Trophée des plumes 2022 - (Maissa, la prisonnière monothéiste)
3 pages
Français

Trophée des plumes 2022 - (Maissa, la prisonnière monothéiste) , livre ebook

-

YouScribe est heureux de vous offrir cette publication
3 pages
Français
YouScribe est heureux de vous offrir cette publication

Description

Maissa, la prisonnière monothéiste C’était déjà l’aube, le Seigneur des deux levants et des deux couchants avaient une fois de plus donné Sa permission au soleil, l’horloge naturelle de réveiller les habitants terrestres. Un jour nouveau venait de se lever avec son lot de péripéties et de défis. Un jour nouveau que tous s’empressaient d’accueillir pour aller chercher leur gagne-pain excepté Maissa. Aucun jour n’était nouveau au contraire chaque jour était une punition, un châtiment pour elle. Comme à l’accoutumée elle devait se rendre au maquis- bar de sa mère Nouria pour le service, ce qui était un supplice pour la jeune femme. Oui c’était une jeune femme de 25 ans aux courbes nonchalantes. Tel un produit remarquable, Maissa était d’une beauté alléchante, fascinante et égayante. Une beauté à la fois tourbillonnante et apaisante, une beauté implacable, féroce, transcendant le temps et l’espace. L’on dirait la réincarnation d’Aphrodite !!!Non seulement elle était violemment belle mais aussi c’était la femme au corps parfait que tous les hommes sans exception désiraient. Elle était courtisée et convoitée de tous; une Marilyne Monroe était-elle sans aucun doute. En langage ivoirien on dira « Maissa,c’était FEMME même». Nouria gérante de bar et ex-prostituée avait su mettre à profit la beauté inégalée et inégalable de sa fille unique. Maissa était donc une fille de joie, une femme aux mœurs légères.

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2022
Nombre de lectures 630
Langue Français

