Trophée des plumes 2022 - (Une fissure profonde)
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Trophée des plumes 2022 - (Une fissure profonde) , livre ebook

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Description

Ma nouvelle rédigée Le titre de ma nouvelle: Une fissure profonde Ayant quitté mon pays natal pour me construire un avenir meilleur, je débarquai à Tengnooma sansDUJHQW HW VDQV OH FRQWDFW G¶XQ SURFKH TXL SRXUUDLW P¶DLGHU -¶pWDLV OLYUpH j PRL-même. Les premiers jours étaient durs, car je dormais sous un pont la nuit venue et le jour M¶DOODLVau marché pour chercher du travail. Je me rappelle le premier jour que je rentrai dans le marché. J¶ai été émerveillée par sa grandeur et le nombreGH SHUVRQQHV TXL V¶\ WURXYDLW dD Q¶DYDLW ULHQ DYRLU DYHF OH SHWLW PDUFKp TX¶LO \ DYDLW FKH] PRL Mes yeux scintillaient comme ceux des personnages dans les programmes de dessins animés. Devant chaque étable, je demandai WRXMRXUV j OD FRPPHUoDQWH VL HOOH Q¶DYDLW SDV XQ SHWLW WUDYDLO j P¶RIIULU 3DU XQ PRXYHPHQW GH la tête, elle me répondait par la négative. Le visage abattu, je continuais mon chemin après O¶DYRLU UHPHUFLpe &HOD IDLVDLW GpMj XQ PRLV TXH M¶pWDLV GDQV FH SD\V HW DXFXQH RSSRUWXQLWp GH WUDYDLO QH V¶RIIUDLW j PRL /H GpFRXUDJHPHQW HQYDKLVVDLW PRQ F°XU (Q HIIHW PHV FRQGLWLRQV GH vie étaient des plus misérables et je ne voulais plus user de la bonté de mes nouveaux amis. Sous ce pont, il y avaitGHV KRPPHV HW GHV IHPPHV SURYHQDQW G¶KRUL]RQ GLYHUV HW O¶HQWUDLGH pWDLW toujours au rendez-YRXV SRXU XQH QRXYHOOH SHUVRQQH TXL YHQDLW G¶DUULYpH. Je sympathisai avec un jeune homme, du nom de Sougrsooba qui arriva une semaine après moi.

