Trophée des plumes 2022 - (La malédiction)
3 pages
Français

Trophée des plumes 2022 - (La malédiction) , livre ebook

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
3 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

LAMALÉDICTION Maman je te demande de me pardonner͕ ũĞ ƚ͛ĂŝŵĞ. ͛ĞƐƚ ƐƵƌcette phrase que le garde pénitencier me ramène en cellule, c'est dur mais c'est ainsi que je pourrais trouver la paix intérieure. Vous vous demandez sûrement pourquoi de telles paroles. Je réponds au nom de Marc , le cadet d'une famille de sept enfants, ma famille est extrêmement pauvre. Mon père était un menuisier qui arrivait à peine à joindre les deux bouts et ma mère pour le soutenir tenait un commerce de beignets au sucre, malgré leurs efforts,Đ͛ĠƚĂŝƚ ƚŽƵũŽƵƌƐ ĚƵƌ ĚĞ Ɛ͛ŽĐĐƵƉĞƌ ĚĞ mes frères et moi.E͛ĂLJĂŶƚ ƉĂƐ ĚĞ ŵŽLJĞŶpour nous scolariser tous , mes aînés ont décidéĚĞ ůĞƵƌ ƉƌŽƉƌĞ ĐŚĞĨ Ě͛ĂƌƌġƚĞƌ ů͛ĠĐŽůĞ ƉŽƵƌ ĨĂŝƌĞ ĚĞ ƉĞƚŝƚƐ ďŽƵůŽƚƐ pour soutenir maman après la mort de notre père. Moi le dernier, ils ont insisté ă ĐĞ ƋƵĞ ũ͛ĂŝůůĞ ă ů͛ĠĐŽůĞ ũƵƐƋƵ͛ă ů͛ŽďƚĞŶƚŝŽŶ ĚƵ ďĂĐ Ğƚ ďŝĞŶ ƉůƵƐ. Ma famille voyait en moi la lueur au bout du tunnel qui viendraitůĞƐ ƐŽƌƚŝƌ ĚĞ ů͛ŽďƐĐƵƌŝƚĠ͘ :Ğ Ŷ͛ĂǀĂŝƐ ĚŽŶĐ ƉĂƐ ůĞ ĚƌŽŝƚ Ě͛ĠĐŚŽƵĞƌon ne me refusait rien, je me suis peu à peu habitué à la facilité͕ ũ͛ĠƚĂŝƐ ůĞ ƉƌŝŶĐĞ ĚĞ ůĂ ŵĂŝƐŽŶ.