Extrait

Maissa, la prisonnière monothéiste
C’était déjà l’aube, le Seigneur des deux levants et des deux couchants avaient une fois de plus donné Sa permission au soleil, l’horloge naturelle de réveiller les habitants terrestres. Un jour nouveau venait de se lever avec son lot de péripéties et de défis. Un jour nouveau que tous s’empressaient d’accueillir pour aller chercher leur gagne-pain excepté Maissa. Aucun jour n’était nouveau au contraire chaque jour était une punition, un châtiment pour elle. Comme à l’accoutumée elle devait se rendre au maquis- bar de sa mère Nouria pour le service, ce qui était un supplice pour la jeune femme. Oui c’était une jeune femme de 25 ans aux courbes nonchalantes. Tel un produit remarquable, Maissa était d’une beauté alléchante, fascinante et égayante. Une beauté à la fois tourbillonnante et apaisante, une beauté implacable, féroce, transcendant le temps et l’espace. L’on dirait la réincarnation d’Aphrodite !!! Non seulement elle était violemment belle mais aussi c’était la femme au corps parfait que tous les hommes sans exception désiraient. Elle était courtisée et convoitée de tous ; une Marilyne Monroe était-elle sans aucun doute. En langage ivoirien on dira « Maissa, c’était FEMME même ». Nouria gérante de bar et ex-prostituée avait su mettre à profit la beauté inégalée et inégalable de sa fille unique. Maissa était donc une fille de joie, une femme aux mœurs légères. Une prostituée comme sa mère mais pas n’importe laquelle, une prostituée de luxe. Elle a suivi les traces de sa génitrice. Conviendrait-il alors de dire telle mère, telle fille ?
Maissa a grandi aux côtés de sa mère sans aucune figure paternelle. Elle a de ce fait grandi dans le monde du showbiz, de l’alcool, la cigarette, la prostitution. Elle n’a connu et ne connaissait que ca : une vie de débauche. C’était cela la vie de Maissa, la belle à la beauté inouïe : offrir son corps aux plus offrants en échange de sommes colossales. Sa mère lui a apprise le plus vieux métier au monde et elle y excellait excellemment bien. Nouria et sa fille géraient le bar privé le plus prisé par tous les grands hommes du pays et Maissa était la plus adulée d’entre toutes les filles. La préférée, celle que tous rêvaient et désiraient d’avoir dans leurs lits ne serait-ce que pour une seule nuit. Et juste pour une nuit ils étaient prêts à débourser des millions. Certains la voulaient pour la nuit non pas pour être intime avec elle mais dans le seul but d’admirer, contempler son corps architectural, sa silhouette indomptée et indomptable ; sa beauté en ébullition. Ils magnifiaient son corps, ils l’adoraient. Par contre, Maissa était assimilable au décret présidentiel. Le premier représentant du pays avait posé sa signature indélébile sur son corps époustouflant suite à un contrat avec Nouria. Elle fut donc le décret présidentiel irrévocable et irréversible du Chef de l’Etat. C’est ainsi qu’elle devint la propriété privée hautement surveillée du Président dont lui seul avait accès. Conséquemment, il avait un droit exclusif sur le corps de la belle Maissa, un accès illimité et il en jouissait autant de fois qu’il le voulait, où ; quand et comme il le voulait. Toutefois, n’est-il dit pas de ne pas juger le livre par sa couverture ? Au-delà du bling bling, des strasses et des paillettes, cette beauté à couper le souffle et ce corps scrupuleusement dessiné ; Maissa n’était pas heureuse. Elle manquait d’équilibre intérieur, émotionnel. Elle n’a jamais voulu de ce mode de vie et en avait marre d’être l’objet sexuel des hommes. La jeune femme en souffrait jusque dans l’âme. Plus les jours passaient, plus son dégoût à l’endroit des hommes et à son propre
égard s’accroissait. Jour après jour elle ne faisait que s’enfoncer dans l’abîme. Et qu’est ce qui pourrait la sauver de cet abîme ? Maissa était la recherche désespérée de cette chose qui lui apporterait l’équilibre, la sérénité en son fort intérieur qu’elle désirait tant.
Les rayons solaires ne faisaient que s’étendre et Maissa avait déjà fini de se préparer pour aller au bar une fois de plus contre son gré. Aujourd’hui c’est Samedi, un jour spécial ; c’est jour de rencontre avec son client exclusif qui n’est d’autre que le Président. Ce porc sexagénaire de première envergure adulé par le peuple allait la toucher encore et cela amplifiait le dédain et le dégoût en elle (…) Cependant, ce jour tant détesté par la jeune femme a été rédempteur pour elle. Elle allait enfin sortir de cet abîme qui la consumait. Ce samedi était particulier, il marquait le début du voyage de Maissa vers son équilibre intérieur. Ce samedi salvateur qu’elle n’oubliera certainement jamais et qu’elle bénira le restant de sa vie. Chaque samedi une soirée privée était organisée par Nouria spécialement pour le Président et son petit cercle et bien évidemment Maissa était de la partie, elle devait toujours briller de milles feux pour son maître quoiqu’elle n’avait aucune envie d’y être.
