Trophée des plumes 2022 - (Le remède)
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Trophée des plumes 2022 - (Le remède) , livre ebook

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Description

1 GRACE KABULANZEKE TROPHEEDES PLUMES 2022 LE REMEDE Nous habitions au village, dans une petite maison, au bout d¶un chemin. Notre petite famille était composée de mes parents et de moi. Je me rappelle encore, ma mère était décédée lors de l'accouchement de mon petit frère, quand j'avais huit ans. Malheureusement, mon frèreQ¶DYDLW VXUYpFX TXH SHQGDQW XQH VHPDLQH HW PRXUXW. Mon père était resté avec moi jusqu'à mes douze ans avant de mourir d'un cancer de poumon. Après sa mort, je quittai le village pour aller habiter chez ma tante, en ville. Là, ce ne fut pas facile pour moi qui avais vécu au village depuis ma naissance de m¶adapter. J'avais encore la nostalgie de mon village, et je pensais un peu trop à mon passé, surtout à la mort de mon père. Quelques mois après, ma tante m'inscrivit dans un collège où j'étudiais avec son fils Siméon. Chaque soir, quand son père rentrait de la ferme, Siméon allait l'accueillir à la porte, et cela me faisait penser au mien qui me laissa seul quand je n'avais que douze ans. PourP¶DLGHU j RXEOLHUpassé, ma tante avait demandé à son fils de beaucoup mon s'amuser avec moi. Siméon et moi partagions des lits voisins, dans la même chambre.