Informations

Publié par
Date de parution 19 mai 2022
Nombre de lectures 154
Langue Français

Extrait

 LA MALÉDICTION Maman je te demande de me pardonner, je t’aiŵe.C’est suƌcette phrase que le garde pénitencier me ramène en cellule, c'est dur mais c'est ainsi que je pourrais trouver la paix intérieure. Vous vous demandez sûrement pourquoi de telles paroles.
Je réponds au nom de Marc , le cadet d'une famille de sept enfants, ma famille est extrêmement pauvre. Mon père était un menuisier qui arrivait à peine à joindre les deux bouts et ma mère pour le soutenir tenait un commerce de beignets au sucre, malgré leurs efforts,Đ’Ġtait toujouƌs duƌ de s’oĐĐupeƌ de mes frères et moi.N’aLJaŶt pas de ŵoLJeŶpour nous scolariser tous , mes aînés ont décidéde leuƌ pƌopƌe Đhef d’aƌƌġteƌ l’ĠĐole pouƌ faiƌe de petits ďoulots pour soutenir maman après la mort de notre père. Moi le dernier, ils ont insisté à Đe Ƌue j’aille à l’ĠĐole jusƋu’à l’oďteŶtioŶ du ďaĐ et ďieŶ plus. Ma famille voyait en moi la lueur au bout du tunnel qui viendraitles soƌtiƌ de l’oďsĐuƌitĠ. Je Ŷ’avais doŶĐ pas le dƌoit d’ĠĐhoueƌon ne me refusait rien, je me suis peu à peu habitué à la facilité, j’Ġtais le pƌiŶĐe de la ŵaisoŶ.
En classe de troisième j'ai commencé à suivre des amisƋui Ŷ’avaient pas une bonne réputationet l’effet du gƌoupe a eu ƌaisoŶ de ŵoi.J'ai commencé à fuŵeƌ de la dƌogue, je Ŷ’allais plus à l’ĠĐoleet chaque fois que mes frères m'interpellaient sur ça, je leur répondais que ceux qui venaient raconter que je faisais Ŷ’iŵpoƌte Ƌuoi Ġtaient juste jaloux ,à chaque fois je niais et ma mère me soutenait. Ça ĐoŶtiŶuait jusƋu’eŶ Đlasse determinale. Jétais devenu la terreur du quartier, une fois l'un de mes aînés a voulu me frappeƌ paƌĐe Ƌu'il ŵ’avait trouvé entrain de fumer de la drogue derrière la maison, encore une fois ma ŵğƌe ŵ'a dĠfeŶdu eŶ lui disaŶt Ƌue fƌappeƌ Ŷ’Ġtait pas la solutioŶ, mon frère qui voyait cela comme une approbation venant de notre mère a décidé qu'il ne s’oĐĐupeƌait plus de ŵoi. Petit à petit tous mes aînés ont arrêtéde s’oĐĐupeƌ de tout ce qui me concernait, ŵa ŵğƌe se dĠďƌouillait iĐi et là jusƋu’à s’eŶdetteƌ juste pour me faire plaisir. Un jour où je voulais une fois de plus acheter de la drogue,j'ai iŶveŶtĠ uŶe histoiƌe pouƌ Ƌu’elle ŵe doŶŶe de l’aƌgeŶt, ŵa ŵğƌe a eu le ŵalheuƌ de ŵe diƌe Ƌu’elle Ŷ’avait plusd’aƌgeŶt , je lui ai fait uŶe sĐğŶe qui l'a fait pleurer. Tout en colère aux environs de dix-neuf heures, j'ai quitté la maison pour aller prendre un peu d'air, malgré tout je n'arrivais pas à me calmer je transpirais à grosses gouttes, il fallait coût que coût me procurer de la drogue. Une vieille femme que je connaissais très bien venait dans ma
diƌeĐtioŶ, Đ’Ġtait eŶ fait la seule voiede. Je me suis tout suite dis Ƌu’elle revenait du marché où elle vendait la viande de porc, Đ’Ġtaitune occasion pour moi,Ƌu’est-ce que je ne ferais pas pour satisfaire mon envie.LoƌsƋu’elle aƌƌiva à mon niveau je l'ai heurtée, fauchée et je lui ai arraché son pagne sans même une pointe de culpabilité, j'ai déshabillé une dame qui pouvait me mettre au monde , elle ne faisait que pleurer. Je l'ai dépouillée de toute sa recette du jour, elle ne faisait que dire mon fils ai pitié d'une pauvre veuve c'est tout ce Ƌue je fais pouƌ ŵ’oĐĐupeƌ de ŵes tƌois eŶfaŶts, prend tout mais laisse au moins un billet pour que je puisse nourrir mes enfants ce soir. Après l'avoir dépouillée de tout je l'ai laissée là sans aucun remords. Devant sa peine la vieille femme s'est mise à me proférer des malédictionsƋue je Ŷ’ouďlieƌais jamais elle disait : « seigneur tu vois ma souffrance, seigneur tu as dit que tu es le mari des veuves. Viens moi en aide , toi marc si je ne t'ai jamais porté dans ŵes ďƌas ƋuaŶd tu Ŷ’étaisƋu’uŶ eŶfaŶtrien ne t’aƌƌiveƌa , ŵais si je t'ai poƌtĠ, toute ta vie ne sera que tragédie, tu va souffrir pour ce que tu m'as fait, tu ne connaîtras jamais la richesse ni le bonheur ». Je me suis empressé d'aller fumer et par la suite je suis rentré directement à la maison pour me doucher et aller me coucher, je devais effacer toutesles pƌeuves ĐoŶtƌe ŵoi je savais Ƌu’elle