Trophée des Plumes 2022 - Prisonnier de ma jeunesse gâchée...
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Trophée des Plumes 2022 - Prisonnier de ma jeunesse gâchée... , livre ebook

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Description

Prisonnier de ma jeunesse gâchée... Quand plus rien ne va,TX¶RQ GpSULPH HW TX¶RQ QH WURXYH SOXV GXgoût à la vie, le conseil pour une renaissance qui nous arrive de part etG¶DXWUH,F¶HVWtourner la page et aussi de de trouver un nouvel équilibre, une nouvelle raison de vivre.0DLV FH Q¶HVW SDV WRXMRXUV DXVVL IDFLOH de trouverO¶pTXLOLEUH, de sortir de sa torpeur, de noyer ses phobies, de quitter ses démons et de vider le passé en incinérant nos erreurs et nos fatalités 5HWURXYHU VRQ pTXLOLEUH TXDQG RQ V¶HVW autant souillé TX¶RQ D WRXW SHUGXet que la vieQ¶HVW SOXV TX¶XQsombre corridor étroit sans issue est presque une gageure. Néanmoins, pour peuTX¶RQait un peu de foi etTX¶RQ DLW XQH LQILPH portion de Dieu en soi,O¶HVSRLUpérit jamais. Il y a en permanence, à neO¶KRUL]RQ, un brin G¶HVSRLU XQH YRLH GpEOD\pH qui clignote et nous fait de grands signes, comme pour nous montrer le chemin et nous extirper du tartare de la tourmente. Depuistout petit, jH Q¶DYDLV MDPDLV pWp XQ PRGqOH G¶HQIDQW EpQLW -H JDUGDLV QpDQPRLQV O¶HVSRLU FDQGLGH TX¶XQbeau jour, exorcisé des tares et des vices quiP¶KDELWDLHQW, je pourrais moiaussi vivre une vie équilibrée, comme un oint.0DLV F¶pWDLW VDQV FRPSWHU VXU OD PpPRLUH GX SDVVp et sur le karma qui savent savamment nous rappeler et nous imputer nos vies passées, bonnes ou mauvaises. Tout se paie dit-on.

