Trophée des plumes 2022 - (la mondaine)
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Trophée des plumes 2022 - (la mondaine) , livre ebook

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Description

Trophée des plumes 2022 "La mondaine" Ce qui fait tout homme c'est son âme et ce qui lui donne conscience de cette âme c'est sans doute une étincelle, comme un claquement pour rappeler qu'on est en vie et surtout pourquoi on vit. Mais très souvent la lamme se grippe et l'âme s'éteint progressivement jusqu'à perdre déinitivement sa lamme... Nous vivons tous pour un but, une raison, une quête, et c'est ce qui nous maintien en vie, qui nous motive à traverser chaque jour les périples étapes de l'existence. Ma quête, je l'ai peut-être perdu et c'est pour cette raison que je me retrouve encore à cet endroit vide de vie, comme un repère de "sans âme". Le regard attristé, je prends mon temps pour déguster à petites gorgées cette liqueur forte qui réactive mon être efrité. Je ne crois plus en l'amour, ni aux sentiments... D'ailleurs j'ignore si un jour j'y ai déjà cru, si un jour j'ai déjà vraiment prêté ma lamme à une personne ou emprunter celle de l'autre. La porte du bar s'ouvre, le bruit de la cloche qui tinte n'attire pas ma curiosité. Assis sur la chaise haute, trop occupé à compter mes peines de cœur, mes actes manqués et mes amours perdus, je me brûle le gosier de ce "shot de jouvence" comme j'ai l'habitude de l'appeler. ... Vous savez ce qui fait la beauté d'une rencontre ? C'est l'improviste, l'efet de surprise et l'insolence du destin qui se plaît à vous mettre dans un endroit et une humeur propice à cette rencontre...

