Trophée des plumes 2022 - (Mali voyage sur la route des terroristes))

Moussa Ballo

Description

Moussa, un jeune fonctionnaire de l'état, décide de se rendre à Bamako pour voir ses Parents. Il doit prendre la route qui sépare le nord du pays au sud, une route classée par l'ONU la plus dangereuse de l'Afrique. La peur de ne plus voir sa famille le hante. Va-t-il arrivée dans la capitale sain et sauf ? Retour sur l'aventure de Moussa dans un pays frappé par la rébellion où l'état ne contrôle plus la moitié de son territoire.

Sujets

• Terrorisme

Informations

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• Date de parution: 31 mai 2022
• Nombre de lectures: 6
• Langue: Français

Extrait

 CHAPITRE 1 Je me réveille à quatre heure du matin pour être présent àl͛appelde la compagnie de transport qui dessert cette partie du Nord du pays au Sud. Karim, mon voisin du quartier, avait porté volontiers à me dĠposeƌ à la gaƌe suƌ uŶe ŵoto. SaĐ au dos, j͛ai doŶŶĠles dernières consignes à Safi, ma femme qui, elle aussi, a réveillé les enfants pour un ultime au revoir. Serrant la main des enfants tout en cachant mon inquiétude si je pouvais les ƌevoiƌ, uŶe goutte de laƌŵes s͛ĠĐhappe eŶ ŵoi. Kaƌiŵ,en traind͛assisteƌ à lascène, me conseilla de ne pas penser à des idées qui pourraient soupçonner la peur des enfants. Je suis sortie de la cour avec Safi main dans la main pour savourer les derniers instants de notre vie peut être. Sous le bruit du démarrage de la moto, ma feŵŵe Ŷ͛a pu s͛ĠĐhappeƌ de veƌseƌ des laƌŵes. Apƌğs uŶe dizaine de minute de ƌoute, j͛aƌƌive à la gaƌe où je voLJais devaŶt le Đaƌ des passageƌs Ƌui ƌĠpoŶdeŶt dĠjà à l͛appel, heuƌeuseŵeŶt Ƌueje ne suis paseŶĐoƌe ĠtĠ appelĠ. QuaŶd l͛appel futterminé, le convoyeur visiblement un homme au visage cicatrisé, vient donner quelques conseilsƋue l͛oŶ pouƌƌait avoiƌ suƌ Đette ƌoute ĐlassĠe paƌ l͛ONU la ƌoute la plus daŶgeƌeuse au ŵoŶde apƌğs Đelle de l͛AfghaŶistaŶ. CHAPITRE 2 Le car prend la direction de la sortie de la ville où tous les autres compagnies attendent une escorte militaire qui doit sécuriser les passageƌs duƌaŶt le tƌajet. UŶe heuƌe d͛atteŶte a suffi au ŵilitaiƌes pouƌ s͛͛oƌgaŶiseƌ. Le sigŶal fut doŶŶĠ paƌ le Đhef d͛esĐoƌte et les Đaƌs au nombres de vingt sans compter les gros porteurs et quelques voitures personnels se suivent à pas de caméléon. Une heure de route, nous sommes devant un poste de contrôle, tous les passagers d͛uŶ Đaƌ se ŵetteŶt eŶ file iŶdieŶŶe pouƌ le ĐoŶtƌôle de la Đaƌte d͛ideŶtitĠ ŶatioŶale s͛eŶ suit uŶ autƌe eŶĐoƌe uŶ autƌe. Les ďagages

des passagers ne sont pas aussi épargnés. Tout se mette au peigne fin avant de reprendre la route. Sous le brouillard des poussières et le balancement mortel de part et d͛autƌede la chaussée, on arrive difficilement à Gossi à quatorze heure sur une distance de cent soixante kilomètre seulement. Sous l͛effet de la Đhaleuƌ, ƋuelƋues pŶeus de ĐeƌtaiŶs vĠhiĐules ĐƌğveŶt et la colonies͛aƌƌġtepour donner du temps aux occupants de coller ces pneus qui pouvaient prendre souvent trente minute. On profite pour faire une pause pipi ou pause déjeuner, chacun se précipite pour faiƌe ƋuelƋue Đhose daŶs l͛espoiƌ d͛avoiƌ la ville de Hoŵďoƌi avaŶt 20h où cette, actuellement les commerçants se frottent les mains dans une amďiaŶĐe de ŵaƌĐhĠ de Ŷuit iŶĠdit. A l͛aƌƌivĠe de la ville de Hombori,l͛esĐoƌtemiliaire se termine pour rebrousser chemin et entamer une autre aventure.  CHAPITRE 3 L͛iŶƋuiĠtude ĐoŵŵeŶĐeà gagner la majeure partie des voyageurs. Chacun murmure à son voisin que maintenant leurs vies sont entre la main de Dieu. EŶtƌe Hoŵďoƌi et la ville de Mopti, uŶe zoŶe où l͛oŶ peut faire cent kilomètre sans rencontrer une mouche constitue la deƌŶiğƌe phase de ƌoute avaŶt d͛aƌƌiveƌ daŶs la zoŶe dite «zone verte » etĐe Ƌue l͛oŶ ƌedoutait est eŶfiŶ aƌƌivĠe loƌsƋue soudain, des crépitement d͚aƌŵes se soŶt eŶteŶduesau loin stoppant les cars de devant,ŵoŶ voisiŶ de plaĐe Ƌui Ŷ͛a pas doƌŵi uŶe seuleminute à cause de la peur me fit réveiller. UŶe ĐeŶtaiŶe de teƌƌoƌistes aƌŵĠs jusƋu͛audž deŶts eŶĐeƌĐleŶt la colonie, aucune poƌte de soƌtie pouƌ s͛échapper et se cacher. On entendait des terroristes donnant des ordres à des passagers de se ŵettƌe à plat veŶtƌe pouƌ ġtƌe fouilleƌ jusƋu͛au ĐeŶtiŵe pƌğs. Chacun essaie de cacher minutieusement son téléphone ou son portemonnaie. Des cris de quelques récalcitrants se font entendre à des dizaines de mètres de nous probablement des personnes qui

essaieŶt de s͛opposeƌ audž fouilles.Deux heures ont suffi aux visiteurs de fouiller de fond en comble tous les cars. Au bilan de cette barbarie, cinq personnes ont été blessés au pieds. On apprend plus tard que ce sont des personnes qui tentaient de fuir. Trois heures après ce forfait nous sommes enfin arrivés dans la ville Mopti visiblement fatigués par la faim et la soif. OŶ s͛eŶtƌe aide pouƌ le peu Ƌui Ŷous ƌeste pouƌ gaƌdeƌ la foƌŵe d͛iĐi Ŷotƌe destiŶatioŶ fiŶale. Une escorte du contingent de la Minusma (Mission des Nations Unies pour la stabilité au Mali) apparemment sur le départ pour Gao, nous a appƌoĐhĠ suƌ l͛Ġtat aĐtuel de la ƌoute. Nous leuƌ avoŶs ƌaĐoŶtĠ notre mésaventure afin de prendre certaines mesures de sécurité. Arrivée à destination dans la capitale malienne, beaucoup de passagers ont dû appelé leurs parents pour venir les secourir en argent et en nourriture. On se serre les mains comme en se quittant comme si nous venons de renaitre.