Trophée des plumes 2022 - (LA VRAIE LIBERTE)
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Trophée des plumes 2022 - (LA VRAIE LIBERTE) , livre ebook

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Description

LA VRAIE LIBERTE ^ŝ ũĞ ŵ͛ĞŶŐĂŐĞ ĚĂŶƐ ƵŶĞ ůƵƚƚĞ ŶŽďůĞ Ğƚ ƋƵĞ ũĞ ŵĞ ĨĂŝƐ ĂƌƌġƚĞƌ͕ ŶĞ ůƵƚƚĞnj ƉŽŝŶƚ ƉŽƵƌ ƋƵ͛ŽŶ ŵĞ ůŝďğƌĞ ŵĂŝƐ ůƵƚƚĞnj ƉŽƵƌ ƋƵĞ ůĂ ƌĂŝƐŽŶ ƉŽƵƌ ůĂƋƵĞůůĞ ũĞ ŵĞ ƐƵŝƐ ĨĂŝƚ ĂƌƌġƚĞƌ Ăŝƚ ŐĂŝŶ ĚĞ ĐĂƵƐĞ͘ YƵ͛ŽŶ ŵĞ ƚŽƌƚƵƌĞ? Pouf, la terre tourne.YƵ͛ŽŶ ŵĞ ŵĂůƚƌĂŝƚĞ͕ ŵĞ ĨƌĂƉƉĞ͕ ŵĞ ďůĞƐƐĞ͕ ƋƵ͛ŽŶ ŵĞ ŵĞƚƚĞ ĞŶ ƉƌŝƐŽŶ͕ ũĞ ƐŽƵƌŝƐ ƉůĞŝŶĞŵĞŶƚ ă ůĂ ǀŝĞ͘ Car je suis bien plus que libre. Les menottes aux mains ne condamnent que mes ŵĂŝŶƐ͘ ĞůůĞƐ ƋƵ͛ŽŶ Ă ŵŝƐĞƐ ă ŵĞƐ ƉŝĞĚƐ ŵ͛ĞŵƉġĐŚĞŶƚ ĚĞ ŵ͛ĠǀĂĚĞƌ͘ ĞůůĞdu coup ŵ͛ĞŵƉġĐŚĞpeut-ġƚƌĞ ĚĞ ƌĞŐĂƌĚĞƌ ǀĞƌƐ ů͛ĞƐƚ ŽƵ ů͛ŽƵĞƐƚ͘ YƵ͛ŽŶ ǀĞƌƌŽƵŝůůĞ ƚŽƵƚĞƐ ůĞƐ ƉŽƌƚĞƐ ĚĞ ůĂ ƉƌŝƐŽŶ ƉŽƵƌ ŵ͛ĞŵƉġĐŚĞƌ ĚĞ ĨƵŝƌ ƋƵĂŶĚ ďŝĞŶ ŵġŵĞ ĐĞůĂ ƐĞŵďůĞ impossible ? Pouf, la terre est ronde et tourne belle et bien. Où se trouve donc cette liberté ? AbatƚƵ͕ ŵĠƉƌŝƐĠ͕ ĚĠĐŚƵ͕ ů͛ŽŶ ŵĞ ǀŽŝƚ ĂŝŶƐŝ͕ ŵĂůŚĞƵƌĞƵdž͕ ĐŽŶĚĂŵŶĠ͕ ĞŶĨĞƌŵĠ Ğƚ ƌĞŶĨĞƌŵĠ͘ dƌŝƐƚĞ͕ ů͛ŽŶ ƉůĞƵƌĞ Ğƚ ŵĞ ǀĞƵƚ ůŝďƌĞLa terre! Pathétique ou comique ? tourne͊ :Ğ ƐƵŝƐ ďŝĞŶ ůŝďƌĞ͘ /ůƐ Ɛ͛ĂƚƚĞŶĚƌĂŝĞŶƚ ƉĞƵƚ-être à voir une insurrection brusque et soudaine de ma part ! Cependant je reste calme et je savoure le bonheur dans toute sa plénitude. Parfois, plus les souffrances épuisent mon ĐŽƌƉƐ͕ ƉůƵƐ ũĞ ŵĞ ƐĞŶƐ ůŝďƌĞ͘ dŽƵƐ Ɛ͛ĠƚŽŶŶĞŶƚet me trouvent étrange. Les sensibles compatissent à mon aliénation. Cependant je regarde avec un beau sourire le ďƌƵŝƚ ĚĞ ů͛ŽĚĞƵƌ ĚĞ ŵĂ ůŝďĞƌƚĠ͘ EŽƌŵĂů! On me trouvait alors étrange. Tous lisent sur mon visage « souffrance, désespoir, déchéance, pitié ». Analphabètes sont-ils !