Informations

Publié par
Date de parution 06 juin 2022
Nombre de lectures 80
Langue Français

Extrait

Trophée des plumes 2022
"La mondaine"
Ce qui fait tout homme c'est son âme et ce qui lui donne conscience de cette âme c'est sans doute une étincelle, comme un claquement pour rappeler qu'on est en vie et surtout pourquoi on vit. Mais très souvent la amme se grippe et l'âme s'éteint progressivement jusqu'à perdre déInitivement sa amme...
 Nous vivons tous pour un but, une raison, une quête, et c'est ce qui nous maintien en vie, qui nous motive à traverser chaque jour les périples étapes de l'existence.
 Ma quête, je l'ai peut-être perdu et c'est pour cette raison que je me retrouve encore à cet endroit vide de vie, comme un repère de "sans âme". Le regard attristé, je prends mon temps pour déguster à petites gorgées cette liqueur forte qui réactive mon être eFrité. Je ne crois plus en l'amour, ni aux sentiments... D'ailleurs j'ignore si un jour j'y ai déjà cru, si un jour j'ai déjà vraiment prêté ma amme à une personne ou emprunter celle de l'autre.
La porte du bar s'ouvre, le bruit de la cloche qui tinte n'attire pas ma curiosité. Assis sur la chaise haute, trop occupé à compter mes peines de cœur, mes actes manqués et mes amours perdus, je me brûle le gosier de ce "shot de jouvence" comme j'ai l'habitude de l'appeler.
...
 Vous savez ce qui fait la beauté d'une rencontre ? C'est l'improviste, l'eFet de surprise et l'insolence du destin qui se plaît à vous mettre dans un endroit et une humeur propice à cette rencontre... Ce qui fait la beauté d'une rencontre, c'est l'eFet viviIant, le petit déclic qui brise la sinistre routine qu'est l'existence qui encore et encore se répète. Ce qui fait la beauté d'une rencontre, c'est le premier regard qui vous chuchote à l'oreille que c'est cette personne juste encore inconnue qui remplira de joie vos trois cents soixante cinq prochaines nuits, qui sera la raison de vos fantasmes, qui vous fera sourire bêtement à la simple pensée... Mais plus encore, qui fera brûler pendant quelques temps la amme qui déjà s'éteignait en vous, et c'est cette personne qui vous rappelle que vous avez une âme.
...
_ Un verre de plus je vous en prie. Dis-je presque en suppliant.
Le barman hoche la tête et prend mon verre qu'il remplit en une fraction de seconde avant de me le passer. Cette fois j'ignore pourquoi, mais je le bois d'un coup. atigué sans doute d'attendre ce que je n'aurai pas de toutes façons, je préfère abréger mon utopie en payant cette consommation pour retourner vaquer à mes occupations primaires, celles ci étant de vivre et être malheureux.
 Je fouille ma poche de veste, ma main touche un bout de papier que je fais sortir. Je souris bêtement quand je revois ce dépliant, ce ticket de course qui m'a complètement ruiné et m'a poussé à Inir ici en clochard, j'ai si honte de la personne sans scrupule que je suis devenue ; mais en toute sincérité je l'ai toujours un peu été.
 EnIn je fais sortir un billet de banque, mon dernier à ce qui paraît, je le donne au barman qui me rembourse quelques pièces. Je lui sourit en hochant la tête en signe de reconnaissance.
_ ïl me faut trouver un emploi dans ce trou à rat avant que je ne passe de "découvert" à "sans abri". Dis-je en murmurant.
Je m'apprête à m'en aller.
_ Mademoiselle, je vous serre quelque chose ? Demande le barman.
_ Oui, comme d'habitude s'il te plaît.
...
Une voix... Une voix féminine dans cette porcherie? Une voix si Ine dans ce terrier de gringalet qui pue l'échec ?? Je tourne lentement la tête vers ma gauche et ma
vision se brusque en se heurtant sur cette créature. J'ai crié !! Mais j'espère que je l'ai fait dans mon esprit. Mes yeux hypnotisés ne peuvent regarder ailleurs, ne peuvent s'empêcher de contempler le seul être humain de cette pièce ou juste dirais-je l'ange peut-être déchu qui a atterri en territoire étranger.
 Elle m'ignore pourtant, et ça je ne peux pas lui en vouloir, après tout peut-être c'est elle qui est réelle et moi Ictif... Aller jusqu'à croire que ma vie est une Iction comparé à cette dame qui d'une gestuelle gracieuse range sa robe trop grande sur le tabouret étroit du bar.
 Mais qu'est-ce qu'elle fait là ?? J'aimerais tant lui demander, mais d'un autre côté je n'aimerais pas oFusquer la demoiselle. Mais qu'est-ce qu'une si belle créature... Non! création peut faire dans cet endroit ? Peut-être a-t-elle aussi des soucis à tuer? Certainement pas !! Comment diable le bon Dieu pourrait causer du tort à l'une de ses seules Illes ? J'ignore si j'hallucine... Mais je suis amoureux de cet hallucinogène.
 Son verre à la main, elle regarde un peu de partout avec ce regard inocent et ces grands yeux ronds. La pauvre est étrangère à cet endroit, ou peut-être pas puisqu'elle a demandé au barman de lui faire la même chose que d'habitude.
