Trophée des plumes 2022 - Le paysan écologiste
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Trophée des plumes 2022 - Le paysan écologiste , livre ebook

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Description

Titre: Le paysan écologiste. Dabouo était impressionné de l'évolution de la constellation de thèques autour de la cabane et du figuier. La plantation avait évolué aussitôt qu'il ne prévoyait. Le grand arbre ( le figuier) fut pour lui la cause de la non évolution de ses sémences. Car son ombre occupait plus de la moitié du champ. Et dû à la l'humidité intensive que celui-ci dégageait, les sémences subissaient une évolution décroissante occasionnant de mauvaises récoltes annuelles. Le paysan décida donc de l'enlever. Cette idée, il la nourrissait depuis des années. Mais, pour sa modeste personne de bon paysan et conscient des dangers qui pouvaient survenir en se débarassant de l'arbre ( l'arbre protegeait la cabane des vents violents et servait aussi de point de répos du paysan et de sa femme lorsque le soleil devient insupportable au travail), il planta des thèques tout autour pour maintenir la stabilité des lieux. _Cette année Sera la meilleure année de Notre récolte. N'est-ce pas ? Le paysan demanda à sa femme en régardant Les nuages sombres qui faisaient la course vers l'Est. _Nous avons intérêt à améliorer. Repondit-elle. Nous devons semer toute sorte de graines et surtout de l'igname à la place du figuier. Durant toutes ces années de mariage avec Dabouo, Elle rêvait de voir cet arbre tomber afin de voir sa récolte améliorée et son grénier plein de vivres.

