Trophée des plumes 2022 - (Un réveil nécessaire)
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Trophée des plumes 2022 - (Un réveil nécessaire) , livre ebook

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Description

Deux ans après le décès de ces parents, Djida doit prendre une décision difficile pour le bien être de son frère.

Informations

Publié par
Date de parution 31 mai 2022
Nombre de lectures 31
Langue Français

Extrait

Un réveil nécessaire
Arrêtée, la machette dans la main, dans cette allée sombre sans lampadaires, devant mon petit frère tabassé et saignant dont la vie ne tient qu͛à un fil, je me demandais : comment en sommes-nous arrivés là ?
Qu͛est-ce qui a mal tourné ?
En l͛espace de deux ans nous étions passé d͛enfant vivant dans l͛un des quartiers les plus riches d͛Abidjan n͛ayant aucune idée des difficultés de la vie à enfants vivant dans l͛un des quartiers les plus modestes de la ville d͛Abidjan, vivants le jour le jour en comptants sur nos 10 doigts.
Je me demandais, si nos défunts parents avaient eu tort de nous cacher à quelle point la vie pouvait être difficile, de nous faire grandir dans un environnement propice à l͛épanouissement intellectuel seulement. Ou étions-nous l͛inconscient qui avait échouer à nous rendre compte de la dureté de la vie et considérons, maintenant, l͛éducation obtenue manquante ?
Deudž aŶs aupaƌavaŶt, à 16 aŶs je ŵ͛iŵagiŶais iŶdĠpeŶdaŶte fiŶaŶĐiğƌeŵeŶt à la ŵajoƌitĠ pƌġte à prendre mon envol,daŶs uŶ Ġtat où ƌieŶ Ŷe pouƌƌait ŵe stoppeƌ. 18 aŶs aujouƌd͛hui et loiŶ, tƌğs loiŶ de cette situation.
- Dépose cette machette, je ne le répéterai pas Me cri l͛enfant en face de nous, quel âge devait-il avoir, 11 ans, 12 ans ? Je baissais les yeux vers mon frère qui avait perdu connaissance, traces des larmes qu'il avait coulées encore visible sur le visage, écorchures sur tout le corps et le bras qui tendent dans une position pas naturelle. UnsaŶglot s͛ĠĐhappait de ŵes lğvƌes.
Quels actes un enfant de 10 ans pourrait causer pour mériter cela ? pire encore, comment un enfant de pas plus de 12aŶs pouvait avoiƌ le saŶg aussi fƌoid pouƌ ġtƌe Đapaďle d͛aŵoĐheƌ uŶ Đadet d͛uŶe façoŶ aussi cruel.
Jeŵ͛aĐĐƌoupiset déposai la machette. -Hamed calme toi s͛il te plait, explique-moi ce qui se passe ? -Grande sœuƌ, si tu ne me laisses pas finir mon travail, je vais appeler les autres. Son travail ? tuer mon frère ? -Haŵed paƌdoŶ Đ͛est toŶ aŵi dit ŵoi je vais faiƌe tout pouƌ ƌĠgleƌ, s͛il LJ a uŶ pƌoďlğŵe. PaƌdoŶ fait nous cette faveur au moins une fois. Je me mis à genoux pour supplier. -Hamed pardon, je t͛en supplie -Eh ! quitte devant moi Je ne pouvais pas voir l͛expression de son visage, mais par son ton ennuyé, je savais qu͛il s͛en foutait de nos supplications.
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Hamed j͛ai entendu que ta maman était malade, j͛ai marchéjusƋu͛àla CNI pour récupérer ma bourse pour ces médicaments, pardon fait moi juste cette faveur la dis-moi ce qui se passe. Tu veux m͛acheter non ? Non pas du tout, explique-moi juste ce qui se passe ?
Il mit une pause, comme pour réfléchir à ce qu͛il comptait faire. -Médicament la même est finis o, si tu me donnes 40 000 francs et que vous quittiez le quartier au plus tard demain soir, je vais le laisser. Bouche bée je le regardais, 40 000 francs semblent anodins, mais pour des personnes qui vivaient le jour s'était devenu une fortune, quitter le quartier dansl͛Ġtat Ƌu͛est ŵoŶ fƌğƌe pouƌ alleƌ où ? vivƌe daŶs la ƌue ou ƌetouƌŶeƌ Đhez ŵoŶ oŶĐle Ƌue je Ŷ͛ai pas ƌevu depuis pƌesƋue uŶ aŶ
- Tu penses que tu as le temps de réfléchir, écoute ton petit frère là, il est allé dénoncer mon boss chez son maitre, ils ont appelé les petits gendarmes pour venir confisquer son gban, le boss le cherche aĐtuelleŵeŶt si oŶ l͛attƌape Đe Ƌue je suis eŶ tƌaiŶ de faiƌe là est petit Đoŵpaƌe à Đe Ƌu'oŶ va lui faiƌe.
Comment a-t-il été au courant ? il ne fallait pas être devin pour devineƌ Ƌue Haŵed lui avait dit et Đ͛Ġtait suƌeŵeŶt pouƌ Đette ƌaisoŶ Ƌu͛il Ŷ͛avait pas eŶĐoƌe appelĠ les autƌes.-accord, d͛accord. Hamed, les 40 000, c͛est tout ce que j͛ai comme argent, pardon, je t͛en supplie faut laisser mon petit frère après ça. Tu ne vas plus nous voir après aujourd͛hui. -Allons y chercher l͛argent la. Il ŵ͛aida à souleveƌ ŵoŶ fƌğƌe et Ŷous Ŷous diƌigeâŵes à la Đouƌ. La Đouƌ, Đ͛Ġtait uŶe Đouƌ ĐoŵŵuŶe dans un endroit peu salubre, où les studios ne coutaient pas plus de 15 000 francs par mois et aussi, ce que Hamed ignorait, c'était la seule propriété qui nous restait de nos parents, à mon frère et Moi, et aussi l͛uŶe des ƌaisoŶs pouƌ lesƋuelles Ŷous Ŷous ÉtioŶs ĠloigŶĠe de Ŷos oŶĐles.