 Son visage ovale et sans imperfection en dit tout sur sa personnalité et son rang social, ses manières aussi. Je ne sais pas ce qui m'attire le plus chez-elle, serait-ce ses lèvres roses ou son cou légèrement gras et plissé. Ses épaules nues laissent voir qu'elle ne porte pas de soutien gorge dans cette ample tenue. Sa poitrine plantureuse se laisse entrevoir, ses tétons un peu trop pointus aussi derrière ce textile qui lui colle presque à la peau. Je regarde avec attention le collier sur son cou, c'est juste une lettre "M", serait-ce Medusa ? Sans doute ce nom lui conviendrait parfaitement.
_ Quand vous allez enIn vous résigner à parler au lieu de me Ixer, peut-être je serai un peu plus à l'aise.
C'est elle qui parle et je crois que c'est à moi qu'elle s'adresse. Je me ressaisi tout à coup en sortant de ma torpeur profonde. Je la regarde avec tellement d'intérêt, pourtant elle en posant son regard sur moi j'ai l'impression de ressentir un soupçon de dédain et ça je ne peux le lui reprocher, après tout je fais pitié. Mais une fois à l'eau, il faut nager... Quitte à se noyer.
- Medusa? Je lui demande avec hésitation.
- Pardon ?
- Sur votre collier. En pointant du doigt le collier d'argent.
- Ah, non Monsieur. Me répond-elle en souriant poliment.
Est-ce que je le mérites ? Je veux dire ce sourire, cette considération de sa part, cette attention pour ma personne. Mieux vaut ne pas en abuser et s'arrêter là.
 Mais son sourire enthousiaste m'a percuté et c'est à contre cœur que je me résout à ne plus rien dire.
- Mélina. Renchérit-elle. Ce "M" c'est pour Mélina.
Mon cœur s'emballe rien qu'en l'entendre. Elle me sourit encore et moi je n'arrive pas à en faire autant, pas parce que je n'ai pas envie mais parce que je n'en suis pas capable. De peur de l'eFrayer peut-être ou lui faire perdre son élan.
- Joli prénom, il... ïl vous va bien je dirais.
- Merci
Cette fois son sourire dessine des pommettes saillantes sur ses joues un peu potelées. Est-ce que je lui fais sourire sincèrement ou se moque-t-elle juste de ma tête de glandeur ? Le deuxième cas ne m'étonnerait pas.
- Ça vous arrive parfois de venir ici ? Me demande-t-elle.
_ Qui? Moi ?
Mais quelle bête !! À qui d'autre je voudrais qu'elle s'adresse ? À qui d'autre ??
 Pourtant elle est patiente et aimable, elle hoche encore la tête en souriant.
- Très souvent Oui. Surtout ces derniers temps.
- Est-ce pour une raison particulière ? Monsieur.
- Non, pas vraiment. C'est un peu comme une bibliothèque pour moi, mais où les livres soulent dans un sens propre du terme.
Elle rigole à ma blague tordue en se couvrant la bouche. Je suis amoureux de son rire et je me laisse contaminer en essayant de ne pas exagérer.
- Et vous... Qu'est-ce que vous faites là ? Ce genre d'endroit ne vous ressemble pas.
- Pourquoi dites-vous cela ? C'est un peu trop grossier pour une demoiselle comme moi à votre avis ?
- Je ne dirais pas ça, mais en quelque sorte Oui.
Tout d'un coup, elle vide son verre et descend de sa chaise. Je la regarde comme perdu, attendant quelque chose d'elle que j'ignore... Peut-être un signe ou juste une explication à ça.
- Mais qu'est-ce que vous attendez ? Venez avec moi.
- Moi? Je demande encore, en regardant autour de moi.
- Ne soyez pas bête voyons, c'est juste une petite marche. Je ne vais pas vous croquer.
Me croquer? Moi qui croyais être le loup dangereux dans cette histoire et elle le délicat chaperon rouge. Qui est cette jeune femme avec autant d'énergie, de caractère, de Ierté et de mondanité. Son regard ne descelle pas la moindre peur ou doute, une femme belle capitale certainement de draguer, au sourire facile mais ne vous méprenez pas... orte, délicate, moderne, légère, profonde, intelligente. Je n'avais jamais vu une femme pareille avant, tout le contraire des autres qui préfèrent vivre de caprices et de fragilités.
- D... D'accord pourquoi pas ? Une sortie nous fera du bien certainement.
Elle me devance en sautillant presque, je regarde à ses pieds et je m'étonne en remarquant des bottes au lieu d'une paire de ballerines ou de talons hauts comme pour toutes les autres femmes, pourtant ça lui va à la perfection. Elle se déplace gracieusement et avec élégance. Rien que du naturel, aucun artiIce, ses cheveux au vent, ses seins pendants, son sourire sincère, son corps gras et sa taille un peu épaisse. Jamais de toute ma vie je n'ai vu une femme aussi lourde et légère au même moment... Peut-être c'est ça l'authenticité, l'originalité, la beauté de la vérité, la Ierté de s'assumer, de vivre dans l'imperfection et loin du désir des autres, ignorer le regard discriminatoire des gens et créer son propre monde en assumant son choix, son apparence.
Nous sortons.
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