Informations

Publié par
Date de parution 31 mai 2022
Nombre de lectures 169
Langue Français

Extrait

LA VRAIE LIBERTE Si je ŵ’eŶgage daŶs uŶe lutte Ŷoďle et Ƌue je ŵe fais aƌƌġteƌ, Ŷe luttez poiŶt pouƌ Ƌu’oŶ ŵe liďğƌe ŵais luttez pouƌ Ƌue la ƌaisoŶ pouƌ laƋuelle je ŵe suis fait aƌƌġteƌ ait gaiŶ de Đause. Qu’oŶ ŵe toƌtuƌe? Pouf, la terre tourne.Qu’oŶ ŵe ŵaltƌaite, ŵe fƌappe, ŵe ďlesse, Ƌu’oŶ ŵe ŵette eŶ pƌisoŶ, je souƌis pleiŶeŵeŶt à la vie.
Car je suis bien plus que libre. Les menottes aux mains ne condamnent que mes ŵaiŶs. Celles Ƌu’oŶ a ŵises à ŵes pieds ŵ’eŵpġĐheŶt de ŵ’Ġvadeƌ. Celledu coup ŵ’eŵpġĐhepeut-ġtƌe de ƌegaƌdeƌ veƌs l’est ou l’ouest. Qu’oŶ veƌƌouille toutes les poƌtes de la pƌisoŶ pouƌ ŵ’eŵpġĐheƌ de fuiƌ ƋuaŶd ďieŶ ŵġŵe Đela seŵďle impossible ? Pouf, la terre est ronde et tourne belle et bien.
Où se trouve donc cette liberté ?
Abattu, ŵĠpƌisĠ, dĠĐhu, l’oŶ ŵe voit aiŶsi, ŵalheuƌeudž, ĐoŶdaŵŶĠ, eŶfeƌŵĠ et ƌeŶfeƌŵĠ. Tƌiste, l’oŶ pleuƌe et ŵe veut liďƌeLa terre! Pathétique ou comique ? tourne! Je suis ďieŶ liďƌe. Ils s’atteŶdƌaieŶt peut-être à voir une insurrection brusque et soudaine de ma part ! Cependant je reste calme et je savoure le bonheur dans toute sa plénitude. Parfois, plus les souffrances épuisent mon Đoƌps, plus je ŵe seŶs liďƌe. Tous s’ĠtoŶŶeŶtet me trouvent étrange. Les sensibles compatissent à mon aliénation. Cependant je regarde avec un beau sourire le ďƌuit de l’odeuƌ de ŵa liďeƌtĠ. Noƌŵal! On me trouvait alors étrange. Tous lisent sur mon visage « souffrance, désespoir, déchéance, pitié ».
Analphabètes sont-ils ! Ils confondaient même les chiffres et les lettres. Ceux qui arrivaient à les distinguer ont sans doute des problèmes de vue. Ils apercevaient
une terre carrée ou trapézoïdale. Je souriais encore plus car le vent violent et doux de la liberté soufflait mes dents. Ce sourire offusqué semblait terrifier les portes de la pƌisoŶ. J’LJ Ġtais dĠjà depuis uŶ ďoŶ teŵps et tous luttaieŶt pouƌ ŵa liďeƌtĠ. CepeŶdaŶt j’Ġtais liďƌe! Pourquoi vouloir donner à boire à un alevin qui se trouve au fond de la mer ? Pourquoi dresser un tapis rouge pour un avion qui passerait dans les airs ? Le doux et précieux vent qui me soufflait dans les lieux de la prison me jouait une merveilleuse mélodie accompagnée des voix mielleuses de sept rossignols sur les trémoussements de deux fois sept jeunes filles. Ces jeunes aux seins bien pointus dirigés vers le nord et aux fesses ondulantes qui haŶtaieŶt le ŵaŶĐhot daŶsaieŶt pouƌ ŵoi tout seul. Le ŵuet s’effoƌçait à faiƌe uŶ poğŵe à la plus ŵoĐhe d’eŶtƌe elles, juste pouƌ voiƌ soŶ souƌiƌe.Pourtant elles dansaient pour moi. Je souriais encore plus. PeƌsoŶŶe Ŷe s’iŵagiŶait Đette liďeƌtĠ Ƌue je ƌesseŶtais Ƌui s’edžpƌiŵait paƌ uŶ souƌiƌe ĐƌuĐifiaŶt. Pouf, auĐuŶe Ŷe pouvait participer encore moins assister à ce festin qui était organisé