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Description

Nouvelle greffière

Informations

Publié par
Date de parution 18 mai 2022
Nombre de lectures 140
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Une villa agréable, une Fatou, la télé, l’ordi et quelques gazelles pas farouches, une est sa préférée, Blanche qu’elle s’appelle, une catholique toute noire.
T’inquiète pas, là où ils vont, y a rien à voir…. »
gillesbutin@free.fr cliperie sur youtube
CHAT CHAT CHAT
Flash-back
Qu’est-ce que tu vas faire ?
Gilles Butin Orgue de Barbarie Chants et contes de la mer Monologues pour matuvu
Pour bagages, quelques affaires personnelles, du matériel de recherche et son chat, blanc !
Des générations de chats blancs se sont succédé dans sa vie, le dernier est magnifique, fort et fourbe, mais c’est son chat.
On le retrouve trois décennies plus tard arrivant à l’aéroport de Dakar, il est véto, coopérant pour un élevage industriel de poulets implanté près du lac rose.
Résidence Yaye Amy, Djily Mbaye DAKAR SENEGAL
00221778608609
« Lequel tu veux garder ? Dépêche-toi, choisis celui que tu veux, tiens, prends celui-là, le tout blanc, les autres, je m’en occupe.
Nouvelle greffière de Gilles Butin
Après quelques semaines de travail, un fait divers ébranle toute la ville, on a retrouvé un voleur déchiqueté par on ne sait quel animal ni en quelle circonstance.
Je les emmène en voyage.
Mais ils ne vont rien voir dans ce sac ?
Cela rappelle un incident survenu à l’usine de poulets, plusieurs centaines de poulets ont été tués par ce qui semble être un animal ou des braconniers peu soigneux de leurs proies.
A Dakar, il s’adapte rapidement aux charmes du lieu.
Le tonton paysan rustre va occire cinq chatons sur une portée de six pour les noyer ensuite dans ce même sac de chanvre sous les yeux effrayés du gamin tenant dans sa main un petit chaton blanc.
C’est sur ce flash-back d’un gamin parisien en vacances à La Ville Richard en Bretagne que commence la nouvelle.
La police sollicite notre véto pour expertise et effroi de celui-ci, les morsures proviendraient de mâchoires de chats.
A la villa, la soirée d’usage est accompagnée de Blanche, du feuilleton brésilien entrecoupé de pub. Une de ces pubs montre un quinquagénaire séduisant, amateur de foot gêné par son chat affamé auquel, pour finir, il offre une magnifique boîte d’un pâté de luxe pour chat.
Mais, aux yeux de notre véto, la scène se termine en cauchemar par l’agression du quinquagénaire par son chat qui lui arrache la carotide.
Ce n’était qu’un mauvais rêve et notre véto se réveille avec son gros matou sur son épaule, pas aussi câlin qu’il ne voudrait le faire croire.
Blanche va même souffrir de cette agressivité par une violente morsure au mollet alors qu’elle s’apprêtait pour une belle gâterie dont elle avait le secret.
Cet incident débouche ensuite sur une discussion économique, écologique et sociale sur la nécessité de fabriquer des aliments pour animaux de compagnie.
Combien de petits talibés pourraient-on nourrir avec l’équivalent du marché ? Quel coût représente la seule communication, (un spot télé est facturé à environ 10 000 000 de CFA) pour cette industrie ? Les animaux utilisés consomment combien d’hectares/équivalent céréales ?
Le choix des parties de viandes qui leurs sont réservées est-il vraiment celui des restes impropres à la consommation humaine quand on voit de quoi sont faits les merguez et autres plats industriels en particulier ceux pour les pays tiers ?
Et la facture des emballages, et le traitement de leurs déchets ?
L’ONU n’est-elle pas en instance de faire interdire comme pour les cigarettes et l’alcool, la publicité pour les aliments d’animaux domestiques ?
Ce paragraphe est traité en questions réponses entre Blanche et le véto.
La nouvelle greffière prend alors une direction effroyable, et on découvre avec horreur que le chat du véto par suite de mutations génétiques successives a modifié son cortex environnemental et qu’au contact des milliers de chats errants de Dakar, il devient un chat chef de bande, un véritableCHAT GUEVARA.
Les peurs de l’humain ont disparu, l’intelligence du combat de masse est apparue, la survie de l’espèce ne peut se faire que par la consommation de chair humaine.
Les chats de Dakar sont sensibles à la propagande du chat toubab, ils sont maltraités, affamés, porteurs de superstitions ancestrales, vecteurs de messages de mort, de malheur, de maladies.
Le cocktail deviendra explosif, les rassemblements discrets en silence, excessivement meurtriers se feront dans des lieux et à des occasions diverses.
Salle de bal avec soirée Sal chat, les chats réunis par centaines sur la tôle ondulée du toit de la salle feront écrouler celui-ci et le carnage sera terrible.