À la mort de nos paƌeŶts, tous les ŵeŵďƌes de la faŵille de ŵoŶ pğƌe doŶt Ŷous igŶoƌioŶs l͛edžisteŶĐe avaieŶt appaƌu du jouƌ au leŶdeŵaiŶ et s͛ĠtaieŶt paƌtagĠ toutesles propriétés privées, les résidences ŵeuďlĠes et les teƌƌaiŶs de Ŷotƌe pğƌe doŶt oŶ ĐoŶŶaissait l͛edžisteŶĐe. S͛Ily en avait d'autres, étant Innocente et naïve en ce temps-làjusƋu͛à pƌĠseŶt j͛eŶ ai auĐuŶe idĠe. La taŶte de ŵoŶ pğƌe aLJaŶt pitiĠ de nous, nous a le que la cour qui comprend 5 studio et dont le loyer est de 15 00f par mois par studio.
Ensuite, certains membres de la famille sont venus cohabiter avec nous, offrant les chambres dans lequel moi et mon frère dormions à leurs enfants ainsi que nos plus beaux vêtements. Nous empêchant d͛aller à l͛école͚͛par fautes de moyen͛͛, bien que nous soyons au courants que nos parents avaient déjà soldée notre scolarité pour les 5 ans à venir.
Ne pouvant plus supporter, mon frère et moi somme aller chez le frère de ma mère, qui lui nous avait dit clairement que sa situation ne lui permettait pas de s͛occuper de 2 enfants en plus de ses 3 enfants. Qu͛il aĐĐepteƌaitde nous héberger, seulement en échange de la cour.
Nous avons accepté mais sa femme quant à elle n͛était pas du tout contente de l͛arrangement et ne se privait pas de nous le montrer. En contraste de sa façade douce, dont on avait l͛habitude de voir lorsque
nos parents étaient encore en vie, les 2 mois passé avec elle était les plus dur vécu de tout notre vie en ce temps-là. Sur un coup de tête, je demandés les droits de la cour a mon oncle, pris mon frère et vint habiter dans l͛un des studios récemment libérer de la cour. Les réalités dans la cour étaient différentes de celles je m͛imaginais, certain locataire ne payait pas, du haut de mes 16 ans, peur de soulever la situation au point ou cela deviennent une embrouille, que le quartier soit au courant que nous étions les propriétaires de la petite cour, que l͛on nous agresse, le me taisais.
Pour arrondir les fins du mois j͛ai faisais la vaisselle de deux restaurants après les cours.
Serait-ce parce que j͛avais conscience du compte épargne laissé par mes parents dont je pouvais avoir accès a mes 20 ans ? ou la fierté de pouvoir me débrouiller grâce à mes 10 doigts ? je me sentais, dans cette situation complexe, libre et heureuse et vraisemblablement heureuse au point de négliger le bien être de mon frère, de négliger les conséquences d͛un tels environnement sur son éducation, ses fréquentations et même son future.
Si j͛avais mis du miens dans la relation avec la femme de mon oncle, si j͛avais pris conscience un peu plus tôt del͛ĠteŶdude la situation dans laquelle nous nous trouvions, mon frère serait-il amoché à ce point aujourd͛hui ?
Nous arrivons à la cour et rentrons dans le studio qui nous servait de chez nous à mon frère et moi, cette dernière année. Chacun vaquait à ses occupations comme d͛habitudes et personnes ne s͛occupait de l͛enfant blesser dans les bras de la jeune fille de 18 ans. Je remis l͛argent à Hamed et il s͛en alla. Mes larmes coulaient à la vue de mon frère inconscient. -Je n͛ai que toi dans cette vie s͛il te plait ne me laisse pas. Cette situation ne reproduira plus. Non, Je ne le laisserai plus être confronté a de tel difficultés, a une tel douleur. Depuis le début, j͛aurais dû m͛adapter à la situation dans laquelle nous nous trouvions. Nous n͛étions plus à l͛époque de bomber la poitrine a tout moment mais à celle de faire profil bas et de supporterjusƋu͛àce que nous ayons un meilleur train de vie.
Je mis la somme la somme d͛argent qu͛ils nous restait et quelques vêtements dans mon sac d͛école. Je viendrai récupérer nos livres demain. Je pris mon frère et sortit du studio en direction du centre médical public ou travaillait mon oncle. Un dernier regard a la cour en signe d͛adieu et je partie. A partir de ce moment, il n͛y aura que mon frère pour moi. Un meilleure environnent en échange d͛une cour, de ma soumission et ma liberté, Je peux le faire pour mon frère. Tout sera question de trouver le bon équilibre.
Fin.
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