Informations

Publié par
Date de parution 18 mai 2022
Nombre de lectures 497
Langue Français

Extrait

Ma nouvelle rédigée
Le titre de ma nouvelle: Une fissure profonde
Ayant quitté mon pays natal pour me construire un avenir meilleur, je débarquai à Tengnooma sansargent et sans le contact d’un proche qui pourrait m’aider. J’étais livrée à moi-même. Les premiers jours étaient durs, car je dormais sous un pont la nuit venue et le jour, j’allaisau marché pour chercher du travail. Je me rappelle le premier jour que je rentrai dans le marché. Jai été émerveillée par sa grandeur et le nombrede personnes qui s’y trouvait. Ça n’avait rien avoir avec le petit marché qu’il y avait chez moi.Mes yeux scintillaient comme ceux des personnages dans les programmes de dessins animés. Devant chaque étable, je demandai toujours à la commerçante, si elle n’avait pas un petit travail à m’offrir. Par un mouvement de la tête, elle me répondait par la négative. Le visage abattu, je continuais mon chemin après l’avoir remerciée. Cela faisait déjà un mois que j’étais dans ce pays et aucune opportunité de travail ne s’offrait à moi. Le découragement envahissait mon cœur. En effet, mes conditions de vie étaient des plus misérables et je ne voulais plus user de la bonté de mes nouveaux amis. Sous ce pont, il y avaitdes hommes et des femmes provenant d’horizon divers et l’entraide était toujours au rendez-vous pour une nouvelle personne qui venait d’arrivée. Je sympathisai avec un jeune homme, du nom de Sougrsooba qui arriva une semaine après moi. Le contact a été facile, car nous partagions les mêmes souffrances et aspirions à un meilleur avenir. Il était mon bouclier quand j’avais des ennuis et m’aidait dans les tâches quotidiennes. C’est d’ailleurs lui,quim’encourageait lorsque je revenais bredouille. Il était d’un immense secours.
Face à mes multiples échecs,je m’étais faite la promesse de retourner au pays si ma quête était infructueuse. En me réveillant ce matin-là, je sortis de ma cabane avec mes dernières réserves d’énergieet j’allai chercher encore du travail.La route paraissait longue et interminable. Le soleil avait décidé de me punir en déployant une forte chaleur qui brulait ma peau. Mes habits étaient totalement inhibés de sueur etj’avais honte de m’approcher très près des autres. Ma voix devenait timide quand je devais demander du travail. J’avais envie de pleurerpour évacuer ma frustration. Mais hélas, je ne pouvais pas le faire en étant dans la rue. J’aperçus un arbre bien touffu au loin et je hâtai le pas pour m’y reposer.Aussitôt arrivée, je m’allongeai et je commençai à penser à ma vie. Ma déception était grande et je n’avais pas le courage de retourner chez moi sans avoir réussi. « Que dois-je faire ? », me suis-je posée la question. Je regardais les passants sans une réelle conviction de m’intéresser à eux. Et c’est là qu’ilm’apparu!t, mon sauveur, Wendbiiga Dans l’immédiateté, je n’arrivais pas à distinguer sa silhouette et les traits de son visage. Mes oreilles ne captèrent juste que le son de sa douce voix. Mes poils tressaillirent et les battements de mon cœur s’accélèrent. «Reste tranquille et maitrise-toi Yaam Sôoba », je me suis dit intérieurement. Je patientai quelques instants et je cherchai à voir sa face. Il avait un beau visage et tout était parfaitement dessiné. Ses yeux étaient grands et son regard était doux, des lèvres peu charnues avec des dents blanches et bien ajustées, un nez peu imposant avec des sourcils garnis, des cheveux courts et peu volumineux. Il était grandet ses gestes étaient délicats. J’étais sous son charme!
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« Bonjour demoiselle ! Pourquoi êtes-vous couchées à même le sol, en cette matinée si chaude ? » me demanda-t-il. « Bonjour! Rien de spécial. Je profitais de l’ombrede cet arbre, car épuisée après une longue marche à la recherche d’un travail.» lui dis-je d’un ton calme.« Vous êtes donc étrangère ? » ajouta-il
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« Oui. » était ma réponse.
D’un geste brusque, il se retourna et regarda au loin. En ce moment précis, j’ai eu la plus grande frayeur de ma vie. Je me dis qu’il vérifiait s’il n’y avait personne pour me faire du mal. Le pas pour fuir était pris. Mais délicatement, il se retourna vers moi et me dit ceci : « Si cela ne vous dérange pas, je vous amène chez moi. J’ai du travail pour vous et vous pourrez y rester le temps qu’il vous conviendra». J’étais choquée et ravie de la proposition. Sans hésiter, je dis ouiet je partis avec lui.J’avais la chance d’améliorer ma situation et je n’allais pas la rater.Les jours passaient et je me familiarisais à la maison de Wendbiiga. Sa famille était aimante et chacun apprit à me connaitre sans jugement. Détrompez-vous, je n’étais pas leur aide-ménagère. Wendbiiga me prit comme son assistante personnelle au sein de son organisation dénommée «Ma’am zoa». Elle aidait les personnes qui se trouvaient dans la même situation que moi. J’admirais l’abnégation dont il faisait preuvedans son travail. Cet homme me fascinait. Le fait de se côtoyertous les jours au bureau me faisait découvrir d’autres facettes de sa personne. Il était bienveillant, travailleur et surtout réservé. Je me suis longtemps demandé comment il faisait l’alliage entre sa personnalité casanièreet son organisation où l’écoute et le don de soi étaient requis. Mais mon interrogation ne trouva pas de réponse. Sans m’en rendre, mes sentiments naquirent naturellement pour lui et il le remarqua. Mon bonheur était inouï, car c’était réciproque.On n’a pas euà parler pour officialiser notre amour, parce que tout simplement, nous nous étions retrouvés. Malheureusement, sil’avenir m’avait été révélé plutôt, j’aurais empêché mon cœur de l’aimer. Je sais que le souffle de vie me sera retiré un jour, mais la douleur demeurera dans mon âme.
Nous étions au bureau ce jour-là, quand le téléphone sonna. L’interlocuteur nous fit savoir quun groupe de jeunesvenait d’arriver etque la présence de Wendbiiga était nécessaire. Des fois, c’était par des appels anonymes que nous avions connaissance de l’arrivée des personnes venant d’ailleurs. Mais l’insistance de celui-ci était inquiétante. Suspicieuse, je le suivis. Sur place, il n’y avait rien.L’endroit était désert et personne ne passait.Je n’ai pas compris ce qui se passa ensuite, mais un jeunehomme âgé d’une vingtained’année, sortit de nulle part, poignarda Wendbiiga etprit la poudre d’escampette.Avant cet incident, j’ignorais qu’il y avait en moi cette capacité à hurler. Je poussai un cri assourdissant, d’un coupma respiration s’arrêtaet je perdis connaissance. Je ne sauraisvous dire ce qui se passa par la suite, car j’ai été plongée dans l’ignorance totale par mes camarades de l’organisation. Wendbiiga, je ne sais si la mort l’a emportée, s’il a été kidnappé après ma perte de connaissance, s’il s’est enfui pour protéger sa vie. Chaque nuit, le sommeil était devenu insupportable. Seule dans ma chambre, par un clignement des yeux, je revoyais son corps étalé sur le sol, gisant dans son propre sang. Qu’allais? A quoi pourrait ressembler mon avenir sans lui-je faire ? Qu’allais-je dire à cet enfant qui grandissait dans mon ventre ? Où allais-je trouver la force pour rétablir l’équilibre dans ma vie ? Mes larmes abondaient en silence. Face à la fenêtre,je constatais qu’il faisait si sombre. J’eus le sentiment que même les étoiles se cachaient pour ne pas voir ma peine. Je revins vers mon lit etm’étalai. Le regard fixé vers le toit de ma chambre, je tirai ma couverture au niveau de ma taille et je fermai tout doucement mes yeux. Notre rencontre a toujours été le souvenir le plus chéri par ma mémoire. Je me suis demandée plusieurs fois pourquoi pas un autre, mais précisément celui-ci. La réponse logeait secrètement dans mon cœur. Seulement, il était difficile pour moi de me l’avouer. Oui, de m’avouer que je t’ai éperdument aimé. Que chaque tissu de mon être était imprégné de toi.
En cet instant précis, je me rendis compte que ma vie ressemblait à une plaie baignante, avec une fissure profonde.
Leaticia Marie Eliane NABI
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