Une expo de peinture, à la galerie du manège sur un peintre, C. Hatouilleur, se verra détruite par une meute cruelle et sanguinaire. C’est vrai que le travail présenté ne volait pas haut, des dessins et peintures de, « chat peau », « chat luthier », « chat piteau », « chat loupe », « chat pelle », « chat mot », et même un vulgaire dragon-chat baptisé « chat lumeau », un style de jeux de mots faciles que je me garderai bien de suivre même dans le but de « chat huter » votre esprit critique et votre sens de l’observation.
Notre véto va devenir alors dans sa recherche de la vérité et des moyens pour anéantir cette catastrophe, un réel persécuté du mot chat, grand amateur de vieux vinyles à cha cha cha, différents flash-back sur l’événement de son enfance à La Ville Richard réapparaitront, l’érotisme et la félinité de Blanche comme un petit « chat peron » rouge n’y « échat peuront » pas euh, pardon, n’y échapperont pas.
Pour la fin et le dénouement heureux, vous le saurez au dernier « chat-pitre » !
Dernier chat-pitre :( Oui, il faut faire vite)
A La Ville Richard, les événements de la vie du petit parisien à chaque vacance, se sont succédés dans une ambiance des plus chat l’heureuse, les souvenirs de la tata préparant son beurre à la baratte, de la vieille mémé égrenant son « chat pelet ».
Les images du décor, « des chats peaux », « chat zubles » pendus derrière la porte, les « chat rettes » et « chat riots » alignés près des écuries, les odeurs de « chat pignons » séchés, des « chat laissons », « chau sisson », « chaussices », « chambons », de chat nectaire, euh pardon, ( chat m’échappe), tous ces beaux souvenirs n’ont pas pour autant effacé l’immense « chat grin » du petit garçon le jour du funeste massacre des chatons.
Ce qu’il faut savoir, c’est que le sac attaché dans le ruisseau sous le pont duquel le tonton avait fracassé son contenu gesticulant, fut détaché par le gamin et laissé courant au fil de l’eau.
Du sac, un chaton noir réussit à se hisser sur la berge. Le pelage ensanglanté du sang de ses frères et sœurs, un œil abimé, une patte cassée, le pauvre petit animal se ca chat quelque temps sous l’ombrage hospitalier d’un cerisier.
On aurait dit un petit tas de cerises, tant ses blessures étaient vives et nombreuses.
Le jeune enfant le trouva, tout secoué par autant de courage, il lui apporta un peu de lait. C’était un soir à la lune triste et humide d’un crachin breton persistant.
Ce fut un moment d’une intense d’émotion troublée méchamment par une sévère morsure du chaton sur la main de l’enfant.
La douleur fut effroyable, mais l’enfant ne dit rien, il proposa une autre explication aux grands de La Ville Richard, un soit disant mauvais jeu avec un vieux couteau trouvé dans la remise.
Il fallut serrer les dents lorsque qu’après avoir désinfecter la plaie, le docteur plaça trois agrafes sur la main du petit véto.
Ce retour vers le passé est indispensable à la résolution du dernier chat pitre.
Sans vouloir plagier les héros de notre patrimoine bandedessinesque, tel que Spiderman, Batman, et autres insectomans, une transformation progressive du développement naturel du gamin qui deviendra le veto de notre nouvelle greffière, se fera en incorporant à son insu quelques gênes félines.
Les aventures bretonnes du petit chat noir et du gamin véto restent à développer par le lecteur. Evitez le chat botté et autres fables avec belette et petit lapin.
Ce qui va suivre est le plus important.
A Dakar, le Chat Guevara, commande tous les chats de toute la ville. Il y a environ 2 000 000 d’habitants dans la capitale sénégalaise. En comptant environ 10 personnes par maison, cela fait à peu près 200 000 habitations. Un comptage minutieux avec l’aide de plusieurs enfants mandatés pour cela avec un investissement de quelques FCFA donne un chiffre moyen de 5 chats par maison soit une population féline de 1 000 000 d’âmes chat.
Au Sénégal, tuer les chats porte malheur.
Rien ne peut freiner la progression chatonne.
Très vite, l’intelligence incroyable du Chat Guevara organisera les actions, tout se qui aura trait au chat sera combattu.
Peu d’alternatives seront proposées aux autorités, l’animal est silencieux, leste, discret, ses dents sont habituées aux proies vives, les oiseaux, souris, cafards et aux aliments et aux obstacles durs et blessants, les os, les cartilages. Les grillages et les boîtes à demi ouvertes sont des éléments courants de la vie des chats.
Les chats sénégalais sont habitués aux coups, aux jets de pierres, une section de chats commandée par « Chat Relemagne » ou un « Chat Reledegaulle, des pseudos avaient été distribués, pouvait faire d’énormes ravages.
Mais quel était le facteur déclenchant et surtout qui transmettait les informations ?