Informations

Publié par
Date de parution 23 mai 2022
Nombre de lectures 707
Langue Français

Extrait

1
 GRACE KABULANZEKE
 TROPHEE DES PLUMES 2022
 LE REMEDE
Nous habitions au village, dans une petite maison, au bout dun chemin. Notre petite famille était composée de mes parents et de moi. Je me rappelle encore, ma mère était décédée lors de l'accouchement de mon petit frère, quand j'avais huit ans. Malheureusement, mon frèren’avait survécu que pendant une semaine et mourut.
Mon père était resté avec moi jusqu'à mes douze ans avant de mourir d'un cancer de poumon. Après sa mort, je quittai le village pour aller habiter chez ma tante, en ville. Là, ce ne fut pas facile pour moi qui avais vécu au village depuis ma naissance de madapter. J'avais encore la nostalgie de mon village, et je pensais un peu trop à mon passé, surtout à la mort de mon père.
Quelques mois après, ma tante m'inscrivit dans un collège où j'étudiais avec son fils Siméon. Chaque soir, quand son père rentrait de la ferme, Siméon allait l'accueillir à la porte, et cela me faisait penser au mien qui me laissa seul quand je n'avais que douze ans. Pourm’aider à oublierpassé, ma tante avait demandé à son fils de beaucoup mon s'amuser avec moi. Siméon et moi partagions des lits voisins, dans la même chambre. Je préférais que nous jouassions aux échecs ou au football, mais Siméon préférait plutôt que nous résolussions mentalement les exercices de mathématique, et plus souvent, il préférait que nous nous racontassions des histoires que nous avions lues dans quelques œuvres romanesques au courant de la semaine. Au départ, j'avais du mal à lire un roman d'une quarantaine ou d'une cinquantaine de pages dans une semaine, cependant Siméon parvenait à en lire trois ou quatre, et il était toujours supérieur à moi quand nous discutions avant de dormir. En effet, pendant que les autres élèves jouaient au football, au basketball ou au colin-maillard, Siméon passait toutes les minutes de la récréation sur quelques pages de son roman choisi pour la lecture hebdomadaire.
Siméon était anémique, et tombait fréquemment malade. Beaucoup racontaient qu'il ne vivrait pas longtemps, mais ce qui me paraissait aussi étonnant était qu'aucune fois cela n'avait affecté sa psychologie. Plus j'apprenais à le connaître, plus je me délivrais de mon passé à la douleur chronique, car estimais-je, son malheur était encore plus intense que le mien. Pendant que je regrettais les membres de ma famille morts, lui devrait penser à la fin de ses jours, chose qu'il ne faisait pourtant pas. Une soirée, alors que nous discutions comme d'habitude avant de dormir, j'eus le courage de lui poser quelques questions sur sa façon de vivre, et je fus étonné de la sagesse que dégagea ce jeune adolescentqu’il était.
2 - Siméon, j'aimerais être comme toi ! - Comment ça, être comme moi, tu menvies ? Me questionna-t-il curieusement. - j'ai l'impression que les problèmes de la vie ne t'affectent pas, tu es toujours aussi souriant. Il m'observa pendant quelques minutes, et sourit avant de me répondre. - Tu sais, me dit-il, lire c'est vivre deux fois. L'esprit se nourrit des études, dit-on. Cependant, la nourriture de l'esprit apporte la paix intérieure et permet de vivre heureux. Sincèrement, au départ, je n'avais pas compris grand-chose de tout ce qu'il me racontait sur la nourriture de l'esprit et la paix intérieure, cependant la seule chose que je compris facilement était que Siméon m'invitait à aimer la lecture autant que lui, si seulement je tenais à vivre comme lui.
Un jour, je fouillais dans la petite bibliothèque de Siméon, pour me trouver un document pour ma lecture hebdomadaire, et je tombai sur deux livres qui déclenchèrent un changement dans ma vie. L'un était de philosophie stoïcienne et l'autre, de philosophie épicurienne. Dans le premierlivre, j’apprisà braver tous les soucis liés à la vie physique et matérielle. La philosophie y était présentée comme un remède au malheur et au tourment, une quête de la vie heureuse. De là, la métaphore marine : l'initiation à la sagesse ressemble à une navigation par laquelle il faut trouver le chemin permettant d'accéder à la « tranquillité de l'âme ».
Je compris donc que pour trouver l'équilibre, il fallait dénoncer la mauvaise vision du bonheur. Grâce à la lecture, je compris aussi que, pour mener une vie équilibrée, il faut déterminer ses priorités et se concentrer sur elles pour tenter de trouver ce qui est le plus important pour soi, à un moment donné. Il faut définir ses objectifs réalistes pour bien se concentrer sur ses priorités. Les objectifs peuvent être liés à son bien-être, à ses études, à un passe-temps ou à autre chose.
Pour se faciliter la tâche, il faudra être bien organisé : noterl’essentieldans un calendrier ou un agenda pour ne rien oublier. Toujours prendre du temps pour soi. Parfois, se donner la permission de seulement « être », sans avoir à faire quelque chose de précis. Aussi, ne pas oublier que chaque jour comporte des hauts et des bas. Il est important, en cas de souci, de méditer et de pratiquer lautoacceptation pour avoir une vision plus globale de la situation. Dans le second livre, j'appris à profiter de la vie pendant que je respire encore, sans me faire des soucis, car il est aussi important de prendre soin de soi, et même de se gâter un peu de temps en temps. La vie sur terre ne nous est accordée qu'une seule fois, d'où il faut travailler aussi pour son bien-être physique pour rendre sa vie plus longue possible. Par exemple, essayer de réduire son niveau de stress en prenant un bon bain
3 chaud, en écrivant ce qu'on pense et qu'on ressent dans un journal ou en pratiquant son activité préférée. Ce fut après la lecture de ces deux ouvrages de sagesse que je compris le vrai sens de la citation latine <<mens sana in corpore sano>> qui veut dire un esprit sain dans un corps sain. Il faudra donc chercher à nourrir l'esprit, à atteindre la paix intérieure, sans négliger de prendre soin de son corps qui est l'enveloppe de l'esprit. Mener une vie équilibrée n'est pas une mince affaire, car cela exige des sacrifices. Pour y arriver, il faut chercher à être en harmonie avec soi-même, avec la nature et avec l'autre. Et, pour surprendre Siméon, j'écrivis un petit poème que je lui remis comme cadeau le jour de son anniversaire.
Sens-toi heureux Parce que la vie te sourit encore, Parce que le souffle qui t'anime vaut de l'or, Parce que ton plus beau jour s'appelle d'aujourd'hui, Et que tu ne sais pas demain quelle sera la surprise. Sens-toi motivé Et sache que le travail est né avant le succès. Aime-toi sans craindre les méfaits de l'excès, Car personne n'aura le courage de porter ta charge Comme tu l'aurais fait toi-même, sois sage ! Profite de ta vie Car rien de ce qui t'entoure n'est éternel. La vie est vide, sans contenu, comme le chiffre zéro, Mais c'est à toi de prononcer quelques mots Afin de la rendre sucrée comme le miel. La rencontre avec Siméon fut pour moi une occasion en or, car j'y trouvai un remède pour mon esprit qui souffrait d'une maladie causée par le passé, mais aussi, elle m'a permis de trouver l'équilibre grâce à la lecture.
Fin
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