Informations

Publié par
Date de parution 07 juin 2022
Nombre de lectures 27
Langue Français

Extrait

 Titre : Le paysan écologiste. Dabouo était impressionné de l'évolution de la constellation de thèques autour de la cabane et du figuier. La plantation avait évolué aussitôt qu'il ne prévoyait. Le grand arbre ( le figuier) fut pour lui la cause de la non évolution de ses sémences. Car son ombre occupait plus de la moitié du champ. Et dû à la l'humidité intensive que celui-ci dégageait, les sémences subissaient une évolution décroissante occasionnant de mauvaises récoltes annuelles. Le paysan décida donc de l'enlever. Cette idée, il la nourrissait depuis des années. Mais, pour sa modeste personne de bon paysan et conscient des dangers qui pouvaient survenir en se débarassant de l'arbre ( l'arbre protegeait la cabane des vents violents et servait aussi de point de répos du paysan et de sa femme lorsque le soleil devient insupportable au travail), il planta des thèques tout autour pour maintenir la stabilité des lieux. _Cette année Sera la meilleure année de Notre récolte. N'est-ce pas ? Le paysan demanda à sa femme en régardant Les nuages sombres qui faisaient la course vers l'Est. _Nous avons intérêt à améliorer. Repondit-elle. Nous devons semer toute sorte de graines et surtout de l'igname à la place du figuier. Durant toutes ces années de mariage avec Dabouo, Elle rêvait de voir cet arbre tomber afin de voir sa récolte améliorée et son grénier plein de vivres. Elle se voyait se tenir confortablement au milieu des autres femmes au sein du puit du village pour leur raconter sa réussite annuelle. _Tu ne vois pas que Les autres femmes et même les paysans seront jaloux de nous cette année? Demanda-t-elle à son mari. _Jaloux, pourquoi? Répondit le paysan _Tu me demandes pourquoi ? Ils ont pris toutes ces années de nos misérables récoltes pour se moquer de nous. Tu penses qu'ils seront contents de voir enfin Notre production annuelle augmentée. Zita devînt silencieuse un bout de temps. Elle pensa encore à ces années antérieures misérables qu'ils ont traversé. En quelques minutes, Elle oublia ceci. Ces années ne peuvent pas envahir Les moments de bonheur qui les attendaient. Elle contempla son
Mari qui était assi là à s'amuser avec sa fille de deux ans. Il était toujours jeune, élégant et parait souple aux yeux Des gens. Mais, il surprenait Les villageois par son travail et son courage. Elle était la chanceuse à se marier à Dabouo car il était la cible de toutes les jeunes filles du village. _Il faut que tu te prépares. Dit Dabouo en jettant l'enfant en haut et le gopant. Nous devons partir dans le pré où se trouve le figuier demain. La saison des pluies est proche et nous Devons commencer à aménager le champ. _D'accord. Nous y resterons combien de jours? Demanda-t-elle _Quatre jours maximum. Il répondit. Zita rémarqua le silence subit de son Mari et lui dit _Une idée de ceux à quoi tu penses. _Je pense à comment me prendre pour faire tomber ce gros arbre. _Il faut aller à ton rythme. Même si nous faisons dix jours là-bas, pourvue que l'arbre tombe. Elle se leva, prit l'enfant qui dormait déjà confortablement sur Les pieds de son père, et le coucha sur la natte. Elle se précipita à l'exécution de ses tâches ménagères. Elle n'était pas cette femme qui mit du temps à ses tâches. Quelques moments plus tard, tout était prêt. Elle servit son homme et réserva le repas de quatre jours pour le voyage. Après avoir fini de manger, Dabouo prépara à son tour l'âne, la charette et les autres matériaux du travail ( hache, sabre, saala, granite qui sert à tailler un objet lorsque celui-ci n'est plus tranchant). Le village se plogea dans une nuit noire et on ne pouvait entendre que Les Cris de certains oiseaux.  Le pré se trouvait entre la colline du village de Zio, à quelque 25 kilomètres de leur
village, et la forêt classée du gouvernement. Dabouo mit toute son énergie et son émotion à faire tomber l'arbre dans les trois jours. Son corps était couvert de sueur et tous ses habits étaient mouillés. Le contact répété de la hache sur l'arbre émettait un bruit sonore dans les alentours. L'arbre criait à chaque retrait de la hache et transpirait de la matière blanchâtre qui devenait rouge quelques minutes plus tard. Le paysan ne perdait pas de temps. Son esprit était préoccupé et concentré sur son travail. Il avait deux objectifs dans sa tête. Faire tomber l'arbre le plus vite possible et tailler les
branches pour en faire du bois de chauffe pour sa femme. Il était sourd aux multiples cris des oiseaux qui trouvaient du plaisir à faire du bruit en haut de l'arbre et à cueillir les fruits de celui-ci. Les passants ne manquèrent pas de lui jeter des injures et des moquéries. <<Qu'il est bête ce jeune homme>>, se dirent-ils. <<En ce plein début de l'hivernage, il ose gaspiller sa force comme ça. Que pourra-t-il faire en mi-saison ? Un scieur pourrait vite faire le travail>>. Mais pour le paysan, plus Les injures, qu'il avait de la peine à entendre, étaient vives, plus il s'imposait.  Au matin du quatrième jour, Dabouo admirait le travail abattu et se félicitait. Le grand arbre trainait déjà au sol. Ces feuilles molles traduisaient sa fin. Le paysan tournait autour de l'arbre la hache et sabre respectivement sur l'épaule et à la main. Tout à coup, il fut scandalisé par l'apparition d'un agent des eaux et forêts. <<Que peut-il être le motif de cette apparition brutale ?>> Il se dit, les yeux fixés à la direction de l'étranger... L'agent ne croyait pas à ce que ses yeux voyaient. <<Ce n'est que quatre jours de cela, je passai ici pour visiter la forêt>>. Monologua-t-il. <<L'arbre était pourtant toujours là>>  _Bonjour monsieur. Il finit par saluer le paysan.  _Paix à vous étranger. En quoi puis-je vous être utile?  _Êtes-vous l'auteur de ce travail ?  _Oui monsieur. Que y a-t-il?  _As-tu une authorisation de couper cet arbre?  Cette question irrita le paysan qui eût du mal à répondre dans l'immédiat.  _Ai-je besoin d'une autorisation pour couper un arbre qui se trouve dans mon champ? Il finit par se prononcer après quelques instants de réflexion.  _Le chaamp est à toi, mais l'arbre non. De ce fait, il faut avoir une autorisation délivrée par un agent des eaux et forêts. C'est eux qui decident de quel arbre coupé et quand.  _...  _Votre champ est à côté de la forêt. Cette forêt est surveillée ainsi que les autres propriétés qui l'entourent ... Que dira l'inspecteur quand il viendra inspecter les lieux...? Je te Mets aux arrêts conformement aux textes en vigueurs et tu dois me suivre
impérativement jusqu'au commissariat.  _Mais.  _Il n'y a pas de mais monsieur ... Notre objectif n'est pas de vous priver de votre nourriture, mais plutôt de protèger l'écosystème et de promouvoir la biodiversité. Faire en sorte que nous les humains, le monde animal et végétal coexistons et maintenons l'ordre naturel. Ce n'est que hier, poursuivit monsieur l'agent, tous ces lieux étaient une forêt, le marché de différentes espèces animales et végétales. Aujord'hui, nous y voilà dans un desert total sans aucune vie animale.  Dabouo suivit l'agent des eaux et forêts où il fut emprisonné dans le commissariat central. Trois semaines plus tard, l'inspecteur visita la forêt et se rendit dans le champ du paysan. De là, il écrit une note au commissaire de police pour demander la liberation de celui-ci. Il lui expliqua d'ailleurs les démarches prises par le paysan avant d'arriver à sa fin.  HIEN DEWE Roland
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