Trophée des plumes 2022 - (Mariama ou une seule pincée de sel pourrait équilibrer le goût d une Marmite !)
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Trophée des plumes 2022 - (Mariama ou une seule pincée de sel pourrait équilibrer le goût d'une Marmite !) , livre ebook

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Description

Mariama, insomniaque chronique devant l’ETERNEL, depuis l’enfance, se voit comme une croquante de la vie, à sa manière, dans son sang, dans la chair de sa chair. Trois heures de sommeil par nuit lui suisent à surdose, les innombrables somnifères prescrits par le neurologue furent aussi inofensifs sur son organisme, que la volonté de Morphée d’imbiber de fatigue un enfant soufrant d’hyperactivité incurable. Funambule naturelle, chaque soule chaud compte dans sa quête interminable, l’existence étant bien trop alléchante pour être casanière de son âme, elle se plaît dans toutes les sphères de stimulation intellectuelle. D’une vivacité délicate, sur la corde invisible qui transcende toute l’humanité elle marche, se plaisant d’être la rencontre de mille et une nuances de cultures, de comportements, de sensibilités, d’êtres et de cœurs. Elle est à l’image des couleurs de l’Arc-en-ciel qui sont hétéroclites mais majestueuses, les mélanger dans leur intégralité donnera une couleur unique, qui ne l’est que parce que toutes les autres sont présentes, qui ne le sera plus si ne serait-ce une venait à s’évanouir. Mariama doit son unicité, à sa multiplicité, elle doit son équilibre au fait qu’elle est à l’instar d’une leur ouverte au vent, à la tempête, aux éclats aveuglants du Soleil et aux néons reposants de la Lune.

Informations

Publié par
Date de parution 31 mai 2022
Nombre de lectures 264
Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