Notre véto est un être chat remand, sa vie n’est qu’une succession de hasards et de rencontres comme tout à « chat cun ».
Mais sa particularité, c’est la présence en son cerveau, de curieuses visions, d’horribles cauchemars et frayeurs.
Son plus terrible cauchemar, se fera un beau soir de plaisir avec sa Blanche, vous savez un de ces soirs où l’on a tout bien préparé, la tranquillité, la mise en route du ventilo avec prière à Saint Sénélec, un saint breton électrique, pour éviter toute coupure avec l’encens suave et ardent brûlé dans l’ andha, le petit brazzero sénégalais, le gin et le tonic, les cacahuètes, le poulet yassa et les bâtonnets de glace à la vanille.
Et bien tout cela s’est parfaitement déroulé jusqu’au moment de l’ultime caresse entre les cuisses chaudes de sa Blanche femelle toute noire ouverte comme une cerise à l’eau de vie recouverte de chocolat, à cet endroit, là où se niche habituellement, la plus douce des félines est apparue brutalement une espèce de bestiole mi chatte mi panthère qui a englouti aussitôt le membre conquérant du véto, dans des hurlements, des miaulements, des jaillissements, des râlements des soufflements, des « oh oui je suis ta petite « chat loppe » et tu es mon gros « chat perçant».
Un léger malaise lui a rouvert les yeux, la joue chaude de Blanche était posée délicatement sur son ventre un peu trop rond.
De telles hallucinations seront nombreuses, nous l’avons déjà dit, à l’exposition du peintre, C. Hatouilleur, à la soirée « salchat », mais aussi, en buvant un bon « chat blis », un bon « chat eau » Margaux, ou encore à l’écoute du prénom de la sensuelle serveuse de l’Oasis, Nata cha, au cours des défilés de mode aux couleurs chatte oyantes, au cours des émissions de télé à chats !
Ne serait-ce pas, ces dérangements cérébraux qui tisseraient des liens étranges avec Chat Guevara ?
« Chatte is » the questione ?
Et comment clore celle nouvelle greffière ?
Certains soirs, sur toute la ville, les sonos des mariages, les tambourinades des baptêmes, les voix chantantes des murzims tout en haut des minous à raies, les prières des mosquées sont complètement couvertes par des miaulements déchirants annonçant la plupart du temps une exaction dramatique.
Le véto a beaucoup travaillé sur l’explication du langage des baleines ou des dauphins.
Son équipement est toujours en marche, et c’est par ce moyen que se démêlera l’énigme de cette nouvelle greffière.
Mais comment ?
Le véto comprendra le pourquoi de cette situation dramatique.
Par sa morsure ancienne, il est le vecteur innocent de tout cela.
Une lutte meurtrière sera alors proposée au lecteur entre le véto et son Chat Guevara comme pour expulser de son âme, un démon félin, inoculé par la morsure de son enfance.
Peu de spectateurs auraient pu différencier l’humain du chat pendant le combat tant l’assimilation des caractéristiques biologiques était profonde.
Le véto bondissait comme son chat, sur les meubles, escaladant chaises, armoires avec une facilité incroyable, le chat lui pouvant lancer des couteaux comme un artiste de cirque. La poursuite se prolonge dans le manguier de la cour au haut duquel se tenait le vautour d’un paragraphe de l’histoire, pas encore écrit, (liberté est donnée au lecteur pour l’incorporer dans le récit, par exemple sur la rivalité ancestrale chats-oiseaux, les « chats rognards » ?).
Je reprends, l’homme suit le chat avec la même agilité que le félin sur les branches manguier qui surplombent la citerne d’eau de pluie. Et pour faire court, un violent coup de «chat vatte» fera tomber Chat Guevara dans la citerne, noyé comme les pauvres chatons de la Ville Richard.
On peut imaginer, pour le suspense, que Chat Guevara, tente de « s’échat per » de la noyade, mais le vautour veille et il n’en sera rien.
Epilogue
Sans chat chef, sans meneur, les matous dakarois, dépriment, des querelles voient le jour, des rivalités naissent des soubresauts de combats « chat ricides » s’éteignent, et la nature reprend sa place, Les quantités d’urines de chaque membre de la communauté féline mâle n’étant pas suffisantes pour des territoires supérieurs à une habitation normale, les groupes se réduisent à quelques individus.
Ces clans de chats se satisferont d’une liberté étendue aux seules limites de leurs besoins quotidiens, d’un bonheur de chat libre, indépendant, fier et pauvre.
Extension d’épilogue
Le véto et sa Blanche vivent dans la tranquilité d’un bonheur mérité, Blanche est en couche, des sextuplés superbes sont nés, plus ou moins clairs, un tout noir, un tout blanc, mignons à croquer et sous leurs paupières encore fermées, tout justes sortis du néant, de magnifiques yeux de chat !
Gilles Butin
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