Informations

Publié par
Date de parution 14 mai 2022
Nombre de lectures 281
Langue Français

Extrait

Prisonnier de ma jeunesse gâchée...
Quand plus rien ne va,qu’on déprime et qu’on ne trouve plus dugoût à la vie, le conseil pour une renaissance qui nous arrive de part etd’autre,c’esttourner la page et aussi de de trouver un nouvel équilibre, une nouvelle raison de vivre.Mais ce n’est pas toujours aussi facile, de trouverl’équilibre, de sortir de sa torpeur, de noyer ses phobies, de quitter ses démons et de vider le passé en incinérant nos erreurs et nos fatalités. Retrouver son équilibre quand on s’est autant souillé, qu’on a tout perduet que la vien’estplus qu’unsombre corridor étroit sans issue est presque une gageure. Néanmoins, pour peuqu’onait un peu de foi etqu’on ait une infime portion de Dieu en soi,l’espoirpérit jamais. Il y a en permanence, à ne l’horizon, un brin d’espoir, une voie déblayée,qui clignote et nous fait de grands signes, comme pour nous
montrer le chemin et nous extirper du tartare de la tourmente.  Depuis tout petit, je n’avais jamais été un modèle d’enfant bénit. Je gardais néanmoins l’espoir candide qu’unbeau jour, exorcisé des tares et des vices quim’habitaient, je pourrais moiaussi vivre une vie équilibrée, comme un oint.Mais c’était sans compter sur la mémoire du passé et sur le karma qui savent savamment nous rappeler et nous imputer nos vies passées, bonnes ou mauvaises. Tout se paie dit-on. Les tares et les vices, je les connais plutôt bien, ou mieux encore, je les ai vécus dans la sagacité et dansl’appétence. Je les collectionnais tel un châtiment, tel un gamin enthousiaste et acharné qui accumule de petites piècesd’argentpours’offrirune gâterie ou un de ces gadgets merveilleux dont raffolent les mômes.Aujourd’huiencore, je traine par devers moi et en moi les immondices et séquelles de cette vie passée peu glorieuse. Je suis à jamais marqué du sceau de la tribulation, du lucre, des vanités, del’ivresseet du saugrenu.  Tout petit, je n’avais pas su m’adapter, trouver ma place au sein de la communauté et me conformer auxbonnes us qui faisaient qu’on ait une bonne réputation, qu’on soit effacé et donc qu’on avance sereinement dans la vie, sans trop de turpitudes. Je fus alors un rebelle et un récalcitrant pour être différent, pour être aussi difforme et anticonformiste. Je croyais être sur le bon créneau et être un seigneur du faitd’êtreet de me dresser contre tous et contre le monde. différent Mais ce n’est pas toujours intéressant d’être ainsi, seul, loin des espérances et des attentes des siens. Etre asociale et belliqueux quand en plus vous n’êtes pas un petit génie ne présage rien de bien prometteur.Au mieux, vous finissez un raté de la vie et au pire, un voyou ou un brigand.J’apprenais et comprenais peu, les étudesn’étaientpas pour moi une priorité et une voie privilégiée versl’avenir. Je croyais saisir le monde dans ma paume de main et que mes comparses et moi en étions les maîtres. Pour nous, la vie, la vraie se
jouait comme sur une autoroute.J’étaisdel’ailedure des mauvais garçons, un véritablebad boyetj’étaisdans tous les coups foireux.  Les coups foireux et la vie de débauche étaient ce dans quoi nous excellions le mieux.C’était ça notre art. Rien de bien intéressant pourtant. De la délinquance juvénile,j’étaisavec le temps devenu un adulte délinquant quin’avait pas pu terminer son parcours scolaire au secondaire et rallier l’université. J’avais donc pris du grade, un mauvais grade que je ne pouvais célébrer avec personne de sérieux. Drogue dure et mole, alcool, sorties nocturnes, bling-bling, vol, femmes et tout autre joyaux superficiel qui procure la pleine extase étaient notre quotidien. Mais en quoi étais-je un exemple ? Que réussissais-je ? Qui étais-je? Qu’avais-je ? Où allais-je ? Et surtout, que deviendrais-je ? Ce flot de questions m’assaillait quand j’étais bien lucide etque je n’étais pas shooté à l’unde ces stupéfiants bon marché.J’avais presque 25 ans et il me semblait clair, en ces rares instants de lucidité, que j’avais raté ma vie. Ce sentimentm’accostaitet me turlupinait davantage quand je voyais passer dans la rue, ou en ville,certains de mes amis d’enfance. Certains avaient réussi et menaient la belle vie alors que plusieurs autres avaient du mal à se faire une place au soleil. Tous avaient au moins fait des études, avaient appris un métier et pouvaient, avec un peu de chance, rencontrerl’opportunitéde leur vie à tout moment. Mais ces moments d’hallucination et d’illusion positive ne duraient pas bien longtemps. J’étais très vite extirper de là et ramener à ma réalité, celled’êtreun paria et un rebut de la société. Vivre la vie de débauche et de vanité c’est comme d’avoir signé un pacte avec le diable. On ne possède rien qui nous soit véritablement propre et dont on peut en être fier. On vit au jour le jour, sans vision et sans perspective. Et surtout, ceux qui sont proches de nous souffrent le martyr à cause de la mauvaise énergie que nous distillons.J’avais presque 30 ansdéjà et mes questionsd’existence, celles qui m’apparaissaient commedes flashs, de façon sporadique, se faisaient de plus en plus persistantes. Je voulais changer de vie, je rêvais de mieux désormais. Je voulais cesser d’être un fardeau, un boulet et un bourreau pour la société. Mais que pouvais-je? J’étais sans issue, sans armes, trop englué dans les ténèbres et dans le délit. Le rêve semblait donc trop beau pour être vrai. Il semblait aussiqu’on ne résilie pas aussi facilement son contrat avec le diable. Mais alors, méritais-je d’être sauvé plutôt que d’être brulé ? Me demandai-je parfois. Presque personne en ce bas monden’auraitintercédé en faveur de mon âme.Je n’avais jamais autant ressenti le besoin d’être aidé, d’être écouté, d’être conseillé et d’êtreentouré par des gens biens. On ne fuit jamais éternellement la lumière. Il parait même que, dans les couloirs de la mort, on en aperçoit qui brille avec vie. Qui que vous soyez, quoi que vous ayez fait, il y aura toujours quelqu’un en ce monde qui croit en votre capacité de rédemption, qui croit qu’étant capable du pire, vous êtes par la même capable du meilleur etméritez d’être sauvé.Il fauts’attacher à ces personnes providentielles comme à la prunelle de nos yeux.Mais quoiqu’il existe cette possibilité de rédemption, rien ne justifie le malqu’onse fait à soi-même et surtout la souffrancequ’oninflige aux autres.J’avais donc un ange gardien quiveillait et priait pour que je ne finisse pas dans la géhenne. Annie, ma petite sœur cadette, était cet ange gardien. Ellen’avaitjamais été bien loin de moi malgré mes faits, méfaits et la réputation peu reluisante et malvenue que je trainais. Je me rappelle
encore fraichement de ce jour où je quittai la maison familiale. Je n’avais alors que 18 ans et je partais pour être libre et vivre avec allégresse la vie dont je rêvais. Ce jour-là, alors queje m’en allais vers l’inconnu, sous le regard froid et déçu de mes parents qui avaient assez morflé et s’étaient résignés, Annie fut la seule qui s’était dresséedevant moi avec énergie pour m’empêcher de faire la folie que je m’apprêtais à faire. Elle s’était vigoureusement accrochée au sac à dos que je trainais. Mais rien ne pouvais à ce moment-là me retenir, j’étais décidé et j’étais donc partis. Quand j’ypense, je me dis que sans sa présence permanente à mes côtés pour me réprimander et sa voix incessante dans ma tête pour déconstruire mes pensées extrêmes et me faire envisager des alternatives plus pieuses, j’aurais pu finir dans les geôles d’une prison malfamée ou encore dans une tombe au cimetière de New-Bell, ce quartier populaire àl’épicentrela ville de Douala. Je devais changer de vie me disait-elle avec passion et de étreinte. Je devais trouver un nouvel équilibre et elle était prêteà m’accompagner sur ce sentier vers une nouvelle vie. J’y croyais résolument et je le voulais fermement. Il n’est jamais trop tard pourdevenir quelqu’unde bien
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