Mariama, insomniaque chronique devant l’ETERNEL, depuis l’enfance, se voit comme une croquante de la vie, à sa manière, dans son sang, dans la chair de sa chair. Trois heures de sommeil par nuit lui suIsent à surdose, les innombrables somnifères prescrits par le neurologue furent aussi inoFensifs sur son organisme, que la volonté de Morphée d’imbiber de fatigue un enfant souFrant d’hyperactivité incurable. unambule naturelle, chaque soue chaud compte dans sa quête interminable, l’existence étant bien trop alléchante pour être casanière de son âme, elle se plaît dans toutes les sphères de stimulation intellectuelle. D’une vivacité délicate, sur la corde invisible qui transcende toute l’humanité elle marche, se plaisant d’être la rencontre de mille et une nuances de cultures, de comportements, de sensibilités, d’êtres et de cœurs. Elle est à l’image des couleurs de l’Arc-en-ciel qui sont hétéroclites mais majestueuses, les mélanger dans leur intégralité donnera une couleur unique, qui ne l’est que parce que toutes les autres sont présentes, qui ne le sera plus si ne serait-ce une venait à s’évanouir. Mariama doit son unicité, à sa multiplicité, elle doit son équilibre au fait qu’elle est à l’instar d’une eur ouverte au vent, à la tempête, aux éclats aveuglants du Soleil et aux néons reposants de la Lune.
ille ainée d’un couple mixte, elle évolue dans un monde syncrétiste, fruit d’un amour que la diFérence de religion n’a pu briser, elle se sent autant emportée par les mélodies des chants liturgiques catholiques, que par les récitals de versets coraniques. Les fêtes des deux croyances ont à égalité leur place dans la demeure, à côté de la petite salle de prière de sa mère, se trouve celle de son père. Son esprit réussit très tôt à faire la trouvaille de l’équilibre dans cet enchevêtrement de foi. Les valeurs de tolérance qu’elle reçut depuis le berceau ïrent d’elle une prêtresse du dialogue entre les cultes.
Sa génitrice lui raconta, qu’à sa première rencontre avec son père, elle ne vit pas un musulman, mais le pratiquant de la religion de l’AMOUR, une âme universelle, un coup de foudre éternel les frappa tous les deux et depuis ce jour, ils ne se quittèrent plus jamais. Au lendemain du mariage à la Mosquée, fut célébré celui à l’Eglise. Les deux familles d’une tolérance accrue, s’acceptèrent et se respectèrent sans aucune ambiguté. Sénégalaise fortement ancrée dans les traditions de la terre sénégalaise, qui stipulent que les enfants doivent hériter tout de leur père, y compris la confession religieuse, sa daronne, ne vit aucun inconvénient à ce que tous les enfants soient musulmans, amoureux toutefois du christianisme. ls eurent beau maîtriser tous les versets du Saint-Coran, ils connaissent tout autant par cœur ceux de la Sainte-Bible. Mariama et ses frères, se considèrent de ce fait, comme un pont entre les deux plus grandes religions monothéistes.
Plus jeune déjà, lors d’une Kermesse organisée par son école privée catholique, elle y ït la connaissance d’une bonne sœur à l’égard de laquelle elle s’enticha automatiquement. Une onde spirituelle se dégageait d’elle et quand cette dernière lui dit qu’elle se nomme Marie, automatiquement, elle lui répondit, vous êtes mon Homonyme ; car dans sa tête de ïllette de 8 ans, aucune diFérence n’existait entre Mariama et Marie, conception qu’elle a toujours des choses. La None fut agréablement choquée de voir que dans ce monde, des personnes qui voient au-delà de la typologie dénominative des religions, existent en dépit des tragédies grandissantes qui se commettent au nom de l’appartenance à une dévotion.
ème Le terrorisme est ce qui l’aFecte le plus en ce 21 siècle, l’inaptitude de certains médias occidentaux à désassimiler les actes de ces buveurs et pourfendeurs de la haine, d’une communauté entière de musulmans qui ne demandent qu’à donner et recevoir de l’amour, la sidère. Toute sa vie s’est construite autour de la recherche d’un équilibre entre la foi de sa materne et celle de son paterne, la diversité a forgé son ouverture d’esprit et la philosophie qu’elle arbore en guise de talisman est la suivante : si ta conception des choses se trouve être le contraire de la mienne, loin de me mettre dos au mur, cela me poussera à agrandir mon angle de vue dans le seul vœu de te comprendre pour m’enrichir davantage et ne pas rester dans ma zone de confort.
l faut le dire, hélas, elle est d’une génération sénégalaise pour laquelle l’abus est la norme, pour laquelle l’excès est devenu le manteau le plus recherché. Cette génération ne lésine plus à déployer les subterfuges les plus indélicats pour exposer ce manteau aux regards les plus clivants, et ce, encore plus en période de forte chaleur. Cela peut s’apparenter à de la folie non décelée à cause d’un aveuglement volontaire, de s’embourber sans prémonition aucune, dans une tenue d’hiver qui ne jouera dans tous les cas que son rôle de déployant de chaleur, d’un habit qui ne distingue pas la dissemblance entre le grand nord neigeux et le grand sud ensoleillé. Comment se rendre compte de cette nécessité de faire la part des choses en tant que jeune ? Comment décanter ce qui est vrai, de ce qui ne l’est pas ? si s’enduire d’une aisance cacophonique et sans réglementation, est désormais plus qu’une quête existentielle. Sans once de doute, pour vivre en paix, en parfaite harmonie et équilibre sincère, il faudra que cette volonté fâcheuse de se construire une vie ostentatoirement luxueuse à travers les réseaux sociaux ou sur la place publique, parfois par l’intérimaire de moyens fallacieux, soit désacralisée pour le bien de toute
l’humanité. l faudra que ‘’le chacun pour soi, DEU pour tous’’ devienne, ‘’chacun pour tous et DEU pour celles et ceux qui croient en LU’’ comme il est de coutume dans un Etat Lac. De plus, tout être, croyant ou pas, ne doit être exclu de la solidarité humaine.
Mariama, malgré elle, n’échappe pas véritablement à ce chaos indescriptible, car elle a beau avoir le tréfonds de son œil intérieur reposer sur un lotus cotonneux, elle reste malencontreusement le témoin d’un monde de tous les extrêmes, elle est la spectatrice d’une planète en implosion abusive, avec 1% de la population détenant près de la moitié de ses richesses, avec la grimpée des radicalités de l’ultra-droite dans bien des recoins d’Occident, avec la peur de l’autre, la crainte de sa façon de penser, de sa philosophie, de son authenticité. Elle ne veut pas croire que tout est perdu, même si le feu qui se propage à tout vent la hante constamment, même si l’impression qu’elle a des identités se replient sur elles-mêmes, la tique drastiquement.
Mariama, non partisane de la théorie du désenchantement du monde, en éternelle optimiste, ne se laisse point tracasser par ce tohu-bohu qui n’a aucun répit et dont les eFets négatifs, multiples, ne devraient laisser personne de marbre. Elle s’accroche à son idéal, parce qu’elle a rencontré lors de ses voyages, des gens passionnés par l’équilibre en droits humains, par l’équilibre en tout, dont un fervent juif pratiquant, résidant en sraël et qui défend farouchement le peuple palestinien, allant jusqu’à se blesser des fois drastiquement lors d’aFrontements avec la police de son propre pays ; un juif qui milite merveilleusement pour la création d’un Etat Palestinien, dont la superïcie sera équilibrée par rapport à Celle d’sraël. Elle a aussi fait la rencontre d’un français blanc aux cheveux blonds et aux yeux bleus, athée, militant de la droite, mais grand défenseur du droit des femmes musulmanes qui le veulent, qui le choisissent, de pouvoir mettre le voile sans être victimes de discrimination dans l’Hexagone. Pour cet homme féministe, le droit des femmes de disposer librement de leur corps ne devrait aller dans un seul sens. Ainsi, il ne faudrait pas omettre qu’une seule pincée de sel pourrait équilibrer le goût d’une Marmite.
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