Maissa avait toujours une arme sur elle, où qu’elle soit pour son auto-défense. Son milieu de vie l’y obligeait. Ce soir là elle était en possession de son arme et était divinement belle dans une robe qui retraçait minutieusement ses courbes. Elle fit son apparition telle une reine et tous bavèrent à sa vue. C’était la vénérée maîtresse du Président, il était en extase. Assise aux côtés de l’être qui la répugne le plus au monde, tout se déroulait à la perfection jusqu’à ce qu’il pose ses mains écœurantes sur ses cuisses les caressant. L’âme de Maissa fredonnait l’écœurement incapable d’objecter. Un seul mot déplacé, une seule sensation de refus et elle se ferait taire à jamais. Les attouchements s’intensifiaient et Maissa n’en pouvait plus, elle ne le supportait plus et quand la goutte d’eau qui fit déborder le vase c’est quand il voulut l’embrasser après avoir bu quelques verres et fumé du cigare. Soudainement, une détonation retentit ; un silence macabre et funèbre s’installa pendant un instant et tout juste après c’était la débandade totale. Elle l’a fait, elle venait d’y mettre un terme. En effet, dans un moment d’inattention de la garde rapprochée présidentielle, Maissa sortit son arme et appuya sur la gâchette. Elle avait tiré sur son bourreau, le Président. Celui-ci baignait dans son sang sur le sol et fit vite secouru par ses gardes. Maissa semblait indifférente, sa vie venait de basculer mais en bien. Elle était consciente de l’acte qu’elle venait de poser et savait déjà où elle terminerait le restant de sa vie. Cependant, cela lui était complètement égal. Quelques heures plus tard le trépas du Président fut annoncé. Maissa soupira et un léger sourire se dessina sur son visage. Quant à Nouria sa mère, elle dégageait une telle fureur à telle enseigne qu’elle finit par donner une bonne paire de gifles à sa fille et se mit à la battre. Elle avait ôté la vie de la personne qui lui versait une somme exorbitante en échange de son corps. En fin de compte, Nouria ne pensait qu’à ses intérêts personnels. Maissa fut déférée en prison et sa mère perdit sa principale source de revenu. Mais à quelque chose malheur est bon. N’est-ce pas ?
Son premier jour en prison, Maissa en allant prendre sa douche vit un groupe de femmes faire une pratique qui retint son attention. Elle les observa toute intriguée jusqu’à ce qu’elles finissent. Et quand elles finirent elle s’approcha d’elles afin de leur demander la nature de cette pratique.
--
-
-
-
-
-
-
C’était quoi cette pratique que vous étiez en train de faire en groupe ? Oh ! la prière. Nous accomplissions notre dernière prière de la journée. Répondit la plus âgée du groupe du nom d’Arianat. Le Prophète (SAW) nous a fortement recommandé d’accomplir la salat (prière) en groupe. Cela est plus bénéfique pour nous Prière ? Prophète ? C’est quoi tout ceci ? Et pourquoi avez-vous toutes vos cheveux couverts ainsi que le reste de vos corps ? N’avez-vous pas chaud ? Arianat lui sourit et lui dit : je vois que non seulement tu n’es pas musulmane mais tu n’y connais rien à l’Islam. Je peux même pas parier que tu ne sais pas qu’il y’a un DIEU au dessus de nous qui nous voit et nous entend en tout lieu et tout le temps. DIEU ? Moi tout ce que je connais c’est offrir mon corps aux hommes en échange de grosses sommes. C’est ce que j’ai fait toute ma vie DIEU c’est notre Créateur, le Créateur de toute chose. Il créé les cieux, la terre et tout ce qu’elle contient, les Hommes, les animaux…Tout. Regarde autour de toi, le soleil, la lune, les étoiles, l’alternance du jour et de la nuit. Regarde- toi et regarde nous, nous sommes toutes différentes les une des autres. Médite sur tous signes et pose- toi la question de savoir si tout cela vient du néant. Muhammad (SAW) a été choisi par DIEU pour enseigner Sa parole « le Coran » et dire à l’humanité entière qu’il n’y’a qu’un Seul et Unique DIEU à qui nous devons une soumission totale et qui ne nous a créé que pour qu’on L’adore. D’où l’Islam ce qui veut dire soumission totale à DIEU. De ce fait, le Créateur est notre DIEU, Muhammad (SAW) est notre Prophète, le Coran est notre livre et l’Islam est notre religion. Nous sommes toutes couvertes nos cheveux y compris parce que c’est une injonction divine. DIEU dans son livre nous ordonne à nous les femmes de nous couvrir, cacher nos atours afin de nous préserver, protéger des regards et propositions indécents des hommes et que nous soyons plus vite reconnues dans la société. On a aussi 5 prières quotidiennes à accomplir obligatoirement et cela pour nous permettre de nous rappeler constamment de DIEU. L’Islam tu sais c’est un mode de vie, un comportement, des principes et des valeurs pour assurer notre équilibre intérieur et extérieur Waaaooouuuh !!! Quelle belle religion ! Toutefois, est ce que DIEU veut d’une prostituée dans sa religion ? – DIEU veut et accueille tout le monde dans sa religion. Lui répondit Arianat Alors je veux adhérer à votre religion. Peut-être m’apportera-t-elle l’équilibre en mon fort intérieur que je recherche tant. Je veux que vous m’appreniez tout de cette religion
C’est ainsi que Maissa se convertit à l’Islam. Elle commença à se couvrir tout le corps et passait toutes ses journées auprès d’Arianat qui lui enseignait tout ce qu’elle connaissait. Plus les jours passèrent, plus elle s’attelait dans sa pratique et sa foi augmentait encore et encore. Elle passait ses nuit à prier, à demandant le pardon de DIEU en pleurant. Elle va même commencer à inviter les autres femmes de la prison. Maissa avait finalement trouvé l’équilibre, cette sérénité intérieure qu’elle désirait tant. Elle était heureuse et en paix avec elle-même jusqu’à ce qu’elle tombe enceinte après avoir été violée par le directeur de la prison. Quand Nouria fut mise au courant de cette nouvelle, en accord avec l’ex bourreau de sa fille le Président de la République, elle ordonna qu’on les tue Maissa et son bébé. Elle ne supportait pas l’idée de devenir grand-mère alors qu’elle avait juste 40 ans.
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents