir à payer les services dune gouvernante, ce fut une formalité. Les jours se succèdent et se ressemblent davantage. Il est vingt-deux heures et Logbo est encore chez BAZIL, un homme riche résident dans un palace aux aspects Hollywoodiens. Curieux de lattitude de Logbo qui refuse de laisser le travail inachevé, Bazil initie une conversation avec celui-ci. Logbo lui étale son amertume. Son développement est sanglant vis-à-vis de sa famille quil accuse et pour le décès de son épouse et pour sa situation actuelle. Ayant également argué lavenir radieux quil désire pour sa fille, Bazil lui propose de laider. Sous dautres toits, les choses dégénéraient. Asnile semblaient de moins en moins supporter le masque quelle sétait greffé. Espérant enfin soffrir du temps avec son fantasme éternel, elle grognait plutôt de se coltiner la face de Story envers qui son empathie ne cessait daccroitre. Cette fermentation de sentiment envers cette dernière était également due à lextravagante ressemblance quelle avait avec sa défunte mère. Par ailleurs, Asnile proposait à Logbo de quitter la ville voire la région pour se reconstruire. Mais ce dernier ninspirait guère cette idée. Il soutenait que sa fille devait rester près de ses amis et de son école. Cette position suffisait pour faire de cette innocente un obstacle aux projets dAsnile. Léchéance avec Bazil fut arrivée. Logbo se présentait à cette croisade dans lintime conviction que sa vie aborderait lun de ses plus précieux virages. Une note étrange sy mêlait. Les rides sur la face de Logbo laissaient percevoir quil serait prêt à aborder ledit virage quoiquil doive le faire à une vitesse extrême.
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Etil n’avaitpas tort. Cétait une réunion de corbeaux. Logbo, fut transporté dans un château en marge de la métropole. Il y avait une dizaine dhommes au visage couvert. On lui fit soufflait quil deviendrait riche en acceptant dingurgiter le contenant dun canaris. Prêt à sacrifier une portion des années quil lui reste comme il eût lhabitude de lentendre, grande fut sa surprise. Lun des hommes, le seul paré de rouge, lui fit savoir que ces dernières années à travailler ardemment et à ruminer de lamertume lui ont infligés une maladie mortelle. Le sacrifice de sa vie naura aucune valeur et qu: lesil devra livrer autre chose restes du corps de son épouse décédée. Ce fut une massue qui le désappointa au plus profond de son être. Indignés par son refus, la secte lui annonça que sa fille rêvera chaque nuit des restes du corps décomposé de sa mère. Il implora compassion et se vendit en humiliation mais lissu fut scellé. Il sempressa de rejoindre sa fille quil trouva fiévreuse dans le canapé. Possédé dinquiétude, sa vision est troublée par les larmes qui stagnaient dans ses yeux. Il sécriait « Story. Story». Dune voix séteignant elle répondit :
- Papa, jai vu maman - non ! Non ! Ma fille tu ne dois pas voir maman - Papa tu nétais plus là pour mécouter. Cest à elle que jem’adressais
- je suis là ma fille - je, je- Story.. Story.
Elle meurt en étant en train de parler à son papa. Cétait pour elle la meilleure mort quelle elle ne le voyait plus. Asnile lavait empoisonnée. Lintérêt accordé aux autres au mépris de son propre bonheur ainsi que de la seule personne qui lui est cher a créé le déséquilibre dans la vie de Logbo. Il a par conséquent tout perdu.
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