à mon honneur. J’Ġtais tƌiste de Đe fait, ŵais j’Ġtais liďƌe. Laterre tourne ! Je me découvrais parer d’oƌ et de ĐouƌoŶŶe assis suƌ uŶ laƌge tƌôŶe eŶtƌaiŶ de ĐoŶteŵpleƌ les deudž fois sept jeuŶes filles. Je souƌiais eŶĐoƌe plus à la vie. PeŶdaŶt Ƌu’oŶ ŵe ďastoŶŶait, je me retrouvais pleinement dans mon royaume me régalant du merveilleux festin à ŵoŶ hoŶŶeuƌ. Je savouƌais aveĐ ŵoŶ souƌiƌe. C’Ġtait deveŶu Đlaiƌ daŶs l’espƌit de tous, j’Ġtais deveŶu fou.
On envoya dans ma cellule un psychiatre avaient-ils dit. Je souriais encore mieux. Je compatissais aux efforts incessants que ce fou (psychiatre) menait pour ŵ’aideƌ. Je ĐoŵŵeŶçai à souƌiƌe ŵoiŶs Đaƌ j’ai seŶti Ƌu’il avait ďesoiŶ d’aide. Je voulus moi-ŵġŵe l’aideƌ, ŵais il Ġtait vƌaiŵeŶt fou. C’Ġtait sa voĐatioŶ, je peŶsais. Le psLJĐhiatƌe souffƌait pouƌ ŵ’aideƌ et ŵoi eŶĐoƌe plus Đaƌ j’avais plus de
ŵal à l’aideƌ. Je voLJais uŶ fou souffƌiƌ,s’attelaŶt à ĐoŵpƌeŶdƌe ŵoŶ hLJpoĐƌisie. Comment pourrais-je sourire dans de telles circonstances ? On croyait me priver de ŵa liďeƌtĠ ou ŵe ĐoŶdaŵŶeƌ daŶs ŵoŶ aliĠŶatioŶ. LoiŶ d’ġtƌe hLJpoĐrite, j’Ġtais ďieŶ liďƌe. Le fou avait ďeau essaLJeƌ, il se tƌouvait liŵitĠ. Pouf, aveĐ ďeauĐoup de ƌegƌets ;de Ŷ’avoiƌ pas pu appoƌteƌ assistaŶĐe à uŶe peƌsoŶŶe eŶ dĠtƌesse tel ĠtaŶt ŵoŶ devoiƌͿ je ƌegaƌdais le fou s’eŶ alleƌ. CepeŶdaŶt la teƌƌe tourne. Le festin, je retournai dans cette ambiance admirant depuis mon trône les deux fois sept jeunes filles et écoutant le doux vent. Je contemplais le bonheur, je souriais fort et vigoureusement à la vie.J’Ġtais liďƌe! On doubla les menottes, on restreignit mon cadƌe de vie, oŶ eŵpġĐha l’aiƌ d’LJ eŶtƌeƌ toutefois ŵoŶ souƌiƌe se révélait plus reluisant.HĠlas, je Ŷe pouvais ŵ’eŵpġĐheƌ. CoŵŵeŶt ŵoŶtƌeƌ ŵoŶ aliĠŶatioŶ si j’Ġtais ďieŶ liďƌeLa terre? Pouf, je ne savais pas être hypocrite. touƌŶe. Ah, la liďeƌtĠ Ŷ’est-elle pas le bonheur ? Ouf, je savourais le bonheur, waou ! Je contemplais ! Aller, partir, promener, visiter, rigoler, sauter, courir, ouf je faisais un peu de tout! Que Đ’Ġtait ďeau d’ġtƌe liďƌe, je souƌiais.Je vivais heureux dans un autre monde alors quon me criblait dans une prison physique.
Quelle est donc cette liberté ? Mon « moi » était fier de moi, quoi de plus heureux !La vƌaie liďeƌtĠ, Đ’est la liďeƌtĠ, la liďeƌtĠ d’espƌit. Elle Ŷ’est poiŶt physique. Je souriais en plein air et je savourais cette liberté. Quelque soient les obstacles, les peines, les soucis et les problèmes, que notre esprit soit dans la quiétude pour nous offrir ce luxe : la vraie liberté. De près comme de loin, savourons, admirons, contemplons cette liberté, la vraie liberté, celle de la conscience, notre miroir, notre « nous »: la liďeƌtĠ d’espƌit.
A quoi me seƌviƌait la liďeƌtĠ phLJsiƋue si je peƌdais la liďeƌtĠ d’espƌit?
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