allait venir chez nous pour en parler à ma mère. Elle est venue comme je l'avais prévu. Maŵğƌe apƌğs l’avoiƌ ĠĐoutĠtraitée de menteuse , en lui disante , l'a Ƌue je Ŷ’avais pasquitté la maison de toute la journée, elle m'a appelé pour témoigner , évidemment j'ai nié. Ma mère s'est mise à la traiter de tous les noms cette fois la dame a encore proféré des malédictions à mon égard avant de cracher sur le sol puis elle est partie. Ça a été le début des malheurs pour moi ,j'ai ĠĐhouĠ à l’examen du baccalauréat deux fois de suite, j'ai par la suite aƌƌġtĠ l’ĠĐole paƌĐe Ƌue ŵa ŵğƌe Ŷ’aƌƌivait plus à paLJeƌ ŵes Đouƌs , ĐƌoulaŶt sous les dettes. J’ai dĠĐidĠ de ĐheƌĐheƌ à fait des petits ďoulots ŵais à ĐhaƋue fois on me chassait pour mon impolitesse et mes vols incessants. Mes frères qui avaient quitté la maison , regardaient notre mère se débrouiller avec les humiliations que je lui faisais subir. Un jour voyant que rien ne marchait dans ma vie , mes amis et moi avions décidé de devenir riche par tous les moyens, nous nous sommes donc rendus dans un petit village dont on nous avait parlé, dans le but de devenir riches. Arrivés dans le village, on a tout de suite posé chacun à son tour ce qui nous emmenait là bas , une chose étaitsûƌ, Đ’Ġtait les mêmes intentions, mais chacun de nous devait apporter un sacrifice différent. Le féticheur a demandé à Charles d'apporter la dent d'un vieux déjà mort, Robert lui il devait couper un peu de sa chair sur sa cuisse pour la remettre au féticheur et moi je devais tuer une fillette de cinq ans pour offrir en sacrifice.
On avait qu'une semaine pour envoyer chacun son sacrifice. On trouvait tous que Robert était le plus chanceux , juste une petite chair de sa cuisse.C’Ġtait pas du tout facile pour Charles et moi ,ŵais Đ’Ġtait le pƌidž pouƌ deveŶiƌ ƌiĐhe. Avec un peu de difficulté chacun a pu avoir ce que le féticheur demandait. Et oui ! J'ai ôté la vie à une fillette de cinq ans. Qu’est-Đe Ƌu’oŶ Ŷeferait pas pour de l’aƌgeŶt.Par la suite nous sommes retournés dans le village avec les sacrifices.
Quelques temps plus tard on a commencé àavoiƌ de l’aƌgeŶt jusƋu’à deveŶiƌ riche , extrêmement riche. J’ai sorti ma mère du bidonville pour lui acheter une belle ŵaisoŶ, je Ŷaƌguais ŵes fƌğƌes Ƌui Ŷ’avaient jamais accepté de me paƌdoŶŶeƌ, seloŶ eudž Đ’Ġtait de l’aƌgeŶt sale, Đaƌ j’Ġtais deveŶu suďiteŵeŶt riche. Ma mère avant de quitter le bidonville est allé rire au nez de la dame qui ŵ’avait maudit. Tout se passait bien , pendant deux ans je profitais de la vie comme on le dit chez nous. ChaqueŵatiŶ je ƌetƌouvais de l’aƌgeŶt daŶs ŵoŶ placard,je Ŷ’iŶvestissais pas, je me disais que ça ne finirait jamais. Puis la troisième année tout a commencé à mal aller pour mes amis et moi. Ça a commencé par Robert, la chair qu'il avait coupée était une plaie qui ne finissait pas , ça dégageait une odeur nauséabonde et ça pourrissait. IlŶ’aƌƌivait plus à marcher. Charles, lui voyait le vieux à qui il avait arraché la dent partout, il lui disait d'aller remettre la dent à sa place et moij’Ġtais haŶtĠ paƌ lafillette qui pleurait sans cesse en disant justice. Devant tous ces problèmes , nous sommes retournés au village. Grande fut notre surprise de découvrir que le féticheur était mort. On était dans une tragédie totale, chacun souffrait. Ma mère ŵ’eŵŵeŶait voiƌ des pasteuƌs, tous me conseillaient d'aller demander pardon à la vieille daŵe Ƌue j’avais volĠe et par la suite je devrais me rendre à la police. Mon monde avait basculé, la honte ! comment je pourrais retourner demander pardon ? Charles ne pouvant pas remettre la dent à sa place est devenu fou, Robert lui est mort des suites de sa plaie qui ne guérissait pas et ŵoi j’aidû présenter mes excuses aux personnes que j'ai offensées et je me suis rendu à la police, après le procès, j'ai été condamné à perpétuité. La douleur de ne plus pouvoir sortir me déchiraitŵais aujouƌd’hui j’ai ƌĠussi à trouver la paix intérieure. La dame a retiré ses malédictions, les miens m'ont pardonné. Quoi demander de plus ? J'ai trouvé mon équilibre !
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents